Wednesday, April 29, 2009

Des attaques militaires prévues contre les médias

Le journal des Sages de Sion du Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA) nous dit ouvertement son programme d'attaque contre la presse et pas seulement la presse libre. Toute la presse. (Le néocon John Bolton fait partie de la direction du journal et de l'institut.)



http://www.securityaffairs.org/issues/2009/16/peters.php
Journal of International Security Affairs, Spring 2009

(...)Même si cela peut paraître impensable aujourd'hui, les guerres de l'avenir pourront nécessiter la censure, le blackout de nouvelles, et ultimement, des attaques militaires contre les médias partisans. Se percevant eux-mêmes comme des êtres supérieurs, les journalistes se sont mis dans la position d'une espèce protégée de combattants. Mais la liberté de la presse s'arrête lorsque ses abus tuent nos soldats et renforcent nos ennemis.(...)


(Although it seems unthinkable now, future wars may require censorship, news blackouts and, ultimately, military attacks on the partisan media. Perceiving themselves as superior beings, journalists have positioned themselves as protected-species combatants. But freedom of the press stops when its abuse kills our soldiers and strengthens our enemies.)



Attaques militaires contre les médias non soumis ?

Jeremy Hill

Un nouveau rapport, émanant d’un groupe néo-conservateur qui promeut, au nom de “Israël d’abord”, un programme belliqueux de conquête du Moyen-Orient, suggère que, dans les prochaines guerres, les USA devront faire de la censure des médias une politique officielle, et préconise « des attaques militaires contre les médias non complices.

Un groupe de néo-conservateurs préconise des frappes militaires sur les médias.

A l’ère des medias incorporés, les journalistes indépendants sont devenus les yeux et les oreilles du monde. Sans la volonté de journalistes non incorporés, de risquer leur vie pour se placer de l’autre côté du canon du tank ou du fusil ou encore sous les frappes aériennes, l’histoire ne serait presque racontée que du point de vue des troupes qui tirent et non de celui des civils, qui paient presque toujours le prix fort.

Dans le cas de l’invasion et de l’occupation de l’Irak, les journalistes qui se sont mis en danger sont le plus souvent des journalistes irakiens. Quelque 116 Irakiens journalistes ou travaillant dans les médias ont été tués tandis qu’ils accomplissaient leur tâche depuis mars 2003. En tout, ce sont 189 journalistes qui ont été tués en Irak. Seize au moins d’entre eux ont été tués par l’armée américaine, selon le Comité pour la Protection des Journalistes. Le réseau qui s’est le plus souvent trouvé sous attaque américaine est Al-Jezirah. Comme je l’ai écrit voilà quelques années dans La Nation :

“Les Etats-Unis ont bombardé ses bureaux d’Afghanistan en 2001, envoyé en avril 2003 des obus sur l’Hôtel Bassorah dont les seuls clients étaient des journalistes d’Al-Jazeera, tué à Bagdad quelques jours plus tard son correspondant Tareq Ayoub, et emprisonné (notamment à Guantanamo) plusieurs reporters d’Al-Jezirah, dont certains disent avoir été torturés. Outre les attaques militaires, le gouvernement irakien, appuyé par les Etats-Unis, a interdit à la chaîne de faire des reportages en Irak. »

Un nouveau rapport, émanant d’un groupe néo-conservateur qui promeut, au nom de “Israël d’abord”, un programme belliqueux de conquête du Moyen-Orient, suggère que dans les guerres futures les USA devront faire de la censure des médias une politique officielle, et préconise « des attaques militaires contre les médias non complices (par l’intermédiaire de MuzzleWatch). Le rapport destiné à l’Institut Juif pour les Affaires de Sécurité Nationale (JINSA) avait pour auteur le Colonel Ralph Peters, retraité de l’armée américaine. Il est paru dans la « publication phare » du JINSA, Le Journal des Affaires de Sécurité Internationale. « Aujourd’hui, les Etats-Unis et leurs alliés ne se trouveront jamais face à un ennemi isolé sur le champ de bataille. Il y aura toujours dans le combat un tiers hostile », écrit Peters, qui traite les médias de « tueurs sans fusils ».

“Certes, les medias ont façonné depuis des siècles l’issue des conflits, depuis les Guerres de Religion en Europe jusqu’au Viet-Nam. Mais, à date plus récente, ce sont les médias qui ont déterminé le résultat de conflits. Même si, au bout du compte, journalistes et éditeurs n’ont pas réussi à faire échouer le gouvernement américain en Irak, des caméras-vidéo et des reportages biaisés ont permis au Hezbollah de survivre à la guerre de 2006 avec Israël et semblent à Gaza avoir sauvé le Hamas de la destruction…

Même si cela semble actuellement impensable, les guerres à venir peuvent avoir besoin de la censure, de nouveaux black-outs et, en dernier recours, d’attaques militaires contre les medias non soumis. En se percevant eux-mêmes comme des êtres supérieurs, les journalistes se sont érigés en militants de la protection des espèces. Mais la liberté de la presse s’arrête là où ses abus tuent nos soldats et renforcent nos ennemis. Une telle vision des choses suscite aujourd’hui le dédain, mais la corporation médiatique, qui a oublié tout sens de patriotisme bien entendu, pourrait découvrir qu’elle va devenir la sagesse ordinaire de demain.

L’enjeu est d’une parfaite simplicité : gagner. Dans la guerre, rien d’autre n’importe. Si vous ne pouvez pas gagner proprement, gagnez salement. Mais gagnez. Nos victoires sont au bout du compte dans l’intérêt de l’humanité, tandis que nos échecs nourrissent des monstres ».

Il est, bien sûr, tout à fait approprié qu’un cri de guerre aussi ignoble incitant au meurtre des acteurs des medias apparaisse dans une publication de la JINSA. L’organisation a de longue date fait valoir un brillant casting de « conseillers » criminels, parmi lesquels Dick Cheney, Richard Perle, James Woolsey, John Bolton et Douglas Feith. L’Institut Juif pour les Affaires de Sécurité Nationale, en concordance avec le Projet pour un Nouveau Siècle de l’Amérique (PNAC), fut un des groupes majeurs qui ont façonné la politique américaine durant les années Bush et il garde une formidable force avec Obama à la Maison Blanche.

La lecture de l’essai morbide et pervers de Peters m’a remis en mémoire le rapport qui a fait surface fin 2005 sur un supposé complot de l’administration Bush – que j’ai couvert pour La Nation - en vue du bombardement du quartier général international d’Al-Jezirah au Qatar, “En Grande-Bretagne, le Daily Mirror a signalé que, au cours d’une réunion tenue en avril 2004 à la Maison Blanche avec le Premier Ministre Tony Blair, George W.Bush avait lancé l’idée de bombarder la base internationale d’Al-Jezirah au Qatar. Cette assertion se fondait sur une fuite des notes classées « Top Secret » du sommet Bush-Blair. L’Avocat Général britannique Lord Goldsmith avait mis en œuvre l’Official Secrets Act, menaçant toute diffusion d’une quelconque partie du memorandum (il avait déjà mis en accusation un ancien membre du Cabinet et un ancien assistant parlementaire). De sorte que, bien que nous ne connaissions pas encore le contenu du memo, nous savons qu’au moment de la rencontre de Bush avec Blair, l’administration était au plus haut niveau et de façon tout à fait publique dans les transes d’un gros accès de colère contre Al-Jezirah. La rencontre s’est tenue le 16 avril, au point culminant du siège de Fallujah, et Al-Jezirah était une des rares sources d’information émettant depuis l’intérieur de la ville. Son reportage exclusif avait été diffusé par toutes les chaînes, depuis CNN jusqu’à la BBC.

L’offensive de Fallujah, l’une des plus sanglantes de l’occupation américaine, a constitué un tournant. En deux semaines de ce mois d’avril, trente Marines ont été tués tandis que des guérillas locales résistaient aux tentatives américaines de s’emparer de la ville. Quelque six cents Irakiens sont morts, des femmes et des enfants pour beaucoup. De l’intérieur de la cité assiégée, les émetteurs d’Al-Jezirah diffusaient des images au monde entier. En direct, la chaîne a donné l’évidence documentaire visible qui invalidait les dénégations des Américains quant au fait qu’ils tuaient des civils. Ce fut un désastre en matière de relations publiques et la réponse des USA a été d’attaquer le porteur de nouvelles.

Quelques jours seulement avant que, à ce qu’il semble, Bush ait proposé de bombarder Al-Jezirah, le correspondant de celle-ci à Fallujah, Ahmed Mansour, s’exprimait en direct. « La nuit dernière, des tanks nous ont pris pour cible par deux fois, mais nous nous en sommes sortis. Les USA nous veulent hors de Fallujah, mais nous y resterons ». Le 9 avril, Washington a posé comme une condition à un cesser-le-feu qu’Al-Jezirah quitte la ville. La chaîne a refusé. Le lendemain, Mansour écrivait que « des bombardiers américains ont tiré autour de notre nouveau site et bombardé la maison où nous avions passé la nuit précédente, causant la mort du propriétaire, M.Hussein Samir. Compte tenu de ces menaces sérieuses, nous avons dû cesser nos émissions durant quelques jours parce que, à chaque fois que nous essayions d’émettre, les bombardiers nous localisaient et nous nous trouvions sous leurs tirs ».

Le 11 avril, le porte-parole de l’armée Mark Kimmit a declaré : “Les stations qui montrent des Américains tuant délibérément des femmes et des enfants ne sont pas des sources d’information légitimes. Ce n’est que propagande et mensonges ». Le 15 avril, Donald Rumsfeld faisait écho à ces remarques dans des termes notoirement peu diplomatiques, qualifiant les reportages d’Al-Jezirah de « vicieux, erronés et inexcusables… Ce que cette station fait est honteux ». Selon le Daily Mirror, c’est le lendemain même que Bush a fait part de son plan à Blair. Selon une source du Mirror « Il a clairement dit qu’il voulait bombarder Al-Jezirah, au Qatar et ailleurs. Il n’y a aucun doute quant à ce que Bush voulait faire – et aucun doute que Blair que voulait pas qu’il le fasse ». Afin que les gens ne pensent pas que les points de vue de gens comme Ralph Peters et les néo-conservateurs de la JINSA ou de la PNAC sont des reliques du passé, rappelons-nous que l’administration Obama compte dans ses rangs de rudes cogneurs de ce monde aussi bien que de farouches partisans des néo-conservateurs. Même si peut-être ils n’appellent plus littéralement à la bagarre, comme ils l’ont fait sous Bush et Cheney, leur influence disproportionnée sur la politique américaine subsiste.

notes

Traduit de l’anglais par Anne-Marie Perrin

source
Truth out :: lien












‘JINSA’ article says outlets who oppose future wars should be silenced—killed if necessary—by military strike

By Michael Collins Piper


Piper
.ONE OF THE MOST INFLUENTIAL voices of the pro-Israel lobby has published a shocking essay suggesting that, in the future, there should be “military attacks” on journalists and media outlets that oppose American military ventures on behalf of Israel.
In the spring 2008 issue of its Journal of International Security Affairs, the Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA), a particularly vocal force of the Jewish lobby, published a series of articles devoted to the subject: “The U.S. Military Faces the Future.”
One article, entitled “Wishful Thinking and Indecisive Wars,” written by Ralph Peters (described as “a retired U.S. Army officer”) states flatly that “Although it seems unthinkable now, future wars may require censorship, news blackouts and, ultimately, military attacks on the partisan media.”
The JINSA essay says “Freedom of the press stops when its abuse kills our soldiers and strengthens our enemies. Such a view arouses disdain today, but a media establishment that has forgotten any sense of sober patriotism may find that it has become tomorrow’s conventional wisdom.”
JINSA’s suggestion that the media in America opposed the U.S. invasion of Iraq—a key demand by Israel and JINSA—flies in contrast to the truth. In fact, the major media banged the drum for war. AMERICAN FREE PRESS and a few independent newspapers strongly opposed this needless war.
So what JINSA is saying is that those independent media voices—such as AMERICAN FREE PRESS—that opposed the drive for war should ultimately face military violence if they oppose the Jewish lobby’s future military aims.
One analyst, University of Pennsylvania Prof. Edward Herman, has described JINSA as “organized and [run] by individuals closely tied to the Israeli lobby and can be regarded as a virtual agency of the Israeli government.”
JINSA was founded in the mid-1980s by Stephen Bryen. He, along with several of his close associates—including future George W. Bush administration officials Richard Perle, Paul Wolfowitz and Douglas Feith—was investigated by the FBI on charges of spying for Israel at various times. JINSA has worked to forge alliances between the Jewish lobby and former American military officials, treating them to international junkets and a variety of business and other financial bonanzas provided by Israeli sympathizers in America and around the globe in return for support for their blatantly pro-Israel policies.
Peters—whose pro-Israel articles are published regularly in The New York Post, owned by pro-Zionist billionaire Rupert Murdoch—is just one of those whose views on the military appeared in JINSA’s journal.
A recurring theme in the essays emphasized the need for the United States to coordinate its international ventures with its “allies,” that is, Israel. The essays underscore the idea that it is vital for the United States to engage in covert action to bring down regimes that stand in the way of Israel’s agenda. Written in “code,” so to speak, the essays carry the theme that Israel’s interests are those of America and vice-versa and that those who oppose Israel are “anti-American,” and that includes American military officers.
An essay by one Patrick Poole alleges that the distinguished Strategic Studies Institute at the U.S. Army War College is in the state of “strategic collapse” because it published a study saying that Hamas, the Palestinian faction, has been misunderstood due to mis-reporting by what the War College report says are “Israeli and Western sources that villainize the group.” JINSA’s propagandist claims the War College “is only representative of a larger rot in the U.S. military’s halls of higher learning . . . [that] apparently runs through all levels of our military senior service schools. . . .”
The author of these attacks on American military leaders who refuse to pander to the Jewish lobby, Patrick Poole, is a ubiquitous Internet presence, writing pro-Israel screeds for Frontpagemag.com, the website of ex-communist-turned-neoconservative pro-Israel publicist David Horowitz.
Prominent People Fighting the Influence of the Pro-Israel Lobby in America . . .

• Adm. “Fox” Fallon
• Former Ambassador Charles Freeman
• Former Ambassador Richard Peck
• Ex-CIA Officer Michael Scheuer
• Ex-CIA Officer Ray McGovern
• Academic Dr. John Mearsheimer
• Academic Dr. StephenWalt
• Former President Jimmy Carter
The record shows that increasing numbers of American military figures, and a host of ex-diplomats, intelligence officers and others are publicly challenging the Jewish lobby. They include Adm. “Fox” Fallon, former ambassadors Charles Freeman and Richard Peck, ex-CIA officers Michael Scheuer and Ray McGovern as well as top academics such as Dr. John Mearsheimer and Dr. Stephen Walt. And former President Jimmy Carter as well.
It is thus no surprise that influential Jewish voices, such as Forward, published in Manhattan, complain there is opposition to Israel within higher circles, a point that surprises many Americans who believe Israel has a firm stranglehold on the American intelligence, diplomatic and law enforcement apparatus.
On May 11, 2005, Forward reported that Barry Jacobs of the Washington office of the American Jewish Committee said there were high-ranking officials in the U.S. intelligence community who were hostile to Israel and unreceptive to pro-Israel lobbyists.
Citing the then-ongoing FBI investigation of espionage by officials of the American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), Forward noted that this top Jewish leader believed, in Forward’s summary, that “the notion that American Jews and Pentagon neo-conservatives conspired to push the United States into war against Iraq, and possibly also against Iran, is pervasive in Washington’s intelligence community.”
Although the Justice Department recently dropped its case against the AIPAC duo, the FBI investigators remained confident that their criminal case against the intriguers would have resulted in a conviction.
It has been a long-standing concern of JINSA that many in the military are tired of fighting wars for Israel. In the fall of 2006, JINSA’s journal suggested that a full-fledged witch-hunt was in order, designed to root out critics of Israel at high levels, implying that Israel’s critics were allied to “jihadist” fundamentalist Muslims. JINSA asked:
How deeply have jihadist elements infiltrated the U.S. government and federal agencies, including the Federal Bureau of Investigation, the Department of Homeland Security, the Department of Defense, and various military commands, either through sympathizers or via actual operatives?
Since there are few Muslims in the FBI, Homeland Security, the Department of Defense etc, the suggestion that “jihadist” elements have “infiltrated” our government might seem silly to the average American. But JINSA—determined to enforce Israel’s demands on American foreign policy and military might—is concerned that there are growing numbers in the military, the FBI and the CIA who are opposed to wars for Israel—and this, in JINSA’s view, constitutes collaboration with the dreaded “jihadists.”

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A journalist specializing in media critique, Michael Collins Piper is the author of The High Priests of War, The New Jerusalem, Dirty Secrets, The Judas Goats, The Golem, Target Traficant and My First Days in the White House
 
 



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