Wednesday, October 1, 2008

L'effondrement de la grande pyramide, texte de la conférence d'Israel Shamir, 25 sept. 2008

CHASSER LES MARCHANDS DU TEMPLE


Israël Shamir: Texte de la conférence du 25 septembre 2008



Au lieu d’annoncer un désastre, l’effondrement financier offre une occasion unique de soigner tous les maux de l’Amérique. Une occasion à ne pas rater !
Sept ans après les attentats du 11 septembre, nous assistons derechef à un effondrement, plus grandiose et encore plus jouissif - celui de la pyramide financière américaine. Il avait fallu deux décennies pour la construire ; son effondrement n’a nécessité que quelques semaines. Coupons court aux pleurnicheries hypocrites : c’est là un show magnifique. Pas de regrets, pas de ‘mais’… Les bourses des valeurs américaines avaient flambé tandis que les Etats-Unis bombardaient Bagdad et Belgrade, elles avaient prospéré tandis qu’ils dévalisaient Moscou et qu’ils pressaient Pékin comme un citron pour en extraire les dernières gouttes de sueur. Tant qu’ils se payaient du bon temps, ils n’en avaient que davantage de fric pour envahir l’Irak, menacer l’Iran et étrangler la Palestine. En résumé : quand c’était ‘bon pour eux’, c’était mauvais pour nous. Rendons-leur, pour une fois, la monnaie de leur pièce, et
faisons-leur avaler leur propre potion amère…



le texte de la conf du 25 sept, et l'avant propos du livre, à la suite..
Gibier de potence


(L’effondrement de la grande pyramide) par Israël Shamir (traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier) 25 septembre 2008

Quand je dis « rendons-leur », je veux dire « à eux précisément », ici, et non pas les Américains, et quant au « nous », ce ne sont pas tous les autres habitants de notre chère planète. Non : « eux », c’est une minuscule pellicule de la population américaine, c’est la bande d’opulents enrichis du jour au lendemain de la côte Est, à Manhattan et autres hauts-lieux de la finance. Ces vingt dernières années, nous avons assisté à un grand transfert d’argent vers le haut, vers un quarteron extraordinairement exclusif et restreint d’animaux voraces. Alors que la majorité des Américains perdaient la possibilité d’envoyer leurs enfants dans les universités, ces gros matous se payaient de luxueuses villas en Floride et des immeubles de rapport à Tel Aviv. Pire : ils ont dépensé des milliards pour acheter les médias, afin de subvertir la démocratie américaine et d’envoyer des soldats américains faire la guerre aux antipodes. Une grande partie de l’argent ainsi volé a été soustraite à l’économie américaine et siphonnée vers Israël, où les prix de l’immobilier ont crevé le plafond, et où ils n’ont d’ailleurs pas fini de monter.

Bien fait pour leurs tronches : ils étaient extrêmement fiers de savoir les chartes financières des Etats-Unis et du monde entier écrites dans un petit bureau réservé à Henry Paulson (du Trésor), à Ben Bernanke et à Alan Greenspan (de la Réserve fédérale), à Maurice Greenberg de l’A.I.G... Ils s’étaient construit leur monde à part, entourés des Lehman Brothers, de Merrill Lynch, de Goldman Sachs, Marc Rich, Michael Milen, Andrew Fastow, George Soros et consorts. Leur nouveau monde de Lexus et Nexus était glorifié par Tom Friedman, du New York Times. N’ont-ils pas décerné le Prix Nobel d’économie à Myron Scholes et à Robert C. Merton, les fiers PDG d’un fonds de placement à la réputation désormais infamante, le Long Term Capital Management Hedge Fund, qui a été racheté par la Réserve Fédérale de New York pour non moins de 3,6 milliards de dollars ? Le président Bush les a récompensés de leur irresponsabilité en les exonérant d’impôts. Alors, aujourd’hui : qu’ils crachent au bassinet ! Qu’ils paient pour tout le bon temps qu’ils se sont payés!

Ils ont raflé vos dollars sonnants et trébuchants, et ils en ont fait de la monnaie de singe, en les transformant en assignats non convertibles, ne dégageant aucun intérêt, de la Banque Fédérale , gagés uniquement sur la confiance des « gogos », pour reprendre les termes d’un internaute avisé. La ruine des ouvriers américains (et même de la classe moyenne américaine) est inéluctable. La grande peur autour du grand accélérateur de particules hadrons de Genève, supposé capable de créer un trou noir avalant la planète Terre toute entière était [sans doute inconsciemment] fondée sur une sensation d’être aspirés par le fond, celle-la même que génère le spectacle des ultra-riches américains en train de disparaître, avalés par leur trou noir financier.

Ce n’est certes pas la première entourloupe à base de confiance trahie de l’Histoire : ainsi, Jay Gould et Joseph Seligman avaient provoqué le crack boursier du « Vendredi Noir », à la fin du XIXème siècle. Jacob Schiff, lui, provoqua la célèbre panique financière du « Jeudi Noir », qui entraîna une dépression économique d’ampleur nationale [1]. Seligman avait déjà été le deus ex-machina du scandale de Panama, une escroquerie boursière devenue proverbiale, en France. L’escroquerie avait été montée par deux juifs d’origine allemande, Jacques Reinach et Cornelius Herz, qui avaient acheté les députés français. Tandis que Reinach s’occupait des députés de droite, l’équivalent français des « Républicains » américains, Herz se chargeait d’acheter les « Démocrates ». L’encyclopédie en ligne sur Internet Wikipédia cite la philosophe Hanna Arendt, qui a écrit à ce sujet que les hommes assurant l’interface entre le secteur privé et l’Etat étaient quasi-exclusivement des juifs. C’est cette étreinte torride entre l’Etat et le monde du business qui fut la recette assurée du désastre.

Manifestement, les choses ont changé, depuis lors. Aujourd’hui, les Mammonites sont membres de diverses confessions religieuses, y compris des adeptes de la Christian Science comme Hank Paulson, dont le revenu annuel net est estimé à 700 millions de dollars et dont la carrière chez Goldman Sach (dont il a été le président de 1998 à 2006) a fait de lui le candidat qui allait de soi pour le poste de Secrétaire au Trésor américain. Seule, leur dévotion au dieu de la Rapacité n’a pas changé. Dans un monde capitaliste idéal, dans le monde de l’ « économie de marché » qu’ils n’ont cessé de célébrer, ils devraient normalement payer les pots cassés. Dans le roman extrêmement divertissant de Glen David Gold, « Carter bat le Diable » [Carter Beats the Devil], leur ancêtre spirituel se voit condamné au goudron et aux plumes par le peuple vigoureux du Connecticut, autour de l’an de grâce 1670, pour avoir acheté toute une cargaison de produits importés dans l’intention malhonnête de devenir riche du jour au lendemain en s’emparant des marchés et en saignant à blanc ses concitoyens. Aujourd’hui, un tel malfaiteur recevrait la médaille du Fonds néolibéral Milton Friedman, il serait cité au tableau d’honneur du Jinsa, cette boîte à idées à l’intitulé évocateur d’ « Institut juif pour les Questions de Sécurité nationale » (Jewish Institute for National Security Affairs) et la prestigieuse Harvard Business School le citerait en exemple…

Aujourd’hui, ils ont l’intention d’utiliser leur contrôle sur le gouvernement américain pour faire payer les pots cassés au peuple américain. Que l’on qualifie cette manœuvre de « nationalisation », de « privatisation » ou de « rachat », le résultat des courses sera qu’un nombre énorme d’Américains vont se retrouver sur la paille, et que tous les Américains crouleront sous le poids des impôts. Quant aux organisateurs de la pyramide financière, ils joueront des flûtes : ils se retireront dans leurs manoirs douillets pour gérer en toute quiétude leurs investissements hyper-protégés, en béton, comme ils l’ont toujours fait.

On s’est foutu de la gueule des Américains ; on les a dévalisés tout aussi facilement que des Albanais peu au fait des questions financières, voici de cela quelques années. C’est même pire : les Albanais avaient décroché leurs tromblons à gros sel et ils avaient pourchassé les voleurs ; les Américains, eux, s’aplatissent, et ils tendent l’autre joue.

Les Américains ont le droit de savoir qui les a dévalisés, eux et leurs enfants : ce sont ces hommes qui se sont enrichis d’une manière tellement ostentatoire durant ces vingt dernières années. Il faut que ces gens-là paient leur forfaiture. Et si le gouvernement, le président, le Congrès et le Sénat, les Démocrates et les Républicains traînent les pieds pour faire passer la justice, les citoyens américains ordinaires ont tout-à-fait la possibilité de faire ce que leurs ancêtres yankees du Connecticut avaient fait : ils peuvent les tartiner généreusement de goudron et les rouler dans le duvet de quelques polochons. Si ça ne suffit pas : accrochez ces salauds aux lampadaires !

Est-ce que ce n’est pas là, en l’occurrence, l’occasion ou jamais de se souvenir pour quelle raison précise les Pères Fondateurs de l’Amérique ont gravé dans le marbre du Deuxième Amendement de leur constitution le droit des gens à posséder et à porter des armes. Grâce à Dieu, il n’a pas encore été supprimé. Ces armes, ce n’est pas aux voleurs de s’en servir mais au peuple, quand les autres moyens ne marchent pas. Aux armes ! comme disaient les Français en se ruant sur les escrocs. L’Amérique a une grande tradition d’application directe et immédiate de la justice, leur mot d’ordre du grand Ouest : « pendez-les haut et court ! » C’est le moment ou jamais.

Faisons rentrer les soldats américains d’une guerre totalement inutile, et supprimons les bases militaires américaines dans le monde entier : le véritable ennemi des Américains est chez eux, aux Etats-Unis. Pour reprendre les paroles de Lénine, qui résonnent toujours, et restent d’actualité, transformons la guerre impérialiste en une guerre civile, contre ces bâtards cupides ! Au lieu de pressurer les contribuables, faisons des Etats-Unis une zone ‘milliardaire-free’. Les milliardaires, ces rats de la pire rapacité, se sont fait des c.uilles en or avec leur Grande Pyramide : mettons-les sur la paille ! Vidons leurs comptes bancaires numérotés ! La disparition de trillions de dollars de leurs comptes bancaires numérisés fera remonter la valeur du billet vert ; et vous, vous toucherez vos salaires en argent réel, et non plus en monnaie de singe.

Et, cerise sur le gâteau, étant donné que plus de la moitié de tous les milliardaires du globe sont des membres revendiqués du lobby israélien, cela résoudra par la même occasion les problèmes du Moyen-Orient. Pour plus de sûreté, confisquez tous les avoirs des bâtisseurs de Pyramide financière : ceux de Paulson et de Bernanke, ceux des PDG de Merrill Lynch et de Goldman Sachs, sans oublier ceux du président George Deubeuliou Bush, qui a fermé les yeux sur tout ça. La paix reviendra, ou plus exactement adviendra, en Palestine, en Afghanistan et en Irak ; les Américains pourront, à nouveau, être fiers de leur pays. Une telle auto-restitution massive réinstaurera la démocratie aux Etats-Unis : les prochains candidats à la présidence n’iront plus, chapeau à la main, déclarer leur féauté devant le congrès de l’Aipac. La défaite de la rapacité permettra au peuple de se tourner vers Dieu ; le ballast balancé par-dessus bord permettra d’apporter à tous les citoyens la sécurité sociale, les soins médicaux et l’éducation gratuite. Ainsi, bien loin d’être une catastrophe, l’effondrement financier offre une opportunité unique de guérir tous les maux de l’Amérique ! Une occasion à ne manquer sous aucun prétexte !

Quant à vous, citoyens du monde entier en-dehors de l’Amérique, permettez-moi de vous donner un conseil : ne jetez pas par les fenêtres un argent honnêtement gagné pour, soi-disant, sauver la monnaie de singe. Rejetez les ronronnements séducteurs venant de Washington. Considérez que vos dépôts aux Etats-Unis sont d’ores et déjà foutus. Si vous en obtenez quand-même un petit quelque-chose : tant mieux ! Mais ne gaspillez ni votre argent, ni vos efforts, dans l’espoir vain de récupérer ce qui est, de toute manière, déjà parti en fumée. Il y a un avoir d’une valeur inestimable, que vous pouvez obtenir en échange de vos placements bidonnés : votre liberté, et votre indépendance. Le dollar effondré, cela veut dire que votre économie sera sauvée. L’effondrement de la Pyramide financière américaine vous rendra libres !

[1] Benjamin Ginsberg, The Fatal Embrace: Jews and the State, University of Chicago Pres, Chicago 1993, p 73.

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La Bataille du Discours, Avant-propos
par Israël Adam Shamir, p. 11-17, BookSurge 2008
http://www.amazon.fr/Bataille-discours-Israel-Adam-shamir/dp/1439211434
Traduction par Marcel Charbonnier


[Inscription sur le tank: “Today Baghdad , Tomorrow Paris”]

Sur ce tank, photographié sur la terre irakienne, on peut lire le slogan : « Aujourd’hui à Bagdad, demain à Paris ! ».. Durant la guerre en Irak, aux jours de l’opposition de Jacques Chirac à l’agression des Etats-Unis, cette animosité était très répandue parmi les Yankees : en la France , ils voyaient leur pire ennemi. Mais le pire qu’ils aient pu commettre, c’était de rebaptiser les « French Fries » (les frites) en « Freedom Sticks » (bâtonnets de la Liberté ), ce qui a beaucoup fait s’esclaffer les gens intelligents. Toutefois, quelques années plus tard, ce slogan est devenu la réalité : après la prise de Bagdad, Paris aussi est tombé aux mains des forces américaines. Pour installer un fantoche américain à Bagdad, les Américains avaient dû se battre durant plusieurs semaines. Mais le fantoche américain du Palais de l’Elysée y a été installé sans qu’on ait eu à tirer la moindre balle.

En dépit de son look de Panthère Rose, Sarkozy restera comme un des personnages les plus sinistres de l’histoire de France. La France avait été le seul pays, au monde, qui eût réussi à se débarrasser de l’occupation yankee ; c’est désormais du passé. Le Président Sarkozy a décidé de détricoter le grand œuvre de Charles de Gaulle, lequel avait réussi à chasser l’armée américaine d’occupation et à placer l’armée française sous le contrôle de la nation. Sarkozy a remis l’armée française sous la coupe de l’Otan. Il a envoyé des soldats français en Afghanistan, versant leur sang sur l’autel de la soumission à l’atlantisme. Dans un de ces discours pompeux dont il a le secret, il a juré « de ne pas livrer l’Afghanistan » [aux Afghans, j’imagine…] « Une guerre est en cours, dans ce pays – une guerre contre le terrorisme, contre le fanatisme, une guerre que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre, et que nous ne perdrons pas ! » Il n’a fait que répéter les propos tenus par Jacques Doriot, lorsque celui-ci décida d’envoyer des ‘volontaires’ français se battre aux côtés du Troisième Reich, contre l’Union soviétique.

Alors : « Bienvenue en France occupée » ? Oh non : quelle absurdité ! La vie n’est pas si horrible : les cafés sont ouverts, les théâtres sont pleins, les Français sont libres de s’exprimer, allez-vous objecter. Mais, sous l’occupation allemande, les cafés étaient tout aussi pleins, et les Halles étaient tout aussi achalandées. Récemment, il y a eu une exposition de photos prises par André Zucca, intitulée « Les Parisiens sous l’Occupation », et cette expo nous a rappelé que le train-train quotidien se déroulait comme d’habitude, même alors. Maimonide a écrit, très sagement, que la vie continuera comme d’habitude, même une fois le Messie venu : le soleil se lèvera, puis il se couchera, les filles tomberont amoureuses, et les gars se battront.

Sans même y prendre garde, la France –et avec elle l’Europe– est passée de l’ère de la démocratie à la tyrannie du libéralisme totalitaire, fondé sur trois pouvoirs a-démocratiques et non élus –celui des banques, celui des médias et celui des juges– et soutenu par les armées et par les banques des USA. Cette tyrannie sans nom n’a pas non plus de visage : nous n’élisons pas ceux qui tiennent notre sort en leurs mains ; nous ne les connaissons même pas, ni ce qu’ils veulent faire de nous, mais nous en ressentons le pouvoir écrasant.

Les essais ici réunis ont été écrits principalement en Israël/Palestine, et ce lieu de leur écriture m’a rendu particulièrement sensible à un trait étrange, et quelque peu inattendu, de la nouvelle tyrannie : généralement dépourvue de tout sentiment humaniste, elle est extrêmement partiale, dès lors qu’il s’agit des juifs (en leur faveur, bien entendu). Pour un centième de ce que font les juifs, quotidiennement, les Palestiniens peuvent être affamés jusqu’à ce que mort s’ensuive, les Libanais bombardés, les Iraniens vitrifiés et les Russes ostracisés. Ce sont les hauts postes tenus par des juifs, dans les trois branches non-élues du pouvoir, qui fournissent une explication d’une telle partialité.

Les hommes politiques français le sentent bien: à chaque fois qu’un juif est blessé, tous les dirigeants politiques français se précipitent à son chevet, et des milliers d’hommes et de femmes bien intentionnés défilent, en solidarité. Si le mur d’une synagogue est sali de graffitis, le président de la République accourt, afin de faire part de sa colère et de sa tristesse. Mieux vaut nier la Création du monde et la Crucifixion du Christ que douter de la suprême importance de l’Holocauste, cette nouvelle religion élitiste et antidémocratique, fondement de l’interventionnisme et de la supériorité des riches-et-puissants. Bien que ce culte démente la soi-disant séparation de l’Eglise et de l’Etat, nul émule de Voltaire n’écrase l’infâme et, quand bien même y en aurait-il un qui le veuille, la République a de nouvelles prisons, qui valent bien celle de la Bastille.

Essayez seulement, pour voir, de formuler la moindre critique au sujet de l’apartheid à direction juive en Palestine, de ses racines historiques et idéologiques. On ne vous expédiera pas dans un camp, c’est vrai, mais on vous submergera sous les pénalités jusqu’à vous faire disparaître. Mon ouvrage consacré à cette question, The Galilee Flowers, a été publié en plusieurs langues et dans beaucoup de pays, tant en Europe qu’ailleurs. Il a été publié, également, en France, sous le titre L’Autre Visage d’Israël. Mais il n’y a qu’en France que la première édition de ce livre a été brûlée, sur les injonctions du CRIF, et que l’éditeur de la deuxième édition a été condamné à une amende d’un montant de quinze mille euros.

Ainsi, moi, qui suis Israélien, j’ai été poursuivi par le CRIF pour manque de respect envers les juifs, et un tribunal français a reçu la plainte transmise par la LICRA. Y a-t-il une autre communauté, existe-t-il une autre religion ou un autre groupe de personnes qui jouissent d’une telle protection ? Ne vous y trompez pas : ces jugements ne sont nullement fondés sur le droit, mais uniquement sur son interprétation biaisée. Quand un raciste antimusulman est poursuivi pour offense à l’Islam, les tribunaux rejettent, indignés, de telles plaintes, au nom de la liberté d’expression. En fait, les tribunaux ne jouissent jamais d’une totale liberté de décision : ils sont susceptibles d’accepter une plainte afin de protéger la dignité de quelqu’un, ou bien ils peuvent la rejeter, afin de protéger les libertés. Les juges sont des êtres humains : ils savent surtout ce qui est bon pour eux-mêmes. S’ils interdisaient les attaques contre l’Islam, tout en autorisant la critique de la judéité, ils pourraient probablement dire adieu à leur promotion, pour commencer… Aujourd’hui, les juifs sont dans la position de l’aristocratie sous l’ancien régime : ils sont au-dessus de toute critique et il est tout simplement inenvisageable de les mettre en cause.

Nombreux sont ceux qui ont remarqué les origines juives de Sarkozy. Mais cela ne veut pas dire grand-chose. Si vous voulez observer ce que sont le véritable sycophantisme et l’authentique soumission aux juifs, alors écoutez plutôt Fadela Amara, la secrétaire d’Etat française (d’origine algérienne) chargée de la Politique de la Ville *. Pour elle, seuls importent la souffrance juive, les droits juifs, la mémoire juive. Et rien d’autre ; ni les peines des Français, ni celles de son propre peuple. Elle donne de la voix pour défendre le sang de responsables juifs potentiellement déloyaux. Elle « regrette » le malheur des Algériens ou des Africains colonisés, mais « cela ne saurait être comparé » au sort des juifs. Elle hait le Hamas, le gouvernement palestinien démocratiquement élu, elle abhorre le président de l’Iran ; elle soutient les caricatures et les films antimusulmans, et se elle sent comme chez elle en Israël.
Elle vous gouverne, dans l’ombre courte Sarkozy. Un autre ministre, celui des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, fut le gauleiter de l’Otan au Kosovo occupé ; sous son administration bienveillante, des milliers de Kosovars de la « mauvaise » ethnie ou de la « mauvaise » croyance religieuse ont été chassés de chez eux, ou tués. Aujourd’hui, il vous gouverne. Sioniste et activiste droit-de-l’hommiste, il a soutenu toutes les interventions militaires fondées sur les « droits de l’homme » : bombardements de la Serbie , invasion de la Somalie , invasion de l’Irak… (Remplissez les pointillés…) Il a gouverné le Kosovo conquis par l’Otan, et il a autorisé ses chouchous, les gangs albanais, à brûler des églises et à expulser les Serbes. Aujourd’hui – normal – il soutient les plans d’attaque de l’Iran fomentés par Bush, et les projets israéliens d’étranglement de Gaza.

Ni Sarkozy, ni Kouchner ne seraient parvenus au pouvoir, si ces puissances non-élues que sont les médias, les banques et la justice, n’avaient pas comploté contre votre liberté, placé BHL et Finklelkraut à l’intérieur de chaque téléviseur et de chaque poste de radio, arrêté et jeté en prison des gens pensant différemment, et financé exclusivement certains projets bien particuliers, à l’exclusion de tous les autres. Il faut réinstaurer la démocratie ; les pouvoirs non-élus doivent être placés sous le contrôle des électeurs.

Ce qui se passe en France préoccupe énormément le monde entier. La France était un phare de civilisation, un bastion de culture et le pays par excellence où il faisait bon vivre. Nous, les milliards d’étrangers, nous aimerions que vous restiez à la hauteur de vos glorieuses traditions françaises. Nous en vous conjurons : ne devenez pas, à votre tour, des clones produits en masse !

Israel Adam Shamir
Jaffa

*La gauchiste (de service) de Sarkozy (extraits)
par Adara Primor, le 26 août 2008, in Haaretz (Israël)
https://www.haaretz.co.il/hasen/pages/ShArtStEngPE.jhtml?itemNo=971505

Fadela Amara (43 ans), secrétaire d’Etat à la Politique de la Ville , est féministe et célibataire, militante dans l’âme et elle a l’anti-islamisme dans le sang. Bien que liée à la gauche idéologique, elle est ministre dans un gouvernement de droite…

Comme chez elle, en Israël

Amara dit qu’en Israël, elle s’est sentie, de fait, comme chez elle.

L’Holocauste : incomparable

L’Algérie : « Il est exact que mon père, né sous le colonialisme, était privé de ses droits. Il n’avait pas pu aller à l’école, et je ne peux que regretter ces « intervalles malheureux » qui parsèment l’histoire de la France. Mais il n’y a rien de commun, en cela, avec la Solution finale. Le terrible Holocauste fut l’acte le plus barbare auquel le monde ait eu jamais à faire face. Cela n’est comparable à absolument rien d’autre. Même pas au génocide, au Rwanda. »

Mais, au Rwanda, il s’agissait d’un génocide organisé, cependant ?

« Certes, mais il n’avait pas été planifié, ni mis à exécution, de la même manière, mécaniste et perverse. A mon avis, le piège auquel certains intellectuels tentent de recourir en mettant tout sur le même plan, au nom d’une sorte de compétition entre les différentes mémoires, représente le summum de l’antisémitisme. C’est là un acte d’antisémitisme de luxe… L’antisémitisme est en train de revenir, sous une nouvelle formule, dans les banlieues, où les Islamistes ont pourri le cerveau de nos gamins. Si nous avions rempli nos rôle comme il aurait fallu, et si nous avions radicalement réduit l’antisémitisme en France, y compris dans l’administration, nous n’assisterions pas, aujourd’hui, dans les banlieues, à sa forme islamiste, ni à son discours, qui a des tonalités fascistes. Tout cela, c’est le résultat de notre lâcheté, et aussi du fait que nous n’avons pas voulu l’admettre, que nous voulions ne
pas savoir.

Soutenez-vous la proposition controversée du Président Sarkozy, d’assigner à chaque élève des écoles élémentaires la tâche de se souvenir d’un enfant juif particulier ayant péri dans l’Holocauste ?

« Oui. Je suis si terriblement angoissée à l’idée que cela puisse se produire à nouveau, que je ferais n’importe quoi à ce sujet. L’idée de l’adoption de la mémoire d’un enfant disparu dans l’Holocauste – peut-être pas par un élève en particulier, mais par une classe entière – est une idée qui est, à la fois, bonne, efficace et nécessaire. En particulier, aujourd’hui.

« Les gens évoquent un si grand nombre de mémoires – colonisation, esclavage, etc… Mais c’est sur l’Holocauste qu’il faut mettre l’accent, parce que nous n’en avons pas suffisamment internalisé la mémoire.

« Etant quelqu’un qui respecte la démocratie, et opposée aux forces islamistes, j’ai été très très triste, quand le Hamas a remporté les élections...

« Quoi qu’il en soit, on ne peut permettre à quiconque de remettre en cause le droit à l’existence d’Israël, comme le fait ce psychopathe de président iranien !...

Ce « président psychopathe », comme vous dites, vous effraie-t-il ?

« Quiconque affirme ne pas avoir peur de quelqu’un comme lui est aussi fou que lui ! »

Quelle est votre position en ce qui concerne la publication de la caricature du Prophète Mahomet ?

« En tant que partisane fanatique de la liberté d’expression, je la défends. Je comprends que d’aucuns puissent avoir été offensés par cette publication, mais je ne comprends toujours pas pourquoi elle a pu provoquer un tel tollé ? »

Et vous soutenez aussi la distribution du film produit par le Hollandais d’extrême-droite Geert Wilders, qui affirme que le Coran est d’essence fasciste, et qui le compare au Mein Kampf d’Adolf Hitler ?

« Oui ! », répond Amara avec ferveur. « Je suis contre la comparaison établie avec Mein Kampf, mais j’exige qu’on me permette de combattre pour que les gens puissent s’exprimer conformément à leurs idées et à leurs croyances. »

Même s’ils ont l’intention de provoquer ?

« Oui. S’il existe des gens qui pensent que l’Islam est une religion de terroristes, je dois être en mesure de les entendre dire cela, et de leur répliquer sur ce point : c’est l’essence même de la démocratie ».