Un cheval de Troie israélien
par Christopher Ketcham
9 octobre 2008
Counterpunch
Voici de quelle façon la technologie de contrôle à distance[israélienne] a pénétré le système des télécommunications gouvernementales américaines, en portant atteinte à la sécurité nationale des Etats-Unis.
Depuis la fin des années 1990, des agents fédéraux ont fait état de violations de la sécurité des communications systémiques auprès du Department (ministère) de la Justice, du FBI, du DEA, du Département d’Etat (Affaires étrangères) et de la Maison-Blanche. Plusieurs de ces violations alléguées de correspondances, disent ces agents, peuvent être attribuées, en remontant les filières, à deux sociétés de high-tech, spécialisées dans le domaine des télécoms, Verint Inc. (anciennement Comverse Infosys) et Amdocs Ltd, qui fournissent, respectivement, les principaux contrats d’écoutes téléphoniques (wiretap) et les logiciels de sauvegarde des enregistrements/facturations de conversations téléphoniques au gouvernement américain. Ensemble, Verint et Amdocs constituent une partie importante de la colonne vertébrale de la technologie d’espionnage interne du gouvernement américain.
Ces deux firmes sont israéliennes et elles ont leur siège social en Israël – cela est dû au fait qu’elles ont percé, jusqu’à parvenir à l’excellence, dans le marché des technologies de l’information que ce pays s’efforce de dominer – et aussi au fait qu’elles sont fortement financées par le gouvernement israélien, en relation avec l’armée et les services de renseignement israéliens (les deux firmes ont une longue histoire de conseils d’administration dominés par des militaires et des officiers du renseignement israéliens encore en fonction, ou déjà à la retraite).
Verint est considérée comme le leader mondial en matière d’« interceptions électroniques », et elle est, par conséquent, une candidate idéale du secteur privé pour l’externalisation [du Tsahal boulot] des écoutes téléphoniques par divers gouvernements. Amdocs, quant à elle, est le plus important prestataire de facturation des télécommunications au monde (avec un chiffre d’affaire de quelque 2,8 milliards de dollars au titre de 2007, des bureaux dans le monde entier et des clients incluant les 25 premières compagnies de téléphonie des Etats-Unis, qui, mises ensemble, traitent plus de 90% du trafic téléphonique entre les résidents aux Etats-Unis). Les opérations de cette compagnie, suggèrent des sources spécialisées, ont été infiltrées par des espions « free lance » (indépendants, à leur compte, ndt), qui exploitent les filtres encryptés propres aux technologies mises au point par Verint et Amdocs, et qui récoltent des données sur certains Américains (jugés intéressants), afin de les transmettre aux services du renseignement israéliens, ainsi qu’à d’autres clients intéressés (en particulier, le crime organisé).
« La réalité de la vulnérabilité de notre épine dorsale de télécommunications est indéniable », dit un officier supérieur du renseignement américain qui a évalué les craintes à ce sujet parmi les agents fédéraux. « Comment cela a pu advenir, sans que rien n’ait été fait, qui a fait quoi – telles sont les questions qui tuent ». Si les allégations sont avérées, les communications électroniques rassemblées par le NSA et d’autres agences de renseignement américaines risqueraient de tomber entre les mains de gouvernements étrangers. Après avoir passé en revue les preuves matérielles disponibles, Robert David Steele, un ancien chargé de mission de la CIA, qui est aujourd’hui un des principaux fournisseurs internationaux de « renseignements publics dans l’intérêt général » me dit que « la pénétration par Israël de la totalité du système des télécommunications américaines signifie que les écoutes sans garanties effectuées par le NSA aux Etats-Unis sont tout simplement, en réalité, des écoutes illégales effectuées (aux Etats-Unis) par Israël ».
Dès 1999, la National Security Agency avait publié une mise en garde sur le fait que des écoutes de conversations téléphoniques diligentées par le gouvernement américain finissaient entre les mains de certains gouvernements étrangers – en particulier israélien. En 2002, le vice-procureur général (Attorney General) américain, Robert F. Diegelman, publia un mémo confidentiel (uniquement à être lu, et en aucun cas photocopié) sur ce problème, à l’intention des officiers des technologies de l’information stratégiques [chief information technology (IT)] près le ministère de la Justice. Les officiers IT supervisent tous les équipements, dont les plus basiques sont les types de téléphones cellulaires utilisés par les agents des télécoms jusqu’aux appareils d’enregistrement des écoutes téléphoniques qu’ils utilisent sur le terrain ; leur mission expresse est d’assurer la sécurité des communications. Le memo de Diegelman était un rappel, sur un ton de réprimande, d’une nouvelle politique en matière d’IT instituée une année auparavant, en juillet 2001, par un ordre interne au ministère de la Justice intitulé « 2640.2D Information Technology Security ». L’Ordre 2640.2D stipulait que des « ressortissants étrangers ne sauraient être autorisés à accéder, ou à assister, à la mise au point, au fonctionnement, au management ou à la maintenance des systèmes de technologies de l’information (IT) spécifiques au ministère (de la Justice) ». Cela ne semblerait pas particulièrement de nature à faire froncer les sourcils, dans le contexte de la réorganisation totale du renseignement et de la sécurité, à la suite des attentats du 11 septembre 2001… Mais cet ordre 2640.2D a été publié bien deux mois AVANT les fameux attentats ! Quel groupe, ou quels groupes de ressortissants étrangers avaient donc un accès privilégié aux systèmes de technologies de l’information du ministère de la Justice américain ? Des Israéliens, disent de hauts responsables spécialisés dans la mise en application des lois [am. : law enforcement]. Un ancien procureur spécialisé dans les crimes informatiques au ministère de la Justice me confie, au détour d’une conversation : « J’ai entendu dire que les Israéliens sont en mesure d’écouter nos conversations téléphoniques… »
L’officier du contre-terrorisme et du contre-espionnage (à la retraite) Philip Girardi que cela correspond au cours de l’histoire des intrusions israéliennes aux Etats-Unis. Il relève qu’Israël occupe avec une régularité lassante une place prééminente dans le rapport annuel du FBI (intitulé « Foreign Economic Collection and Industrial Espionage » - Recueil de renseignements et espionnage industriel commis par des pays étrangers) : Israël arrive immédiatement en deuxième position, après la Chine, en matière de vol de secrets économiques américains. Le rapport 2005 du FBI indique, par exemple : « Israël a un programme actif de recueil d’information classée aux Etats-Unis. Ces activités d’espionnage visent en priorité à obtenir de l’information sur des systèmes militaires et des applications informatiques avancées, susceptibles d’être utilisées dans les industries militaires israéliennes, extrêmement développées. » Une méthode favorite des Israéliens, met en garde le rapport du FBI, consiste en des intrusions (de hackers) dans certains ordinateurs.
Dans le cadre général de l’affaire du gouvernement américain espionnant les citoyens américains, cela nous ramène à la législation adoptée en 1994, appelée Communications Assistance for Law Enforcement Act (ou CALEA)(Assistance des services de communications en vue de l’Acte de mise en application de la loi), qui a introduit un virage à 180° dans les méthodes de surveillance électronique (des citoyens, ndt). Les jours où les écoutes téléphoniques étaient effectuées à partir de bricolages in situ avec des pinces crocodiles en cuivre sont définitivement derrière nous. Le Calea a mis en place de nouveaux pouvoirs de surveillance généralisés, adaptés à l’ère du digital, une surveillance effectuée en reliant des ordinateurs éloignés des sites aux routeurs et aux hubs des firmes de télécom – il s’agit d’un réseau fixe d’espionnage, relié en temps réel et en permanence aux téléphones et aux modems des citoyens américains. Le décret Calea a fait des installations d’espionnage un accessoire indissociable de notre vie hautement ‘téléphonique’. De hauts responsables du FBI ont poussé à l’adoption de cette législation, affirmant qu’elle améliorerait la sécurité, mais de nombreux agents du terrain ont élevé la voix afin de protester contre Calea, au motif qu’il a eu le résultat exactement opposé… Les techniques de sape de données employées par la NSA [National Security Agency] au cours de ses exploits de mise sous écoute téléphonique ne pouvaient de toutes les manières pas réussir sans la technologie imposée par le Calea. On pourrait avancer l’idée que Calea est le cœur, caché, du scandale des écoutes téléphoniques diligentées par la NSA.
La Verint Connection
D’après un ex-officier de la CIA, du nom de Giraldi, et d’autres sources sur les services de renseignement américains, c’et du software produit et entretenu par la Verint Incorporation qui gère la plupart des écoutes téléphoniques diligentées par les services américain de répression des fraudes. Giraldi déclare : « Les appels téléphoniques sont interceptés, enregistrés et transmis à des enquêteurs de la CIA par Verint, qui affirme qu’il doit surveiller en permanence ses équipements afin d’assurer la permanence du fonctionnement du système ». Giraldi relève également que Verint est remboursé à hauteur des 50 % de ses dépenses de recherche et développement par le ministère israélien de l’Industrie et du Commerce. D’après Giraldi, l’importance de l’utilisation des technologies Verint est considéré « classifié défense », mais certaines sources ont lâché le morceau, et elles ont fait part à Giraldi de leurs inquiétudes au sujet de la sécurité des systèmes d’enregistrement des écoutes téléphoniques produits par la firme Verint. Le principal souci, dit Giraldi, c’est le risque qu’un « troyen » n’ait été implanté dans le software…
Article original en anglais, An Israeli Trojan Horse, Counterpunch, 27 septembre 2008.
http://www.counterpunch.org/ketcham09272008.html
Tarduction française complète dans les commentaires.
16/10/2008
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La high tech israélienne, une des couvertures du Mossad ?
En 2006, Check Point Software Technologies, une entreprise qui est spécialisé dans la protection des systèmes informatiques contre les hackers et le vol de données, a voulu acquérir une société américaine appelée Sourcefire, qui travaille dans le même domaine. Le grand avantage de Sourcefire, c’est que parmi ses clients, on compte le Département américain de la Défense et de l'Agence de Sécurité Nationale (NSA). Toutefois, l'administration américaine, à travers la Commission sur les Investissements Etrangers aux États-Unis, n'a pas approuvé l'acquisition.
La Commission a rendu sa décision en se basant sur un avis du Bureau Fédéral d’Enquête et des agents de sécurité du NSA. Les deux organisations ont peur que Check Point, qui a été fondée par Gil Shwed et d’autres diplômés de l'Unité 8200, l’unité des renseignements de pointe des Forces de Défense Israéliennes ait accès à des informations ultraconfidentielles qui pourraient être transmises aux services de renseignements israéliens.
La crainte et la suspicion concernent actuellement non seulement Check Point, mais aussi d'autres entreprises israéliennes de haute technologie comme Verint, Comverse, NICE Systems et PerSay Voice Biometrics, dont certaines travaillent dans l'extraction de données et participent au développement de logiciels pour les écoutes sur les téléphones, les télécopieurs, le courrier électronique et les communications informatiques.
Les accusations ci-dessus proviennent du journaliste et écrivain James Bamford, dont le nouveau livre, "The Shadow Factory: L'ultrasecrète NSA du 11 Septembre à l’Espionnage de l'Amérique" (Doubleday), est sorti cette semaine aux États-Unis.
Bamford, un ancien producteur de la chaine de télévision ABC, a passé les 30 dernières années à écrire sur la NSA - l'une des plus importantes et moins connues des agences de renseignement aux États-Unis, mais le plus souvent dans l'ombre de la Central Intelligence Agency (CIA).
La NSA est responsable des écoutes sur les téléphones, les télécopieurs et les ordinateurs; de l’interception des communications et des signaux électromagnétiques des radars, des avions, des missiles, des navires et des sous-marins; du décodage des transmissions et du décryptage des codes. Elle a énormément contribué aux services de renseignements américains et à la sécurité nationale.
À cet égard, les États-Unis ressemblent à Israël: Les succès attribués au Mossad doivent souvent être portés au crédit des autres unités des services de renseignements - d'abord et avant tout à l'unité 8200, l'équivalent israélien de la NSA.
Il s’agit du troisième livre de Bamford et il offre un regard sur les labyrinthes de la NSA. En 1982, le Ministère de la Justice avait menacé de le poursuivre en justice pour avoir révélé des secrets de l’agence dans son premier livre, "The Puzzle Palace: Inside the National Security Agency, America's Most Secret Intelligence Organization."
Dans son deuxième livre, ""Body of Secrets: Anatomy of the Ultra-Secret National Security Agency," il a décrit la NSA avec beaucoup d'enthousiasme, ce qui a fait de lui le héros du jour de l’organisation. La NSA a même organisé une fête en son honneur dans son quartier général de Fort Meade, au Maryland. Son nouveau livre, qui est critique à l'égard de la NSA, l’a renvoyé à son point de départ.
La thèse principale de Bamford est qu’avant le 11 Septembre 2001, l'agence a échoué ainsi que d'autres agences de renseignements à comprendre la menace Al-Qaida, même si elle avait intercepté les appels téléphoniques et les e-mails des membres. Cela résulte en partie d'un excès de prudence pour faire respecter les lois et le respect de la vie privée des citoyens.
En avril 2000, le directeur général de l’époque de la NSA, Michael Hayden (actuellement directeur de la CIA), décrivait de façon frappante à une Commission du Congrès comment, si au moment où Osama Ben Laden devait mettre les pieds sur le pont de la Paix aux Chutes du NIagara et entrer aux États-Unis, "mon peuple devait respecter ses droits."
Après les attentats du 11 Septembre contre le World Trade Center et le Pentagone, l'organisation est passée à l'autre extrême. Selon Bamford, depuis le 11 Septembre, la NSA n'a pas eu de scrupules à violer la Constitution et a mis sur écoutes des citoyens américains.
L'un des exemples remarquables dans le livre, qui a été bien couvert par les médias américains, c’est le fait que la NSA a écouté des conversations de journalistes, de militaires et des fonctionnaires affectés en Irak. La NSA peut écouter et intercepter des transmissions à l’extérieur des États-Unis, mais ne peut pas le faire à des citoyens américains sans une ordonnance du tribunal.
Une autre importante affirmation de Bamford, qui concerne également Israël, c’est que la plus grande entreprise de téléphonie et de communications aux États-Unis - en fait, toutes à l'exception de QWEST - ont coopéré avec la NSA, en lui permettant d'écouter leurs lignes et leurs fibres optiques.
Les entreprises israéliennes mentionnées ci-dessus et d'autres sont d’importants fournisseurs de logiciels et de technologies non seulement pour les entreprises de téléphonie américaines, mais pour la NSA elle-même. Bamford affirme que 80% de l’ensemble des transmissions téléphoniques américaines sont effectuées au moyen de la technologie, du savoir-faire et de l’accessibilité des entreprises israéliennes. Ainsi, estime Bamford, les services de renseignements américains sont eux-mêmes exposés au risque que les entreprises israéliennes aient accès à la plupart de ses secrets et de ses informations numériques sensibles.
Bamford ne fournit pas de soutien à cette thèse, il fait seulement état d'une relation circonstancielle. Les entreprises israéliennes ont été largement établies par des diplômés de 8200, et, par conséquent, il dit qu'elles sont reliées par leur cordon ombilical aux renseignements israéliens, et que leurs PDG et conseils d'administration sont composés de hauts responsables du Shin Bet comme Arik Nir ou de l'ancien chef du Mossad Ephraim Halevy (Nir est le PDG d’Athlone Global Security, une société d’investissements qui a investi, entre autres, dans PerSay Voice Biometrics, et Ephraim Halevy est un membre du Conseil d’administration d'Athlone).
Pour le moins que l’on puisse, Bamford n’est pas éperdument amoureux d’Israël. Dans ses articles, il publie des affirmations d’officiers de la Marine américaine qui croient qu’Israël a attaqué avec préméditation le navire espion américain Liberty au cours de guerre des Six Jours de 1967.
Il soutient que l’attaque du 11 Septembre ne vient pas d’une haine de l’Amérique de l’Islam radical mais plutôt de sa colère contre le soutien à Israël des États-Unis. Il appelle les 19 terroristes du 11 Septembre des "soldats" et les décrit avec beaucoup de sympathie : les David qui ont "seulement" démoli quatre avions du Goliath américain.
Dans ce contexte, et apparemment en raison de sa profonde hostilité, Bamford affirme que, compte tenu du passé problématique d'Israël, qui n'a pas hésité à espionner les Etats-Unis sur le sol américain, les entreprises israéliennes ne doivent pas recevoir les clés des secrets du royaume de l'Amérique.
Son attitude envers Israël semble le pousser au bord des limites psychologiques, puisque son livre mentionne à peine l'étroite coopération entre les services de renseignements des deux pays, principalement dans la guerre contre le terrorisme jihadiste international ou dans la surveillance de l'Iran.
Source : Yossi Melman / Haaretz
Traduction : ISM France
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La Commission a rendu sa décision en se basant sur un avis du Bureau Fédéral d’Enquête et des agents de sécurité du NSA. Les deux organisations ont peur que Check Point, qui a été fondée par Gil Shwed et d’autres diplômés de l'Unité 8200, l’unité des renseignements de pointe des Forces de Défense Israéliennes ait accès à des informations ultraconfidentielles qui pourraient être transmises aux services de renseignements israéliens.
La crainte et la suspicion concernent actuellement non seulement Check Point, mais aussi d'autres entreprises israéliennes de haute technologie comme Verint, Comverse, NICE Systems et PerSay Voice Biometrics, dont certaines travaillent dans l'extraction de données et participent au développement de logiciels pour les écoutes sur les téléphones, les télécopieurs, le courrier électronique et les communications informatiques.
Les accusations ci-dessus proviennent du journaliste et écrivain James Bamford, dont le nouveau livre, "The Shadow Factory: L'ultrasecrète NSA du 11 Septembre à l’Espionnage de l'Amérique" (Doubleday), est sorti cette semaine aux États-Unis.
Bamford, un ancien producteur de la chaine de télévision ABC, a passé les 30 dernières années à écrire sur la NSA - l'une des plus importantes et moins connues des agences de renseignement aux États-Unis, mais le plus souvent dans l'ombre de la Central Intelligence Agency (CIA).
La NSA est responsable des écoutes sur les téléphones, les télécopieurs et les ordinateurs; de l’interception des communications et des signaux électromagnétiques des radars, des avions, des missiles, des navires et des sous-marins; du décodage des transmissions et du décryptage des codes. Elle a énormément contribué aux services de renseignements américains et à la sécurité nationale.
À cet égard, les États-Unis ressemblent à Israël: Les succès attribués au Mossad doivent souvent être portés au crédit des autres unités des services de renseignements - d'abord et avant tout à l'unité 8200, l'équivalent israélien de la NSA.
Il s’agit du troisième livre de Bamford et il offre un regard sur les labyrinthes de la NSA. En 1982, le Ministère de la Justice avait menacé de le poursuivre en justice pour avoir révélé des secrets de l’agence dans son premier livre, "The Puzzle Palace: Inside the National Security Agency, America's Most Secret Intelligence Organization."
Dans son deuxième livre, ""Body of Secrets: Anatomy of the Ultra-Secret National Security Agency," il a décrit la NSA avec beaucoup d'enthousiasme, ce qui a fait de lui le héros du jour de l’organisation. La NSA a même organisé une fête en son honneur dans son quartier général de Fort Meade, au Maryland. Son nouveau livre, qui est critique à l'égard de la NSA, l’a renvoyé à son point de départ.
La thèse principale de Bamford est qu’avant le 11 Septembre 2001, l'agence a échoué ainsi que d'autres agences de renseignements à comprendre la menace Al-Qaida, même si elle avait intercepté les appels téléphoniques et les e-mails des membres. Cela résulte en partie d'un excès de prudence pour faire respecter les lois et le respect de la vie privée des citoyens.
En avril 2000, le directeur général de l’époque de la NSA, Michael Hayden (actuellement directeur de la CIA), décrivait de façon frappante à une Commission du Congrès comment, si au moment où Osama Ben Laden devait mettre les pieds sur le pont de la Paix aux Chutes du NIagara et entrer aux États-Unis, "mon peuple devait respecter ses droits."
Après les attentats du 11 Septembre contre le World Trade Center et le Pentagone, l'organisation est passée à l'autre extrême. Selon Bamford, depuis le 11 Septembre, la NSA n'a pas eu de scrupules à violer la Constitution et a mis sur écoutes des citoyens américains.
L'un des exemples remarquables dans le livre, qui a été bien couvert par les médias américains, c’est le fait que la NSA a écouté des conversations de journalistes, de militaires et des fonctionnaires affectés en Irak. La NSA peut écouter et intercepter des transmissions à l’extérieur des États-Unis, mais ne peut pas le faire à des citoyens américains sans une ordonnance du tribunal.
Une autre importante affirmation de Bamford, qui concerne également Israël, c’est que la plus grande entreprise de téléphonie et de communications aux États-Unis - en fait, toutes à l'exception de QWEST - ont coopéré avec la NSA, en lui permettant d'écouter leurs lignes et leurs fibres optiques.
Les entreprises israéliennes mentionnées ci-dessus et d'autres sont d’importants fournisseurs de logiciels et de technologies non seulement pour les entreprises de téléphonie américaines, mais pour la NSA elle-même. Bamford affirme que 80% de l’ensemble des transmissions téléphoniques américaines sont effectuées au moyen de la technologie, du savoir-faire et de l’accessibilité des entreprises israéliennes. Ainsi, estime Bamford, les services de renseignements américains sont eux-mêmes exposés au risque que les entreprises israéliennes aient accès à la plupart de ses secrets et de ses informations numériques sensibles.
Bamford ne fournit pas de soutien à cette thèse, il fait seulement état d'une relation circonstancielle. Les entreprises israéliennes ont été largement établies par des diplômés de 8200, et, par conséquent, il dit qu'elles sont reliées par leur cordon ombilical aux renseignements israéliens, et que leurs PDG et conseils d'administration sont composés de hauts responsables du Shin Bet comme Arik Nir ou de l'ancien chef du Mossad Ephraim Halevy (Nir est le PDG d’Athlone Global Security, une société d’investissements qui a investi, entre autres, dans PerSay Voice Biometrics, et Ephraim Halevy est un membre du Conseil d’administration d'Athlone).
Pour le moins que l’on puisse, Bamford n’est pas éperdument amoureux d’Israël. Dans ses articles, il publie des affirmations d’officiers de la Marine américaine qui croient qu’Israël a attaqué avec préméditation le navire espion américain Liberty au cours de guerre des Six Jours de 1967.
Il soutient que l’attaque du 11 Septembre ne vient pas d’une haine de l’Amérique de l’Islam radical mais plutôt de sa colère contre le soutien à Israël des États-Unis. Il appelle les 19 terroristes du 11 Septembre des "soldats" et les décrit avec beaucoup de sympathie : les David qui ont "seulement" démoli quatre avions du Goliath américain.
Dans ce contexte, et apparemment en raison de sa profonde hostilité, Bamford affirme que, compte tenu du passé problématique d'Israël, qui n'a pas hésité à espionner les Etats-Unis sur le sol américain, les entreprises israéliennes ne doivent pas recevoir les clés des secrets du royaume de l'Amérique.
Son attitude envers Israël semble le pousser au bord des limites psychologiques, puisque son livre mentionne à peine l'étroite coopération entre les services de renseignements des deux pays, principalement dans la guerre contre le terrorisme jihadiste international ou dans la surveillance de l'Iran.
Source : Yossi Melman / Haaretz
Traduction : ISM France
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Democracy Now!: NSA Researcher on VERINT
Just yesterday, Amy Goodman from Democracy Now had James Bamford on her show. Bamford is an American bestselling author and journalist who writes about United States intelligence agencies.James Bamford: “The Shadow Factory: The Ultra-Secret NSA from 9/11 to the Eavesdropping on America”
(heres’ the link. The important part starts at 49mins25seconds
http://www.democracynow.org/shows/2008/10
TUESDAY OCTOBER 14)
He cites how the American super spy agency,the NSA, uses Israeli companys such as Verint to tap communications systems of major firms such as AT&T and Verizon.
As Mtl 9/11 Truth exposed in a documentary from this past winter,Verint Systems Inc. is the same firm that the Montreal Transit System awarded a major network video surveillance contract to in 2004 to ‘monitor’ the underground. This same firm was awarded a similar contract by the London Transit System a year prior to the London bombing attacks.
This firm,formerly called Comverse Infosystem, was reported by Fox news in late 2001 to have been penetrated allowing criminals to wiretap law enforcement communications in reverse and foil authorized wiretaps with advance warning. One major drug bust operation planned by the Los Angeles police was foiled by what now appears to have had been reversed wiretaps placed on law enforcement phones by a criminal spy ring. This report was released just around the same time when the The U.S. Justice Department was holding nearly 100 Israeli citizens with direct ties to foreign military, criminal and intelligence services. Authorized wiretapped communicstions appeared to have had been breached by organized crime units working inside Israel and the Israeli intelligence service, Mossad.
Verint and its parent company Comverse have been delisted from Nasdaq after its founder and CEO, Jacob Alexander (a former Israeli intelligence officer) was charged in 2006 with multiple counts of fraud to the tune of some $57 million dollars. Until this day,Alexander is continuously delaying extradition to the USA from the country he’s fled to in Namibia, Africa.
SEE MORE IN THIS VIDEO - Montreal-Verint fraud
15/10/2008
More on Verint’s Malodorous Ties to the Shady Israeli Intelligence World
Posted By Michele
(Verint is the Israeli firm doing video surveillance in the Montreal metro subway sysytem. See sidebar of this site for Mtl911truth’s doc film on this subject)
Thick as Thieves: The Private (and very profitable) World of Corporate Spying
..But there is a darker side to Verint. As investigative journalist Christopher Ketcham revealed on the muckraking website CounterPunch, U.S. intelligence agencies are wary of Israeli penetration and interception of U.S. military systems and advanced computing applications through a backdoor, called a “trojan,” secretly built into enterprise architecture…Kobi Alexander would’ve certainly known the drill, exploiting family connections for advantage over competitors with movers and shakers in Washington. As they say, the fruit doesn’t fall far from the tree. Kobi’s father Zvi was a fabulously wealthy oil baron who wound up running Israel’s state oil company. Bamford recounts how Zvi won drilling franchises: he’d bribe African cabinet ministers, “often in partnership with the U.S. tax cheat Marc Rich, who became a fugitive and was given sanctuary in Israel.”
That is, until Rich was handed a pardon during the waning days of the Clinton administration. In the aftermath of Clinton’s “gifting” the tax scofflaw with a “get-out-of-jail-free” card, Rich’s close confidant, attorney and convicted felon, I. Lewis “Scooter” Libby, denied that Rich had conspired to hide illegal profits or violate U.S. laws.
Yet despite a documentary record of shady dealings that spanned continents–and decades–a “neutral, leaning towards favorable” opinion on Rich’s petition for pardon was signed-off by none other than former U.S. Deputy Attorney General Eric Holder, Barack Obama’s apparent pick for U.S. Attorney General.
Like Kobi Alexander and his pals at Comverse, Rich too, had a dirty little secret as CNN reported back in 2001: “Marc Rich did help the Israeli security services in some way.” CNN doesn’t specify how Rich curried favor with Mossad, only that he did. Which just goes to show its a small world–of one hand washing the other.
(Memo to Obama supporters: you can forget about future Justice Department investigations of Bush cronies and war criminals. Why? Shortly before entering private practice at the tony law firm Covington & Burling, Holder was Bush’s Acting Attorney General until John Ashcroft’s nomination was confirmed by the U.S. Senate. Out of government, Holder made a killing defending Chiquita Brands International against charges that the firm paid the far-right Colombian, narcotrafficking AUC death squad millions in “protection money” to murder labor activists. But I digress.)…
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For complete article by Tom Burghardt :
http://www.dissidentvoice.org/2008/12/thick-as-thieves-the-private-and-very-profitable-world-of-corporate-spying/
About Tom Burghardt: is a researcher and activist based in the San Francisco Bay Area. In addition to publishing in Covert Action Quarterly and Global Research, an independent research and media group of writers, scholars, journalists and activists based in Montreal, his articles can be read on Dissident Voice, The Intelligence Daily and Pacific Free Press. He is the editor of Police State America: U.S. Military “Civil Disturbance” Planning, distributed by AK Press. Read other articles by Tom, or visit Tom’s website.