MP: Interpol under US, Israel influence A member of the Judiciary and Legal Commission of Iran's parliament has denounced Interpol for succumbing to US and Israel pressures over the AMIA case.
MP: Interpol under US, Israel influence A member of the Judiciary and Legal Commission of Iran's parliament has denounced Interpol for succumbing to US and Israel pressures over the AMIA case.
Humour: Bin Laden blasts US for climate change Al-Qaida leader Osama bin Laden has called for the world to boycott American goods and the U.S. dollar, blaming the United States and other industrialized countries for global warming, according to a new audiotape released Friday. In the tape, broadcast in part on Al-Jazeera television, bin Laden warned of the dangers of climate change and says that the way to stop it is to bring "the wheels of the American economy" to a halt.
The Merchants of Fear: Israel's Profiting from Homeland Insecurity In the wake of the weird Christmas Day "underwear bomber" incident on Northwest Flight 253, former Homeland Security chief Michael Chertoff, as if on cue, was all over the mainstream media touting whole-body scanners as the answer to America's airline security problems. Since leaving public office in 2009, Chertoff had co-founded the Chertoff Group, a security and risk-management firm whose clients include a manufacturer of body-imaging screening machines. While some in the media noted this rather commonplace conflict of interest, ignored by all was a far more significant abuse of the American public's trust.
White House asks Justice Department to look for other places to hold 9/11 terror trial Comment: April 19, 2009 in http://emptywheel.firedoglake.com/2009/04/18/khalid-sheikh-mohammed-was-waterboarded-183-times-in-one-month/ "Khalid Sheikh Mohammed Was Waterboarded 183 Times in One Month" But the sick torture didn't actually start there. As reported on April 17, 2009 in http://rawstory.com/08/news/2009/04/17/bush-torture-memos-align-with-account-that-911-suspects-children-were-tortured/ "At a military tribunal in 2007, the father of a Guantanamo detainee alleged that Pakistani guards had confessed that American interrogators used ants to coerce the children of alleged 9/11 mastermind Khalid Shaikh Mohammed into revealing their father’s whereabouts." So, there you have it. Torture is now an American institution. And the problem with torture, as we have known from the time of the Inquisition, generally gets the person being tortured to say anything the torturers want the tortured individual to say.
«Le rapport Goldstone est tout simplement une expression d'antisémitisme, a déclaré Edelstein au site israélien Ynet. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'antisémitisme se focalise non sur les juifs mais sur Israël et les Israéliens.»
Les dirigeants israéliens comptent profiter du jour de commémoration de l'Holocauste mercredi 27 janvier pour lancer une offensive diplomatique contre le rapport onusien. Selon Ynet, le président Shimon Peres, qui sera à Berlin, le premier ministre Benjamin Netanyahou à Auschwitz, le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman à Budapest et Edelstein à l'ONU à New York, vont tous attaquer le rapport Goldstone.
Ce dernier a déclaré:
La connexion entre le rapport Goldstone et la journée internationale de commémoration de l'Holocauste n'est pas facile. Mais d'un autre côté, nous devons tirer les leçons de ce qui s'est passé. A l'époque aussi, ceux qui mettaient en garde se voyaient répondre qu'Hitler était un clown et que toutes les sombres prédictions des années 30 étaient infondées.
Désigné par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, le juge Richard Goldstone a remis ses conclusions le jeudi 15 septembre 2009. Le rapport accuse notamment l'armée israélienne et les militants palestiniens d'avoir commis des «actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être, dans certaines circonstances, à des crimes contre l'humanité», et recommande la saisine de la Cour pénale Internationale (CPI) si Israël et les Palestiniens n'annoncent pas d'ici fin janvier au secrétaire général de l'ONU qu'ils entendent mener des enquêtes «crédibles» sur la manière dont le conflit a été conduit.
Just days before Israel is expected to release its own report on the January 2009 invasion of the Gaza Strip, Israeli Information Minister Yuli Edelstein declared that the UN report on the war, and every other report since the war ended, “are simply a type of anti-Semitism.”
La population palestinienne de Cisjordanie tenue en otage: Israël menace de faire de la Cisjordanie un "second Gaza"!
17-01-2010 Diskin to Abbas: Defer UN vote on Goldstone or face 'second Gaza' Shin Bet chief Yuval Diskin told Abbas that if he did not ask for a deferral of the vote on the critical report on last year's military operation, Israel would turn the West Bank into a "second Gaza."
Est-ce une nouvelle tentative sérieuse de record du monde postmoderne de l’escroquerie dans les conditions courantes de notre-démocratie? Les généraux US sont-ils meilleurs que Madoff? Les vrais pilleurs de l’Irak sont-ils les autorités étoilées et libératrices plutôt que les pilleurs de Bagdad? Qui s’en étonnerait? Les lecteurs américains liront-ils ce type d’article?, se demande un lecteur américain du site de The Independent, en commentaire de l’article mis en ligne ce 16 février, de Patrick Cockburn qui se trouve en Irak.
L’affaire se résumerait joliment en ceci que des chefs militaires US, travaillant en pleine et loyale coopération avec des contractants privés, sans doute aussi avec des officiels irakiens, auraient “siphonné” jusqu’à $125 milliards d’aide destinés à l’Irak nouvelle-et-démocratique des néo-conservateurs, de Cheney et de GW. «Stuff happens», comme disait le philosophe Rumsfeld, commentant poétiquement les pillages des musées archéologiques de Bagdad, sous l’œil impavide et néanmoins civilisateurs (“to win minds and hearts”) des G.I.’s victorieux. Cockburn, excellent enquêteur généralement fort bien renseigné, nous révèle qu’une enquête est lancée par les services d’inspection des services de la reconstruction de l’Irak.
«In what could turn out to be the greatest fraud in US history, American authorities have started to investigate the alleged role of senior military officers in the misuse of $125bn (£88bn) in a US -directed effort to reconstruct Iraq after the fall of Saddam Hussein. The exact sum missing may never be clear, but a report by the US Special Inspector General for Iraq Reconstruction (SIGIR) suggests it may exceed $50bn, making it an even bigger theft than Bernard Madoff's notorious Ponzi scheme. “I believe the real looting of Iraq after the invasion was by US officials and contractors, and not by people from the slums of Baghdad,” said one US businessman active in Iraq since 2003.
»In one case, auditors working for SIGIR discovered that $57.8m was sent in “pallet upon pallet of hundred-dollar bills” to the US comptroller for south-central Iraq, Robert J Stein Jr, who had himself photographed standing with the mound of money. He is among the few US officials who were in Iraq to be convicted of fraud and money-laundering.
»Despite the vast sums expended on rebuilding by the US since 2003, there have been no cranes visible on the Baghdad skyline except those at work building a new US embassy and others rusting beside a half-built giant mosque that Saddam was constructing when he was overthrown. One of the few visible signs of government work on Baghdad's infrastructure is a tireless attention to planting palm trees and flowers in the centre strip between main roads. Those are then dug up and replanted a few months later.»
Il semblerait que des Irakiens officiels aient été impliqués, ou aient pris connaissance de divers aspects de l’une ou l’autre affaire. L’impression que nous aurions, par rapport à la réputation qu’on fait à cette sorte d’acteurs (les Irakiens “officiels”, d’abord collaborateurs des autorités occupantes avant de s’émanciper), est qu’ils n’ont jamais figuré que comme des amateurs à côté des acteurs US, qu’ils semblent avoir été époustouflés par les capacités escroqueuses des cadres de l’armée et des contractants civils. En un mot, le souk, le “bazar” que les légions américanistes allaient éduquer en mode démocratique majeur, ce sont ces mêmes légions qui les ont importés en Irak. Ce n’est pas vraiment une surprise.
«Iraqi leaders are convinced that the theft or waste of huge sums of US and Iraqi government money could have happened only if senior US officials were themselves involved in the corruption. In 2004-05, the entire Iraq military procurement budget of $1.3bn was siphoned off from the Iraqi Defence Ministry in return for 28-year-old Soviet helicopters too obsolete to fly and armoured cars easily penetrated by rifle bullets. Iraqi officials were blamed for the theft, but US military officials were largely in control of the Defence Ministry at the time and must have been either highly negligent or participants in the fraud.»
Cet immense bordel importé et installé par un système qu’on charge par ailleurs, assez étrangement, de formidables vertus comploteuses et conquérantes, coordonatrices et organisatrices des plus grandes et habiles fourberies, se répercute dans tous les domaines de l’armée. La militarisation forcenée de l’américanisme par les génies révélés par 9/11, de Cheney à Wolfowitz, a plongé l’armée US dans un trou noir de désordre et de malaise, que ce soit dans l’univers de la comptabilité ou dans celui de la psychologie.
• Quelle psychologie? Celle d’une armée qui ne sait plus ce qu’elle est ni ce qu’elle fait, une armée lancée dans des campagnes incertaines et qui semblent infinies, pour on ne sait quel but, selon on ne sait quelle stratégie. Une armée qui bat des records de suicides chaque mois, qui ramène aux USA des foules d’hommes et de femmes marqués dans leur psychologie par une expérience cruelle et incompréhensible. C’est le thème de la chronique du 16 février, sur TomDispatch.com, sur l’armée des Etats-Unis devenue une sorte de “Légion Etrangère” américaniste, – et, en vérité, sans guère de rapport avec le corps français du même nom malgré l’argument évoqué dans la deuxième partie du texte cité. Tom Engelhardt conclut son propre commentaire, évidemment, par l’évidence : il faut cesser, partir, rentrer chez soi…
«While the Army struggles, not particularly effectively, to deal with its suicide problem, political and military leaders struggle no less unimpressively to deal with the larger problems of military stress. Their unanimous solution to the global policy version of post-traumatic stress disorder: Cut down on those tours of duty and repair the military by significantly expanding U.S. forces. The obvious response, the one that could bring the military back to a state of health, is of course roundly ignored: Downsize the global mission. Bring American troops home.»
• Voici aussi Alan Bock, commentateur conservateur modéré qui publie notamment sur le site Antiwar.com, publiant ce 16 février un article où il revient sur la responsabilité énorme des guerres bushistes dans l’actuelle récession, – occurrence qui, soit dit en passant, différencie décisivement cette crise de la Grande Dépression, puisque la “sortie de crise” de la Grande Dépression fut la guerre et qu’aujourd’hui, c’est la guerre qui est en bonne partie cause de la crise. La conclusion de Bock, devant le spectacle de cette armée paralysée, complètement plongée dans l’anarchie du gaspillage et de la corruption, paralysée par sa puissance stérile, c’est, – bien sûr, le repli, la retraite, le retour chez soi…
«In short, the United States may not be able to afford the empire it has built over the years, or indeed to redeem the numerous promises the government has made to Americans that they will be supported comfortably in their old age. The possibility that somebody in a garage is developing a technology as revolutionary in its efficiency-boosting implications as the computer has been cannot be discounted, but it cannot be guaranteed either. Hard choices are ahead in a society that may well be significantly less entrepreneurial than it has been in the past. […]
«If it turns out, however, that we can afford neither humanitarian nor ostensibly geopolitically advantageous military interventions because they keep us from meeting needs at home (whether these should be done through free markets or government activity will still be tussled over), however, we might just decide to let Afghans, Pakistanis, Indians, Estonians, Lithuanians, Poles, Czechs, Slovaks, and so many more – not to mention Russia, China, Japan, south Asia, and a Middle East we have never mastered – decide for themselves how to live. We might maintain the illusion that we could reduce the amount of suffering and bloodshed if only we had the resources to intervene, but we don't.»
L’horrible spectacle qu’offre l’énorme puissance en décomposition qu’est l’outil militaire US est sans doute l’épreuve la plus rude imposée à la psychologie américaine, celle qui est bien obligée de vivre dans le système américaniste mais qui s’en défie de plus en plus comme d’un poison mortel. L’ère Obama devrait ouvrir de plus en plus grande les portes au ressentiment et au dégoût populaires, non plus contre la guerre elle-même, mais contre l’implantation extérieure de l’appareil militaire sous quelque forme que ce soit; voire, plus encore, contre les structures militaires en général et sous toutes les formes possibles. Le système américaniste a pris un risque considérable en affichant de façon aussi voyante sa collusion totale avec l’appareil militaire, car il va en subir les conséquences au niveau du rejet de la population; bientôt, c’est le gouvernement central lui-même qui subira cette désaffection qui pourrait se transformer en hostilité agressive, et constituer un formidable ferment centrifuge aux USA.
Le saccage de Babylone par les Américains Babylone : des dégâts considérables causés par les Américains www.geostrategie.com
Babylone est certainement le site archéologique le plus important au monde. Elle a été la capitale des deux plus célèbres rois de l’antiquité, Hammourabi (1792-1750 av. JC) qui introduisit le premier code de lois de l’histoire de l’humanité et Nabuchodonosor (604-562 av. JC) qui érigea les Jardins suspendus, l’une des sept Merveilles du monde.
Alexandre voulut en faire sa capitale mais mourut avant. L’existence de Babylone est déjà mentionnée dans les textes cunéiformes de la période akkadienne (2371-2230 av. JC). Au cours de la période néo-babylonienne (626-539 av. JC), elle devint la ville la plus grande du monde. Mais, la valeur historique et archéologique de Babylone n’a pas freiné l’ardeur belliqueuse des Américains. Ils y ont installé, en avril 2003, un poste de la Coalition. En septembre 2003, ils ont renforcé leur présence en ouvrant le Camp Alpha, en activité jusqu’en décembre 2004, date où le site fut rendu aux Irakiens.
Les Antiquités irakiennes et d’autres organisations internationales ont constaté, dès novembre 2004, que les dégâts causés par les Américains sont considérables. « L’utilisation de Babylone comme base militaire a été un grave empiètement sur ce site connu internationalement comme un site archéologique » dit le dernier rapport de l’UNESCO. Les troupes US et les entreprises privées liées au Pentagone, en particulier KBR, filiale d’Halliburton, ont creusé des tranchées de plusieurs centaines de mètres au milieu des ruines, utilisé des bulldozers pour raser des stelles sous lesquels reposent des vestiges. Ils ont fait rouler des chars pesants sur les fragiles pavés du Chemin de Procession qui en porte les traces. Trois rangées de blocs de béton de deux tonnes avaient, de plus, été placés sur une portion de ce chemin, ainsi que des containers remplis de la terre d’un mur d’enceinte du temple Nabu-sha-Hare dans lequel étaient fichés des pieux et des barbelés. Les vibrations émises par le trafic incessant de l’héliport ont provoqué des dommages à un temple, notamment l’effondrement d’un toit. Des tranchées ont été creusées pour effectuer des exercices de tir sur 13 terrains dispersés dans la cité, sans se soucier du matériel archéologique enfoui, notamment près du Tell Babil sous lequel se trouve une partie du palais de Nabuchodonosor.
L’UNESCO énumère les édifices endommagés par, appelons-le ainsi, ce vandalisme : le Mur intérieur, les temples de Ninmakh, d’Ishtar, Nabu-sha-Hare, les palais royaux et plusieurs maisons babyloniennes. Neuf des dragons sculptés dans la porte d’Ishtar, vieille de 2 600 ans ont été détruits, partiellement, par des pillards alors que le site était sous contrôle américain. Le pillage du Musée de Bagdad qui a suivi l’agression américaine n’a pas épargné les musées d’Hammourabi et de Nabuchodonosor qui ont été vidés de leur contenu, même si les objets exposés n’étaient que des répliques en plâtre…
Tout a été détruit ou brûlé dans la Bibliothèque et les Archives de Babylone, y compris les documents, les rapports, les cartes et les études archéologiques.
Note : israel a beaucoup de points communs avec les américains ... y compris de détruire les sites achéologiques arabes en Palestine !
Photo : Agence Reuters Kevin Lamarque
Brian Moynihan, le p.-d.g. de Bank of America (à gauche), Jamie Dimon, le p.-d.g. de JPMorgan Chase (de dos, au centre), et Lloyd Blankfein, le p.-d.g. de Goldman Sachs (à droite), discutent à leur arrivée au Congrès pour témoigner devant la commission d’enquête sur la crise financière.
Washington — Les dirigeants des plus grandes banques américaines ont défendu hier leurs généreuses politiques de rémunération tout en admettant que la régulation du secteur devait être renforcée lors des premières auditions de la commission d'enquête du Congrès sur la crise financière.
Le p.-d.g. de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, celui de JPMorgan Chase, Jamie Dimon, et plusieurs autres grands patrons du secteur ont tour à tour prêté serment avant de lire des témoignages rédigés à l'avance. Phil Angelides, le président de la Financial Crisis Inquiry Commission (FCIC), a expliqué aux dirigeants présents que les auditions s'étaleraient jusqu'à la fin de l'année et qu'elles devraient concerner plusieurs centaines de personnes au total. «Les gens sont en colère. Ils en ont le droit», a-t-il dit en évoquant les bonus et les bénéfices engrangés par Wall Street en 2009.
Lloyd Blankfein a reconnu pour sa part que sa banque avait retiré des bénéfices du soutien de l'État reçu pendant la crise. «Nous pensons que l'action du gouvernement a été décisive et que nous en avons bénéficié», a-t-il dit. «Le système a clairement besoin d'être structuré afin que ce soient les capitaux privés, et non les capitaux publics, qui servent à stabiliser rapidement les entreprises en difficulté avant le déclenchement d'une crise.»
Il a par la suite exprimé des regrets pour les pertes subies par les investisseurs exposés aux subprimes, les prêts immobiliers à risque qui sont pour une bonne part à l'origine de la crise.
Évoquant les produits financiers dérivés auxquels Goldman Sachs était lourdement exposée, Phil Angelides lui a rétorqué avoir l'impression que la banque avait vendu une voiture aux freins défectueux puis souscrit une assurance pour cette voiture.
Jamie Dimon, lui, a déclaré à la commission qu'il était légitime de soupçonner les bonus d'avoir favorisé une prise de risques excessive mais il a défendu les pratiques de rémunération de JPMorgan, assurant qu'«elles étaient et restent appropriées».
«Assurément aucune entreprise de Wall Street, y compris Morgan Stanley, n'a anticipé toute la dimension de la crise financière», a ainsi reconnu pour sa part le président de Morgan Stanley, John Mack. M. Mack a détaillé la façon dont son établissement «a changé pour s'adapter à la crise, y compris dans les domaines qui intéressent particulièrement la Commission, comme les activités de prêt, la structure de gestion du risque et la rémunération des dirigeants».
«Nous, banquiers, avons appris quelques leçons difficiles de la crise financière. En premier lieu et la plus importante, c'est l'humilité: le coeur de notre métier est de gérer le risque, mais beaucoup de banques ont fait des jugements qui leur ont fait mal gérer ce risque», a souligné le directeur général de Bank of America, Brian Moynihan.
«Sachant ce qui s'est passé, quoi que nous ayons fait, quelles qu'aient été les normes à l'époque, ça n'a pas bien tourné. Bien sûr, s'il était possible de retourner en arrière, je ferais tout mon possible pour nous éviter de nous retrouver dans la position où nous sommes aujourd'hui», a renchéri le p.-d.g. de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein. «Trop d'institutions financières et d'investisseurs ont tout simplement externalisé leur gestion du risque. Plutôt de mener leur propre analyse, elles ont compté sur les agences de notation pour faire à leur place ce travail essentiel d'analyse du risque», a-t-il rappelé.
Questionnés sur leur stratégie avant la crise, les banquiers ont tâché de défendre la réputation de leurs établissements.
Goldman Sachs a été accusé par M. Angelides de vendre des titres de dette complexes (CDOs) contre lesquels il pariait ensuite. «On dirait que vous vendez une voiture avec des freins défectueux, et ensuite vous achetez une police d'assurance pour vous couvrir contre l'acheteur de cette voiture», a-t-il affirmé. M. Blankfein a répondu que «la personne qui venait nous voir le faisait pour avoir l'exposition qu'elle voulait». Pour lui, c'était aux clients d'assumer les risques qu'ils souhaitaient prendre, comme Goldman Sachs le faisait pour elle-même.(...)
According to an independent British newspaper editor, in the not-so-distant future, English drivers will be charged based upon the number of miles they drive, as is being done step-by-step in America.(...)
“Road charging,” as it is called in England, is widespread, he told AFP, as fiber optic cable has been laid along most English roads to help track vehicle travel by the mile so drivers can be charged.
“It has been on the European Union agenda for quite a long time,” he added.
His comments came amid recent news of a radical plan to raise $200 billion by privatizing “the motorway network,” as Brits call it. The plan was presented to the three main political parties by NM Rothschild, the influential investment bank, British news sources say.
The Rothschild bank, called “an architect of several privatizations,” reportedly made its pitch in the weeks running up to the summer recess back on July 21, 2009. Bankers told leading politicians that the sale of the roads overseen by the [public] Highways Agency—all motorways and most “big trunk roads”—could help revive battered public finances. This is the same story Americans have been told.(...)
And how did U.S. politicians get the idea that privatizing roads was an acceptable future? Two words: Goldman Sachs, according to noted Texas columnist Ed Wallace.
“Yes, large Wall Street investment banks, led by Goldman, started advising states across the nation on how to raise fast money by diverting the most necessary publicly owned assets—roads—into private ownership,” wrote Wallace. “You have to admit, it’s brilliant, because it’s a forced and guaranteed market: Americans can’t get out of driving.”
And as Daniel Schulman and James Ridgeway wrote in a scathing article, “The Highwaymen,” in January 2007, “Many similar deals are now on the horizon, and MIG and Cintra are often part of them. So is Goldman Sachs, the huge Wall Street firm that has played a remarkable role advising states on how to structure privatization deals—even while positioning itself to invest in the toll road market.”
(...)
Secret Banking Cabal Emerges From AIG Shadows: David Reilly (ang.) The idea of secret banking cabals that control the country and global economy are a given among conspiracy theorists who stockpile ammo, bottled water and peanut butter. After this week’s congressional hearing into the bailout of American International Group Inc., you have to wonder if those folks are crazy after all.
AIPAC’s Role in Spying & U.S. Foreign Intervention Jewish American citizens Steve Rosen and Keith Weissman (pictured left) were both “Big Shots” in the American Israel Public Affairs Committee’s (AIPAC) hierarchy. They had one other major common bond. Rosen and Weissman were spies. They spied for Israel. They spied on their own country, America. That is, presuming that America is their true country. I doubt it. First we had Jonathan Pollard, who plea-bargained his “treason” charge down to a life sentence. If you recall, Israel defiantly denied any association with Pollard. Eventually, however, Israel finally admitted that Pollard was a spy. A spy for Israel. Now come Rosen and Weissman. In August of 2004, the U.S. Justice Department announced an investigation of a “high Pentagon official, suspected of spying for Israel.” The FBI further said they were “investigating this spy apparatus” for several years. The investigation centered around two AIPAC leaders, Rosen and Weissman. Rosen and Weissman were ultimately indicted. On Aug. 29, 2005, the Israeli embassy “hotly denied any involvement” with the spies. On that same day, the “top Pentagon official” was publicly named: Larry Franklin. Franklin was named “a spy suspect.” This Franklin had a job to do, folks. Franklin’s job was to work closely with Michael Ledeen (a leading neocon) and Douglas Feith. These two guys were not pencil pushers at the Pentagon. Douglas Feith was then the undersecretary of Defense in the Pentagon. Ledeen was an “expert” on “terrorism.” According to the FBI, Franklin was working with Ledeen and Feith to “fabricate” the case for war with Iraq. Bingo! Start using your own mind in distilling this fabrication. It was invented to help Israel and force Uncle Sam to disarm “dangerous” Iraq. (more…)
ON AUGUST 24, A FEDERAL INDICTMENT read that Steven Rosen and Keith Weissman, two senior employees with the pro-Israel lobbying firm AIPAC, “did unlawfully, knowingly and willfully conspire to deliver and transmit information that could be used to the injury of the U.S.A.”
The indictment further read that Rosen and Weissman “influenced persons within the U.S. to gather classified information for subsequent unlawful use.”
Think about it. Conspire, transmit, unlawful, knowingly and willfully. These are words that relate to the behavior of spies. No other definition can be applied. Rosen and Weissman are stone-cold spies for Israel, who were spying on America. You agree? I’d bet on it.
But lo and behold, the courts disagreed. So did TheWashington Post. Not even the U.S. Justice Department agreed that these two are spies.
And check this out: A deputy secretary of state said: “These so-called spy meetings were nothing more than ‘back channel’ communications to advance U.S. foreign policy goals.”
You read that correctly: The U.S. government now believes that all involved were examples of the U.S. government’s use of AIPAC as a diplomatic “back channel” to help America, not harm America.
Beam me up! How did Rosen and Weissman become patriots, not spies? What’s next, Congressional Medals of Honor for the two?
The Washington Post wrote that the government’s description of Rosen’s and Weissman’s actions made it a “high burden for U.S. prosecutors.” The government essentially gave “cover” for a dismissal of all charges here.
Furthermore, the government then claimed that the information, no longer referred to as classified documents, being passed on by Rosen and Weissman was “innocuous.” According to the dictionary, innocuous means not offensive and not even controversial. This is unbelievable.
So what happened next? You guessed it. On May 1, 2009, Rosen and Weissman were “exonerated” of all charges, meaning the charges were dismissed. Think about this: U.S. Attorney Dana Boente said he “didn’t want classified information to be disclosed at trial.” What? Come on, attorney general, I thought this information was “innocuous”? Who’s kidding who?
The truth is, Israel has been preying upon Uncle Sam since June 8, 1967, when Israel deliberately attacked the USS Liberty. That’s right: The Israeli military attacked a U.S. ship with the intent of destroying it. (Readers of AFP know more about this than just about anybody in America.)
This act of war was covered up both by Israel and by our government. Survivors and high-ranking U.S. naval personnel witnessed the deliberate attack. But Israel’s tentacles reached deep into our government to cover it up, going as far back as 1967.
Down to this day, the Liberty attack had been disguised as an “honest mistake” by Israel. My ascot, it was a mistake.
I recommend the book Ship Without a Country by Victor Thorn and Mark Glenn. You’ll learn the truth about the USS Liberty there.* And if you think you already know the truth, the gripping eyewitness accounts in the book just might bring you to tears.
The truth cannot be deceived nor denied. Israel has a stranglehold on the U.S. government. She has put America into war with Iraq and continues to push our country toward war with Iran.
It’s time for the American people to take back their government. You can start by taking a pilgrimage to Washington, D.C. I will be headlining a “National Town Hall meeting” at the Capitol Skyline Hotel, hosted by AMERICAN FREE PRESS where I will be discussing the hidden dynamics that have compromised our great nation. No holds barred, I plan to tell it like it is.** And as for AIPAC, if any other lobbyists engaged in the kind of espionage that AIPAC has, they would be in prison, disbanded and prohibited from further activity in the United States.
What are my recommendations? Treat AIPAC like everybody else. Investigate the organization and prohibit it from any further contact with our government. When the great coach of the Green Bay Packers Vince Lombardi died, his players remarked: “He treated us all alike—like dogs, but all alike.” That’s how it should be.
One more thing: Congress should terminate all aid for Israel. Israel knew what AIPAC was doing, because Israel planned and ordered it. Israel should also be compelled to answer for the USS Liberty.
Now that I’ve totally alienated myself from all mainstream media, I’ll conclude my series on AIPAC, with the following quote voiced by Ariel Sharon on Oct. 3, 2001: “We the Jewish people control America, and the Americans know it.”
Next week: The communist U.S. tax code. That’s right: the absolute, communist, progressive income tax that has destroyed America.
*Ship Without a Country is available for $15 from AFP, 645 Pennsylvania Avenue SE, #100, Washington, D.C. 20003. No change for S&H inside the U.S. Softcover, 90 pages. Call 1-888-699-NEWS toll free to charge to Visa and MasterCard.
**See the insert found inside this issue of AFP or see the small ad found on page 4 for details. The insert has a coupon you can use to reserve your space at the conference, planned for Feb. 13 in historic Washington, D.C. To reserve your space now by phone, call Pete at 202-544-5977.
James A. (Jim) Traficant, Jr. was born in Youngstown, Ohio on May 8, 1941. He received B.S. and M.S. degrees from the University of Pittsburgh, where he was a well-known football star. He also received a M.S. degree from Youngstown State University in 1976. For ten years he served as executive director of the Mahoning County (Ohio) Drug Program and from 1981-1985 he served as sheriff of Mahoning County, prior to his election to the U.S. Congress as a Democrat in 1984. He was re-elected by overwhelming margins every year up until 2002 when, following his conviction on trumped up corruption charges, he was expelled from the House of Representatives. Despite his conviction and expulsion and being sent to prison for a seven year term Traficant still won 15% of the vote running for re-election to the House in the 2002 election as an independent. He recently completed a seven-year prison sentence, having refused to seek a pardon or clemency, refusing to admit to or apologize for crimes he did not commit.
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Le décès du président de Droits et Démocratie, Rémy Beauregard, et le virage que veut imposer le gouvernement Harper à cet organisme fédéral ont provoqué une importante grogne à l'interne. Au point que la direction et les employés de Droits et Démocratie demandent la démission du président du conseil d'administration, Aurel Braun, et de deux autres membres, a appris Le Devoir.
La direction et les employés de Droits et Démocratie se sont réunis hier après-midi à Montréal et ont décidé, d'un commun accord, de rédiger une lettre pour exiger la démission du président du conseil d'administration de l'organisme fédéral, Aurel Braun. Le départ de deux autres membres du conseil d'administration, Elliott Tepper et Jacques P. Gauthier, est également demandé. La lettre sera envoyée aux principaux intéressés, mais aussi au premier ministre Stephen Harper et au ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon.
Les employés de cet organisme qui oeuvre dans le développement international estiment que les agissements de ces trois personnes dans les derniers mois sont «inadmissibles». «On ne veut plus travailler pour eux. Il y a du harcèlement psychologique et de l'intimidationde leur part», a affirmé une source chez Droits et Démocratie qui a demandé à garder l'anonymat étant donné les tensions actuelles.
Le fait que Le Devoir ait été mis au courant de la naissance de cette lettre a suscité un malaise hier au sein de l'organisme. «C'est une démarche privée», a d'abord soutenu Charles Vallerand, le directeur des communications de Droits et Démocratie. Pressé de questions, il a finalement déclaré. «Le personnel est très ébranlé et cherche à communiquer sa perte de confiance envers certains membres du conseil d'administration. Le gouvernement est notre employeur, et il n'est pas question de révolte. Il s'agit d'une démarche structurée pour faire part d'un véritable problème.» [...]
Lors des rencontres à Toronto la semaine dernière, deux membres du conseil d'administration ont démissionné pour protester contre le virage idéologique que le gouvernement Harper tenterait d'imposer à Droits et Démocratie.
Sima Samar, directrice de la Commission indépendante des droits de la personne en Afghanistan, a remis sa démission jeudi. Elle était l'une des trois membres du conseil d'administration qui provient de l'extérieur du Canada. Payam Akhavan, professeur à l'Université McGill, a aussi démissionné. Un autre membre de l'extérieur du pays, Guido Riveros Franck, a été mis à la porte jeudi. Les tensions ont pris de l'ampleur récemment, lorsque le gouvernement a nommé deux nouveaux membres au conseil d'administration: David Matas, avocat pour l'organisme activiste juif B'nai Brith Canada, et Michael Van Pelt, président de Cardus, un think tank qui se décrit lui-même comme oeuvrant selon la tradition chrétienne sociale.
La composition du conseil d'administration a alors basculé en faveur du gouvernement Harper. Depuis, deux blocs s'opposent. Sept membres sont en faveur de l'idéologie plus à droite que les conservateurs veulent imposer à l'organisme, alors que six autres membres veulent préserver l'autonomie de l'organisme. Le fer de lance du gouvernement est le président du conseil d'administration, Aurel Braun, qui enseigne à l'Université de Toronto. Il n'a pas rappelé Le Devoir hier.
[...]La nouvelle majorité au conseil d'administration, près des volontés du gouvernement Harper, souhaite que Droits et Démocratie ne mène plus de programme au Proche-Orient.On souhaite également quel'organisme cesse d'entretenir des liens avec des groupes qui critiquent Israël.[...]
À l'interne, des membres du CA auraient demandé l'origine ethnique de plusieurs employés et s'ils parlaient arabe. «Ils estiment que l'organisme est trop pro-arabe, ce qui est ridicule. On fait du développement démocratique là où la situation l'exige. Mais il y a du harcèlement constant depuis quelques mois»,[...]
Cette pression pour réorienter les missions de Droits et Démocratie est vue à l'interne comme de l'ingérence, puisque l'organisme relève du Parlement. De plus, Rémy Beauregard aurait été la cible du bloc majoritaire au conseil d'administration. Une évaluation de sa performance a été lancée cet automne par le conseil d'administration, même s'il était en poste depuis 2007 seulement.
Des dizaines de courriels lui ont été envoyés pour qu'il change la direction de Droits et Démocratie. Mais il a résisté jusqu'à la dernière minute. «La nouvelle majorité au CA, très à droite, lui a fait la vie vraiment dure depuis six mois. Il était sous une pression intense. Même s'il a été nommé par le gouvernement Harper, il voulait défendre l'autonomie de Droits et Démocratie, ce qui n'a pas fait plaisir à certains», explique une source qui connaît bien le dossier. [...]
Michel David contre la brutalité du lobby pro-israélien ici même au Canada!
Dans son mot de présentation du rapport 2008-2009 de l'organisme Droits et Démocratie, le nouveau président du conseil d'administration, Aurel Braun, qui venait tout juste d'entrer en fonction, lançait un avertissement.
«Il nous faut demeurer vigilants en cette période trouble où tous les regards semblent tournés vers la crise économique. C'est dans ces moments difficiles que certains gouvernements pourraient être tentés de limiter les droits de leurs citoyens les plus vulnérables sous prétexte que la démocratie est un luxe qu'on ne doit plus se permettre.»
«En de telles circonstances, nos partenaires et les défenseurs des droits humains en première ligne sont les premiers à subir de nouvelles formes d'intimidation et de restrictions à leurs droits, comme cela se passe déjà dans plusieurs parties du monde.»
En rétrospective, on peut apprécier le cynisme de ces propos. Depuis qu'il a accédé à la présidence du conseil d'administration de Droits et Démocratie, c'est comme si cet éminent professeur de sciences politiques à l'Université de Toronto s'était employé à illustrer la menace qui plane sur les défenseurs des droits de la personne en faisant entrer le Canada dans le club de leurs persécuteurs.
Après la récession, la catastrophe épouvantable survenue en Haïti, qui monopolise l'opinion publique, est un de ces moments difficiles dont certains pourraient profiter. Comme le disait si bien M. Braun, il faut demeurer vigilants.
Au cours des derniers jours, mon collègue Alec Castonguay a fait état du malaise grandissant, qui s'est transformé en véritable crise, provoqué par le gouvernement Harper en permettant à des éléments conservateurs résolument partisans d'Israël, M. Braun au premier chef, de prendre le contrôle du conseil d'administration de Droits et Démocratie.
Le lobby pro-israélien n'est pas un phénomène nouveau, mais il ne s'était jamais manifesté aussi brutalement. Au sein de l'organisme, on ne doute pas que le harcèlement systématique dont a été victime son président, Rémy Beauregard, ait contribué à provoquer l'arrêt cardiaque qui a entraîné son décès la semaine dernière.
Hier, le Globe and Mail a défendu en éditorial le «droit de désignation» qui permet à un gouvernement de choisir les dirigeants d'un organisme qu'il subventionne. S'il désire être à l'abri des divergences de vue qui existent dans la société canadienne, il n'a qu'à se financer lui-même, estime le Globe.
La pluralité des opinions est peut-être une chose normale, mais quand la totalité des employés signe une lettre exigeant la démission du président du conseil d'administration et de ses principaux acolytes parce qu'on leur pose des questions sur leur origine ethnique ou leur capacité de parler arabe, il y a un problème.
Même s'il relève du ministère des Affaires étrangères, où on se dit d'ailleurs très satisfait de son travail, Droits et Démocratie est un organisme indépendant qui n'a de comptes à rendre qu'au Parlement canadien. Si le gouvernement a le droit de nommer ses administrateurs, il a aussi le devoir de le protéger des lobbies qui cherchent à le noyauter.
Bien entendu, Ottawa s'est bien gardé de s'ingérer directement dans ses activités. Aucune directive ne lui a été adressée. Ce n'était pas nécessaire. Il suffisait d'ouvrir au loup les portes de la bergerie. M. Beauregard a été le premier à se faire dévorer, mais il est rare qu'un loup se contente d'une seule victime. Surtout si personne ne vient le déranger.
***
La nouvelle majorité au conseil d'administration voudrait que Droits et Démocratie cesse ses activités au Moyen-Orient et coupe tout contact avec les organismes qui critiquent Israël. Elle souhaite également mettre un terme à la collaboration avec le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, qui a souvent dénoncé les politiques israéliennes. Comme chacun le sait, le comportement de l'État hébreu dans les territoires palestiniens est un modèle de respect des droits de la personne.
Tout cela n'est évidemment pas pour déplaire au premier ministre. En 2006, il avait été à peu près le seul à trouver «mesurée» la riposte israélienne. En janvier 2009, le Canada avait encore fait bande à part en s'opposant à une résolution du Conseil des droits de l'ONU condamnant le pilonnage de la bande de Gaza. M. Harper a lui-même des comptes à régler avec le Conseil, qui a montré du doigt son gouvernement pour son manque de respect des droits des autochtones.
Qu'il s'agisse du cas d'Omar Kadhr, toujours enfermé à Guantánamo malgré les représentations des groupes de défense des droits et les injonctions des tribunaux canadiens, toujours portés en appel, ou encore du traitement réservé aux prisonniers afghans, livrés à des tortionnaires, l'indifférence de M. Harper pour ces questions est largement documentée.
Depuis 2006, le premier ministre a également démontré son mépris pour les institutions et les organismes qui pensent différemment de lui, en commençant par la Chambre des communes, condamnée au silence précisément pour lui éviter de rendre compte des violations de la Convention sur les prisonniers de guerre commises en Afghanistan. M. Harper est aussi de la race des loups.
La mort du président Rémy Beauregard, 66 ans, d'un arrêt cardiaque dans la nuit du 8 janvier, après une réunion particulièrement houleuse du conseil d'administration à Toronto, a révélé au grand jour les querelles internes qui existaient déjà depuis un moment à Droits et démocratie.
(...)M. Beauregard, 66 ans, est mort d'un arrêt cardiaque dans la nuit du 8 janvier, après une réunion particulièrement houleuse du conseil d'administration à Toronto. Au cours de la rencontre, deux administrateurs ont démissionné avec fracas. Les critiques reprochent à une moitié du conseil de vouloir faire un virage idéologique pour se rapprocher des orientations du gouvernement conservateur de Stephen Harper. Depuis, les employés de Droits et démocratie ont demandé en bloc la démission du président du CA, Aurel Braun; l'opposition à Ottawa a vivement dénoncé ce qu'elle considère comme de l'ingérence politique du gouvernement Harper dans les affaires d'un organisme indépendant; et les anciens présidents de l'organisation ont réclamé une enquête pour faire toute la lumière sur la crise actuelle.
(...)
Prévenu des problèmes au sein de l'organisme dès l'automne dernier, le gouvernement Harper a fait la sourde oreille à la requête de changer le président du conseil. Ottawa s'est contenté de combler les sièges vacants en y nommant David Matas, conseiller juridique du groupe de défense des juifs B'nai Brith, et Michael Van Pelt, président de Cardus, un groupe de réflexion chrétien. Les deux ont aussitôt appuyé M. Braun.
(...)
Rémy Beauregard aurait été victime de pressions et de harcèlement, selon les 47 employés qui ont réclamé le départ du président, mais aussi celui des deux vice-présidents du conseil.(...)
Mais le conflit pourrait encore s'envenimer. En fin de soirée, lundi, le conseil a annoncé par communiqué la nomination, à la suite du décès de M. Beauregard, d'un président par intérim: Jacques Gauthier, un des trois administrateurs dont la démission a été réclamée par les employés.
Administrateurs favorables au virage
- Aurel Braun (Président du du conseil)
- Brad Farquhar
- Jacques P. Gauthier
- Marco Navarro-Génie
- Elliot L. Tepper
- David Matas
- Michael Van Pelt
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Administrateurs défavorables au virage
- Rémy M. Beauregard (Président. Est décédé jeudi soir)
Cet organisme a été accusé de poursuivre par des moyens légaux les actions secrètes de la CIA en soutenant certains partis politiques (1) et de s'immiscer dans les politiques des pays étrangers (2).
OTTAWA - Le gouvernement fédéral a été mis au courant, il y a plusieurs mois, de l'existence d'une crise au sein d'un organisme gouvernemental indépendant voué à la promotion des droits de la personne, indique de la correspondance interne dont La Presse Canadienne a obtenu copie.
Le 23 octobre, une majorité des membres du conseil d'administration de Droits et Démocratie, organisme établi à Montréal, avait écrit une lettre au ministre fédéral des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, pour l'avertir que le C.A. était "dysfonctionnel". Ces membres exigeaient du ministre Cannon la nomination d'un nouveau président et voulaient que l'un des deux sièges vacants du conseil soit pourvu avec la nomination d'un haut représentant du gouvernement.
Ottawa a répondu à ces demandes en nommant un conseiller juridique de l'organisation B'nai Brith Canada et le chef d'un groupe de réflexion chrétien. Ces deux personnes ont par la suite appuyé le président du conseil d'administration de Droits et Démocratie, Aurel Braun.
Des mois auparavant, soit le 1er juin, une majorité des membres du C.A. avait également écrit une missive au Bureau du Conseil privé - organisme de soutien au bureau du premier ministre Stephen Harper - pour l'avertir qu'une évaluation secrète menée par M. Braun et deux autres personnes concernant le président de Droits et Démocratie d'alors, Rémy Beauregard, pourrait ne pas refléter les opinions du conseil d'administration au sujet de la performance de M. Beauregard.
Dans la lettre, il est écrit que la majorité des membres du C.A. est parvenue à la conclusion, lors d'une réunion à huis clos tenue en mars, que le travail de M. Beauregard était très satisfaisant et que des améliorations significatives avaient été réalisées sous la direction de ce dernier.
Rémy Beauregard est mort le 7 janvier d'une crise cardiaque qui l'a terrassé à la suite d'une rencontre de conseil d'administration houleuse au cours de laquelle Aurel Braun, aidé des deux personnes nommées par Ottawa, a pris le contrôle de la majorité du C.A.
Les funérailles de Rémy Beauregard, qui était âgé de 66, seront tenues samedi à Ottawa.
Alec Castonguay - Le conseil d’administration de Droits et Démocratie a visiblement choisi de jouer la ligne dure contre les employés de l’organisme fédéral. Vendredi soir dernier, les membres restants au conseil d’administration (il y a 4 postes vacants sur 13) ont décidé de nommer l’avocat torontois Jacques Gauthier comme président par intérim de l’organisme, a appris Le Devoir.
Cette nomination a provoqué une onde de choc hier à l’intérieur de l’organisme basé à Montréal, puisque Jacques Gauthier faisait partie des trois membres du conseil d’administration dont les 47 employés de Droits et Démocratie ont réclamé la démission il y a deux semaines à peine.
Malgré cette grogne interne, M. Gauthier devient quand même président par intérim pour les trois prochains mois, ou jusqu’à ce que le gouvernement nomme un nouveau président.
L’ancien président, Rémy Beauregard, est décédé d’une crise cardiaque le 7 janvier dernier, au moment où des réunions houleuses du conseil d’administration se tenaient à Toronto. Son décès et une série de démissions au conseil d’administration ont entraîné une crise sans précédent au sein de l’organisme fédéral indépendant, créé par le Parlement en 1988.
Le 12 janvier dernier, les employés de Droits et Démocratie ont signé une lettre pour demander la démission de trois membres du conseil d’administration : le président, Aurel Braun, le vice-président, Jacques Gauthier, ainsi qu’Elliott Tepper. Dans cette lettre, le personnel exprime sa perte de confiance, qui est liée aux agissements des administrateurs. Les trois sont toujours en poste.
On leur reproche notamment un harcèlement psychologique contre certains employés et d’avoir exercé une pression injustifiée sur Rémy Beauregard, l’ancien président. Les trois administrateurs ont notamment lancé une évaluation secrète de la performance de M. Beauregard le printemps dernier.
Le 8 janvier dernier, deux membres du conseil d’administration ont démissionné pour protester contre un virage idéologique que certains membres du conseil tenteraient d’imposer à l’organisme. Sept des treize membres du conseil d’administration, près des volontés du gouvernement Harper, souhaitent que Droits et Démocratie ne mène plus certains programmes au Proche-Orient et qu’il cesse d’entretenir des liens avec des groupes qui critiquent Israël. On voudrait aussi que l’organisme cesse de collaborer avec le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, lequel n’a pas la faveur du gouvernement Harper.
Le gouvernement fédéral n’a pas d’autorité directe sur Droits et Démocratie, puisque c’est le conseil d’administration qui décide des orientations. Par contre, le gouvernement nomme dix des treize membres du conseil d’administration. Le gouvernement Harper, malgré nos demandes répétées, ne s’est pas encore prononcé sur les événements des dernières semaines.
Le 8 janvier dernier, deux membres du conseil d'administration ont démissionné pour protester contre un virage idéologique que certains membres du conseil tenteraient d'imposer à l'organisme. Sept des treize membres du conseil d'administration, près des volontés du gouvernement Harper, souhaitent que Droits et Démocratie ne mène plus certains programmes au Proche-Orient. On souhaite également que l'organisme cesse d'entretenir des liens avec des groupes qui critiquent Israël. On voudrait aussi que l'organisme cesse de collaborer avec le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, basé à Genève, lequel n'a pas la faveur du gouvernement Harper.
Le gouvernement fédéral n'a pas d'autorité directe sur Droits et Démocratie, créé par une loi du Parlement en 1988. C'est le conseil d'administration qui décide des orientations. Par contre, le gouvernement nomme dix des treize membres du conseil d'administration. Tous ont été nommés par les conservateurs au cours des dernières années.
Dans la lettre, la majorité au conseil d'administration justifie la fin des activités au Proche-Orient. «Les décisions en matière de dépenses doivent être entièrement justifiées et sembler équitables et raisonnables aux yeux du public canadien», affirment les sept membres, dont plusieurs ont des liens — ou ont eu des liens — avec l'organisme activiste juif B'nai Brith.
Crise de confiance
Les 47 employés de Droits et Démocratie ont signé une lettre pour demander la démission de trois membres du conseil d'administration, dont le président, Aurel Braun. Dans cette lettre, que nous avons publiée le 13 janvier dernier, le personnel de l'organisme exprime sa perte de confiance, qui est liée aux agissements des administrateurs et non pas au virage idéologique.
On leur reproche notamment un harcèlement psychologique contre certains employés et d'avoir exercé une pression injustifiée sur Rémy Beauregard, le président, décédé d'une crise cardiaquele 8 janvier.
Dans leur réplique, les membres du conseil disent douter de la représentativité de cette vague de contestation. Le gouvernement Harper, malgré nos demandes répétées, ne s'est pas encore prononcé sur cette crise.
par Michaël Lessard
28 janvier 2010 Soumis au journal Le Devoir le 27 janvier 2009
Les dérives de l'engagement unilatéral pro-israélien du gouvernement Harper viennent de faire une autre victime : l’organisme Droits et Démocratie dont on peut raisonnablement craindre pour la survie à plus ou moins long terme. Après les coupures de subvention aux organismes Kairos et Alternatives, après le retrait de l’aide canadienne à l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), après les votes contre le Rapport du juge Goldstone et le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, après les attaques contre l’Association parlementaire Canada-Palestine, c’est au tour d’un organisme de défense des droits humains de subir les tactiques du lobby pro-israélien canadien. Le dénominateur commun de ces organismes pris pour cible est leur dénonciation des graves violations du droit international et des droits humains des Palestiniens et Palestiniennes par l'État d'Israël : occupation, colonisation, blocus et agression militaire contre la population de Gaza, etc. Ces crimes sont largement documentés par un nombre considérable d’organismes réputés à travers le monde, l'ONU en tête avec quelques 400 résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité condamnant l'État d'Israël pour ses agissements envers le peuple palestinien.
Invoquant leur responsabilité « de surveillance de l’administration des fonds publics envers les contribuables canadiens », dans leur lettre au Devoir du 22 janvier dernier, nous pensons que c’est plutôt la vigilance envers les intérêts du gouvernement israélien qui préoccupent certains membres du CA connus pour leur proximité avec le lobby pro-israélien. Qu’on en juge : Droits et Démocratie se serait en effet rendu coupable d’avoir octroyé un maigre 10,000 $ chacun en subvention à trois organismes dits « douteux » par des membres de ce CA. Étrangement ce sont tous des organismes oeuvrant pour la défense des droits du peuple palestinien en Israël même et en Territoires palestiniens occupés. Betselem est un centre israélien d’information qui, depuis 1989, documente l’état des droits humains dans les territoires occupés. Ce centre a déjà reçu le prestigieux prix Carter-Menil pour les droits humains. La crédibilité des rapports de Betselem est reconnue par les autorités israéliennes. Al Haq jouit sensiblement de la même reconnaissance du côté palestinien. Cet organisme, établi en 1979, recense les violations commises par la force occupante israélienne (90 % des cas) et par les autorités palestiniennes (10 % des cas). Al Haq jouit d’un statut consultatif auprès de l’ECOSOC (Conseil économique et social des Nations unies), est affilié à la Commission internationale des juristes de Genève et est membre de plusieurs regroupements internationaux.
Les signataires font également état d'un lien présumé entre le directeur d’Al Haq et le Front populaire de libération de Palestine (FPLP), un parti politique qui figure sur la liste des organisations terroristes du gouvernement canadien. Human Rights Watch rapporte qu'en 2009 « les autorités israéliennes ont présenté une preuve secrète, que Shawan Jabarin et son avocat n'ont pas été autorisés à voir, et qui aurait montré qu'il était un membre actif du FPLP, mais ne l'ont accusé d'aucun crime ». En fait, M. Jabarin devait se rendre aux Pays-Bas pour y recevoir un prestigieux prix en défense des droits humains, mais l'État d'Israël lui a interdit de quitter le pays.
Que le directeur général d’Al Haq se soit vu refuser un visa de sortie par Israël est un fait tout à fait banal, puisque bon nombre de personnes palestiniennes se voient confronter à cette situation. Jouer le refus de visa afin de discréditer un organisme reconnu, c’est dénier la réalité : Israël exige des personnes d'origine palestinienne de multiples permis qui sont en réalité rarement délivrés. C’est aussi oublier que les activistes israéliens sont également victimes de répression par les autorités israéliennes. Tout récemment, des Israéliens ont été arrêtés alors qu’ils manifestaient légalement et pacifiquement contre les stratégies d’évictions de familles palestiniennes de Jérusalem-Est.
Shawan Jabarin déclare n'avoir aucun lien avec le FPLP. Glissons néanmoins un mot ou deux sur la question du terrorisme. Le FPLP est un parti politique marxiste qui souhaite un seul État et l'égalité entre les citoyens, peu importe leurs origines ou religions. Pour les nationalistes israéliens, vouloir une telle chose est être « contre Israël ». Le FPLP a d'ailleurs fait élire la première femme à la mairie d'une grande ville palestinienne (Ramallah). Faut-il rappeler que le peuple palestinien est sous occupation militaire ou blocus et, malgré des années de résistance non violente, il y a parfois des gestes violents lorsque des gens subissent une telle oppression ? Toute organisation refusant de se soumettre gentiment à l’occupation, à la colonisation ou au blocus, est considérée comme une organisation terroriste. Il en a été ainsi pour Ben Gourion, le fondateur d’Israël considéré comme un dangereux terroriste par le protectorat anglais de l’époque. C’était le cas aussi de l’OLP durant longtemps, alors qu'aujourd’hui Israël, les États-Unis et la plupart des pays occidentaux le considèrent comme l'interlocuteur diplomatique.
La nouvelle orientation du groupe majoritaire au CA s’est fait sentir jusque chez nous. En octobre dernier, la section Université Laval de Droits et démocratie organisait la visite du groupe DAM, des rappeurs palestiniens, citoyens d’Israël, et du professeur étasunien Dr. Norman Finkelstein, né de parents juifs ayant survécu à l'holocauste. Le nouveau CA a soudainement annulé le financement de ces activités. Leur « péché » ? Leur dénonciation à haute voix de l'occupation, de la discrimination et des violations des droits et du racisme en Israël et en Palestine. Heureusement, leur venue a été rendue possible grâce à des associations à Québec qui ont réussi, de justesse, à remplacer le retrait soudain du financement.
Bien au-delà des débats entre membres de CA qui ne partagent pas toujours, et heureusement, les mêmes opinions, nous assistons ici à une crise qui risque d’éloigner Droits et Démocratie de sa mission fondamentale : la défense des droits de tous les êtes humains, y compris ceux des Palestiniens et Palestiniennes. Comme le rappelait au journaliste du Toronto Star le 24 janvier dernier, une membre dissidente et démissionnaire du CA, Mme Sima Samar, responsable de la Commission des Droits humains en Afghanistan : La mission de Droits et Démocratie est la promotion des droits humains et la défense des victimes des violations de ces droits et non pas de ceux qui les commettent. Cessons d'accepter l'impunité de l'État d'Israël face au droit international et la complaisance des gouvernements québécois et canadien envers le lobby pro-israélien.
Les auteur-signataires cette lettre ont séjourné en Palestine et en Israël en 2009 au nom de divers organismes québécois.
Benoît Damours, enseignant de philosophie au cégep Lévis-Lauzon
Christian Martel, Directeur National Région du Québec du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP)
Denis Barrette, avocat, délégué de la Ligue des droits et libertés
Ehab Lotayef (Montréal)
Guillaume Dorval (Lévis)
Lorraine Guay, déléguée FFQ/Marche Mondiale des Femmes
Marie Auer-Labonte (Montréal)
Michaël Lessard, délégué du Collectif de Québec pour paix
Myriam Beaulieu (Québec)
Odette Lefrançois, déléguée à la coordination du regroupement privé FNEEQ-CSN
Choc idéologique à Droits et Démocratie Les liens du président du conseil avec un militant de la cause israélienne sont à l'origine d'un conflit ayant mené, hier, à la suspension de trois directeurs
Distribution d’aide alimentaire dans la bande de Gaza. Le président du conseil d’administration de Droits et Démocratie s’oppose au soutien financier de certaines ONG engagées au Moyen-Orient.
Ottawa — La tempête à Droits et Démocratie se poursuit. Hier, trois de ses directeurs ont été suspendus «indéfiniment» sous prétexte qu'ils sont les cerveaux de la rébellion visant le président du conseil d'administration, Aurel Braun. À l'origine du conflit: les liens de M. Braun, l'homme fort d'Ottawa, avec un farouche militant de la cause israélienne, Gerald Steinberg, et l'influence de ceux-ci sur l'orientation idéologique de Droits et Démocratie.
Droits et Démocratie, un organisme de défense des droits de la personne fondé par le Parlement canadien en 1988, est en crise de leadership. Les 47 employés ont exigé par lettre le départ de M. Braun. Il a réussi à se maintenir en poste parce qu'Ottawa a nommé de nouveaux membres du conseil d'administration lui étant favorables.
Aurel Braun était en conflit avec le président de l'organisme aujourd'hui décédé, Rémy Beauregard, à propos de trois subventions de 10 000 $ chacune accordées aux groupes al Haq, Bt'selem et al Mazan engagés au Moyen-Orient. M. Braun est d'avis qu'il s'agit d'organismes qui, sous le couvert de défense des droits humanitaires des Palestiniens, attaquent la légitimité de l'État d'Israël.
«Il s'agit d'organisations très, très vicieuses impliquées dans de viles activités», a-t-il déclaré la semaine dernière au National Post. «Même en faisant preuve d'imagination, on ne peut les qualifier d'organisations humanitaires. [...] Il n'y a aucune ambiguïté à propos d'al Haq et al Mazan.» Il a ajouté qu'al Mazan étant située à Gaza, «nous n'avons aucun moyen de savoir» si l'argent ne finit pas entre les mains du Hamas. Quant à Bt'selem, il s'agit d'une organisation israélienne «de nom seulement». Le fait que Rémy Beauregard ait accordé ces subventions prouve selon M. Braun son manque de jugement.
L'influence de Steinberg à Droits et Démocratie
Ce que peu savent, c'est qu'Aurel Braun est un «ami très proche» de Gerald Steinberg, professeur d'université à Ramat Gan, en Israël.M. Steinberg a fondé le groupe NGO Monitor qui, comme son nom l'indique, décortique le discours politique tenu par les ONG à l'oeuvre au Moyen-Orient. Sa thèse est la suivante: ces ONG utilisent le paravent de l'aide humanitaire pour critiquer Israël et saper son droit même d'exister. Les agences internationales comme l'ACDI et Droits et Démocratie leur accordent, déplore-t-il, une légitimité en les finançant. (Le Devoir a publié une entrevue avec Gerald Steinberg le 22 septembre 2008.)
Au nom de cette théorie, M. Steinberg a critiqué des organismes aussi réputés qu'OXFAM. Comme par hasard, son site contient une section complète sur Bt'selem et les raisons pour lesquelles il ne devrait pas recevoir de financement international. Idem pour al Haq et son président Shawan Jabarin. Récemment, il s'est réjoui de ce que les organismes canadiens KAIROS et Alternatives aient vu leurs subventions fédérales coupées. Le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, avait évoqué les positions anti-Israël de KAIROS.
Aurel Braun et Gerald Steinbergse sont croisés au sein de l'organisme Scholars for Peace in the Middle-East.M. Braun accorde à ce point d'importance aux idées de M. Steinberg qu'il l'a invité à venir les présenter à Montréal aux membres du conseil d'administration de Droits et Démocratie, a appris Le Devoir. Le conseil a refusé.
Aurel Braun est lui-même militant pour la cause israélienne, ayant déjà siégé au conseil d'administration du B'nai Brith. Lors d'une rencontre du conseil d'administration de Droits et Démocratie en juin dernier, il a déclaré être «fier d'être Juif et d'appuyer l'État d'Israël», indique le procès-verbal.
Si les positions d'Aurel Braun et de Gerald Steinberg sont à ce point similaires, cela ne signifie pas pour autant qu'elles sont partagées par la communauté internationale. L'Agence canadienne de développement international (ACDI) verse régulièrement des subventions à al Haq: 30 000 $ en 1995, 50 000 $ en 2004 et plus de 8000 $ en 2005 (l'inventaire n'est pas exhaustif). Les Pays-Bas avaient publiquement dénoncé Israël lorsqu'il avait refusé de délivrer un document de voyage au président d'al Haq, l'empêchant du coup d'aller chercher en personne un prestigieux prix pour les droits de la personne.
D'autres mesures
Le poste de président du conseil d'administration est un poste à temps partiel. Aurel Braun continue d'enseigner à l'Université de Toronto. Il sera à Montréal aujourd'hui pour rencontrer l'équipe de Droits et Démocraties. Les employés s'attendent à d'autres mesures en plus des trois suspensions avec salaire annoncées hier.
Les trois personnes suspendues sont le directeur des communications, Charles Vallerand, la directrice à l'administration et aux ressources, Marie-France Cloutier, et le directeur des politiques, des programmes et de la planification, Razmik Panossian. Aucune raison n'a été fournie. Dans les coulisses, on dit qu'ils seront suspendus le temps qu'une enquête soit menée sur leur rôle dans la «rébellion» contre Aurel Braun et le président qu'il a nommé pour remplacer feu Rémy Beauregard, Jacques Gauthier.
Le NPD a indiqué hier qu'il demandera au comité parlementaire des Affaires étrangères de faire enquête sur Droits et Démocratie au retour de la Chambre des communes.
Selon Lawrence Cannon, la prétendue politique pro-Israël de Droits et Démocratie provient d’une décision qui relève entièrement de la souveraineté de son conseil d’administration.
Alors qu'Ottawa assure ne pas dicter une politique pro-Israël à Droits et Démocratie, des lettres et des pétitions circulent pour se porter à la défense des groupes palestiniens désormais considérés comme «douteux» par la nouvelle administration de l'organisme. La famille du président décédé, elle, réclame une enquête publique.
Ottawa — Le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, assure que son gouvernement n'exige pas des groupes d'aide internationale financés par Ottawa qu'ils répriment toute critique envers l'État d'Israël. Si Droits et Démocratie semble avoir adopté cette politique, il s'agit d'une décision qui relève entièrement de la souveraineté de son conseil d'administration, soutient le ministre.
Le président du conseil d'administration de Droits et Démocratie, Aurel Braun, a coupé les vivres à trois groupes d'aide engagés au Moyen-Orient, qu'il estime «liés au terrorisme». Ces groupes ont critiqué l'État d'Israël et sa politique de ségrégation entre Juifs et Palestiniens. Comme le révélait Le Devoir hier, M. Braun est un ami personnel de Gerald Steinberg, un professeur israélien qui assimile tout discours antisioniste à de l'antisémitisme.
Cette prise de position de M. Braun, nommé par Ottawa pour faire le ménage à Droits et Démocratie, traduit-elle une volonté du gouvernement conservateur? «Non, non. Je ne pense pas. Il n'y a pas de mot d'ordre», a répondu hier le ministre Lawrence Cannon à la Presse canadienne. «On met des conseils d'administration en place. Ceux-ci jugent au meilleur de leur capacité ce qui doit être fait et comment le faire. Ce sont des débats à l'interne sur un sujet ou sur un autre, mais non, au contraire, il n'y a absolument pas de mot d'ordre qui empêche les gens de parler.»
Les 47 employés de Droits et Démocratie ont signé une lettre demandant la démission d'Aurel Braun, par ailleurs ex-dirigeant du B'nai Brith, organisme militant pour la cause israélienne. M. Braun a pu se maintenir en poste lorsque Ottawa a pourvu les sièges vacants au conseil d'administration avec des gens lui étant favorables.
Le conseiller juridique principal du B'nai Brith, David Matas, est du lot. Dans un document intitulé «Israël et les Palestiniens, mythes et réalités», il écrit que la Loi du retour d'Israël, autorisant l'immigration de tout juif de la planète, n'est pas discriminatoire. «Il est impossible qu'une loi soit raciste si n'importe qui peut choisir, en se convertissant au judaïsme, de s'en prévaloir.» Il s'oppose à une loi symétrique de retour des Palestiniens parce qu'elle aurait pour effet de noyer la majorité juive. «"Le droit de retour du peuple palestinien" est aujourd'hui ce que la "solution finale au problème juif" a été à l'époque d'Hitler: des mots pour masquer l'objectif recherché, soit la négation du droit du peuple juif d'avoir une identité nationale sur son territoire historique.»
Pendant ce temps, les frères et la soeur de Rémy Beauregard, le président de Droits et Démocratie décédé en janvier à la suite d'une réunion «houleuse» du conseil d'administration, réclament au premier ministre Stephen Harper une enquête publique. «Ce qui est le plus troublant, c'est le harcèlement psychologique dont faisait l'objet notre frère par ces membres du conseil d'administration, écrivent-ils. La nomination comme président intérimaire de Jacques Gauthier, mis en cause dans ce dossier, est une insulte supplémentaire à la mémoire de notre frère.»
À la défense des groupes «douteux»
Le chef libéral, Michael Ignatieff, a dénoncé hier «l'ingérence idéologique» du gouvernement pour tenter de «diriger» les choix de partenaires de Droits et Démocratie. Lui-même un ancien professeur des droits de la personne à l'Université Harvard, M. Ignatieff connaît Bt'selem, un des trois groupes dont le financement a été aboli par le président Aurel Braun. «C'est une organisation israélienne qui fait honneur à Israël parce qu'elle s'occupe des droits de tous les gens au Moyen-Orient.»
De plus en plus de groupes se portent d'ailleurs à la défense des organismes jugés «douteux» par la nouvelle direction de Droits et Démocratie. Une pétition en faveur d'al Haq et al Mazan a déjà été signée par une cinquantaine de groupes palestiniens et israéliens de défense des droits.
«Nous [...] sommes stupéfaits de constater que, plutôt que d'aider et de se porter à la défense des défenseurs des droits humains, de ceux qui dénoncent les violations israéliennes des droits humains et s'assurent du respect des lois internationales, le conseil d'administration de Droits et Démocratie a choisi le camp des contrevenants», est-il écrit. La pétition rappelle qu'Israël empêche les militants palestiniens de voyager. «Si Israël viole leurs droits, Droits et Démocratie tente pour sa part de saper leur légitimité en utilisant la même rhétorique.»
La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), qui fédère 155 organisations dans 100 pays dont la Ligue des droits et libertés au Québec, défend quant à elle, dans une lettre ouverte, al Haq et Bt'selem. Ces groupes «sont membres de la FIDH depuis plusieurs années et la FIDH garantit leur grand professionnalisme».
Ottawa — Le groupe israélien de défense des droits de la personne B'Tselem défend sa réputation. Celui qui a vu sa subvention de 10 000 $ provenant de Droits et Démocratie annulée sous prétexte qu'il n'est pas un interlocuteur posé dans le débat au Moyen-Orient entend rectifier les faits.
Photo : Agence Reuters Ronen Zvulun Des activistes israéliens de droite ont planté un drapeau il y a quelques jours à Jérusalem-Est.
La tempête à l'organisme Droits et Démocratie s'est poursuivie cette semaine avec la suspension de trois employés soupçonnés d'être à l'origine de la «rébellion» contre le président du conseil d'administration, Aurel Braun. Les questions soulevées à propos des orientations pro-israéliennes de M. Braun, l'homme fort d'Ottawa, ont ramené à l'avant-scène les sympathies marquées du gouvernement conservateur pour l'État juif.
Ottawa — Les tensions au sein de l'organisme fédéral non partisan Droits et Démocratie ont surgi peu de temps après la nomination d'Aurel Braun à la présidence du conseil d'administration, en mars dernier. Si l'évaluation de la compétence du président de l'organisme, Rémy Beauregard, était au coeur du conflit, les inclinations pro-juives de M. Braun en constituent la toile de fond.
Aurel Braun, ancien dirigeant du B'nai Brith, est un ami proche de Gerald Steinberg, un universitaire israélien président-fondateur du NGO Monitor. NGO Monitor décortique le discours politique des organismes d'aide impliqués au Moyen-Orient et conclut que plusieurs d'entre eux utilisent le paravent des droits de la personne pour militer contre l'État d'Israël. Comme l'a révélé Le Devoir, Aurel Braun adhère si bien à la thèse de Gerald Steinberg qu'il a invité celui-ci à faire une présentation au conseil d'administration de Droits et Démocratie. Le conseil a refusé.
En entrevue-courriel avec Le Devoir, Gerald Steinberg refuse l'étiquette de «militant farouche de la cause israélienne». «Je suis loin d'être un militant fanatique, bien que les farouches militants palestiniens, leurs amis (qu'on trouve aussi au Canada) et quelques Israéliens marginaux diront cela pour discréditer tout débat sérieux à propos de leurs propres activités», écrit-il.
Gerald Steinberg n'en est pas moins très actif auprès des gouvernements occidentaux, le canadien inclus, leur fournissant des informations sur les groupes qu'ils financent. «J'ai discuté de ces questions dans le passé avec Bob Rae, Irwin Cotler et d'autres libéraux ainsi qu'avec des conservateurs, notamment [le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration] Jason Kenney», dit-il.
Des reproches
Aurel Braun reprochait à Rémy Beauregard d'avoir accordé des subventions de 10 000 dollars chacune à trois ONG justement suspectes aux yeux de NGO Monitor: al Haq, al Mazan et B'tselem. «Ni al Haq ni al Mazan ne promeuvent les droits de la personne ou la démocratie. Il s'agit clairement de groupes politiques pro-palestiniens», écrit M. Steinberg. Pourtant, ils sont respectés sur la scène internationale. Al Haq a reçu des subventions de l'ACDI et son président a reçu un prestigieux prix dans le domaine des droits de la personne. Aurel Braun a malgré tout préféré la thèse de Gerald Steinberg, affirmant au nom de Droits et Démocratie que ces deux groupes sont «liés au terrorisme». Quant à B'tselem, il en parle comme d'un organisme juif «que de nom».
Cette thèse, elle est aussi partagée par le B'nai Brith, d'où provient non seulement M. Braun, mais aussi David Matas, nouveau membre du conseil d'administration de Droits et Démocratie.Des liens étroits existent entre le B'nai Brith et le Parti conservateur de Stephen Harper.Son actuel président, Frank Dimant, est un proche du ministre Jason Kenney, avec qui il s'est déjà rendu en Israël et en territoire palestinien pour une mission d'observation. Joseph Ben-Ami, l'ancien directeur des relations gouvernementales du B'nai Brith, a été un des cerveaux de la campagne au leadership de l'actuel président du Conseil du trésor, Stockwell Day, à l'époque de l'Alliance canadienne.
En 2006, le magazine Walrus a publié un article sur la droite religieuse active au sein du Parti conservateur et documenté les raisons pour lesquelles elle considérait le lobby pro-Israël comme un allié objectif. La frange la plus illuminée de cette droite religieuse adhère à la thèse de l'imminence de la fin du monde et du retour du Messie sur le mont du Temple, à Jérusalem. Ces chrétiens sionistes ont donc intérêt à ce que ce territoire reste entre les mains d'un État démocratique ami. Le rapprochement avec Israël du gouvernement conservateur serait donc, selon cette théorie, une façon de non seulement fidéliser l'électorat juif, mais de mobiliser l'électorat évangéliste.
En entrevue, le président du B'nai Brith, Frank Diamant, minimise l'importance de ce genre d'alliances pour expliquer le réalignement d'Ottawa face à la situation au Moyen-Orient. «S'il s'agit d'un calcul politique, c'en est un bien mauvais, répond-il. La communauté juive n'est décisive que dans environ six circonscriptions au Canada. [...] Nous avons plutôt un gouvernement qui agit par conviction.» En outre, fait-il remarquer, Jason Kenney s'est lancé dans une vaste entreprise de séduction de toutes les communautés culturelles du pays, pas seulement la communauté juive.
Question d'équilibre
Le chef libéral, Michael Ignatieff, a accusé cette semaine le gouvernement de Stephen Harper d'avoir rompu le fragile équilibre des torts sur lequel s'appuyait traditionnellement la position canadienne face au Moyen-Orient. Frank Dimant rétorque que c'est la situation mondiale qui a dicté à Ottawa son changement de politique.
«Le contexte mondial a changé: nous avons al-Qaïda, le Canada est en guerre contre les talibans, nous avons le Hezbollah et le Hamas. Israël est une démocratie qui est à la frontière de la lutte au terrorisme. En tant que tel, les Canadiens veulent appuyer le droit d'Israël de se défendre, car nous avons vu ce que le terrorisme apporte. [...]. Le consensus canadien est qu'on ne peut plus s'asseoir sur la clôture et être neutre.»
Le gouvernement conservateur s'est totalement approprié cette idée que le discours pro-palestinien s'est radicalisé et qu'il faut s'en dissocier. C'est ce qui explique les récentes coupures infligées aux organismes comme KAIROS, Alternatives (qu'avait critiqués NGO Monitor) ou encore la Fédération canado-arabe.
En décembre, à l'occasion d'un discours prononcé à Jérusalem, le ministre Jason Kenney s'est expliqué. «Certains disent que notre gouvernement, en prenant ces positions, a abandonné la position traditionnelle de neutralité du Canada. Que nous avons d'une certaine façon miné la crédibilité internationale du Canada et sa réputation en prenant ces positions. J'imagine que ce sont les mêmes gens qui croient qu'il y a une neutralité entre la tolérance et la haine, entre le terrorisme et le contre-terrorisme. Notre gouvernement croit au contraire que nous nous réapproprions nos valeurs historiques et leur donnons un nouveau sens [...], nous nous redonnons le droit de faire une distinction morale.»
Le nouvel antisémitisme
En filigrane, c'est l'antisémitisme qui prend un nouveau sens dans la bouche des membres du gouvernement de Stephen Harper. À l'instar d'une portion grandissante du milieu juif, une adéquation est faite entre critique d'Israël et haine des Juifs, entre antisionisme et antisémitisme.
Richard Marceau, conseiller politique principal du Comité Canada-Israël, nuance. Dire que critiquer Israël équivaut à de l'antisémitisme est idiot, reconnaît-il, mais ça en devient si on critique Israël pour de possibles violations des droits de la personne, mais pas les autres protagonistes du conflit. «Il doit y avoir un seul barème qui ne change pas d'un pays à l'autre.» N'est-il pas normal que les attentes face à un État qui se vante d'être démocratique soient plus élevées qu'envers des territoires moins structurés? «C'est du racisme que de s'attendre à plus d'une civilisation par rapport à une autre.»
La Coalition parlementaire canadienne de lutte contre l'antisémitisme (CPCCA) dérange pour les mêmes raisons. Ce groupe de 22 députés représentant tous les partis politiques a été créé en mars 2009, mais certains en dénoncent le caractère biaisé. Par exemple, lorsque la Coalition a annoncé une audience sur l'antisémitisme sur les campus universitaires canadiens, elle a vu dans «des caricatures comparant Israël à une Afrique du Sud dirigée par des Blancs ou même à l'Allemagne nazie [qui] apparaissent çà et là dans des journaux étudiants» une preuve de la montée de ce sentiment de haine.
Le groupe Independent Jewish Voices a répliqué qu'il «est légitime pour les détracteurs du comportement d'Israël de le décrire comme un système d'apartheid et de dénoncer la légitimité de quelque État que ce soit qui s'y adonne. Ce n'est pas de l'antisémitisme d'aucune sorte, nouveau ou ancien».
Le groupe PAJU s'est aussi inscrit en faux. «Il est évident que le but de votre commission n'est pas d'étudier la nature de l'antisémitisme, mais de manipuler la définition de l'antisémitisme pour en faire un synonyme de critique des politiques d'Israël», écrit son président, Bruce Katz, un Juif montréalais.
Pour Khaled Mouammar, président de la Fédération canado-arabe, «le gouvernement conservateur est idéologiquement rigide. Ils voient le monde à la Bush: ou bien on est avec eux, ou bien on est contre eux. On le voit avec l'Afghanistan, sur la question des gais, de l'avortement. C'est une attaque à la liberté d'expression. Ils ont commencé par nous parce qu'ils savent que nous sommes une communauté vulnérable à ce genre d'attaques».
Tarek Fatah, fondateur du Congrès musulman canadien, concède qu'il y a un réalignement en faveur d'Israël, mais seulement dans la rhétorique. «Le Canada a toujours été très pro-Israël. [...] Le gouvernement Harper a seulement été plus explicite dans ses inclinations pour Israël. Les libéraux étaient plus subtils.»
LES POLITICIENS DEVRAIENT DÉJÀ AVOIR COMPRIS DEPUIS LONGTEMPS QU'AVEC LES SIONISTES ON SORT JAMAIS DE LEUR DOUBLE CONTRAINTE PERMANENTE: "YOU'RE DAMNED IF YOU DO, AND YOU'RE DAMNED IF YOU DON'T!"
Débat au Moyen-Orient - Kenney accusé d'attiser l'antisémitisme
Ottawa — Le ministre fédéral de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, s'est fait reprocher hier d'adopter une attitude si tranchée face au débat au Moyen-Orient qu'elle risque d'attiser l'antisémitisme au lieu de l'étouffer.
M. Kenney comparaissait devant la comission d'enquête de la coalition parlementaire canadienne de lutte contre l'antisémitisme. Le ministre a soutenu que l'antisémitisme était en croissance au Canada, come ailleurs dans le monde, quoique de manière moins marquée. Il a présenté les gestes faits par son gouvernement comme se voulant des mesures de lutte contre ce sentiment haineux, mais les députés de l'opposition lui ont reproché de faire davantage partie du problème que de la solution en politisant trop le débat.
"Lorsqu'on commence à porter des accusations à l'emporte-pièce, sans fondement, on peut parfois faire reculer notre cause", a lancé la dépuitée néo-démocrate Judy Wasylycia-Leis. "en tant que juive, que Canadienne et en tant que députée, j'Apprécie plusieurs des positions prises par votre gouvernement", a ajouté la libérale Anita Neville. "Ce qui me préoccupe, c'est que certaines de vos politiques peuvent, en fait, devenir une invitation à l'antisémitisme, ou générer une réponse antisémite."
Au coeur des préoccupations des deux députées se trouvent la décision d'Ottawa de couper les vivres à l'organisme KAIROS, accusé de promouvoir un boycottage économique d'Israël, ainsi qu'un bulletin d'information qu'avaient distribué les conservateurs dans les circonscriptions libérales à forte concentration juive. Ce bulletin énumérait une série de décisions prises par les libéraux laissant entendre qu'ils étaient anti-Israël.
Le ministre Kenney a dit "regretter" si le bulletin d'information a choqué mais ne s'est pas excusé pour autant. Il est légitime à son avis de mettre en lumière les divergences de points de vue politiques. Quant à l'idée que son attitude peut attiser la haine, il a dit ne pas comprendre. "Parfois, il peut être controversé d'essayer d'être très clair à propos de ces enjeux. Mais parfois, c'est nécessaire d'être controversé."
*NOTE IMPORTANTE*: l'"actuel président [du B'NAi B'rith], Frank Dimant, est un proche du ministre Jason Kenney, avec qui il s'est déjà rendu en Israël et en territoire palestinien pour une mission d'observation".
La tempête à l'organisme Droits et Démocratie s'est poursuivie cette semaine avec la suspension de trois employés soupçonnés d'être à l'origine de la «rébellion» contre le président du conseil d'administration, Aurel Braun. Les questions soulevées à propos des orientations pro-israéliennes de M. Braun, l'homme fort d'Ottawa, ont ramené à l'avant-scène les sympathies marquées du gouvernement conservateur pour l'État juif.
Ottawa — Les tensions au sein de l'organisme fédéral non partisan Droits et Démocratie ont surgi peu de temps après la nomination d'Aurel Braun à la présidence du conseil d'administration, en mars dernier. Si l'évaluation de la compétence du président de l'organisme, Rémy Beauregard, était au coeur du conflit, les inclinations pro-juives de M. Braunen constituent la toile de fond.
Aurel Braun, ancien dirigeant du B'nai Brith, est un ami proche de Gerald Steinberg, un universitaire israélien président-fondateur du NGO Monitor. NGO Monitor décortique le discours politique des organismes d'aide impliqués au Moyen-Orient et conclut que plusieurs d'entre eux utilisent le paravent des droits de la personne pour militer contre l'État d'Israël. Comme l'a révélé Le Devoir, Aurel Braun adhère si bien à la thèse de Gerald Steinberg qu'il a invité celui-ci à faire une présentation au conseil d'administration de Droits et Démocratie. Le conseil a refusé.(...)
Aurel Braun reprochait à Rémy Beauregard d'avoir accordé des subventions de 10 000 dollars chacune à trois ONG justement suspectes aux yeux de NGO Monitor: al Haq, al Mazan et B'tselem. «Ni al Haq ni al Mazan ne promeuvent les droits de la personne ou la démocratie. Il s'agit clairement de groupes politiques pro-palestiniens», écrit M. Steinberg. Pourtant, ils sont respectés sur la scène internationale. Al Haq a reçu des subventions de l'ACDI et son président a reçu un prestigieux prix dans le domaine des droits de la personne. Aurel Braun a malgré tout préféré la thèse de Gerald Steinberg, affirmant au nom de Droits et Démocratie que ces deux groupes sont «liés au terrorisme». Quant à B'tselem, il en parle comme d'un organisme juif «que de nom».
Cette thèse, elle est aussi partagée par le B'nai Brith, d'où provient non seulement M. Braun, mais aussi David Matas, nouveau membre du conseil d'administration de Droits et Démocratie.Des liens étroits existent entre le B'nai Brith et le Parti conservateur de Stephen Harper.Son actuel président, Frank Dimant, est un proche du ministre Jason Kenney, avec qui il s'est déjà rendu en Israël et en territoire palestinien pour une mission d'observation. Joseph Ben-Ami, l'ancien directeur des relations gouvernementales du B'nai Brith, a été un des cerveaux de la campagne au leadership de l'actuel président du Conseil du trésor, Stockwell Day, à l'époque de l'Alliance canadienne.(...)
Le groupe PAJU s'est aussi inscrit en faux. «Il est évident que le but de votre commission n'est pas d'étudier la nature de l'antisémitisme, mais de manipuler la définition de l'antisémitisme pour en faire un synonyme de critique des politiques d'Israël», écrit son président, Bruce Katz, un Juif montréalais.(...)
Tarek Fatah, fondateur du Congrès musulman canadien, concède qu'il y a un réalignement en faveur d'Israël, mais seulement dans la rhétorique. «Le Canada a toujours été très pro-Israël. [...] Le gouvernement Harper a seulement été plus explicite dans ses inclinations pour Israël. Les libéraux étaient plus subtils.»
Flashback jan.2010: Droits et démocatie: une enquête réclamée Ottawa était satisfait de Droits et démocratie
(...)«De toute évidence, Droits et Démocratie était à ce moment-là une institution vénérable aux yeux du gouvernement. Il doit maintenant prendre les mesures qui s'imposent pour remettre de l'ordre dans cette organisation pour lui redonner ses lettres de noblesse», a ajouté le député d'Ottawa-Centre. Selon lui, l'une de ces mesures est le congédiement du président du conseil d'administration, Aurel Braun, et de ses des alliés Jacques Gauthier et Elliott Tepper.
Droits et Démocratie dans la tourmente
Le ministre Lawrence Cannon doit annoncer ces jours-ci ce qu'il compte faire de ce dossier explosif. En attendant, voici le récit d'une prise de contrôle.
Pressé par des dirigeants qui semblaient le pousser vers la sortie, l'ancien président de Droits et Démocratie, Rémy Beauregard, a fait appel, l'été dernier, à quelques conseillers pour l'aider à traverser cette période difficile.
Au mois de décembre, un des membres de sa «cellule de crise» lui a fortement suggéré de céder aux pressions et de quitter le bateau.
Pas question, a répliqué Rémy Beauregard. Son conseiller lui a alors lancé : «Si tu veux continuer à te battre, tu devrais faire tes préarrangements!»(...)
Depuis deux ans, plusieurs hommes proches de la droite conservatrice et pro-israélienne ont fait leur entrée au conseil. Parmi eux, il y a l'avocat Jacques Gauthier, auteur d'une thèse controversée selon laquelle Jérusalem appartient légalement au peuple juif. Ou encore Michael Van Pelt, qui dirige Cardus, un groupe de réflexion chrétien. «Rien n'est possible sans le pouvoir créateur de Dieu», clame le titre d'un article paru dans le dernier numéro de Comment, une publication de Cardus. David Matas, avocat de B'nai Brith, et Brad Farquhar, candidat conservateur aux élections de 2006, font partie de cette «cuvée» de nominations, ainsi qu'Aurel Braun, président du conseil depuis mars 2009.
Selon plusieurs témoignages recueillis par La Presse, c'est avec l'arrivée de ce dernier qu'apparaissent les signaux annonciateurs de la crise.
Dès le printemps 2009, Aurel Braun se montre indigné par des subventions totalisant 30 000 $ que Droits et Démocratie vient d'accorder à trois groupes voués à la défense des droits de l'homme dans les territoires occupés par Israël. Lors de la funeste réunion de janvier dernier, le conseil d'administration a d'ailleurs rétroactivement «répudié» ces subventions.
L'autre sujet de préoccupation d'Aurel Braun, au moment où il entre en fonction : la Conférence mondiale contre le racisme, appelée «Durban 2», qui est boycottée par plusieurs États, dont le Canada. Et le rôle joué par le bureau de Droits et Démocratie à Genève, où cette conférence devait avoir lieu en avril 2009.
Rémy Beauregard a assuré le conseil que Droits et Démocratie ne participerait d'aucune manière à cette conférence controversée, indique le procès-verbal de la réunion de mars 2009. Le message n'a pas passé. Évaluation secrète
Mais c'est une évaluation de Rémy Beauregard menée à son insu qui a fait sauter la marmite. Laissant de côté une représentante du gouvernement qui aurait dû participer au processus, Aurel Braun, Jacques Gauthier et un autre administrateur, Elliott Tepper, envoient un rapport dévastateur au bureau du premier ministre, sans en souffler mot au principal intéressé.
Ce dernier devra recourir à la Loi sur les renseignements personnels pour obtenir ce rapport d'évaluation. Il y découvre une note de Jacques Gauthier, qui déplore que le personnel de Droits et Démocratie ne compte aucun employé juif.
«C'est totalement inacceptable pour un membre du Conseil de s'enquérir de l'affiliation ethnique ou religieuse d'un membre du personnel!» s'indigne-t-il dans la réplique qu'il lit, en juin 2009, aux membres du conseil d'administration.
Selon cette réponse, que La Presse a obtenue, Rémy Beauregard doit aussi réitérer que, contrairement à ce dont l'accusent ses détracteurs, Droits et Démocratie ne s'est pas fait accréditer à la conférence Durban 2.
Il se défend aussi d'avoir accordé des subventions à des groupes palestiniens «terroristes» : contrairement à ce que dit le rapport d'évaluation, l'un de ces groupes, Al-Haq, n'est pas établi à Gaza et n'est pas dirigé par le Hamas, corrige-t-il.
Mais surtout, M. Beauregard proteste contre le secret qui a entouré l'évaluation dont il a fait l'objet : «Dans toute ma carrière, je n'ai jamais rien vu de tel !»
En ce mois de juin 2009, Rémy Beauregard compte encore une majorité de fidèles au conseil, qui rejette le rapport d'évaluation et appelle ses auteurs à refaire leurs devoirs. Ce qu'ils ne feront que six mois plus tard, en janvier 2010, une fois assurés de leur majorité.
C'était le dénouement de ce que Payam Akhavan décrit comme une «prise de contrôle hostile par un groupe d'idéologues».
La nomination du nouveau président de Droits et Démocratie, Gérard Latulippe, continue de susciter la grogne. Cette fois, c'est une ancienne membre du conseil d'administration de l'organisme, Sima Samar, qui affirme que le choix du gouvernement Harper est contestable. Elle revient sur les propos passés de M. Latulippe, notamment sur l'immigration musulmane qui serait une menace pour le Québec.
«Ce n'est pas l'image glorieuse de tolérance et d'équité du Canada que nous connaissons et qui nous inspire», a-t-elle écrit dans une lettre publiée hier dans le quotidien Ottawa Citizen. Mme Samar a démissionné en janvier dernier pour protester contre le virage pro-Israël et sans nuance du conseil d'administration actuel de Droits et Démocratie. Elle est à la tête de la Commission indépendante des droits de la personne en Afghanistan. Dans sa lettre, elle revient sur les nombreux agissements du conseil d'administration dans les derniers mois, tels que les a révélés Le Devoir depuis janvier. «On assiste à la destruction d'une grande institution canadienne», écrit-elle. Hier, le Nouveau Parti démocratique a annoncé souhaiter la tenue d'une enquête parlementaire sur l'organisme Droits et Démocratie qui est financé par le gouvernement fédéral. Le député néo-démocrate Paul Dewar compte présenter une motion au Comité permanent des affaires étrangères et du développement international de la Chambre des communes, dès cette semaine.
Abonnés seulement - Droits et Démocratie - Cannon est prié de rendre des comptes Ottawa — Invité à rendre des comptes pour les prises de position controversées affichées par Gérard Latulippe, le nouveau président de Droits et Démocratie, le ministre des Affaires étrangères Lawrence Cannon a déclaré que cet organisme se doit de suivre les politiques internationales de son gouvernement.
Droits et démocratie: les conservateurs accusés d'entraver les travaux du comité
Suzanne Trépanier, veuve de l'ancien président de l'organisme, Rémy Beauregard, mort subitement en janvier, a demandé par écrit à comparaître devant le comité, en même temps que les trois administrateurs congédiés, Marie-France Cloutier, Charles Vallerand et Razmik Panossian, ainsi que l'administrateur démissionnaire Payam Akhavan, qui a claqué la porte à l'issue d'une réunion houleuse quelques heures avant la mort de M. Beauregard.(...)«Depuis le début des travaux du comité, le gouvernement n'a fait que de l'obstruction. Ils ne veulent pas entendre Mme Trépanier et ils ne veulent pas entendre des anciens employés qui ont été mis à la porte, a déploré le critique libéral en matière d'affaires étrangères, Bob Rae. Dans les circonstances, je pense qu'elle est pleinement en droit de comparaître.»
Le conflit qui touche présentement l'organisme public Droits et Démocratie, fer de lance du Canada en matière de droits humains et de développement démocratique, est un signe flagrant de l'effritement de la démocratie canadienne. Il est temps de réagir et de se faire entendre.
JOIGNEZ LE MOUVEMENT POUR FAIRE RENAÎTRE LES DROITS ET LA VÉRITABLE DÉMOCRATIE AU CANADA.
Vous pouvez appuyer cet organisme en signant la pétition ou en écrivant aux élus politiques à l'adresse ci-dessous : http://mouvementdroitsetdemocratie.org
Ottawa — Les têtes dirigeantes de Droits et Démocratie ont goûté à leur propre médecine hier. Après avoir accusé l'ancien président de l'organisme, Rémy Beauregard, de mauvaise gestion et ses employés, de s'être laissés acheter, ils ont eux-mêmes été accusés de s'être graissé la patte en utilisant les fonds de l'organisme fédéral.
C'était au tour hier de la veuve de M. Beauregard, Suzanne Trépanier, de comparaître en comité parlementaire, de même que Payam Akhavan, un ancien membre du conseil d'administration non aligné avec les autres dirigeants, ainsi que deux anciens présidents, Ed Broadbent et Warren Allmand.
M. Akhavan a soutenu que depuis que Jacques Gauthier est le vice-président de l'organisme, le budget consacré aux émoluments des membres du conseil d'administration a doublé, passant de 40 000 $ à 80 000 $.
Il a raconté que lorsque M. Gauthier s'est rendu en Chine pour des rencontres de six jours, il s'est fait rembourser 11 jours de travail. «Les autres ont reçu des honoraires de 500 $, mais M. Gauthier a facturé 3575 $, incluant cinq jours de préparation. M. Gauthier travaille à temps plein à son cabinet d'avocats et j'ai de la difficulté à voir comment il aurait pu consacrer cinq jours entiers à se préparer à une rencontre en Chine pendant laquelle des mondanités ont été échangées», a lancé M. Akhavan.
Le témoignage de Mme Trépanier a pour sa part été très émotif. À plusieurs reprises, elle en est venue aux larmes. Elle a voulu laver la réputation de son mari, salie selon elle par le président du conseil d'administration, Aurel Braun, par le vice-président, Jacques Gauthier, ainsi que par David Matas et Elliot Tepper, deux autres membres du conseil d'administration.
«Je désire que la réputation de mon mari cesse d'être ternie par des gens qui, à mon avis, par leur acharnement irrationnel, leur mauvaise foi évidente et le harcèlement prolongé qu'ils lui ont fait subir pendant plusieurs mois ont fini par avoir un effet très néfaste sur sa santé», a-t-elle lancé avec des pointes de rage dans la voix.
Après son témoignage, Mme Trépanier s'est dite convaincue que ce sont ces membres du conseil d'administration et leur attitude envers son mari qui ont précipité son décès en janvier dernier.
Mme Trépanier ne digère pas qu'un rapport d'évaluation négatif ait été rédigé à l'insu de son mari par le quatuor Braun-Gauthier-Matas-Tepper en parallèle à une autre évaluation, positive celle-là, endossée par la majorité du conseil d'administration. M. Beauregard y était accusé d'avoir parlé à des terroristes, notamment. Mme Trépanier a demandé que ce rapport, dont certaines inexactitudes ont depuis été rapportées, soit retiré du dossier de son mari au ministère des Affaires étrangères. Le gouvernement a refusé hier sous prétexte qu'il fait partie des archives.
Le député libéral Bob Rae réconforte Suzanne Trépanier à l’issue de son témoignage devant le comité des Affaires étrangères
L’épouse de l’ancien président de Droits et Démocratie, Rémy Beauregard, réclame une enquête publique, afin de faire la lumière sur les circonstances qui ont entraîné la mort de son mari, en janvier 2010.
Canada
Droits et Démocratie est secouée par une controverse depuis la mort de M. Beauregard. Il y a deux semaines, d’anciens employés de l’organisme ont raconté en détail les nombreux conflits entre certains membres du conseil d’administration, d’une part, et M. Beauregard et les employés, d’autre part. Ces conflits se sont exacerbés parce que deux membres du conseil d’’administration, Jacques Gauthier et Aurel Braun, ont tenté d’imposer à l’organisme censé être neutre un point de vue plus favorable à Israël. M. Gauthier s’est même plaint que Droits et Démocratie ne comptait aucun employé juif. M. Beauregard est décédé dans la nuit du 8 janvier 2010, quelques heures après une réunion houleuse avec les membres du conseil d’administration de l’organisme. Durant cette réunion, M. Beauregard avait demandé à ce qu’un rapport d’évaluation de son travail soit modifié, puisqu’il avait été rédigé à son insu et qu’il était critique, alors qu’une évaluation verbale de son travail réalisée quelques mois plus tôt était dithyrambique à son endroit. M. Beauregard avait pu prendre connaissance de ce rapport après une longue bataille. Les membres du conseil d’administration avaient refusé d’accéder à sa demande.
Aurel Braun
Témoignant avec émotions devant le comité des Affaires étrangères, Suzanne Trépanier a soutenu, mardi 13 avril 2010 au matin, que son mari est décédé après avoir été victime de harcèlement pendant plusieurs mois de la part de certains membres du conseil d’administration. Mme Trépanier a aussi réclamé des excuses publiques de la part des membres du conseil d’administration pour le traitement accordé à son mari, et la démission de quatre d’entre eux, soit le président du conseil d’administration, Aurel Braun, Jacques Gauthier, Elliott Tepper et David Matas. Selon Mme Trépanier, ces quatre individus ont mené une campagne de dénigrement contre son mari depuis son décès. « Rémy était un homme non partisan. Cela lui tenait à coeur. (...) Rémy était un médiateur, l’un des meilleurs au pays. Il n’aimait pas les conflits », a affirmé Mme Trépanier.
Joël-Denis BELLAVANCE
Jacques Gauthier
Commentaire
Afin de rendre cet article plus clair pour les internautes qui n’ont pas suivi l’affaire depuis le début, on rappellera que Droits et démocratie est une organisation canadienne de défense des droits de l’homme. Le conseil d’administration a été noyauté par des agents israéliens qui ont entrepris de manipuler l’organisation en sorte qu’elle s’abstienne de toute critique à l’encontre du régime raciste juif. Ces agents israéliens, afin de compléter le noyautage de l’organisation, ont exigé que celle-ci embauche du personnel juif. C’est-à-dire, en fait, des agents israéliens supplémentaires. Comme Rémy Beauregard s’opposait aux agissements de ces agents israéliens, il a été l’objet d’une campagne de calomnies. A son insu, ses adversaires ont concocté un dossier visant à le dénigrer. A la suite d’une réunion du conseil d’administration, de retour à son domicile, Rémy Beauregard est mort.
Frank BRUNNER
Rémy Beauregard
Joël-Denis BELLAVANCE
VIDEO - Remy's Wake (Part One) - Remy's Wake (Part Two) A little over a year ago, Remy Beauregard died of a heart-attack in his sleep. He was the President of Rights and Democracy, a publicly funded Canadian human rights agency. And his death came after months of bitter in-fighting. This morning, Remy Beauregard's widow shares her thoughts in a two-part documentary with what she thinks contributed to his death.
Julie Oliver, Canwest News Service FilesHuman rights bureaucrat Remy Beauregard died of a heart attack two weeks ago. His death came the night after a tense meeting of the board of Rights and Democracy, a government-funded NGO.
(...)With his sudden death at age 66 from a heart attack two weeks ago, a nasty battle within the Montreal-based human rights organization he headed has spilled into the open. On one side are staff and former board members of the organization, Rights and Democracy, who say they were appalled by the treatment Mr. Beauregard received over the past year. On the other are a group of board members, most of them appointed last year, who insinuate that as president, Mr. Beauregard funded Palestinian terrorists and resisted efforts to make the federally funded organization more accountable.(...)
But according to sources close to the organization, in the final months of his life, Mr. Beauregard was haunted by a critical evaluation of his performance that was placed in his file in Ottawa last May. Submitted to the Privy Council Office by a three-member subcommittee of the organization's board — without being shown to Mr. Beauregard or the other board members — the evaluation dwelled on three grants totalling $30,000 awarded last year to Palestinian and Israeli human rights groups, sources say. It also found problematic Mr. Beauregard's presence at a 2008 Arab League conference on freedom of association and accused him of not respecting the authority of the board chairman, sources say. The report has not been made public.(...)
When Mr. Beauregard later requested a copy of the evaluation, Mr. Gauthier commissioned an outside legal opinion, which concluded that because the report contained recommendations to the Privy Council, it had to remain confidential.(...) The climate within Rights and Democracy had changed noticeably with the government's appointment last March of Mr. Braun as board chairman. Early on, Mr. Braun, a professor of international relations at the University of Toronto, raised concerns about Mr. Beauregard's leadership. In an interview, he said he was driven by a desire to bring "accountability and transparency" to the organization. A 2007 report by the Department of Foreign Affairs' Inspector General, investigating complaints about Mr. Beauregard's predecessor, Jean-Louis Roy, had identified a need for tighter financial controls within the organization, which was created in 1988 by Brian Mulroney's Progressive Conservative government and receives almost all of its $11-million annual budget from Ottawa. Even though Mr. Beauregard said he had enacted the investigation's recommendations since being named president in 2008, Mr. Braun saw lingering problems.(...)
At the meeting last June, when Mr. Braun heard Mr. Beauregard dismiss the critical evaluation as the result of differences on "political and policy issues," he sensed a subtext. "The chair strongly rejected innuendos that concerns or objections by him or the executive performance review committee were politically or ideologically motivated," according to the draft minutes. "He declared that he was proud to be Jewish and a supporter of the state of Israel." In the interview he acknowledged that Mr. Beauregard never mentioned religion or Zionism. "I thought there was a very nasty innuendo," he said. "Who's being harassed here?" (Following Mr. Beauregard's death, the entire Rights and Democracy staff and the organization's four previous presidents issued letters raising concern about psychological harassment suffered by Mr. Beauregard.)
Mr. Braun remained outnumbered on the board, enjoying the support of Mr. Gauthier, a Toronto lawyer, Elliot Tepper, a Carleton University professor, and two fresh appointees –Brad Farquhar, a former federal Conservative candidate, and Marco Navarro-Genie, a professor at St. Mary's University College in Calgary.(...)
The same five board members who had complained in May to the Privy Council wrote to Mr. Cannon alerting him to a "crisis" within Rights and Democracy. They said the board had become dysfunctional and asked that Mr. Braun be replaced as chairman. They received no response, and two weeks later Mr. Cannon filled vacant board positions with two nominees, Michael Van Pelt and David Matas, who lined up behind Mr. Braun. He now enjoyed the support of the majority.(...)
Remy Beauregard, president of the government-funded human rights group Rights & Democracy, died on Friday after a board meeting Thursday fraught with tension and frustration.
Mr. Beauregard, 66, died of a sudden heart attack in Toronto. The group learned of his death at its meeting on Friday.
The advocacy group's board of directors was halfway through a two-day meeting, the first day of which saw the resignation of two prominent members.
Dr. Sima Samar, chairman of the Afghan Independent Human Rights Commission, an honorary officer of the Order of Canada and former deputy president of Afghanistan in Hamid Karzai's 2001 interim government, left the meeting after reportedly resigning her position on the board.
Payam Akhavan, a law professor at McGill University and former first legal advisor to the prosecutor's office of the International Criminal Tribunals for the Former Yugoslavia and Rwanda, also walked out of the meeting after his reported resignation.
The walkouts were prompted by the board's vote not to extend the term of international member Guido Riveros Franck, from Bolivia. Reports said both Dr. Samar and Mr. Akhavan were unhappy with the direction in which some board members wanted to take the organization, as well as ideological differences forming between board members. Most positions on the organization are government-appointed. Two recent vacancies were filled by government appointees Michael Van Pelt, president of Cardus, a Hamiltonbased think-tank inspired by "Christian social thought," and David Matas, legal counsel for the Jewish organization B'nai Brith Canada. Mr. Van Pelt declined to comment last night on Mr. Beauregard's death or Thursday's meeting.
Aurel Braun, chairman of the advocacy group, said yesterday that the board would not comment on Thursday's meeting or any other issues with which the board is contending. He offered his condolences to Mr. Beauregard's family, including his wife, Suzanne Trepanier.
"My concern is that a very tragic event took place. A person has died. I wish the family to have our heartfelt condolences. I want to make sure that family has a chance to deal with this very tragic event," he said. "We will make sure that the organization continues and is viable. That is a secondary matter. The first is that we mourn the loss of Remy Beauregard, and our hearts go out to the family."
Elliot Tepper, a politics professor at Carleton University in Ottawa and board member,
said the group was shocked by the news. "It was a lightning bolt to us," he said before declining further comment.
The Montreal-based organization has faced allegations of financial mismanagement under its previous president, Jean-Louis Roy, who left in 2007 after his term was not renewed. A review of the Montreal-based organization tabled last April in Parliament omitted evidence of financial mismanagement discovered by government inspectors. Mr. Beauregard took over as president of the advocacy group after Mr. Roy left.
The organization was created by Parliament in 1988 and receives most of its $11-million annual budget from the Canadian government.
Board members reached last night declined comment on Thursday's meeting and Mr. Beauregard's passing. Mr. Akhavan and Dr. Samar could not be reached for comment yesterday.
Stephen Harper is in trouble for being ham-fisted with Parliament and several public institutions. He has also caused a ruckus by penalizing those who dare criticize Israel.
Fused together, those two traits can be combustible enough. Adding a third element, catering to his party's conservative ideologues, the Prime Minister has created a major crisis at Canada's leading international human rights agency.
The entire staff has rebelled at Rights and Democracy, the Montreal-based institution that backs Canada's foreign policy by supporting the rule of law in such troubled spots as Haiti and Afghanistan.
Forty-five of 47 staffers, both management and union, are demanding the firing of the Harper-appointed chair of the board, Aurel Braun, plus his vice-chair and another director.
The call comes after their boss, Rémy Beauregard the respected president of the agency, died of a heart attack the night after a vitriolic board meeting in Toronto. He was 66.
His funeral Saturday at the Notre Dame Cathedral in Ottawa drew most of the Montreal staff, and also several prominent Canadians.
Braun had been warring with Beauregard for months over several issues. But matters came to a head at the Jan. 7 meeting, the first since the Harper-appointed directors obtained a majority.
Theboard voted to "repudiate" three small grants approved by Beauregard to one Israeli and two Palestinian NGOs critical of human rights violations by both Israel and the Palestinians. The board also curtailed a grant of $380,000 to a women's centre in Congo.
Beauregard's widow, Suzanne Trépanier, had Braun's name removed from centre website messages of condolences.
"You don't treat a person like you did with Rémy and then praise his qualities after he is dead. This is hypocrisy," she wrote.
Since then, four former chairmen of the board – Ed Broadbent, Warren Allmand, Jean-Louis Roy and Jean-Paul Hubert – have asked Harper to conduct "a full investigation of the circumstances surrounding Mr. Beauregard's death, with a focus on the role and conduct of the board," and report to Parliament when it resumes.
The staff petition – calling for the resignations of Braun and vice-chair Jacques Gauthier of Toronto and Elliot Tepper of Ottawa – accuses them of "a pattern of harassment" of Beauregard and others at the centre. "This and your complete misunderstanding of your role as directors make you unfit to remain on the board."
The Jan. 7 meeting featured some other drama.
The board tossed out a Beauregard ally, Guido Riveros Franck of Bolivia, one of three international directors. He was denied a second term, against his wishes.
Also two dissident directors resigned on the spot and walked out.
One was Sima Samar, the Afghan women's rights advocate who won world fame for standing up to Taliban rule in the 1990s and is now chair of the Afghan Independent Human Rights Commission.
I've spoken to three of the four former chairs, Samar and the other director who quit, Payam Akhavan, a professor of law at McGill University, and others.
What emerges from the interviews, as well as several documents and letters, is a tangled tale that's not all that difficult to untangle.
Rights and Democracy, a non-partisan agency, was set up, ironically, by a Tory prime minister, Brian Mulroney, in 1988. It gets $11 million a year in funding and reports directly to Parliament.
Its board consists of 10 Canadians named by the government and three non-Canadians (from Asia, Africa and Latin America) elected by the board.
In yet another irony, it was the Harper government that appointed Beauregard, a Franco-Ontarian who had been executive director of the Ontario Human Rights Commission under Mike Harris. Beauregard was well regarded both for his managerial competence and commitment to civil liberties.
Braun, a University of Toronto professor of political science, was named chair of the board early last year. It was not long before he clashed with Beauregard, who it seems was not duly deferential.
Worse, Beauregard had approved the three Mideast grants of about $10,000 each – to B'Tselem, Israel's leading human rights group, and its partner agency in the West Bank, Al Haq, as well as Al Mezan in Gaza.
All have repeatedly criticized both Israeli and Palestinian human rights violations, including the Israeli war on Gaza last year.
Beauregard had also attended a 2008 Arab League meeting on freedom of association in Cairo.
Braun did not like any of that.
But Beauregard had already been given a highly favourable evaluation by the board in March.
Braun initiated a new evaluation. He did not show it to the majority of the board, nor to Beauregard, who got a copy of it anyway, by filing a Freedom of Information request.
On June 1, four directors complained to the Privy Council about the secrecy. On Sept. 8, one director suddenly resigned. Donica Pottie, a career diplomat who had served as ambassador to Cambodia, was said to have been eased out by the Prime Minister's Office because she had sided with Beauregard, not Braun.
Her departure left no Canadian woman on the board.
On Oct. 23, Samar and four others wrote to Foreign Affairs Minister Lawrence Cannon, saying the board was "dysfunctional." They wanted Braun replaced.
An October board meeting was cancelled because, Allmand says, Braun was waiting for a majority, with imminent appointments.
Those came in November. Harper appointed Winnipeg lawyer David Matas, who has served as counsel for B'nai Brith, and Michael Van Pelt, a Christian fundamentalist committed to "changing hearts and minds, institutions and networks, with a gospel-oriented world view."
They joined Conservative partisans Brad Farquhar and Marco Navarro-Génie (named in March), and Braun, Gauthier and Tepper.
By the Jan. 7 meeting, Braun was, finally, fully in command.
In approving the three Middle East grants, Beauregard had the support of the Department of Foreign Affairs, according to both Allmand and Broadbent.
Said Broadbent: "After the war in Gaza, the two Palestinian and one Israeli group were checking if there had been human rights abuses. When Mr. Braun found out, I'm told, he went completely bonkers."
Braun could not be reached Saturday. But he told The Canadian Press the three groups were "toxic" and linked to "extremists" and terrorists. Still, the grants were only "a major issue" of contention, not "the dominant issue."
There were other concerns, of transparency and accountability.
The blow-up over the grants follows the Harper government's cancellation last year of funding to the Canadian Arab Federation and Kairos, the Christian group, both critical of Israel.
This month, Ottawa cancelled funding to the United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees, which Israel dislikes, shifting the money to Mahmoud Abbas' Palestinian Authority, Israel's chosen interlocutor.
"A big mistake," Broadbent said.
"There has been a clear tipping of the balance away from Canada's tradition of viewing the Israeli-Palestinian conflict through a neutral and objective eye, and not taking sides. This government has really breached a Canadian tradition in a serious way. It's bad enough that they are doing it in their foreign policy decisions but to include Kairos and now the rights centre, that's what I find so alarming."
Braun was also quoted as saying that the board was "collectively cut out of the loop" by Beauregard.
Akhavan called the allegation "absolutely false."
In an interview from Kabul, Samar said she quit because of the board's secretive governance; the toxic atmosphere; "disrespect for the three international members;" and its "narrow political agenda."
"The mandate of the centre is to promote human rights and help the victims of human rights violations, not the violators of human rights."
OTTAWA - The Harper government was warned months ago of a "crisis" at a government-funded rights advocacy agency, according to internal correspondence obtained by The Canadian Press.
The then-majority of board members at Rights and Democracy wrote to Foreign Affairs Minister Lawrence Cannon on Oct. 23 to say the board was "dysfunctional," requesting the appointment of a new chairman, and asking that a "high-ranking government official" be appointed to one of two empty board chairs.
The Conservatives responded by appointing the senior legal counsel of B'nai Brith Canada and the head of an evangelical-based Christian think tank, both of whom subsequently supported board chairman Aurel Braun.
Months earlier, on June 1, the board majority had also written to the Privy Council Office - the bureaucracy that supports the Prime Minister's Office - to warn that a secret assessment by Braun and two others of agency president Remy Beauregard "may not reflect the views of the board on the president's performance."
The board majority, stated the letter, had concluded at an in camera meeting last March that Beauregard's job performance "was highly satisfactory and that there had been significant improvements to the organization under his leadership."
Beauregard, 66, died of heart attack on Jan. 7 following a vitriolic board meeting at which Braun, aided by new government appointees, took control of the board majority.
Beauregard's funeral is Saturday in Ottawa.
His death has revealed a vicious internal battle over the 20-year-old rights agency that is still playing out in public and has become a hot political management issue in the eyes of the Harper government.
In an internal government email to senior political staff on Jan. 13, "Rights and Democracy Board" was listed No. 4 of six priority issues, behind only Haiti, the DART, and airline security.
The government's only public comment to date has been Cannon saying he'd asked a senior bureaucrat to look into the matter.
But other public commentary has been withering.
A distraught letter from Beauregard's widow to Braun, leaked to the media, accused the chairman of hypocrisy and demanded Braun's words of condolence about the president's death be removed from the agency web site.
And on Thursday, conservative pundit Ezra Levant wrote a blog posting that, among other things, called MP Irwin Cotler "the Liberal house Jew" and said of Rights and Democracy that "only a bigoted, rotten organization would focus its venom on Israel, and give its money to the U.N.'s perverted human rights apparatus."
The polarization of opinion appears to cut to the very root of arms-length agencies and how much control can be exerted by the government of the day.
David Matas, a respected rights lawyer and legal counsel to the stoutly pro-Israel B'nai Brith, was appointed by the Conservatives in November for his second go-round on the Rights and Democracy board.
In an interview, Matas said his understanding of the current impasse is limited because he participated in only a single board meeting - the fateful Jan. 7 meeting.
But Matas, who previously sat on the board from 1997-2003, said Parliament's original 1988 intent for Rights and Democracy was as a granting agency that could give money, at arms-length from Canada's government, to Third World NGOs who might be viewed askance as unwelcome agitators in the countries where they work.
Over time, said Matas, Rights and Democracy has spent more and more money on direct funding of programs that it generated and designed, even if they are delivered by other NGOs.
"Part of the problem is that the staff maintained its view of independence, but they changed it," Matas argued.
"The original vision was to keep Third World NGOs independent from the government of Canada, who was giving the money. What it has now turned into is 'keep the staff independent from the board.' That to me is what this dispute is about."
Matas suggested the staff is just "people acting out their political agendas. Then the board objects and the staff says, 'we're independent, leave us alone.' This creates a conflict."
But Rights and Democracy insiders, speaking on condition of anonymity, say the board was subject to a "hostile take-over."
Matas, a former Liberal candidate, says he's not a proxy of the Harper government. His only government contact over the appointment was the request from Foreign Affairs on whether he'd accept it.
But other recent appointees have a decidedly Conservative cast.
Just last January, the government appointed highly respected career civil servant Donica Pottie to the board. However she resigned, insiders say, after siding with the then-majority and supporting Beauregard's presidency.
A month after the board approved Beauregard's performance in March, the government appointed Conservative partisans Brad Farquhar and Marco Navarro-Genie.
Farquhar ran for the Tories against Liberal Ralph Goodale in 2006, while Navarro-Genie served as a party constituency director in Alberta and maintains a current Twitter feed that mocks climate change and Liberals, jokes about suffocating journalists and directs readers to pro-Guantanamo Bay polls.
Van Pelt, appointed along with Matas in November, has contributed financially to Ontario's Progressive Conservative party and is president of Cardus, a think tank whose flagship publication is committed to the "dynamic current of Christian thought, changing hearts and minds, institutions and networks, with a gospel-oriented, on-the-ground world view."
The current level of turmoil and animosity within and surrounding Rights and Democracy stands in stark contrast to the parting words of its now-deceased president, who was asked last spring how he viewed the coming year.
"With serenity," Beauregard told the in-house interviewer, according to the 2008-09 annual report.
"This will be a year of continuity for many of our projects, and at the same time, a new period of preparation for implementation of the new 2010-2015 five-year plan. We must find a balance between the desire to tackle new forms of injustice, which are many, and our concern to achieve genuine change through sustained engagement with our partners."
'If anyone has been “rejecting calls for transparency and accountability”, it has been [Aurel] Braun and his allies on the board.'
I have just seen Gerald Steinberg’s article dated January 19. It is full of inaccuracies, but I’ll concentrate on the egregious falsehood that refers to me by name.
Mr. Steinberg claims that “illicit” grants issued to three Palestinian and Israeli human rights organizations by the Canadian Centre for Rights and Democracy were kept secret and were “uncovered” by new members of the board after the death of the Centre’s latest president, Remy Beauregard. He then claims that I, a former president of the organization, have “taken the lead in rejecting calls for transparency and accountability”.
These claims are ludicrous, if not legally actionable. There was nothing “illicit” about the grants. They were issued in strict accordance with the Centre’s mandate and operating procedures, including consultation with the Canadian Ministry of Foreign Affairs. They were not made in secret, nor were they “uncovered” by new members of the board. They were freely disclosed (before Mr. Beauregard’s death) to the new chairman of the board, Aurel Braun, when he was briefed in the normal way on assuming his position.
If anyone has been “rejecting calls for transparency and accountability”, it has been Braun and his allies on the board. Together with three other former presidents, I have been calling them to transparent account, on both their secretive and duplicitous treatment of Mr. Beauregard and the political agenda they have intruded into the daily operations of the Centre, in clear contravention of their function as members of the board and in violation of the organization’s independence.
As a member of the Canadian Parliament, it was one of my main objectives to increase the transparency and accountability of all federal government departments, agencies, and processes for ministerial appointments. In 2004 I proposed a comprehensive set of rules to achieve this. These rules were promptly adopted by my own party, the New Democratic Party. The Conservative government of Stephen Harper also claimed to adopt and even improve them. But, as the Canadian media have fully documented, the government has consistently flouted these rules. It has also consistently violated the independence of autonomous and arms-length agencies. Recent appointees to the board of Rights and Democracy were clearly intended to pursue the government’s political agenda, instead of permitting the organization to fulfill its mandate as an independent human rights agency.
National Post
Ed Broadbent is a former leader of the federal New Democratic Party and former president of the International Centre for Human Rights and Democratic Development
Since my post last Thursday, more information has emerged about the internal squabbling that has paralyzed the International Centre for Human Rights and Democratic Development, and in particular about the behaviour of Stephen Harper's recent appointees.
Haroon Siddiqui, writing in yesterday's Toronto Star, has been speaking to Board members who recently left in protest, as well as to four previous chairs of the Board. What emerges is an ugly picture of political partisanship, secretiveness and bully tactics.
[Aurel] Braun, a University of Toronto professor of political science, was named chair of the board early last year. It was not long before he clashed with [the late President Remi] Beauregard, who it seems was not duly deferential.
Worse, Beauregard had approved the three Mideast grants of about $10,000 each – to B'Tselem, Israel's leading human rights group, and its partner agency in the West Bank, Al Haq, as well as Al Mezan in Gaza.
All have repeatedly criticized both Israeli and Palestinian human rights violations, including the Israeli war on Gaza last year.
Beauregard had also attended a 2008 Arab League meeting on freedom of association in Cairo.
Braun did not like any of that.
But Beauregard had already been given a highly favourable evaluation by the board in March.
Braun initiated a new evaluation. He did not show it to the majority of the board, nor to Beauregard, who got a copy of it anyway, by filing a Freedom of Information request.
On June 1, four directors complained to the Privy Council about the secrecy. On Sept. 8, one director suddenly resigned. Donica Pottie, a career diplomat who had served as ambassador to Cambodia, was said to have been eased out by the Prime Minister's Office because she had sided with Beauregard, not Braun.
Her departure left no Canadian woman on the board.
On Oct. 23, [Sima] Samar* and four others wrote to Foreign Affairs Minister Lawrence Cannon, saying the board was "dysfunctional." They wanted Braun replaced.
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In approving the three Middle East grants [terminated by Braun and his colleagues], Beauregard had the support of the Department of Foreign Affairs, according to both [Warren] Allmand and [Ed] Broadbent [former Board Chairs].
Said Broadbent: "After the war in Gaza, the two Palestinian and one Israeli group were checking if there had been human rights abuses. When Mr. Braun found out, I'm told, he went completely bonkers."
Braun could not be reached Saturday. But he told The Canadian Press the three groups were "toxic" and linked to "extremists" and terrorists. [emphases added]
The backgrounds of two other Board members in the Braun faction are slowly becoming better known. Michael Van Pelt is the president of CARDUS, a fundamentalist Christian think-tank. He has over 20 years of experience in public life, including advocacy with the Canadian Federation of Independent Business, the Chamber of Commerce and serving as a municipal Councillor. He continues to consult widely, helping institutions connect their beliefs with their behaviours.
Brad Farquar, an old Saskatchewan Party hand, ran (unsuccessfully) for the Conservatives in 2006, with the enthusiastic endorsement of the far-right "pro-life" Lifesite News:he opposes same-sex marriage. Rights and democracy, eh?
Paul Wells, meanwhile, is stuck to thisstorylike a limpet.Today he reveals that one of the three Board members whom the entire staff demanded be fired for harassment, Jacques Gauthier, is now the new Chair of the Board--by a vote of the Board.
Wells fishes up even more sordid details about the treatment of the late President by Harper's late arrivals. This snippet about another new appointee (David Matas, chief counsel to B'nai Brith) is particularly precious:
[I]n a thoughtful analysis of events that took place before he rejoined the board, Matas takes issue with a staff allegation I repeat in my own column, which is that a small group on the board, led by Braun, had sent an evaluation of Beauregard to the Privy Council Office in Ottawa without letting Beauregard see it. Matas writes:
The (staff) letter omits to mention a number of relevant facts. One is that the performance evaluation committee had obtained a legal opinion that its evaluation was a confidence of the Privy Council and could not be disclosed to the President. Second, the President nonetheless obtained a copy of the evaluation through an access to information request. Third, the committee had agreed to reconsider and amend its evaluation based on the comments the President had made after having seen the copy of the evaluation he had obtained through access to information. Fourth, the committee had made a number of changes based on these comments. Fifth, the President was free to write to the Privy Council himself to express any disagreement he might have with the evaluation as amended.
Students of logic, or of its glaring absence, will note that this is a bucket defence. Beauregard couldn’t see the evaluation because it was a “confidence of the Privy Council.” Beauregard could see the evaluation, so what’s the problem. The board committee agreed to change the evaluation after Beauregard saw the evaluation he wasn’t allowed to see, so double-what’s-the-problem. Finally, Beauregard could examine the changes to an evaluation he wasn’t allowed to see and suggest further changes, so what’s the etc. etc.
But it gets better. Just as selected memos were leaked to the Globe & Mail's hawkish Christie Blatchford awhile back to make Richard Colvin look bad, so too are documents in this case finding their way into the public gaze--from a perhaps not unsurprising source:
But here’s what’s most intriguing about Matas’s essay defending the new board majority’s claim that all Rights and Democracy needs is a little transparency and openness. It’s that the essay is, for the moment, available here and nowhere else. On the website of author, erstwhile publisher and 2008 Conservative war room staffer Ezra Levant. That’s fair, but it seems worth pointing out.
Oh, it does, indeed it does. Keep digging, Paul. The rest of us will hold our noses.
___________ *Sima Samar was, until her resignation, one of three foreign members on the Board. Siddiqui: "She was an Afghan women's rights advocate who won world fame for standing up to Taliban rule in the 1990s and is now chair of the Afghan Independent Human Rights Commission."
[H/t Alison at Creekside and commenter Holly Stick]
Top management at Montreal's dissension-riddled International Centre for Human Rights and Democratic Development are stonewalling on inquiries about this week's suspension of three senior staffers from the federally funded advocacy organization.
Neither chairman Aurel Braun nor interim president Jacques Gauthier responded yesterday to requests for an explanation as to why the three were relieved of their duties with pay pending an internal investigation of their conduct. All other staff members are forbidden to speak to media without written permission.
The suspensions were the latest episode in the turmoil that has engulfed the organization in the last year, pitting factions of its board against one another over policy differences and sparking a staff revolt against board members lately appointed by the Conservative government. Critics say the Tory appointees are out to impose the Harper government's political agenda on the supposedly non-partisan organization by steamrollering and purging dissenters.
Also known as Rights and Democracy, the organization was established in 1988 by the Progressive Conservative government of Brian Mulroney with a mandate to encourage human-rights values and promote democratic institutions worldwide. Previous heads have included former NDP leader Ed Broadbent and ex-Montreal MP and city councillor Warren Allmand. The group receives $11 million a year from the federal government.
The suspended three are director of policy, programs and planning Pazmik Panossian, communications director Charles Vallerand, and administration and resources director Marie-France Cloutier. None was available for comment yesterday.
They were among the 45 of the centre's 47-person staff who recently signed a letter declaring non-confidence in, and demanding the resignations of, Braun, Gauthier and another Conservative board appointee, Elliot Tepper.
The poisonous atmosphere at the centre, whose offices were burgled last month and two computers stolen, was further highlighted by confirmation that a private security firm specializing in hidden- camera installation and forensic computer examination has been hired for purposes top management declines to specify.
The internal turmoil burst into the open last month following the sudden death of former president Rémy Beauregard, who suffered a heart attack only hours after a stormy board meeting during which tempers reportedly flared between the factions and two non-Tory members resigned in protest over what they called the strong-arm tactics of the Harper crew who were out to discredit Beauregard.
"They have used what amounts to a hostile takeover of the board to basically eliminate, marginalize and exclude anyone who stands in their way," said McGill law professor and human-rights expert Payam Akhavan, who quit the board along with Afghan women's-rights crusader Sima Samar.
Beauregard supporters, including his widow, have suggested that the stress induced by the infighting was a direct cause of his fatal heart attack. The burglary at the organization's headquarters on de Maisonneuve Blvd. E. occurred while it was closed for Beauregard's funeral.
Critics allege that the centre's new Tory-friendly top management is out to impose a more pronounced pro-Israel tilt on the organization as part of a concerted Conservative effort to woo Jewish voters. In particular, the internal conflict centres on donations made on Beauregard's watch to two Palestinian human- rights organizations, Al Haq and Al Mezan, and B'Teslin, an Israeli group that deplores Israeli abuses in Palestinian territories.
The new Conservative-installed management claims the Palestinian groups have ties to the Hamas terrorist organization and that the funds were allocated by the centre staff without proper authorization and accounting.
"They were funding organizations that would offend the good conscience of the Canadian people," Braun said in a recent TV interview.
Foreign Affairs Minister Lawrence Cannon, whose department is responsible for the centre, has dispatched a senior Ottawa bureaucrat to report on the situation, but is otherwise keeping his distance from the controversy, calling it an internal matter at an arm's-length organization.
Opposition MPs are calling for the fracas to be investigated by the Commons foreign affairs committee when Parliament resumes next month.
hbauch@thegazette.canwest.com
Ou quand Michel David prends une méchante dérape....
Je n'en revenais tout simplement pas d'avoir lu ça dans Le Devoir, à propos du nouvel administrateur de l'organisme Droit et Démocratie, Aural Braun:
« Le lobby pro-Israélien n’est pas un phénomène nouveau, mais il ne s’était jamais manifesté aussi brutalement. Au sein de l’organisme, on ne doute pas que le harcèlement systématique dont a été victime son président, Rémy Beauregard, ait contribué à provoquer l’arrêt cardiaque qui a entraîné son décès la semaine dernière. » (source)
Tout d'abord, il y a dans ce paragraphe une accusation très grave, une accusation de meurtre à peine voilée. Mais bien évidemment M. David n'accuse pas lui-même, il ne fait que rapporter des ouï-dires...
Il continue: « Bien entendu, Ottawa s’est bien gardé de s’ingérer directement dans ses activités. Aucune directive ne lui a été adressée. Ce n’était pas nécessaire. Il suffisait d’ouvrir au loup les portes de la bergerie. M. Beauregard a été le premier à se faire dévorer, mais il est rare qu’un loup se contente d’une seule victime. Surtout si personne ne vient le déranger. »
Question de bien saisir le délire de Michel David dans cet article voici un dernier extrait qui démontre très clairement qu'il va même jusqu'à comparer le Canada à un pays du tier-monde! «Il nous faut demeurer vigilants en cette période trouble où tous les regards semblent tournés vers la crise économique. C'est dans ces moments difficiles que certains gouvernements pourraient être tentés de limiter les droits de leurs citoyens les plus vulnérables sous prétexte que la démocratie est un luxe qu'on ne doit plus se permettre.»
«En de telles circonstances, nos partenaires et les défenseurs des droits humains en première ligne sont les premiers à subir de nouvelles formes d'intimidation et de restrictions à leurs droits, comme cela se passe déjà dans plusieurs parties du monde.»
Tout ce beau monde qui se dit pourtant si ouverts et si tolérants se confondent dans leur double discours où l'idéologie prends vite le dessus et où les masques tombent et laissent finalement voir leur vrais visages!
Canada hits anti-Israel groups
Canadian government cuts funding to anti Israeli Pro-Palestinian, Christian organizations