The Atlantic Council fait partie intégrante de l'arsenal de propagande par lequel les néocons ont pris les commandes de la machine de guerre américaine, pour faire des États-Unis le gendarme de la planète.
Mais alors qu'un néocon revendique le mérite d'être à l'origine de cette vaste campagne de censure, les liens effectifs unissant le lobby israélien et ces faucons de guerre restent dans l'ombre dans la plupart des compte-rendus journalistiques... Incluant les comptes-rendus des médias alternatifs.
Comme le fait remarquer un commentateur (consortium news), les concepts de "néocon" et "faucon de guerre" cachent en réalité l'influence du lobby guerrier pro-israélien. Les médias de droite accusent les néocons d'être de gauche ("mondialistes libéraux") et les médias de gauche accusent les néocons d'être de droite ("impérialistes quasi-religieux") ; le fait est que sous Carter les néocons ont quitté le parti démocrate, qu'ils occupaient depuis les années 1960, pour rejoindre le parti républicain de Reagan qui leur paraissait comme un Eldorado. Or leur programme n'a pas changé, il transcende les clivages gauche-droite de même que les partis politiques. Parce que les néocons ont eu peur de Trump et ont menacé de rejoindre le camp d'Hillary Clinton contre lui, les droitistes affirment que les néocons sont foncièrement démocrates et pro-Hillary, mais ils se trompent, car si les néocons changent de parti d'une décennie à l'autre c'est simplement pour rester fidèle à leur allégeance, puisque ce sont les partis eux-mêmes qui changent année après année.
En octobre, Facebook et Twitter ont supprimé les comptes de centaines
d’utilisateurs, y compris de nombreux médias alternatifs gérés par des
utilisateurs américains. Parmi ceux qui ont été éliminés lors de cette
purge coordonnée se trouvaient des sites populaires qui examinent la
brutalité policière et l’interventionnisme américain, tels que The Free
Thought Project, Anti-Media et Cop Block, ainsi que les pages de
journalistes comme Rachel Blevins.
Facebook a affirmé
que ces pages avaient « enfreint nos règles contre le spam et le
comportement inauthentique coordonné ». Cependant, des sites comme The
Free Thought Project ont été vérifiés par Facebook et étaient largement
reconnus comme des sources légitimes d’actualités et d’opinions. John
Vibes, un journaliste indépendant qui contribuait à Free Thought, a accusé Facebook de « favoriser les sources traditionnelles et de faire taire les voix alternatives ».
Dans les commentaires publiés ici pour la première fois, un initié
néo-conservateur de Washington s’est apparemment attribué un peu du
mérite de cette récente purge, et a promis de nouvelles suppressions
dans un proche avenir.
« La Russie, la Chine et d’autres états étrangers tirent parti de
notre système politique ouvert », a déclaré Jamie Fly, chercheur
principal et directeur du programme Asie au sein du groupe de réflexion
influent qu’est le German Marshall Fund, financé par le gouvernement américain et l’OTAN.
« Ils peuvent inventer des histoires qui se répètent et se propagent à
travers différents sites. Nous commençons donc à peine à résister. Rien
que la semaine dernière, Facebook a commencé à supprimer des sites.
Donc, ce n’est que le commencement ».
Fly s’est ensuite plaint que « tout ce qu’il faut, c’est un compte de
courrier électronique » pour créer un compte Facebook ou Twitter,
déplorant ainsi l’accessibilité des sites au grand public. Il a prédit
une longue lutte à l’échelle mondiale pour remédier à la situation et a
souligné que cela nécessiterait une vigilance constante.
Fly a fait ces remarques époustouflantes à Jeb Sprague, professeur en
sociologie invité à l’Université de Californie à Santa Barbara et
co-auteur de cet article. Les deux hommes ont discuté lors d’une
pause-déjeuner au cours d’une conférence sur la sécurité en Asie organisée par la Stiftung Wissenschaft und Politik à Berlin, en Allemagne.
Dans le tweet se trouvant ci-dessous, Fly est la troisième personne en partant de la gauche qui apparaît assise à la table.
Les propos de Fly (« nous commençons à peine à résister ») semblaient
confirmer les pires craintes de la communauté des médias alternatifs. A
l’écouter, on pourrait croire que cette dernière purge était motivée
par la politique, non par la prévention du spam, mais aussi par des
intérêts puissants hostiles aux opinions dissidentes, en particulier en
ce qui concerne la violence de l’état américain.
Jamie Fly, montée d’un cadre néo-conservateur
Jamie Fly est un leader influent de la politique étrangère qui a
passé cette année à faire pression pour obtenir la censure des « vues
marginales » sur les réseaux sociaux. Au fil des ans, il a plaidé pour
une attaque militaire contre l’Iran, une guerre de changement de régime
contre la Syrie et une augmentation des dépenses militaires à des
niveaux sans précédent. Il est l’incarnation du cadre néo-conservateur.
Comme beaucoup de néo-conservateurs de la deuxième génération, Fly est entré au gouvernement
en se frayant un chemin dans des positions intermédiaires au sein du
Conseil de sécurité nationale et du Ministère de la Défense de George W.
Bush.
En 2009, il a été nommé directeur de la Foreign Policy Initiative
(FPI), une nouvelle version du Project for a New American Century
(PNAC) de Bill Kristol. Ce dernier groupe était un groupe de
coordination composé d’activistes néo-conservateurs qui avaient d’abord
plaidé en faveur d’une invasion de l’Irak dans le cadre d’un projet plus
vaste de changement de régime dans les pays qui résistaient à la sphère
d’influence de Washington.
En 2011, Fly franchissait une nouvelle étape dans le projet du PNAC en réclamant
des frappes militaires sur l’Iran. « Utiliser plus de diplomatie n’est
pas une réponse adéquate », a-t-il affirmé. Un an plus tard, Fly exhortait
les États-Unis à « élargir la liste de leurs objectifs au-delà du
programme nucléaire [iranien] aux principaux éléments de commandement et
de contrôle de la Garde républicaine et du ministère du Renseignement,
ainsi qu’aux installations associées à d’autres responsables
gouvernementaux ».
Fly s’est rapidement retrouvé dans le bureau du Sénat de Marco Rubio,
un projet personnel néo-conservateur, où il prit le rôle de principal
conseiller en politique étrangère. Parmi les autres initiatives
interventionnistes, Rubio a joué un rôle de premier plan dans la
promotion de sanctions économiques sévères visant le Venezuela, préconisant même une attaque militaire
du pays par les États-Unis. Lorsque la campagne présidentielle de Rubio
en 2016 s’est effondrée au milieu d’une révolte de masse de la base
américaine du Parti républicain contre l’establishment du parti, Fly a
été forcé de chercher de nouvelles opportunités.
Il les a trouvées dans l’atmosphère paranoïaque du Russiagate qui se forma peu après la victoire électorale choquante de Donald Trump.
PropOrNot suscite la panique des médias alternatifs
Shattered, le récit journalistique d’un initié sur la
campagne présidentielle d’Hillary Clinton, a révélé que « dans les jours
qui ont suivi l’élection, Hillary a refusé d’assumer la responsabilité
de sa propre défaite ». Selon le livre, ses principaux conseillers ont
été convoqués le lendemain « afin d’argumenter que les élections
n’avaient pas été tout à fait règlementaires… Déjà, le piratage russe
était la pièce maîtresse de la discussion ».
Moins de trois semaines après la défaite de Clinton, Craig Timberg du Washington Post a publié un rapport aux sources douteuses,
intitulé : « La propagande russe a permis de répandre de « fausses
actualités »». L’article évoquait un effort maccarthyste de la part de
PropOrNot, une organisation obscure et anonyme, visant à mettre quelques
200 médias américains sur une liste noire en tant que « propagande en
ligne » russe.
Les groupes de médias alternatifs figurant sur la liste noire de PropOrNot
incluent certains de ceux qui ont été récemment purgés par Facebook et
Twitter, tels que The Free Thought Project et Anti-Media. Parmi les critères
que PropOrNot a identifiés comme des signes de propagande russe
figuraient « Le soutien à des politiques comme le Brexit et à
l’éclatement de l’UE et de la zone euro » et « L’opposition à la
résistance ukrainienne à la Russie et à la résistance syrienne à Assad
». PropOrNot a appelé à « des enquêtes officielles par le gouvernement
américain » sur les groupes qu’il avait mis sur la liste noire.
Selon Craig Timberg, correspondant du Washington Post, qui a
défendu sans réserve l’initiative de suppression des médias, PropOrNot a
été créé par « un ensemble apolitique de chercheurs issus des domaines
de la politique étrangère, de la défense et de la technologie ». Timberg
a cité une personnalité associée au Center for Cyber and Homeland
Security (Centre pour la cybersécurité et la sécurité intérieure) de
la George Washington University, Andrew Weisburd, et cité un rapport
qu’il avait écrit avec son collègue, Clint Watts, sur l’ingérence de la
Russie.
Le texte de Timberg sur PropOrNot a été largement promu par d’anciens membres du personnel de Clinton et célébré
par Dan Pfeiffer, ancien conseiller d’Obama à la Maison Blanche, comme
étant « la plus grande histoire au monde ». Mais après une vague de
critiques cinglantes, notamment dans les pages du New Yorker, l’article a été amendé par une note du rédacteur en chef qui disait : « Le [Washington] Post … ne garantit pas la validité des conclusions de PropOrNot concernant les médias individuels ».
PropOrNot avait apparemment été présenté comme un simulacre
maccarthyste, mais le concept sous-jacent (exposer les médias américains
en ligne comme étant des véhicules des « mesures actives » du Kremlin) a
continué à prospérer.
Naissance du traqueur de bot russe – avec l’argent du gouvernement américain
En août, une nouvelle initiative apparemment connectée a fait
surface, cette fois-ci avec le soutien d’une coalition bipartite de
responsables de la politique étrangère démocrate et des
néo-conservateurs Never Trumpers à Washington. L’organisation, qui
s’appelle Alliance for Securing Democracy
(ASD) (Alliance pour la sécurité de la démocratie), visait à exposer la
manière dont de supposés bots russes sur Twitter infectaient le
discours politique américain avec des récits de division. Elle
présentait quotidiennement un tableau de bord en ligne « Hamilton 68
» qui mettait en évidence l’activité supposée du bot grâce à des
graphiques faciles à digérer. Comme par hasard, le site évitait de
nommer les comptes d’influence numériques du Kremlin qu’il prétendait
suivre.
L’initiative a immédiatement été approuvée par John Podesta,
fondateur du Center for American Progress, groupe de réflexion du parti
démocrate, et ancien chef de cabinet de la campagne présidentielle
d’Hillary Clinton en 2016. Julia Ioffe, correspondante en chef de The Atlantic sur le Russiagate, a déclaré que le traqueur de bot était « un outil très cool ».
Contrairement à PropOrNot, l’ASD était parrainée par l’un des groupes de réflexion les plus respectés de Washington, le German Marshall Fund, créé en 1972 pour entretenir les relations privilégiées entre les États-Unis et l’Allemagne de l’Ouest.
Le German Marshall Fund est en grande partie financé par les gouvernements occidentaux
et reflète en grande partie leurs intérêts en matière de politique
étrangère. Ses deux principaux sponsors financiers, représentant plus
d’1 million de dollars par an, sont l’Agence américaine pour le
développement international (USAID), la branche de soft power
du gouvernement américain, et l’Office des Affaires Étrangères allemand
(connu sous le nom de Auswärtiges Amt). Le Ministère des Affaires
Etrangères des États-Unis verse également plus d’un demi-million de
dollars par an, de même que le Ministère allemand de la Coopération
Économique et du Développement et les ministères des Affaires Étrangères
de Suède et de Norvège. De même, il reçoit au moins un quart de million
de dollars de l’OTAN chaque année.
Bien que le German Marshall Fund n’ait pas nommé les donateurs qui
ont spécifiquement parrainé l’initiative Alliance for Securing
Democracy, il accueille un groupe bipartite de partisans de la sécurité
nationale au sein du conseil consultatif
de l’ASD, ce qui confère à l’entreprise toute sa crédibilité. Ils vont
de Bill Kristol, icône du mouvement néo-conservateur à Jake Sullivan,
ancien conseiller en politique étrangère de Clinton, en passant par
Michael Morell, ancien directeur de la CIA.
Jamie Fly, membre du German Marshall Fund et spécialiste de l’Asie,
s’est révélé être l’un des promoteurs les plus prolifiques du nouveau
traqueur de bots russes dans les médias. Aux côtés de Laura Rosenberger,
une ancienne assistante en politique étrangère à la campagne de Hillary
Clinton en 2016, Fly est apparu dans une série d’interviews et a co-écrit plusieurs éditoriaux où il soulignait la nécessité de réprimer massivement les réseaux sociaux.
Au cours d’une interview accordée à C-Span
en mars 2018, Fly s’est plaint que les « comptes russes » cherchaient à
« promouvoir certains messages, à amplifier certains contenus, à donner
des points de vue marginaux, à opposer les Américains les uns aux
autres, et nous devons nous attaquer à ce problème persistant et trouver
des moyens, par le biais du gouvernement, des sociétés de technologie
et de la société en général, de résoudre ce problème ».
Pourtant, peu des sites figurant sur la liste noire de PropOrNot
étaient des comptes russes, et aucun des sites alternatifs qui ont été
effacés lors de la récente purge de Facebook dont Fly et ses collègues
s’attribuent le mérite apparemment, ne l’était. La seule infraction dont
ils auraient pu être accusés était la publication de points de vue que
Fly et ses cohortes considéraient comme « marginaux ».
De plus, l’ASD a été forcée d’admettre que la masse de comptes
Twitter qu’elle avait initialement identifiés comme des « bots russes »
n’étaient pas nécessairement des bots… et n’étaient peut-être pas russes
non plus.
« Je ne suis pas convaincu au sujet de cette affaire de bot »
Une enquête
menée en novembre 2017 par Max Blumenthal, co-auteur de cet article, a
révélé que le tableau de bord Hamilton 68 de l’ASD était la création
d’une « collection d’excentriques, de recyclés de l’anti-terrorisme, de
harceleurs en ligne et de paranoïaques opérant avec le soutien de
personnalités parmi les plus en vue qui opèrent au sein de l’appareil
américain de la sécurité nationale ».
Parmi ces personnalités figuraient les mêmes membres du Center for
Cyber and Homeland Security (Centre pour la cybersécurité et la sécurité
intérieure) de la George Washington University, Andrew Weisburd et
Clint Watts, qui avaient été cités comme experts dans l’article du Washington Post faisant la promotion de PropOrNot.
Weisburd, qui a été décrit comme l’un des cerveaux derrière le
tableau de bord de Hamilton 68, a par le passé mis en place une
initiative de surveillance anti-palestinienne en ligne dirigée par un
seul homme, dont la spécialité était d’exposer les activistes de gauche,
les musulmans et tous ceux qu’il considérait comme « anti-américains ».
Plus récemment, il a eu recours à Twitter pour raconter n’importe quoi
sur des fantasmes meurtriers et homophobes à l’égard de Glenn Greenwald,
rédacteur en chef de The Intercept, une publication que l’ASD a signalée sans explication comme étant un vecteur d’opérations d’influence russe.
Watts, pour sa part, a témoigné devant le Congrès à plusieurs reprises pour demander
au gouvernement de « réprimer les rébellions de l’information » avec
des mesures de censure, y compris des « étiquettes nutritionnelles »
pour les médias en ligne. Il a reçu une grande publicité de la part des
médias d’entreprises et a été récompensé par un rôle de contributeur
pour la chaîne NBC sur la base de son expertise supposée dans la
recherche de désinformations russes.
Cependant, lorsqu’il fut interrogé
lors d’un événement public par Ilias Stathatos, qui est contributeur à
Grayzone, Watts a admis que des éléments substantiels de son témoignage
étaient faux et il a refusé de fournir des preuves à l’appui de
certaines de ses affirmations les plus colorées au sujet de l’activité
malveillante de bots russes.
Dans une autre interview avec Buzzfeed,
Watts semblait complètement désavouer le traqueur de bots Hamilton 68
en tant qu’outil légitime. « Je ne suis pas convaincu au sujet de cette
affaire de bot », a avoué Watts. Il a même appelé le récit qu’il avait
aidé à fabriquer « excessif » et a admis que les comptes traqués par
Hamilton 68 n’étaient pas nécessairement dirigés par des acteurs du
renseignement russe.
« Nous ne pensons même pas qu’ils sont tous commandés en Russie… du
tout. Nous pensons que certains d’entre eux sont de véritables
passionnés qui se consacrent vraiment à la promotion de la Russie », a
reconnu M. Watts.
Mais ces admissions stupéfiantes ont peu freiné l’élan de la purge qui a suivi.
Et voici le Conseil Atlantique
Dans son entretien avec Sprague, Fly, du German Marshall Fund, a
déclaré qu’il travaillait avec le Conseil de l’Atlantique dans la
campagne visant à éliminer les médias alternatifs des plateformes de
réseaux sociaux tels que Facebook.
Le Conseil de l’Atlantique est un autre groupe de réflexion basé à
Washington qui sert de point de rassemblement pour les néo-conservateurs
et les interventionnistes libéraux qui encouragent l’agression
militaire dans le monde entier. Il est financé par l’OTAN et les gouvernements répressifs alliés des États-Unis, notamment l’Arabie saoudite, Bahreïn et la Turquie, ainsi que par des oligarques ukrainiens tels que Victor Pynchuk.
En mai de cette année, Facebook a annoncé
un partenariat avec le Digital Forensic Research Lab (DFRLab) du
Conseil de l’Atlantique pour « identifier, exposer et expliquer la
désinformation au cours des élections dans le monde entier ».
Le DFRLab du Conseil de l’Atlantique est connu pour son mélange zélé
de dissidence en ligne légitime et d’activités russes illicites, il
adopte ainsi la même tactique que PropOrNot et l’ASD.
Ben Nimmo, un membre de DFRLab qui a bâti sa réputation de débusqueur de réseaux d’influence en ligne du Kremlin, a lancé
cette année une chasse à la sorcière embarrassante dans laquelle il a
mal identifié plusieurs personnes réelles comme étant des bots russes ou
des « comptes d’influence » du Kremlin. Parmi les victimes de Nimmo il y
avait Mariam Susli, une personnalité connue des réseaux sociaux syro-australiens, la célèbre pianiste ukrainienne Valentina Lisitsa et Ian Shilling, un retraité britannique.
Dans une interview avec Sky News, Shilling a présenté une tirade mémorable
contre ses accusateurs. « Je n’ai aucun contact avec le Kremlin. Je ne
connais aucun Russe, je n’ai aucun contact avec le gouvernement russe ni
quoi que ce soit à faire avec eux », s’est-il exclamé. « Je suis un
citoyen britannique ordinaire qui effectue des recherches sur les
guerres néo-conservatives en cours actuellement en Syrie ».
Avec les dernières purges de Facebook et Twitter, des citoyens
ordinaires comme Shilling sont pris pour cibles, ouvertement et
délibérément. Les suppressions massives de comptes de médias alternatifs
illustrent comment des radicaux de la sécurité nationale du German
Marshall Fund et du Conseil de l’Atlantique (ainsi que tous ceux qui
étaient derrière PropOrNot) ont instrumentalisé la panique artificielle
qui a entouré l’ingérence russe afin de générer un soutien public à une
plus grande campagne de censure des médias.
Dans sa conversation à Berlin avec Sprague, Fly a noté avec une
approbation apparente que « Trump dénonce maintenant l’ingérence de la
Chine dans l’élection de 2018 ». Alors que le mantra de l’ingérence
étrangère s’étend à un nouveau pouvoir antagoniste, la répression des
voix dissidentes présentes sur les médias en ligne va presque
certainement s’intensifier.
Comme l’a promis Fly : « Ce n’est que le commencement ».
https://grayzoneproject.com/2018/10/23/facebook-censorship-of-alternative-media-just-the-beginning-says-top-neocon-insider/
New McCarthyism
October 23, 2018 Facebook Censorship of Alternative Media “Just the Beginning,” Says Top Neocon Insider
At
a Berlin security conference, hardline neocon Jamie Fly appeared to
claim some credit for the recent coordinated purge of alternative media.
By Max Blumenthal and Jeb Sprague Jamie Fly, rise of a neocon cadre
Jamie Fly is an influential foreign
policy hardliner who has spent the last year lobbying for the censorship
of “fringe views” on social media. Over the years, he has advocated for
a military assault on Iran, a regime change war on Syria, and hiking military spending to unprecedented levels. He is the embodiment of a neoconservative cadre.
Like so many second-generation neocons, Fly entered government by burrowing into mid-level positions in George W. Bush’s National Security Council and Department of Defense.
In 2009, he was appointed director of the Foreign Policy Initiative
(FPI), a rebranded version of Bill Kristol’s Project for a New American
Century, or PNAC. The latter outfit was an umbrella group of
neoconservative activists that first made the case for an invasion of
Iraq as part of a wider project of regime change in countries that
resisted Washington’s sphere of influence.
By 2011, Fly was advancing the next phase in PNAC’s blueprint by clamoring for military strikes on Iran. “More diplomacy is not an adequate response,” he argued. A year later, Fly urged
the US to “expand its list of targets beyond the [Iranian] nuclear
program to key command and control elements of the Republican Guard and
the intelligence ministry, and facilities associated with other key
government officials.”
Fly soon found his way into the
senate office of Marco Rubio, a neoconservative pet project, assuming a
role as his top foreign policy advisor. Amongst other interventionist
initiatives, Rubio has taken the lead in promoting harsh economic
sanctions targeting Venezuela, even advocating for a U.S. military assault
on the country. When Rubio’s 2016 presidential campaign floundered amid
a mass revolt of the Republican Party’s middle American base against
the party establishment, Fly was forced to cast about for new
opportunities.
He found them in the paranoid atmosphere of Russiagate that formed soon after Donald Trump’s shock election victory.
(...)
Less than three weeks after Clinton’s defeat, the Washington Post’s Craig Timberg published a dubiously sourced report
headlined, “Russian propaganda effort helped spread ‘fake news.'” The
article hyped up a McCarthyite effort by a shadowy, anonymously run
organization called PropOrNot to blacklist some 200 American media
outlets as Russian “online propaganda.”
The alternative media outfits on the PropOrNot blacklist included some of those recently purged by Facebook and Twitter, such as The Free Thought Project and Anti-Media. Among the criteria
PropOrNot identified as signs of Russian propaganda were “Support for
policies like Brexit, and the breakup of the EU and Eurozone” and
“Opposition to Ukrainian resistance to Russia and Syrian resistance to
Assad.” PropOrNot called for “formal investigations by the U.S.
government” into the outlets it had blacklisted.
(...)
Though the German Marshall Fund did
not name the donors that specifically sponsored its Alliance for
Securing Democracy initiative, it hosts a who’s who of bipartisan
national-security hardliners on the ASD’s advisory council,
providing the endeavor with the patina of credibility. They range from
neocon movement iconBill Kristol to former Clinton foreign policy
advisor Jake Sullivan and ex-CIA director Michael Morell.
Jamie Fly, a German Marshall Fund
fellow and Asia specialist, emerged as one of the most prolific
promoters of the new Russian bot tracker in the media. Together with
Laura Rosenberger, a former foreign policy aide to Hillary Clinton’s
2016 campaign, Fly appeared in a series of interviews and co-authored several op-eds emphasizing the need for a massive social media crackdown.
(...)
Enter the Atlantic Council
In his conversation with Sprague, the
German Marshall Fund’s Fly stated that he was working with the Atlantic
Council in the campaign to purge alternative media from social media
platforms like Facebook.
The Atlantic Council is another
Washington-based think tank that serves as a gathering point for
neoconservatives and liberal interventionists pushing military
aggression around the globe. It is funded by NATO and repressive, US-allied governments including Saudi Arabia, Bahrain and Turkey, as well as by Ukrainian oligarchs like Victor Pynchuk.
This May, Facebookannounced
a partnership with the Atlantic Council’s Digital Forensic Research Lab
(DFRLab) to “identify, expose, and explain disinformation during
elections around the world.”
The Atlantic Council’s DFRLab is notorious for its zealous
conflation of legitimate online dissent with illicit Russian activity,
embracing the same tactics as PropOrNot and the ASD.
Facebook Censorship of Alternative Media ‘Just the Beginning,’ Warns Top pro-Israel Lobby Insider.
Generalized terms like “Neocon” and “foreign policy hardliner” fail
to fully identify characters like Fly, former executive director of the
Foreign Policy Initiative (FPI) during 2009-2013.
Fly used his perch at the Weekly Standard blog to propagate
pro-Israel Lobby perspectives, including pressing a hardline on Iran,
criticizing President Barack Obama for “engaging” “terrorists,” and
excoriating the international community for criticizing the mid-2010
Israeli commando attack on an international aid flotilla to Gaza.
On Alternative Media and Social Media, people have been willing to
talk and write about the pro-Israel Lobby openly, instead of being
silenced by false charges of “anti-Semitism”.
Elements of the pro-Israel Lobby, the more obvious “we” of Fly’s
remarks, have pushed very hard for censorship of critical discussion of
Israeli government actions, pro-Israel Lobby influence on American
foreign policy, and Israeli interference in US electoral politics, all
under the guise of fighting “anti-Semitism”.
The appearance of PropOrNot, the formation of the Google-sponsored
“First Draft” propaganda coalition, and other attacks on Alternative
Media are a concerted effort to marginalize and suppress media outlets
that expose the agenda of the pro-Israel Lobby.
Max Blumenthal on Twitter: In candid remarks, neocon bomb-bomb-Iran activist @jamiemfly
appeared to claim credit for Facebook's recent purge of alternative
media outlets and promised, "This is just the beginning." Fly helps lead
a top McCarthyism outfit hyping the Russian bot scare.
Malgré les propos forts de ses invités, la chaîne RT a tendance à être assez timide dans le choix de ses grands titres. Ainsi elle préfère laisser un peu dans la pénombre l'aspect israélien, préférant le plus souvent pointer du doigt l'Arabie saoudite et l'Otan en tant que chiens de garde de "l'Occident libéral" (sic).