Les États-Unis, Israël et leurs alliés ont besoin d'aide pour abattre la résistance de la "Troïka de la terreur" (équivalent de l' "Axe du mal" selon le néocon John Bolton) incarnée par Cuba, le Vénézuela et le Nicaragua.
Ils ont recours notamment au National Endowment for Democracy, un rejeton de la CIA conçu sous Reagan pour promouvoir et accomplir les changements de régime partout où les néocons le désirent. Grâce au NED, la CIA peut maintenant opérer beaucoup plus facilement à travers le monde, sous le couvert d'une ONG servant des dessins humanitaires et de justice sociale.
Contre le Nicaragua, Cuba et le Vénézuela, ils auront aussi besoin de l'influence d'États amis en Amérique latine, tels que la Colombie et maintenant le Brésil, qui a porté au pouvoir récemment un homme d'extrême-droite appuyé par la droite religieuse évangélique sioniste la plus délirante.
Le président israélien Bibi Netanyahou est un grand fan du nouveau président brésilien, comme il adore tous ces mouvements, partis et gouvernements d'extrême-droite, même les organisations chrétiennes protestantes et évangéliques fondamentalistes. Il va sans dire que ces groupes chrétiens appuient Israël et que le nouveau gouvernement brésilien est très proche d'Israël (Bibi Netanyahou fut le premier à lui rendre visite après son élection).
En plus de se parer des drapeau des États-Unis et d'Israël et d'afficher un christianisme extrémiste et intolérant, le nouveau président brésilien projette de faire la guerre à la "Troïka de la terreur" aux côté de la Colombie et pour le compte de ses alliés américains et israéliens. La place du Brésil et de la Colombie dans une telle guerre pourrait toutefois prendre une autre forme que celle d'une opération militaire traditionnelle.
Le plus ironique dans le cas du nouveau gouvernement du Brésil est que les mouvements fascistes d'autrefois étaient nationalistes, alors que le gouvernement d'extrême-droite brésilien est surtout connecté à des extrême-droites étrangères (israéliennes, américaines et européenes) de même qu'au capital étranger lié au modèle économique américain et à ses méga-corporations quasi-monopolistiques et criminelles. L'idée d'une internationale fasciste n'est pas nécessairement contradictoire, mais l'idée d'un fascisme totalement ouvert à la machine capitaliste occidentale et à la propagation de l' "American way of life" est des plus risible. Surprenamment, alors que certains propos et positions du président brésilien feraient pâlir les paroles les plus bigotes de Trump (il soutient que l'erreur de Pinochet fut de ne pas avoir tué tous les gauchistes mais de les avoir seulement torturé!), les grands médias occidentaux ne cessent de le mettre en valeur sur tous les plans et sous tous points de vue, comme quoi son élection va certainement favoriser les investissements étrangers, etc. Rien de surprenant: le nouveau ministre de l'économie brésilienne, qui a aussi travaillé pour Pinochet, est l'un des fameux "Chicago boys", ces missionnaires internationaux porteurs du modèle américain et de l'économie capitaliste la plus intégriste et sauvage. Comme le souligne l'animateur de l'émission qui suit (Moderate Rebels avec Max Blumenthal), la nomination d'un tel homme au poste de ministre des finances, c'est exactement comme avoir un économiste néo-libéral radical comme Milton Friedman pour s'occuper de toute la richesse naturelle amazonienne, et de surcroît de la seconde plus grande réserve de pétrole d'Amérique latine...
À bien y réfléchir, ce sont plutôt les gouvernements du Nicaragua, de Cuba et du Vénézuela qui incarnent une véritable résistance nationaliste - basée sur le socialisme - à l'hégémonie américaine-occidentale et à son modèle économique.
L'enquête sous couverture
("undercover") d'un
journaliste infiltré dans les milieux du lobby juif pro-israélien a été
retirée des ondes par la chaîne qui devait la diffuser, pour finalement
se retrouver à circuler tout de même officieusement sur internet grâce à
certains petits médias indépendants.
Le
plus intéressant dans ce documentaire est de voir le fichage de
quantité d'étudiants et d'organisations diverses n'ayant à
priori rien à voir avec Israël-Palestine, mais plutôt avec la contestation de la
guerre en tant que telle... Autrement dit, comme c'est le cas pour la
censure récente de milliers de comptes Twitter et Facebook, le point
commun de la liste noire est encore ici
d'être anti-guerre.
Il
faut voir ce travail de sabotage et d'espionnage opéré en coulisse par
ces lobbyistes aux États-Unis comme étant souvent également au service
de l'État américain ou de l'État hôte lui-même: en effet, l'État
américain, comme plusieurs autres pays occidentaux, confie secrètement depuis
longtemps à Israël et ses services secrets quantité d'opérations qu'il préfère sous-traiter plutôt que d'accomplir lui-même
(incluant surtout la répression de dissidents ou de révolutionnaires,
voir l'affaire Iran-Contra, lire Dangerous Liaison: The Inside Story of the U.S.-Israeli Covert Relationship), cela afin de brouiller les pistes et
d'effacer toute trace de responsabilité de l'État dans l'oppression des
dissidents sur son propre sol ou à l'étranger. En opprimant les dissidents anti-guerre
chez nous, les lobbyistes et saboteurs payés par Israël peuvent ainsi
souvent rendre un grand service à l'État qui en retour ferme les yeux
sur leurs activités plus ou moins légales contre les dissidents. Ce qui
explique en partie le mutisme et la complicité de nos gouvernements face
aux violation des droits de ses citoyens par les agents d'Israël.
Puisqu'Israël reste un grand ami des États-Unis, les poursuites
intentées contre ces lobbyistes pour leurs activités illégales et
dangereuses ne mèneront jamais nulle part, ni à des arrestations et
encore moins à une vaste enquête nationale (contrairement aux histoires
de complot russe qui monopolisent actuellement l'attention de tous les
médias).
Le Monde diplomatique a publié au mois de septembre un article à propos d’une enquête réalisée par la chaîne Al-Jazira, propriété du Qatar, sur l’action du lobby pro-israélien aux États-Unis. Orient XXI en a publié les versions arabe et anglaise.
Ce documentaire, réalisé notamment grâce à un journaliste infiltré,
devait être diffusé au début de l’année 2018. Il ne l’a finalement pas
été, suite à un accord entre le gouvernement du Qatar et une partie du
lobby pro-israélien qui a, en échange, accepté d’adopter une attitude
neutre dans le conflit entre l’Arabie saoudite et le petit émirat. Ayant eu accès au documentaire, Le Monde diplomatique et Orient XXI en avaient divulgué les éléments essentiels.
Orient XXI a décidé, avec Electronic Intifada aux États-Unis et Al-Akhbar
au Liban, de rendre public ce documentaire. Il y va du droit à
l’information. Car cette enquête, après celle réalisée par la même
chaîne sur le lobby au Royaume-Uni, pose des questions de fond : dans une démocratie, a-t-on le droit d’espionner les citoyens sur la base de leurs convictions ? Est-il normal que le gouvernement israélien participe et orchestre ces campagnes sur le sol de pays dits « alliés » ?
Ce vendredi 2 novembre, les deux premiers épisodes du documentaire
(sur les quatre) sont accessibles avec des sous-titres français. Les
prochains épisodes suivront dans les semaines à venir.
The Electronic Intifada2 November 2018 The Electronic Intifada has obtained a complete copy of The Lobby – USA, a four-part undercover investigation by Al Jazeera into Israel’s covert influence campaign in the United States.
It is today publishing the first two episodes. The Paris-based Orient XXI has published the same episodes with French subtitles.
The film was made by Al Jazeera during 2016 and was completed in October 2017.
But it was censored after Qatar, the gas-rich Gulf emirate that funds Al Jazeera, came under intense Israel lobby pressure not to air the film.
Although Al Jazeera’s director-general claimed last month that there
were outstanding legal issues with the film, his assertions have been flatly contradicted by his own journalists.
In March, The Electronic Intifada was the first to report on any of the film’s specific content.
We followed this in August by publishing the first extract of the film, and shortly after Max Blumenthal at the Grayzone Project released others.
Since then, The Electronic Intifada has released three other extracts, and several other journalists have watched the entire film and written about it – including Alain Gresh and Antony Loewenstein.
Now The Electronic Intifada can reveal for the first time that it has obtained all four parts of the film.
You can watch the first two parts in the video embeds above and below.
To get unprecedented access to the Israel lobby’s inner workings,
undercover reporter “Tony” posed as a pro-Israel volunteer
in Washington.
The resulting film exposes the efforts of Israel and its lobbyists to spy on, smear and intimidate US citizens who support Palestinian human rights, especially BDS – the boycott, divestment and sanctions movement.
It shows that Israel’s semi-covert black-ops government agency, the Ministry of Strategic Affairs, is operating this effort in collusion with an extensive network of US-based organizations.
These include the Israel on Campus Coalition, The Israel Project and the Foundation for Defense of Democracies.
Censored by Qatar
The film was suppressed after the government of Qatar came under
intense pressure not to release it – ironically from the very same lobby
whose influence and antics the film exposes.
Clayton Swisher, Al Jazeera’s head of investigations, revealed in an article for The Forward
in March that Al Jazeera had sent more than 70 letters to individuals
and organizations who appear in or are discussed in the film, providing
them with an opportunity to respond.
Only three did so. Instead, pro-Israel groups have endeavored to suppress the film that exposes the lobby’s activities.
In April, Al Jazeera’s management was forced to deny a claim by the hard-right Zionist Organization of America that the film had been canceled altogether.
In June, The Electronic Intifada learned that a high level source in Doha had said the film’s indefinite delay was due to “national security” concerns of the Qatari government.
Covert action
As revealed in a clip published by The Electronic Intifada earlier this week,
the film shows Julia Reifkind – then an Israeli embassy employee –
describing her typical work day as “mainly gathering intel, reporting
back to Israel … to report back to the Ministry of Foreign Affairs, the
Ministry of Strategic Affairs.”
She discusses the Israeli government “giving our support” to front groups “in that behind-the-scenes way.”
Reifkind also admits to using fake Facebook profiles to infiltrate the circles of Palestine solidarity activists on campus.
The film also reveals that US-based groups coordinate their efforts directly with the Israeli government, particularly its Ministry of Strategic Affairs.
Run by a former military intelligence officer, the ministry is in charge of Israel’s global campaign of covert sabotage targeting the BDS movement.
The film shows footage of the very same ex-military intelligence officer, Sima Vaknin-Gil,
claiming to have mapped Palestinian rights activism “globally. Not just
the United States, not just campuses, but campuses and
intersectionality and labor unions and churches.”
She promises to use this data for “offense activity” against Palestine activists.
Jacob Baime, executive director of the Israel on Campus Coalition,
claims in the undercover footage that his organization uses “corporate
level, enterprise-grade social media intelligence software” to gather
lists of Palestine-related student events on campus, “generally within
about 30 seconds or less” of them being posted online.
Baime also admits on hidden camera that his group “coordinates” with the Israeli Ministry of Strategic Affairs.
Baime states that his researchers “issue early warning alerts to our partners” – including Israeli ministries.
Baime’s colleague Ian Hersh admits in the film to adding Israel’s
“Ministry of Strategic Affairs to our operations and
intelligence brief.”
“Psychological warfare”
Baime describes how his group has used anonymous websites to target activists.
“With the anti-Israel people, what’s most effective, what we’ve found
at least in the last year, is you do the opposition research, put up
some anonymous website, and then put up targeted Facebook ads,” Baime
explains in part three of the film.
“Canary Mission is a good example,” he states. “It’s psychological warfare.”
The film names, for the first time, convicted tax evaderAdam Milstein as the multimillionaire funder and mastermind of Canary Mission – an anonymous smear site targeting student activists.
The Electronic Intifada revealed this in a clip in August.
Eric Gallagher, then fundraising director for The Israel Project, is
seen in the undercover footage admitting that “Adam Milstein, he’s the
guy who funds” Canary Mission.
Milstein also funds The Israel Project, Gallagher states.
Gallagher says that when he was working for AIPAC,
Washington’s most powerful Israel lobby group, “I was literally
emailing back and forth with [Adam Milstein] while he was in jail.”
Despite not replying to Al Jazeera’s request for comment, Milstein denied that he and his family foundation “are funders of Canary Mission” on the same day The Electronic Intifada published the clip.
Since then, Josh Nathan-Kazis of The Forward has identified several other groups in the US who fund Canary Mission.
Suppressed film
In March, The Electronic Intifada published the first details of what is in the film.
We reported that it showed Sima Vaknin-Gil claiming to have leading
neoconservative think tank the Foundation for Defense of Democracies
working for her ministry.
The undercover footage shows Vaknin-Gil claiming that “We have FDD.
We have others working on” projects including “data gathering,
information analysis, working on activist organizations, money trail.
This is something that only a country, with its resources, can do
the best.”
As noted in part one of the documentary, the existence of the film
and the identity of the undercover reporter became known after footage
he had shot for it was used in Al Jazeera’s The Lobby – about Israel’s covert influence campaign in the UK – aired in early 2017.
Since then, Israel lobbyists have heavily pressured Qatar to prevent the US film from airing.
“Foreign agent”
Clayton Swisher, Al Jazeera’s head of investigations, first confirmed in October 2017 that the network had run an undercover reporter in the US Israel lobby at the same time as in the UK.
Swisher promised the film would be released “very soon,” but it never came out.
Multiple Israel lobby sources told Israel’s Haaretz
newspaper in February that they had received assurances from Qatari
leaders late last year that the documentary would not be aired.
Qatar denied this, but the paper stood by its story.
Swisher’s op-ed in The Forward was his first public comment on the matter since he had announced the documentary.
In it, he refutes Israel lobby allegations about the film and
expresses frustration that Al Jazeera had not aired it, apparently due
to outside pressure.
Several pro-Israel lawmakers in Washington have piled on more pressure by pushing
the Department of Justice to force Al Jazeera to register as a “foreign
agent” under a counterespionage law dating from the 1930s.
The Israel lobby goes to Doha
While the film was delayed, a wave of prominent pro-Israel figures visited Qatar at the invitation of its ruler, Emir Tamim bin Hamad Al Thani.
They have included some of the most right-wing and extreme figures among Israel’s defenders in the US, such as Harvard law professor Alan Dershowitz and Morton Klein, the head of the Zionist Organization of America.
Swisher wrote in The Forward that he ran into Dershowitz at a
Doha restaurant during one of these visits, and invited the professor
to a private viewing of the film.
“I have no problem with any of the secret filming,” Swisher says
Dershowitz told him afterwards. “And I can even see this being broadcast
on PBS” – the US public broadcaster.
Yet it appears that Israel lobby efforts to quash the film were successful – until now.