Extrait d'entrevue de Laura-Knight-Jadczyk & Henry See par Sylvia Cattori, au sujet des individus littéralement "sans conscience", les psychopathes, que le DSM-IV est incapable de diagnostiquer correctement puisqu'il l'identifie au trouble de personnalité antisociale, lequel se manifeste par des comportement antisociaux, alors que le psychopathe peut très bien conserver son masque de santé mentale en évitant les comportement antisociaux évidents.
Laura : Le diagnostic est une question litigieuse ; il existe une controverse qu’il nous faut expliquer si l’on veut comprendre les possibilités de détection. D’un côté de la controverse, on trouve la description traditionnelle de la psychopathie dérivée de l’ancienne tradition européenne mentionnée par LOBACZEWSKI, combinée à la tradition nord-américaine d’Hervey CLECKLEY, Robert HARE et d’autres. Elle s’accorde généralement avec l’expérience des psychiatres, psychologues, personnel de justice criminelle, psychopathologistes expérimentaux, et même des membres du public profane qui ont personnellement eu affaire à la psychopathie.
De l’autre côté de la controverse, on trouve un mouvement « néo-kraepelinien » (d’après Emil KRAEPELIN [3] ) dans le psychodiagnostic, mouvement étroitement associé aux recherches menées par l’université de Washington, à St Louis, dans le Missouri. Ce dernier point de vue est très étroitement aligné sur le critère de diagnostic du manuel psychiatrique américain connu sous les noms de DSM-III, DSM-III-R, et DSM-IV [4] . L’approche fondamentale de cette école est que l’évaluation d’un psychopathe repose presque entièrement sur des comportements connus ou observables en public, ce qui va directement à l’encontre de ce que l’on sait concrètement au sujet des psychopathes : leur capacité à dissimuler leur véritable nature. L’argument avancé est qu’un clinicien est incapable d’évaluer avec fiabilité des caractéristiques interpersonnelles ou affectives. Une autre supposition est que la délinquance précoce est un symptôme capital d’ASPD (AntiSocial Personality Disorder - Trouble de personnalité antisociale)[5] . Cela tend à mettre lourdement l’accent sur le comportement délinquant ou antisocial, c’est-à-dire des comportements publiquement observables qui n’ont peut-être aucun rapport avec la structure interne de l’individu.
Quoiqu’il en soit, le DSM-III a établi que les psychopathes appartenaient à la classification « Troubles de la personnalité antisociale ».
Les critères du DSM-III pour l’ASPD ont été établis par un comité appartenant au groupe de travail sur le DSM-III de l’Association américaine de psychiatrie, et ont été légèrement modifiés par un autre comité pour le DSM-III-R. Les critères du DSM-IV ont aussi été établis par un comité, en faisant peu de cas de la recherche empirique. Ces critères se focalisent moins sur le comportement, et donc, ils ressemblent quelque peu aux critères établis pour d’autres troubles DSM-IV de la personnalité.
En raison des problèmes posés par le diagnostic DSM-III et DSM-III-R d’ASPD, l’Association américaine de psychiatrie a effectué un essai multi-sites pour collecter des données en préparation du DSM-IV. Les essais sur le terrain étaient destinés à déterminer si les traits de personnalité pouvaient être inclus dans les critères pour l’ASPD — qui ne reposent que sur les comportements publiquement observables — sans en réduire la fiabilité. L’intention des cliniciens qui firent pression en faveur de cette étude était de ré-aligner l’ASPD sur la tradition clinique et de mettre fin à la confusion entre ASPD et psychopathie.
Les résultats des observations sur le terrain démontrèrent que la plupart des traits de personnalité reflètant les symptômes de la psychopathie étaient aussi fiables que les modèles spécifiques de comportement du DSM-III-R, invalidant ainsi l’hypothèse originelle proposant d’exclure la personnalité du diagnostic d’ASPD / psychopathie.
Mieux, les résultats démontrèrent que le PCL-R de Hare mesurait concrètement la tendance latente à la psychopathie sous toutes ses formes ! Des analyses similaires des données rassemblées lors des essais sur le terrain montrèrent que les critères d’ASPD distinguaient moins bien le caractère psychopathique, particulièrement lorsqu’il atteignait des niveaux élevés ! Autrement dit, le critère d’ASPD établi par le DSM-III-R fut conçu — intentionnellement ou non — pour exclure les psychopathes les plus psychopathiques !
Malgré le fait que cette étude, ait permis d’établir une base empirique pour ajouter dans le DSM-IV des critères d’ASPD liés au contenu, cela ne fut pas pris en compte ; les critères adoptés pour le DSM-IV ne furent même pas évalués dans les essais sur le terrain.
La description textuelle de l’ASPD présente dans le DSM-IV (qui nous dit que l’ASPD est « aussi connu sous le nom de psychopathie ») contient des références aux caractéristiques traditionnelles de la psychopathie, mais sur de nombreux points, elle n’est pas conforme aux critères de diagnostic formels.
Une des conséquences de l’ambiguïté inhérente aux critères d’ASPD/psychopathie du DSM-IV est qu’elle laisse la porte ouverte à des procès au cours desquels un clinicien peut dire que l’accusé satisfait à la définition d’ASPD présente dans le DSM-IV, et un autre clinicien peut dire le contraire, et les deux peuvent avoir raison ! Le premier clinicien peut exclusivement utiliser les critères de diagnostic formels, tandis que le second clinicien peut dire « oui, l’accusé satisfait peut-être aux critères formels, mais il ou elle ne possède pas les traits de personnalité décrits dans la section « Caractéristiques associées » du texte du DSM-IV ». Autrement dit, un bon psychopathe avec un bon avocat peut commettre n’importe quel crime et s’en tirer à bon compte. Cet échec du DSM-IV à différencier entre psychopathie et ASPD peut avoir (et aura sans aucun doute) de très graves conséquences pour la société.
LOBACZEWSKI mentionne le fait qu’en Allemagne nazie et en Russie stalinienne, les sciences psychologiques furent cooptées pour soutenir les régimes totalitaires, et que cela fut accompli par des psychopathes au pouvoir qui entreprirent ensuite de détruire toute possibilité de diffuser largement des informations précises sur la condition [psychopathique – NdT]. Il fait remarquer que tout régime constitué principalement de déviants pathologiques ne peut permettre à la psychologie de se développer et de s’épanouir librement, parce que le régime lui-même serait alors diagnostiqué comme pathologique, ce qui révélerait « l’homme derrière le rideau. ».
En se fondant sur des observations de première main du phénomène en question, LOBACZEWSKI déclare que la répression du savoir est entreprise de façon typiquement psychopathique : à couvert et derrière un « masque de santé mentale ». Pour être capable de contrôler les sciences psychologiques, on doit savoir ou être capable de sentir ce qui se passe et quels domaines de la psychopathologie sont les plus dangereux. Un régime politique pathologique localise les individus psychopathes oeuvrant dans ce domaine (habituellement de très médiocres scientifiques), facilite leurs études universitaires et leurs diplômes ainsi que l’obtention de postes-clés avec un pouvoir d’encadrement des organisations scientifiques et culturelles. Ils sont alors en position d’écraser les personnes plus douées — étant motivés aussi bien par leur propre intérêt que par cette jalousie typique qui caractérise l’attitude du psychopathe envers les gens normaux. Ce sont eux qui surveillent les articles scientifiques pour leur « propre idéologie » et qui font tout pour s’assurer qu’un bon spécialiste se verra refuser la documentation scientifique dont il aura besoin.
Le fait est qu’au cours de ces cinquante dernières années, le concept de psychopathie a été fortement rétréci, et se réfère maintenant à un trouble de la personnalité spécifique, bien qu’il y ait eu des tentatives de supprimer entièrement la classification, en la remplaçant par le « trouble de la personnalité antisociale », qui peut comprendre une grande variété de comportements sans nécessairement exiger le diagnostic clinique de psychopathie. Robert HARE souligne à quel point il est crucial de comprendre que la psychopathie n’est pas synonyme de criminalité ou de violence ; tous les psychopathes ne s’engagent pas dans des comportements violents ou criminels. En même temps, les personnes violentes ou criminelles ne sont pas toutes des psychopathes.
Selon Robert HARE, CLECKLEY, LOBACZWESKI et beaucoup d’autres experts en psychopathie, un diagnostic de psychopathie ne peut se baser sur des symptômes comportementaux visibles à l’exclusion des symptômes interpersonnels et affectifs, parce qu’une telle procédure transforme en psychopathes de nombreuses personnes qui sont simplement blessées par la vie ou la société, et permet aux vrais psychopathes qui arborent un « masque de santé mentale » bien construit d’échapper au dépistage. D’après une documentation de plus en plus conséquente, beaucoup (ou la plupart) des psychopathes grandissent dans des familles aisées et stables, et deviennent des criminels en col blanc qui, à cause de leur argent et de leur position, ne subissent jamais la révélation publique de leurs comportements destructeurs privés, et échappent constamment au système judiciaire.
Laura : Le diagnostic est une question litigieuse ; il existe une controverse qu’il nous faut expliquer si l’on veut comprendre les possibilités de détection. D’un côté de la controverse, on trouve la description traditionnelle de la psychopathie dérivée de l’ancienne tradition européenne mentionnée par LOBACZEWSKI, combinée à la tradition nord-américaine d’Hervey CLECKLEY, Robert HARE et d’autres. Elle s’accorde généralement avec l’expérience des psychiatres, psychologues, personnel de justice criminelle, psychopathologistes expérimentaux, et même des membres du public profane qui ont personnellement eu affaire à la psychopathie.
De l’autre côté de la controverse, on trouve un mouvement « néo-kraepelinien » (d’après Emil KRAEPELIN [3] ) dans le psychodiagnostic, mouvement étroitement associé aux recherches menées par l’université de Washington, à St Louis, dans le Missouri. Ce dernier point de vue est très étroitement aligné sur le critère de diagnostic du manuel psychiatrique américain connu sous les noms de DSM-III, DSM-III-R, et DSM-IV [4] . L’approche fondamentale de cette école est que l’évaluation d’un psychopathe repose presque entièrement sur des comportements connus ou observables en public, ce qui va directement à l’encontre de ce que l’on sait concrètement au sujet des psychopathes : leur capacité à dissimuler leur véritable nature. L’argument avancé est qu’un clinicien est incapable d’évaluer avec fiabilité des caractéristiques interpersonnelles ou affectives. Une autre supposition est que la délinquance précoce est un symptôme capital d’ASPD (AntiSocial Personality Disorder - Trouble de personnalité antisociale)[5] . Cela tend à mettre lourdement l’accent sur le comportement délinquant ou antisocial, c’est-à-dire des comportements publiquement observables qui n’ont peut-être aucun rapport avec la structure interne de l’individu.
Quoiqu’il en soit, le DSM-III a établi que les psychopathes appartenaient à la classification « Troubles de la personnalité antisociale ».
Les critères du DSM-III pour l’ASPD ont été établis par un comité appartenant au groupe de travail sur le DSM-III de l’Association américaine de psychiatrie, et ont été légèrement modifiés par un autre comité pour le DSM-III-R. Les critères du DSM-IV ont aussi été établis par un comité, en faisant peu de cas de la recherche empirique. Ces critères se focalisent moins sur le comportement, et donc, ils ressemblent quelque peu aux critères établis pour d’autres troubles DSM-IV de la personnalité.
En raison des problèmes posés par le diagnostic DSM-III et DSM-III-R d’ASPD, l’Association américaine de psychiatrie a effectué un essai multi-sites pour collecter des données en préparation du DSM-IV. Les essais sur le terrain étaient destinés à déterminer si les traits de personnalité pouvaient être inclus dans les critères pour l’ASPD — qui ne reposent que sur les comportements publiquement observables — sans en réduire la fiabilité. L’intention des cliniciens qui firent pression en faveur de cette étude était de ré-aligner l’ASPD sur la tradition clinique et de mettre fin à la confusion entre ASPD et psychopathie.
Les résultats des observations sur le terrain démontrèrent que la plupart des traits de personnalité reflètant les symptômes de la psychopathie étaient aussi fiables que les modèles spécifiques de comportement du DSM-III-R, invalidant ainsi l’hypothèse originelle proposant d’exclure la personnalité du diagnostic d’ASPD / psychopathie.
Mieux, les résultats démontrèrent que le PCL-R de Hare mesurait concrètement la tendance latente à la psychopathie sous toutes ses formes ! Des analyses similaires des données rassemblées lors des essais sur le terrain montrèrent que les critères d’ASPD distinguaient moins bien le caractère psychopathique, particulièrement lorsqu’il atteignait des niveaux élevés ! Autrement dit, le critère d’ASPD établi par le DSM-III-R fut conçu — intentionnellement ou non — pour exclure les psychopathes les plus psychopathiques !
Malgré le fait que cette étude, ait permis d’établir une base empirique pour ajouter dans le DSM-IV des critères d’ASPD liés au contenu, cela ne fut pas pris en compte ; les critères adoptés pour le DSM-IV ne furent même pas évalués dans les essais sur le terrain.
La description textuelle de l’ASPD présente dans le DSM-IV (qui nous dit que l’ASPD est « aussi connu sous le nom de psychopathie ») contient des références aux caractéristiques traditionnelles de la psychopathie, mais sur de nombreux points, elle n’est pas conforme aux critères de diagnostic formels.
Une des conséquences de l’ambiguïté inhérente aux critères d’ASPD/psychopathie du DSM-IV est qu’elle laisse la porte ouverte à des procès au cours desquels un clinicien peut dire que l’accusé satisfait à la définition d’ASPD présente dans le DSM-IV, et un autre clinicien peut dire le contraire, et les deux peuvent avoir raison ! Le premier clinicien peut exclusivement utiliser les critères de diagnostic formels, tandis que le second clinicien peut dire « oui, l’accusé satisfait peut-être aux critères formels, mais il ou elle ne possède pas les traits de personnalité décrits dans la section « Caractéristiques associées » du texte du DSM-IV ». Autrement dit, un bon psychopathe avec un bon avocat peut commettre n’importe quel crime et s’en tirer à bon compte. Cet échec du DSM-IV à différencier entre psychopathie et ASPD peut avoir (et aura sans aucun doute) de très graves conséquences pour la société.
LOBACZEWSKI mentionne le fait qu’en Allemagne nazie et en Russie stalinienne, les sciences psychologiques furent cooptées pour soutenir les régimes totalitaires, et que cela fut accompli par des psychopathes au pouvoir qui entreprirent ensuite de détruire toute possibilité de diffuser largement des informations précises sur la condition [psychopathique – NdT]. Il fait remarquer que tout régime constitué principalement de déviants pathologiques ne peut permettre à la psychologie de se développer et de s’épanouir librement, parce que le régime lui-même serait alors diagnostiqué comme pathologique, ce qui révélerait « l’homme derrière le rideau. ».
En se fondant sur des observations de première main du phénomène en question, LOBACZEWSKI déclare que la répression du savoir est entreprise de façon typiquement psychopathique : à couvert et derrière un « masque de santé mentale ». Pour être capable de contrôler les sciences psychologiques, on doit savoir ou être capable de sentir ce qui se passe et quels domaines de la psychopathologie sont les plus dangereux. Un régime politique pathologique localise les individus psychopathes oeuvrant dans ce domaine (habituellement de très médiocres scientifiques), facilite leurs études universitaires et leurs diplômes ainsi que l’obtention de postes-clés avec un pouvoir d’encadrement des organisations scientifiques et culturelles. Ils sont alors en position d’écraser les personnes plus douées — étant motivés aussi bien par leur propre intérêt que par cette jalousie typique qui caractérise l’attitude du psychopathe envers les gens normaux. Ce sont eux qui surveillent les articles scientifiques pour leur « propre idéologie » et qui font tout pour s’assurer qu’un bon spécialiste se verra refuser la documentation scientifique dont il aura besoin.
Le fait est qu’au cours de ces cinquante dernières années, le concept de psychopathie a été fortement rétréci, et se réfère maintenant à un trouble de la personnalité spécifique, bien qu’il y ait eu des tentatives de supprimer entièrement la classification, en la remplaçant par le « trouble de la personnalité antisociale », qui peut comprendre une grande variété de comportements sans nécessairement exiger le diagnostic clinique de psychopathie. Robert HARE souligne à quel point il est crucial de comprendre que la psychopathie n’est pas synonyme de criminalité ou de violence ; tous les psychopathes ne s’engagent pas dans des comportements violents ou criminels. En même temps, les personnes violentes ou criminelles ne sont pas toutes des psychopathes.
Selon Robert HARE, CLECKLEY, LOBACZWESKI et beaucoup d’autres experts en psychopathie, un diagnostic de psychopathie ne peut se baser sur des symptômes comportementaux visibles à l’exclusion des symptômes interpersonnels et affectifs, parce qu’une telle procédure transforme en psychopathes de nombreuses personnes qui sont simplement blessées par la vie ou la société, et permet aux vrais psychopathes qui arborent un « masque de santé mentale » bien construit d’échapper au dépistage. D’après une documentation de plus en plus conséquente, beaucoup (ou la plupart) des psychopathes grandissent dans des familles aisées et stables, et deviennent des criminels en col blanc qui, à cause de leur argent et de leur position, ne subissent jamais la révélation publique de leurs comportements destructeurs privés, et échappent constamment au système judiciaire.
Lire le reste de l'entrevue.
Insiders and Reality, Henry See, SOTT, 21 Nov 2007
Témoignage d’un ex-US Marine de retour d’Irak. Jimmy Massey : «J’étais un assassin psychopathe», par Rosa Miriam Elizalde, Réseau Voltaire, 28 nov 2007
Plus de détails sur la destruction de nos société par des psychopathes et le système de pathocratie (gouvernance par des psychopathes):
Le Paysage Intérieur du Psychopathe
Le psychopathe d'à côté
Is Your Boss a Psychopath? Alan Deutschman, 3 Jul 2005
Extraits de Political Ponerology (A. Lobaczewski), explicités par Laura Knight-Jadczyk dans un podcast de SOTT:
Ponerology by the way is his technical term for evil. The science of evil, or the study of evil. And he makes no bones about the fact that evil is very real force in our reality. And what he tells us about essential psychopathy is that it is a "hereditary-transmitted anomaly whose role in ponerogenic processes on any social scale appears exceptionally great", and then he writes: "We should also underscore that the need to isolate this phenomenon and examine it in detail became most evident to those researches who were interested in the macro-social scale of the genesis of evil, because they witnessed it... Biologically speaking the phenomenon is similar to colour blindness and occurs with a similar frequency, except that unlike colour blindness it effects both sexes. It's intensity also varies in scope from a level barely perceptive to an experienced observer, to obvious pathological deficiencies. Like colour blindness this anomaly also appears to represent a deficit in stimulus transformation... Psychiatrists of the old school used to call such individual "Daltonists of human feelings and social moral values". The psychological picture of such individuals shows clear deficits among men only; among women it is generally toned down. This suggests that the anomaly is inherited via the X Chromosome, but through a semi-dominating gene".What he says further is that, "our natural world of concepts," that is our concepts of morals, of what's right, what's wrong, what's good, what's not good, our world of empathy, of feeling the pain of others of humanistic values, "appears to these individuals as nearly incomprehensible. That moral values are simply conventions with no justification. They think that our customs and principles of decency are a foreign convention invented and imposed by someone else. They think that our ideas of empathy, of caring for others are silly, onerous and even ridiculous. At the same time, they easily perceive the deficiencies and weakness of our natural language of psychological and moral concepts".
He tells us that "the average intelligence of such individuals, if measured via commonly used tests is somewhat lower than that of normal people, however, this group does not contain instances of the highest intelligence, nor do we find technical or craftsmanship talents among them."
This is one of their deficiencies, they don't have technical skill and they don't have craftsmanship skill. That's why they need human beings who have emotions, who have empathy and who have creativity. It says, "the most gifted members of this kind may achieve accomplishments in those sciences which do not require a humanistic world view or practical skills."
And then he writes that, "whenever we have attempted to construct special tests to measure the life wisdom or the social moral imagination, even if the difficulties of psychometric evaluation are taken into account individuals of this type indicate a deficit disproportionate to their personal IQ". Then he tells us that "in spite of their deficiencies as regards normal psychological and moral knowledge they develop and have at their disposal, a knowledge of their own" and this knowledge is something that is "lacked by people with a natural world view. They learn to recognise each other in a crowd in early childhood. And they develop an awareness of the existence of other individuals similar to themselves. And they become very conscious of being different from the world of these other people surrounding them. They view us from a certain distance, like a para-specific variety. Natural human reactions - which often fail to elicit interest because they are considered self evident - strike them as strange and therefore interesting and even comical. They observe us, derive conclusions and form their own different world of concepts. They become experts on our weaknesses and sometimes effect heartless experiments upon normal human beings just for their own pleasure. The suffering and injustice they cause inspire no guilt within them since they are the result of their being different and apply only to those other people they perceive to be not quite conspecific. Neither a normal person, nor our natural world view can perceive or properly evaluate the existence of this world of different concepts of the psychopath".