Arad est toujours interdit de séjour aux États-Unis en raison du risque de sabotage qu'il représente...
Mais pour ne pas entraver les relations diplomatiques avec Israël, l'administration Obama a décidé qu'elle allait concéder à sa demande de visa.
Friday, March 20, 2009
Face A Israël, Obama A-T-IL La Volonté De Defendre La Souveraineté Des Etats Unis ?
"...Ils (Obama et Clinton) doivent clairement indiquer quelle serait la position des Etats Unis au cas ou Israël déciderait d'agir unilateralement (contre l'Iran)..." Uzi Arad, un ancien responsable du Mossad, prochain conseiller à la sécurité nationale de Netanyahou, considéré aux US comme une menace à la sécurité nationale, y est interdit d'entrée.
Benjamin Netanyahou s'apprête à sélectionner Avigdor Lieberman comme son ministre des affaires étrangères. On n'empêchera peut être pas Lieberman d'entrer aux US mais je doute qu'on lui fera l'honneur d'une séance photo le montrant chaleureusement accueilli par le Président Obama. Quant au conseiller à la sécurité nationale, Uzi Arad, il y a peu de chance qu'il puisse bénéficier d'un contact face à face avec ses homologues américains car actuellement l'ancien directeur de recherche du Mossad ne peut se rendre en visite aux US. Pour l'instant, il a interdiction d'entrer sur le territoire dans le cadre d'une règlementation qui empêche l'entrée de personnes qui peuvent chercher " à violer toute loi des Etats Unis liée avec l'espionnage ou le sabotage".
Pendant ce temps, le chef d'état major des forces de défense israéliennes (IDF), Gabi Ashekenazi, en visite aux US, a utilisé l'occasion pour réitérer que les i["IDF doivent se préparer à une attaque militaire contre l'Iran."
Si les IDF suivent les conseils d'Arad, qu'il a formulé il y a deux ans, voilà ce à quoi on peut s'attendre tel que rapporté par UPI (United Press International) :
Israël devrait menacer de frapper " tout, et toute chose de valeur" a-t-il dit.
Israël devrait -t-il menacer de frapper leur direction ? Oui. Leurs sites les plus sacrés ? Oui. L'ensemble ? Oui. C'est ce qu'a recommandé Arad.
Obama et sa secrétaire Clinton (et son acolyte Dennis Ross) peuvent rappeler l'obligation de " poursuivre toutes les voies de la diplomatie", il y a cependant une arme diplomatique qu'ils leur faut rapidement brandir - avant qu'il ne soit trop tard : ils doivent clairement indiquer quelle serait la position des Etats Unis au cas ou Israël déciderait d'agir unilatéralement.
Les responsables israéliens proféreraient -ils des menaces imprudentes s'ils ne se sentaient assurés qu'en cas d'engagement militaire entre Israël et l'Iran, les US se tiendraient résolument aux côtés de leur allié - même si l'état juif avait choisi d'agir unilatéralement ?
Leur fanfaronnade repose certainement sur la certitude qu'ils ont qu'à Washington aucune administration n'a le courage de leur dire qu'ils se retrouveront seuls.
Il existe un danger réel que les US soit entraîner dans une autre guerre, contre la volonté du peuple américain et de son gouvernement, sauf si Obama change son approche.
Il faut montrer aux Israéliens les lignes rouges à ne pas franchir. Si cela ne se fait pas, la décision la plus grave concernant la sécurité nationale et ayant un impact sur les Etats Unis sera une décision pour laquelle le gouvernement des US aura choisi de se taire.
Paul Woodward - 18/03/09 - Editorial de War In Context- www.warincontext.com
Le Secrétaire A La Securité Nationale De Netanyahou Interdit De Séjour Aux US
Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a choisi un ancien responsable du Mossad peu apprécié aux Etats Unis comme conseiller à la sécurité nationale dans le gouvernement qu'il est entrain de former. Uzi Arad, un ancien chef du Mossad, s'est vu depuis deux ans refuser l'entrée sur le territoire des US car il y est considéré comme une menace à leur sécurité. Arad a été membre des services d'espionnage israéliens du Mossad pendant deux décennies à partie de 1975. Par la suite il a servi comme conseiller aux affaires étrangères de Netanyahou et comme contact avec la CIA pour des opérations des services secrets.
Arad a été impliqué aux US dans l'affaire Lawrence Franklin, un fonctionnaire américain poursuivi et condamné en 2005 pour avoir fourni des documents sur l'Iran classés top secret à deux employés d'AIPAC. Arad s'est vue refuser un visa d'entrée depuis juin 2007 en référence à la section 212 3(a) de la loi sur l'immigration et la nationalité, et cela malgré des pressions exercées par des israéliens et sionistes américains influents dans les hautes sphères de Washington. Cette loi permet aux fonctionnaires consulaires et au Departement de la Justice US d'interdire l'entrée à ceux qui pourraient " violer toute loi des US en lien avec l'espionnage ou le sabotage".
Uzi Arad, un personnage clé dans le futur gouvernement Netanyahou
Récemment, quand Hillary Clinton a rencontré Benjamin Netanyahou en Israël, son équipe s'est interrogée sur la présence d'Uzi Arad lors de cettte entrevue. Devenu suspect depuis qu'il a été prouvé qu'il était impliqué dans l'affaire d'espionnage Franklin, l'équipe Clinton, soucieuse de ne pas faire de vague diplomatique, a discrètement demandé à ce que seuls trois représentants de chacune des parties assistent à la discussion. A leur grand étonnement, c'est l'ambassadeur israélien aux US, Sallai Meridor, à qui Netanyhaou a demandé de quitter la pièce. Le lendemain, Meridor annonçait qu'il démissionnait de son poste d'ambassadeur. Le bureau de Netanyahou a expliqué plus tard que la présence d'Arad était nécessaire, le sujet central des discussions portant sur l'Iran.
Arad s'est toujours prononcé pour une politique de " dissuasion maximum" vis à vis de l'Iran. Concernant les Palestiniens, lors d'une interview accordée à Arutz Sheva, le réseau de médias des colons basé en Cisjordanie, il a été demandé à Arad s'il le moment n'était pas venu d'abandonner la solution à deux états pour régler le conflit israélo palestinien. Il a répondu :
" je ne pense pas qu'il faille aller si loin parce qu'en fait la majorité des Israéliens ne se perçoivent pas comme responsables des Palestiniens. Nous ne voulons pas contrôler la population palestinienne. Ce n'est pas nécessaire. Ce que nous voulons vraiment c'est protéger nos frontières, pour les colonies juives et pour les zones qui ne sont pas peuplées, et que nos intérêts sécuritaires soient bien défendus. Cela deviendrait un fardeau de prendre sur nous la responsabilité de ces populations qui, je crois, ne sont pas les plus productives sur terre. Nous voulons nous soustraire à ce fardeau que constituent les populations palestiniennes - mais pas les territoires. Ce sont les territoires que nous voulons conserver, mais nous voulons nous débarrasser des populations".
Un discours on ne peut plus clair, qui fait écho à celui du futur ministre des affaires étrangères israéliens, Avigdor Lieberman. Netanyahou est entrain de mettre sur pied un gouvernement raciste ayant pour objectif principal affiché le nettoyage ethnique de toute la Palestine.
Concernant l'Iran, selon l'accord signé entre le Likoud et le parti d'extrême droite, Yisraël Beiteinou, Lieberman a obtenu de s'occuper lui -même du dialogue stratégique US Israël sur le sujet. Le Comité sur le dialogue stratégique conjoint US Israël est l'endroit où sont prises les décisions stratégiques concernant la politique menée par les deux pays sur ce qu'ils considèrent comme une menace nucléaire, de même que sur les principaux problèmes stratégiques. Ce Comité se réunit deux fois par an. Lors des réunions précédentes, Olmert avait nommé l'ex chef d'état major de l'armée israélienne et ministre des transports de son gouvernement, Shaoul Mofaz, pour diriger la délégation israélienne au sein du Comité, considérant que la ministre des affaires étrangères sortante, Tzipi Livni, était une novice sur les sujets touchant au domaine militaire. Lieberman cherche absolument à avoir une emprise sur les relations US Israël, bien que traditionnellement se soit le Premier Ministre qui s'en occupe.
Uzi Arad étant le MR Sécurité de Benjamin Netanyahou, difficile de s'imaginer que l'actuelle interdiction d'entrée sur le territoire américain résistera à la pression Sioniste du prochain gouvernement de Tel Aviv. Le Lobby Sioniste à Washington, bien sûr, l'appuiera. La violente campagne de diffamation que ce Lobby à mener contre la nomination de Freeman à la NSA (National Security Agency), entrait probablement dans cette démarche là.
Traduction et Synthése Mireille Delamarre
Uzi Arad, Netanyahu Aide, Visa In Question, Posing Early 'Test Of Wills' For New Governments Read more from Inter Press Service
Washington Times: Uzi Arad denied US entry visa, 17 March 2009