Le secrétaire d'État étatsunien et ancien directeur de la CIA choisit le néocon Elliott Abrams, le tristement célèbre fondateur du National Endowment for Democracy, aussi gravement impliqué dans le scandale Iran-Contra et dans la tentative de coup d'État contre Chavez en 2002, pour mener le changement de régime et la prochaine guerre impérialiste contre le Vénézuela de Maduro
Le secrétaire d’État Mike Pompeo vient de nommer Elliott Abrams envoyé spécial pour le Venezuela.
Elliott Abrams est un néo-conservateur historique. Il a appartenu à
la petite coterie juive entourant le sénateur démocrate Henry Scoop
Jackson, avant de rejoindre l’administration Reagan. Il a épousé la
belle-fille de Norman Podhoretz, le rédacteur-en-chef de Commentary. C’est un des initiateurs de la théopolitique.
Il supervisa la création de la National Endowment for Democracy,
l’agence chargée de poursuivre à découvert les objectifs de la CIA. Il
fut un des organisateurs de la guerre contre le Nicaragua et le
Salvador, incluant l’affaire Iran-Contras, sous la présidence de Ronald
Reagan. Il fut également conseiller pour la « démocratie globale » dans
l’administration Bush fils. C’est à ce titre qu’il supervisa la
tentative de coup d’État contre le président vénézuélien Hugo Chávez, en
2002.
Durant la campagne électorale présidentielle US, il avait pris
position contre Donald Trump. Cependant, une fois celui-ci élu, l’État
profond avait tenté de l’imposer comme secrétaire d’État, ce que le
président Trump avait refusé.
Sa nomination comme envoyé spécial pour le Venezuela marque un tournant radical de la politique de l’administration Trump.
Elliott Abrams, a controversial neoconservative figure who was entangled in the Iran-Contra affair, has been named as a Trump administration special envoy overseeing policy toward Venezuela, which has been rocked by a leadership crisis.
Abrams’ appointment, announced Friday by Secretary of State Mike Pompeo, is something of a surprise — President Donald Trump nixed his 2017 bid to be deputy secretary of State after learning that Abrams had criticized him.
Abrams will now be one of several special envoys Pompeo has brought on board to tackle thorny issues. He takes on his role at an unusually volatile time in U.S.-Venezuelan relations.
Earlier this week, Trump announced he no longer recognized the legitimacy of the Venezuelan regime of Nicolás Maduro and said the U.S. now considers opposition leader Juan Guaidó to be the country’s “interim president.” But Maduro refuses to leave power and has declared that Venezuela will cut off diplomatic ties with the United States.
“This crisis in Venezuela is deep and difficult and dangerous, and I can’t wait to get to work on it,” Abrams said in brief remarks to reporters.
Abrams, who served in the Reagan and George W. Bush administrations, is a well-known and somewhat controversial figure in U.S. foreign policy circles.
He has often expressed hawkish views and is fiercely pro-Israel, but he also has written and spoken eloquently about the need to support human rights around the world.
Abrams was deputy national security adviser in the George W. Bush administration and was instrumental in Middle East policy at the time, including supporting the U.S. invasion of Iraq.
There were also allegations that he supported a military coup attempt in Venezuela in 2002, damaging the U.S. relationship with the government there after the plot ultimately failed.
Abrams held multiple positions at the State Department under President Ronald Reagan, including assistant secretary of State for Western Hemisphere Affairs.
He was one of the Reagan administration’s fiercest advocates of armed support for Nicaraguan rebels and thus became caught up in the Iran-Contra scandal.
In 1991, he pleaded guilty to two misdemeanor counts of withholding information from Congress about secret efforts to aid the rebels. President George H.W. Bush pardoned him the next year.
Abrams is one of very few people who were critical of Trump during the 2016 campaign and yet have been allowed to join the Republican administration. Another, James Jeffrey, is a special envoy dealing with Syria policy.
Pompeo on Friday spoke warmly of Abrams, saying he “will be a true asset to our mission to help the Venezuelan people fully restore democracy and prosperity to their country.”
Abrams, who in recent years has been at the Council on Foreign Relations think tank, noted the timing of his return to the State Department. “I left this building 30 years ago this week, last time I worked here. So it’s very nice to be back,” he said.
Juan Guaidó est le produit d’un projet d’une décennie supervisé par
les formateurs au changement de régime de l’élite de Washington. Tout en
se faisant passer pour un champion de la démocratie, il a passé des
années à l’avant-garde d’une violente campagne de déstabilisation.
Avant le jour fatidique du 22 janvier, moins d’un Vénézuélien sur cinq
avait entendu parler de Juan Guaidó. Il y a quelques mois à peine, le
jeune homme de 35 ans était un personnage obscur au sein d’un groupe
d’extrême droite politiquement marginal, étroitement associé à
d’horribles actes de violence dans la rue. Même au sein de son propre
parti, Guaidó avait été une figure de niveau intermédiaire au sein de
l’Assemblée nationale dominée par l’opposition, qui est accusée
d’outrage selon la Constitution du Venezuela.
Mais après un simple coup de fil du vice-président américain Mike
Pence, Guaidó se proclama président du Venezuela. Oint comme le chef de
son pays par Washington, un homme politique jusque-là inconnu a été
choisi par les États-Unis et promu sur la scène internationale comme le
chef de file de la nation qui dispose des plus grandes réserves
pétrolières du monde.
Faisant écho au consensus de Washington, le comité éditorial du New York Timessalua Guaidó comme un « rival crédible » de Maduro avec un « style rafraîchissant et une vision pour faire avancer le pays« . Le comité de rédaction du Bloomberg News l’applaudit pour avoir cherché à « restaurer la démocratie » et le Wall Street Journal l’a déclaré « un nouveau dirigeant démocratique
« . Pendant ce temps, le Canada, de nombreuses nations européennes,
Israël et le bloc de gouvernements de droite latino-américains connu
sous le nom de Groupe de Lima reconnurent Guaidó comme le dirigeant
légitime du Venezuela.
Alors que Guaidó semblait être sorti de nulle part, il était, en
fait, le produit de plus d’une décennie de préparation assidue de la
part des fabriques de changement de régime de l’élite du gouvernement
américain. Aux côtés d’un groupe d’activistes étudiants de droite,
Guaidó a été formé pour saper le gouvernement socialiste du Venezuela,
déstabiliser le pays et, un jour, prendre le pouvoir. Bien qu’il ait été
une figure mineure de la politique vénézuélienne, il avait passé des
années à démontrer discrètement sa valeur dans les couloirs du pouvoir à
Washington.
« Juan Guaidó est un personnage créé pour cette circonstance« , a déclaré Marco Teruggi, sociologue argentin et chroniqueur principal de la politique vénézuélienne chez Grayzone. « C’est
la logique d’un laboratoire – Guaidó est comme un mélange de plusieurs
éléments qui créent un personnage qui, en toute honnêteté, oscille entre
risible et inquiétant. »
Diego Sequera, journaliste vénézuélien et écrivain pour le journal d’investigation Mision Verdad, est d’accord : « Guaidó
est plus populaire en dehors du Venezuela qu’à l’intérieur, surtout
dans l’élite de la Ivy League et des cercles de Washington« , a-t-il déclaré à Grayzone, « C’est un personnage connu là-bas, il est de droite bien entendu et considéré comme loyal envers le programme« .
Alors que Guaidó est aujourd’hui considéré comme le visage de la
restauration démocratique, il a passé sa carrière dans la faction la
plus violente du parti d’opposition la plus radicale du Venezuela, se
positionnant à l’avant-garde, d’une campagne de déstabilisation à
l’autre. Son parti est largement discrédité à l’intérieur du Venezuela,
et est tenu en partie responsable de la fragmentation d’une opposition
gravement affaiblie.
« Ces dirigeants radicaux n’ont pas plus de 20% dans les sondages d’opinion, écrit Luis Vicente León,
le principal sondeur d’opinions du Venezuela. Selon Leon, le parti de
Guaidó reste isolé parce que la majorité de la population « ne veut pas la guerre« . « Ce qu’ils veulent, c’est une solution. »
Mais c’est précisément la raison pour laquelle il a été choisi par
Washington : il n’est pas censé conduire le Venezuela vers la
démocratie, mais à l’effondrement d’un pays qui, au cours des deux
dernières décennies, a été un rempart contre l’hégémonie américaine. Son
ascension improbable marque l’aboutissement d’un projet de vingt ans
visant à détruire une solide expérience socialiste.
Cibler la « troïka de la tyrannie »
Depuis l’élection d’Hugo Chavez en 1998, les États-Unis se démènent
pour reprendre le contrôle du Venezuela et de ses vastes réserves de
pétrole. Les programmes socialistes de Chavez ont peut-être redistribué
les richesses du pays et aidé des millions de personnes à sortir de la
pauvreté, mais ils lui ont aussi valu d’avoir une cible sur le dos. En
2002, l’opposition de droite vénézuélienne l’a brièvement évincé avec le
soutien et la reconnaissance des États-Unis avant que les militaires ne
rétablissent sa présidence après une mobilisation populaire de masse.
Au cours de l’administration des présidents américains George W. Bush et
Barack Obama, Chavez survécut à de nombreuses complots d’assassinat
avant de succomber au cancer en 2013. Son successeur, Nicolas Maduro, a
survécu à trois tentatives d’assassinat.
L’administration Trump a immédiatement placé le Venezuela en tête de
la liste des pays visés par le changement de régime , le faisant passer
pour le leader d’une « troïka de la tyrannie« . L’an dernier, l’équipe de sécurité nationale de Trump a tenté de recruter des militaires
pour monter une junte militaire, mais échoua. Selon le gouvernement
vénézuélien, les États-Unis ont également participé à un complot
intitulé Operation Constitution pour capturer Maduro au palais présidentiel de Miraflores, et à une autre opération appelée Operation Armageddon pour l’assassiner lors d’un défilé militaire en juillet 2017. Un an plus tard, des chefs de l’opposition en exil ont tenté de tuer Maduro à l’aide de drones, au cours d’un défilé militaire à Caracas, mais sans succès.
Plus de dix ans avant ces intrigues, un groupe d’étudiants de
l’opposition de droite fut sélectionné et formé par une académie de
formation au changement de régime financée par les États-Unis pour
renverser le gouvernement du Venezuela et rétablir l’ordre néolibéral.
Formation du groupe « ’exportez une révolution » qui a semé les graines de bon nombre de révolutions colorées.
Le 5 octobre 2005, la popularité de Chavez était à son apogée et son
gouvernement planifiait des programmes socialistes de grande envergure,
lorsque cinq « dirigeants étudiants » vénézuéliens sont arrivés à Belgrade, en Serbie, pour s’entraîner à l’insurrection.
Les étudiants arrivaient du Venezuela avec l’aimable autorisation du
Center for Applied Non-Violent Action and Strategies, ou CANVAS. Ce
groupe est financé en grande partie par le National Endowment for Democracy,
une façade de la CIA qui fonctionne comme le principal bras du
gouvernement américain pour promouvoir le changement de régime, et par
des organismes comme l’International Republican Institute et le National
Democratic Institute for International Affairs. Selon des courriels internes de Stratfor, une firme de renseignement connue sous le nom de « CIA fantôme« , « [CANVAS] a peut-être aussi reçu du financement et de la formation de la CIA pendant la lutte contre Milosevic en 1999/2000 ».
CANVAS est une extension d’Otpor, un groupe de protestation serbe fondé par Srdja Popovic
en 1998 à l’Université de Belgrade. Otpor, qui signifie « résistance »
en serbe, est le groupe d’étudiants qui a acquis une renommée
internationale – et une promotion hollywoodienne
– en mobilisant les protestations qui ont finalement renversé Slobodan
Milosevic. Cette petite cellule de spécialistes du changement de régime
fonctionnait selon les théories de feu Gene Sharp, le soi-disant
« Clausewitz de la lutte non-violence ». Sharp avait travaillé avec un
ancien analyste de la Defense Intelligence Agency, le colonel Robert Helvey,
pour concevoir un plan stratégique qui faisait de la protestation une
forme de guerre hybride, visant les États qui résistaient à la
domination unipolaire de Washington.
Otpor au MTV Europe Music Awards de 1998
Otpor était soutenu par le National Endowment for Democracy, de
l’USAID et du Sharp’s Albert Einstein Institute. Sinisa Sikman, l’un des
principaux formateurs d’Otpor, a dit un jour que le groupe avait même reçu un financement direct de la CIA. Selon une fuite d’un courriel d’un employé de Stratfor, après avoir renversé Milosevic, « les
enfants qui dirigeaient OTPOR ont grandi, ont reçu des costumes et
conçu CANVAS… ou en d’autres termes un groupe « exportez une
révolution » qui a semé les graines pour bon nombre de révolutions de
couleur. Ils sont toujours dépendants du financement américain et font
le tour du monde pour tenter de renverser les dictateurs et les
gouvernements autocratiques (ceux que les États-Unis n’aiment pas) .
Stratfor a révélé que le CANVAS s’est « tourné vers le Venezuela »
en 2005 après avoir formé des mouvements d’opposition qui ont mené des
opérations de changement de régime pro-OTAN en Europe orientale.
Tout en surveillant le programme de formation CANVAS, Stratfor
présenta son programme insurrectionnel dans un langage très brutal : « Le
succès n’est nullement garanti et les mouvements d’étudiants ne sont
qu’au début de ce qui pourrait être un effort de plusieurs années pour
déclencher une révolution au Venezuela, mais les formateurs eux-mêmes
sont les gens qui se sont fait les dents sur le » Boucher des Balkans
« , ils ont des compétences folles. Quand vous verrez des étudiants de
cinq universités vénézuéliennes faire des manifestations simultanées,
vous saurez que la formation est terminée et que le vrai travail a
commencé. »
Naissance du cadre de changement de régime « Génération 2007 »
Le « vrai travail » commença deux ans plus tard, en 2007, lorsque
Guaidó obtint son diplôme de l’Université catholique Andrés Bello de
Caracas. Il s’installa à Washington DC pour s’inscrire au programme
de gouvernance et de gestion politique de l’Université George
Washington sous la direction de l’économiste vénézuélien Luis Enrique
Berrizbeitia, l’un des meilleurs économistes néolibéraux d’Amérique
latine. Berrizbeitia est un ancien directeur exécutif
du Fonds Monétaire International qui a passé plus d’une décennie à
travailler dans le secteur énergétique vénézuélien sous l’ancien régime
oligarchique qui fut évincé par Chavez.
Cette année-là, Guaidó aida à diriger des rassemblements antigouvernementaux après que le gouvernement vénézuélien ait refusé de renouveler la licence
de Radio Caracas Televisión (RCTV). Cette chaîne privée a joué un rôle
clé dans le coup d’Etat de 2002 contre Hugo Chavez. RCTV a contribué à
mobiliser des manifestants antigouvernementaux, a falsifié des
informations accusant les partisans du gouvernement d’actes de violence
perpétrés en réalité par des membres de l’opposition et a interdit les
reportages pro-gouvernementaux dans le cadre du coup d’État. Le rôle de
RCTV et d’autres stations appartenant à des oligarques dans l’échec de
la tentative de coup d’État a été décrit dans le célèbre documentaire The Revolution Will Not Be Televised (La Révolution ne sera pas télévisée).
La même année, les étudiants revendiquèrent l’échec du référendum
constitutionnel de Chavez pour un « socialisme du XXIe siècle » qui promettait « d’établir
le cadre juridique de la réorganisation politique et sociale du pays,
donnant un pouvoir direct aux communautés organisées comme condition
préalable au développement d’un nouveau système économique« .
Les manifestations autour de RCTV et le référendum donnèrent
naissance à un groupe spécialisé de militants pour le changement de
régime, soutenus par les États-Unis. Ils se baptisèrent « Génération
2007 ».
Les formateurs de Stratfor et de CANVAS de cette cellule
identifièrent l’allié de Guaidó – un organisateur de manifestations de
rue nommé Yon Goicoechea – comme un « facteur clé » pour vaincre le
référendum constitutionnel. L’année suivante, Goicochea fut récompensé pour ses efforts
par le « Prix Milton Friedman pour l’Avancement de la Liberté » du Cato
Institute , ainsi que par un prix de 500 000 $, qu’il a rapidement
investi dans la création de son propre réseau politique Primero
Justicia.
Friedman, bien sûr, était le parrain des fameux Chicago Boys
néolibéraux qui ont été importés au Chili par le chef de la junte
dictatoriale d’Augusto Pinochet pour mettre en œuvre des politiques
d’austérité fiscale de type « doctrine du choc » radical. Et le Cato
Institute est le groupe de réflexion libertarien basé à Washington DC,
fondé par les frères Koch, deux des principaux donateurs du Parti
républicain qui sont devenus des partisans fervents de la droite en Amérique latine.
Wikileaks publia en 2007 un courriel de l’ambassadeur américain
au Venezuela, William Brownfield, envoyé au Département d’Etat, au
Conseil de Sécurité Nationale et au Commandement Sud du Département de
la Défense, louant « Génération 2007 » pour avoir « forcé le président vénézuélien, habitué à fixer l’agenda politique, à (trop) réagir« . Freddy Guevara et Yon Goicoechea figuraient parmi les « leaders émergents » identifiés. Il salua cette dernière figure comme « l’un des défenseurs les plus éloquents des libertés civiles des étudiants« .
Riche de l’argent des oligarques libertariens et des organisations de soft power du gouvernement américain, le cadre radical vénézuélien lança sa tactique Otpor dans la rue, ainsi qu’une version du logo du groupe, comme ci-dessous :
« Galvaniser l’agitation publique…. pour profiter de la situation et la retourner contre Chavez »
En 2009, les jeunes militants de Génération 2007 organisèrent leur manifestation la plus provocatrice
à ce jour, baissant leur pantalon sur la voie publique et adoptant les
tactiques à scandales du théâtre de guérilla décrites par Gene Sharp
dans ses manuels de changement de régime. Les manifestants s’étaient
mobilisés contre l’arrestation d’un allié d’un autre groupe de jeunes
appelé JAVU. Ce groupe d’extrême droite « a recueilli des fonds
auprès de diverses sources du gouvernement américain, ce qui lui a
permis d’acquérir rapidement une notoriété en tant qu’aile dure des
mouvements de rue de l’opposition« , selon le livre de l’universitaire George Ciccariello-Maher, Building the Commune.
Bien que la vidéo de la manifestation ne soit pas disponible, de nombreux Vénézuéliens identifiérent Guaidócomme
l’un de ses principaux participants. Bien que l’allégation ne soit pas
confirmée, elle est certainement plausible ; les manifestants aux fesses
nues étaient membres du noyau interne de Génération 2007 auquel
appartenait Guaidó, et étaient vêtus de leur marque déposée Resistencia ! Venezuela, comme on peut le voir ci-dessous :
C’est ça le trou du c… que Trump veut installer sur le fauteuil présidentiel ?
Cette année-là, Guaidó s’exposa au public d’une autre manière, en
fondant un parti politique pour capter l’énergie anti-Chavez que sa
Génération 2007 avait cultivée. Appelée Volunted Popular, elle était
dirigée par Leopoldo López,
militant enflammé de droite éduqué à Princeton, fortement impliqué dans
les programmes du National Endowment for Democracy et élu maire d’un
district de Caracas qui était l’un des plus riches du pays. Lopez était
un symbole de l’aristocratie vénézuélienne, directement issue du premier
président de son pays. Il est également le cousin germain de Thor Halvorssen, fondateur de Human Rights Foundation
basée aux États-Unis, qui fait office de boutique publicitaire de facto
pour les militants antigouvernementaux soutenus par les États-Unis dans
les pays ciblés par Washington.
Bien que les intérêts de Lopez s’alignent parfaitement sur ceux de Washington, les câbles diplomatiques américains
publiés par Wikileaks ont mis en évidence les tendances fanatiques qui
conduiraient finalement à la marginalisation de Voluntad Popular. Un
câble identifia Lopez comme « une figure qui divise l’opposition… souvent décrit comme arrogant, vindicatif et avide de pouvoir« . D’autres ont souligné son obsession pour les affrontements de rue et son « approche intransigeante »
comme source de tension avec d’autres dirigeants de l’opposition qui
privilégient l’unité et la participation aux institutions démocratiques
du pays.
En 2010, Voluntad Popular et ses bailleurs de fonds étrangers
décidèrent d’exploiter la pire sécheresse qui ait frappé le Venezuela
depuis des décennies. Des pénuries massives d’électricité frappèrent le
pays en raison de la pénurie d’eau nécessaire pour alimenter les
centrales hydroélectriques. Une récession économique mondiale et la
baisse des prix du pétrole aggravèrent la crise, alimentant le
mécontentement du public.
Stratfor et CANVAS – les principaux conseillers de Guaidó et de son entourage antigouvernemental – conçurent un plan d’un cynisme choquant
pour enfoncer une dague au cœur de la révolution bolivarienne. Le
projet reposait sur un effondrement de 70 % du système électrique du
pays dès avril 2010.
« Cela pourrait être l’événement décisif, car Chavez ne peut pas
faire grand-chose pour protéger les pauvres de l’échec de ce système« , précisait la note interne de Stratfor. « Cela
aurait probablement pour effet de galvaniser l’agitation publique d’une
manière qu’aucun groupe d’opposition ne pourrait jamais espérer
susciter. A ce moment-là, un groupe d’opposition aurait tout intérêt à
profiter de la situation et la retourner contre Chavez et en leur faveur. »
À ce moment-là, l’opposition vénézuélienne recevait le montant
faramineux de 40 à 50 millions de dollars par an d’organisations
gouvernementales américaines comme USAID et le National Endowment for
Democracy, selon un rapport
du groupe de réflexion espagnol, l’Institut FRIDE. Elle disposait
également d’une énorme richesse à puiser dans ses propres comptes, qui
se trouvaient pour la plupart à l’étranger.
Lorsque le scénario envisagé par Statfor échoué, les militants de
Voluntad Popular et leurs alliés renoncèrent à toute prétention de
non-violence et établirent un plan radical pour déstabiliser le pays.
Le fondateur de Volonté populaire Leopoldo Lopez en croisière avec son épouse, Lilian Tintori
Vers une déstabilisation violente
En novembre 2010, selon des courriels obtenus par les services de sécurité
vénézuéliens et présentés par l’ancien ministre de la Justice Miguel
Rodríguez Torres, Guaidó, Goicoechea et plusieurs autres étudiants
activistes ont suivi une formation secrète de cinq jours à l’hôtel
Fiesta Mexicana à Mexico City. Les sessions étaient animées par Otpor,
les formateurs au changement de régime basés à Belgrade et soutenus par
le gouvernement américain. La réunion aurait reçu la bénédiction d’Otto Reich,
un exilé cubain fanatiquement anti-Castriste travaillant au département
d’État de George W. Bush, et de l’ancien président colombien de droite
Alvaro Uribe.
Selon les courriels, à l’hôtel Fiesta Mexicana, Guaidó et ses
collègues activistes élaborèrent un plan pour renverser le président
Hugo Chavez en créant le chaos par des sursauts prolongés de violence
dans les rues.
Trois figures de proue de l’industrie pétrolière – Gustavo Torrar,
Eligio Cedeño et Pedro Burelli – auraient couvert la note de 52 000 $
pour la réunion. Torrar est un « militant des droits de l’homme » et un
« intellectuel » autoproclamé dont le jeune frère Reynaldo Tovar Arroyo
est le représentant au Venezuela de la compagnie pétrolière et gazière
privée mexicaine Petroquimica del Golfo, qui détient un contrat avec
l’État vénézuélien.
Cedeño, pour sa part, est un homme d’affaires vénézuélien en fuite
qui a demandé l’asile aux États-Unis, et Pedro Burelli, ancien dirigeant
de JP Morgan et ancien directeur de la compagnie pétrolière nationale
du Venezuela, Petroleum de Venezuela (PDVSA). Il a quitté PDVSA en 1998,
lorsque Hugo Chavez prit le pouvoir, et fait partie du comité consultatif du programme de leadership sur l’Amérique latine de l’Université de Georgetown.
Burelli a insisté sur le fait que les courriels détaillant sa participation avaient étéfabriqués de toutes pièceset a même engagé un détective privé pour le prouver. L’enquêteur a déclaré que les archives de Google montraient que les courriels présumés être les siens n’avaient jamais été transmis.
Pourtant, aujourd’hui, Burelli ne cache pas son désir de voir
l’actuel président vénézuélien, Nicolás Maduro, être destitué – et même
traîné dans les rues et sodomisé à la baïonnette, comme le dirigeant
libyen Moammar Kadhafi l’a été par des miliciens soutenus par l’OTAN.
Le présumé complot de la Fiesta Mexicana s’inscrivit dans un autre plan de déstabilisation révélé dans une série de documents
produits par le gouvernement vénézuélien. En mai 2014, Caracas publia
des documents détaillant un complot d’assassinat contre le président
Nicolás Maduro. Les fuites permirent d’identifier Maria Corina Machado,
basée à Miami, comme l’une des responsables du projet. Fervent partisane
de la rhétorique extrême, Machado a servi de liaison internationale
pour l’opposition, et a rendu visite au président George W. Bush en 2005.
« Je pense qu’il est temps de rassembler les efforts, de passer
les appels nécessaires et d’obtenir le financement nécessaire pour
anéantir Maduro et le reste s’effondrera « , a écrit Machado dans un courriel à Diego Arria, ancien diplomate vénézuélien, en 2014.
Dans un autre courriel, Machado affirma que le complot violent avait reçu la bénédiction de l’ambassadeur américain en Colombie, Kevin Whitaker. « J’ai
déjà pris ma décision et ce combat se poursuivra jusqu’à ce que ce
régime soit renversé et que nous le livrions à nos amis dans le monde.
Si je me rends à San Cristobal et que je me présente à l’OEA, je ne
crains rien. Kevin Whitaker a déjà reconfirmé son soutien et a indiqué
les étapes à venir. Nous avons un carnet de chèque plus garni que celui
du régime pour briser le cercle de la sécurité internationale. »
Guaidó se rend sur les barricades
En février de la même année, des étudiants manifestants agissant
comme troupes de choc pour l’oligarchie en exil érigèrent des barricades
à travers le pays, transformant des quartiers contrôlés par
l’opposition en barrages violents appelées guarimbas.
Alors que les médias internationaux dépeignaient le soulèvement comme
une protestation spontanée contre la main de fer de Maduro, il y avait
de nombreuses preuves que c’était Voluntad Popular qui tirait les
ficelles.
« Aucun des manifestants dans les universités ne portait leur
t-shirt universitaire, ils portaient tous des t-shirts de Voluntad
Popular ou de Primero Justicia « , a déclaré un participantguarimba à l’époque. « C’était
peut-être des groupes d’étudiants, mais les conseils étudiants sont
affiliés aux partis politiques de l’opposition et ils sont responsables
devant eux. »
Lorsqu’on lui a demandé qui étaient les meneurs, le participant guarimba a répondu : « Eh bien, si je suis tout à fait honnête, ces gars sont des députés maintenant« .
Environ 43 personnes ont été tuées pendant les guarimbas de 2014. Trois ans plus tard, les guarimbas ont éclaté à nouveau, causant la destruction massive des infrastructures publiques, le meurtre de partisans du gouvernement et la mort de 126 personnes,
dont beaucoup étaient des chavistes. Dans plusieurs cas, des partisans
du gouvernement ont été brûlés vifs par des bandes armées.
Guaidó était directement impliqué dans les guarimbas de 2014.
En fait, il publia une vidéo sur Twitter le montrant vêtu d’un casque et
d’un masque à gaz, entouré d’éléments masqués et armés qui avaient
fermé une autoroute et se préparaient à engager un affrontement violent
avec la police. Faisant allusion à sa participation à Génération 2007,
il proclama : » Je me souviens qu’en 2007, nous avons proclamé : « Étudiants ! » Maintenant, nous crions : « Résistance ! « Résistance ! »
Guaidó a supprimé le tweet, démontrant ainsi son souci de soigner son image de champion de la démocratie.
Le 12 février 2014, au plus fort des guarimbas de cette
année-là, Guaidó rejoignit Lopez sur scène lors d’un rassemblement de
Voluntad Popular et de Primero Justicia. Au cours d’une longue diatribe
contre le gouvernement, Lopez exhorta la foule à marcher vers le bureau
de la procureure générale Luisa Ortega Diaz. Peu après, le bureau de
Diaz fut attaqué par des gangs armés qui tentèrent de le réduire en
cendres. Elle a dénoncé ce qu’elle a appelé « la violence planifiée et préméditée« .
Lors d’une apparition télévisée en 2016, Guaidó qualifia de « mythe » les morts causées par les guayas – une tactique de guarimba
qui consiste à tendre un fil d’acier à travers la route pour blesser ou
tuer des motocyclistes. Ses commentaires avaient pour but d’étouffer
une tactique meurtrière qui avait tué des civils désarmés comme Santiago Pedroza et décapité un homme nommé Elvis Durán, parmi tant d’autres.
Aux yeux d’une grande partie de la population, y compris de nombreux
opposants à Maduro, ce mépris impitoyable pour la vie humaine définira
son parti Voluntad Popular
La répression contre Voluntad Popular
Avec l’escalade de la violence et de la polarisation politique dans
tout le pays, le gouvernement commença à agir contre les dirigeants de
Voluntad Popular qui avaient contribué à l’alimenter.
Freddy Guevara, vice-président de l’Assemblée nationale et commandant
en second de Voluntad Popular, fut l’un des principaux dirigeants des
émeutes de 2017. Confronté à un procès pour son rôle dans les violences,
Guevara se réfugia à l’ambassade du Chili, où il demeure.
Lester Toledo, député de Voluntad Popular de l’État de Zulia, fut
recherché par le gouvernement vénézuélien en septembre 2016 pour
financement du terrorisme et complot d’assassinats.
Les plans auraient été élaborés avec l’ancien président colombien
Álavaro Uribe. Tolède s’enfuit du Venezuela et a participé à plusieurs
tournées de conférences avec Human Rights Watch, et Freedom House
soutenue par le gouvernement américain, le Congrès espagnol et le
Parlement européen.
Carlos Graffe, un autre membre de la Génération 2007 formé par Otpor qui a dirigé Voluntad Popular, fut arrêté
en juillet 2017. Selon la police, il était en possession d’un sac
rempli de clous, d’explosifs C4 et d’un détonateur. Il fut libéré le 27
décembre 2017.
Leopoldo Lopez, le dirigeant de longue date de Voluntad Popular, est
aujourd’hui assigné à résidence, accusé d’avoir joué un rôle clé dans la
mort de 13 personnes pendant les guarimbas de 2014. Amnesty International fit l’éloge de Lopez
en le qualifiant de « prisonnier d’opinion » et jugea « insuffisant »
son transfert de la prison à sa maison. Pendant ce temps, les membres de
la famille des victimes du guarimbaprésentaient une pétition pour que d’autres accusations soient portées contre Lopez.
Yon Goicoechea, le coqueluche des frères Koch et fondateur de Primero
Justicia, soutenu par les États-Unis, fut arrêté en 2016 par les forces
de sécurité qui affirmaient avoir trouvé un kilo d’explosifs dans son véhicule. Dans un éditorial
du New York Times, Goicoechea protesta contre les accusations,
déclarant qu’elles étaient « fausses » et affirma qu’il avait été
emprisonné simplement pour son « rêve d’une société démocratique, libéré du communisme« . Il fut libéré en novembre 2017.
David Smolansky, également membre de Génération 2007 formée par
Otpor, devint le plus jeune maire du Venezuela lorsqu’il fut élu en 2013
dans la banlieue riche d’El Hatillo. Mais il fut démis de ses fonctions
et condamné à 15 mois de prison par la Cour Suprême, qui le déclara
coupable d’avoir animé les violentes guarimbas.
Craignant son arrestation, Smolansky se rasa la barbe, se mit des lunettes de soleil et s’enfuit au Brésildéguisé
en prêtre avec une bible à la main et un chapelet autour du cou. Il vit
maintenant à Washington, DC, où il fut choisi par le secrétaire de
l’Organisation des États américains Luis Almagro pour diriger le groupe
de travail sur la crise des migrants et réfugiés vénézuéliens.
Le 26 juillet dernier, Smolansky a tenu ce qu’il a appelé une
« réunion cordiale » avec Elliot Abrams, le criminel de l’affaire
Iran-Contra nommé par Trump
comme envoyé spécial des États-Unis au Venezuela. Abrams est connu pour
avoir supervisé la politique secrète américaine d’armement des
escadrons de la mort dans les années 1980 au Nicaragua, en El Salvador
et au Guatemala. Son rôle clé dans le coup d’État vénézuélien alimente
les craintes qu’une autre guerre sanglante par procuration ne se
prépare.
Quatre jours plus tôt, Machado avait lancé une nouvelle menace contre Maduro, déclarant que s’il « veut sauver sa vie, il devrait comprendre que son temps est écoulé « .
Un pion dans leur jeu
L’effondrement de la Voluntad Popular, sous le poids de la violente
campagne de déstabilisation, a aliéné une grande partie de l’opinion
publique et conduit à l’exil ou à la détention une bonne partie de sa
direction. M. Guaidó est resté un personnage relativement mineur, ayant
passé la majeure partie de sa carrière de neuf ans à l’Assemblée
nationale en tant que député suppléant. Originaire de l’un des États les
moins peuplés du Venezuela, Guaidó est arrivé deuxième lors des
élections législatives de 2015, avec seulement 26 % des suffrages
exprimés il obtint un siège à l’Assemblée nationale. Apparemment, ses
fesses étaient plus connues que son visage.
Guaidó est connu comme le président de l’Assemblée nationale dominée
par l’opposition, mais il n’a jamais été élu à ce poste. Les quatre
partis d’opposition qui composent la Table pour l’unité démocratique
(MUD) de l’Assemblée ont décidé d’établir une présidence tournante. Le
tour de Voluntad Popular s’approchait, mais son fondateur, Lopez, était
assigné à résidence. Pendant ce temps, son second responsable, Guevara,
s’était réfugié à l’ambassade du Chili. Un personnage nommé Juan Andrés
Mejía aurait du être le suivant, mais pour des raisons encore obscures,
c’est Juan Guaido qui fut choisi.
« Il y a un raisonnement de classe qui explique l’ascension de Guaidó« , observe Sequera, l’analyste vénézuélien. « Mejía
est de la haute société, a étudié dans l’une des universités privées
les plus chères du Venezuela, et n’était pas facile à vendre à l’opinion
publique, à la différence de Guaidó. D’autre part, Guaidó a des traits
métis, comme la plupart des Vénézuéliens, et ressemble davantage à un
homme du peuple. Aussi, il n’a pas été surexposé dans les médias, et
peut donc être présenté comme à peu près n’importe quoi. »
En décembre 2018, Guaidó se faufila de l’autre côté de la frontière
et se rendit à Washington, en Colombie et au Brésil pour coordonner le
plan visant à organiser des manifestations de masse pendant
l’investiture du président Maduro. La veille de la cérémonie
d’assermentation de Maduro, le vice-président Mike Pence et la ministre
canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland appelèrent Guaidó
pour affirmer leur appui.
Une semaine plus tard, le sénateur Marco Rubio, le sénateur Rick
Scott et le représentant Mario Diaz-Balart – tous des élus de la Floride
et du lobby des exilés cubains de droite – rejoignirent le président
Trump et le vice-président Pence à la Maison Blanche. À leur demande,
Trump accepta de soutenir Guaidó si ce dernier se déclarait président.
Selon le Wall Street Journal, le secrétaire d’État Mike Pompeo
rencontra personnellement M. Guaidó le 10 janvier. Cependant, Pompeo fut
incapable de prononcer le nom de Guaidó lorsqu’il le mentionna lors
d’une conférence de presse le 25 janvier, en l’appelant « Juan Guido ».
Le 11 janvier, la page Wikipédia de Guaidó avait été modifiée 37 fois,
soulignant les efforts déployés pour façonner l’image d’un personnage
autrefois anonyme qui était désormais le représentant des ambitions de
Washington pour le pays. Finalement, le contrôle éditorial de sa page
fut confié au conseil d’élite des « bibliothécaires » de Wikipedia qui
le qualifia de président « contesté » du Venezuela.
Guaidó était peut-être un personnage obscur, mais sa combinaison de radicalisme et d’opportunisme convient bien à Washington. « Il manquait cette pièce« , a dit l’administration Trump à propos de Guaidó. « Il était l’élément dont nous avions besoin pour que notre stratégie soit cohérente et complète. »
« Pour la première fois, a dit Brownfield, l’ancien ambassadeur des États-Unis au Venezuela, dans le New York Times, vous
avez un chef de l’opposition qui signale clairement aux forces armées
et aux forces de l’ordre qu’il veut les garder du côté des bons et des
gentils « .
Mais le parti Voluntad Popular de Guaidó a formé les troupes de choc des guarimbas qui
ont causé la mort de policiers et de citoyens ordinaires. Il s’est même
vanté d’avoir participé à des émeutes. Et maintenant, pour gagner les
cœurs et les esprits des militaires et de la police, Guaido doit effacer
ce passé sanglant.
Le 21 janvier, un jour avant le début du coup d’Etat, la femme de Guaidó prononça une allocution vidéoappelant
les militaires à se soulever contre Maduro. Sa performance fut terne et
sans inspiration, soulignant les perspectives politiques limitées de
son mari.
Quatre jours plus tard, lors d’une conférence de presse devant ses partisans, Guaidó annonça sa solution à la crise : « Autorisez une intervention humanitaire ! »
Alors qu’il attend une aide directe, Guaidó reste ce qu’il a toujours été : un pion de choix de forces extérieures cyniques. « Peu importe qu’il s’écrase et brûle après toutes ces mésaventures« , déclara Sequera au sujet de la figure de proue du coup d’état. « Pour les Américains, il est sacrifiable. »
Max Blumenthal est un journaliste primé et l’auteur de plusieurs livres, dont les best-sellers Republican Gomorrah, Goliath, The Fifty One Day War et The Management of Savagery.
Il a produit des articles imprimés pour un large éventail de
publications, de nombreux reportages vidéo et plusieurs documentaires,
dont Killing Gaza.
Blumenthal a fondé The Grayzone en 2015 pour mettre en lumière l’état
de guerre perpétuelle de l’Amérique et ses dangereuses répercussions
intérieures.Dan Cohen est journaliste et cinéaste.
Il a produit des reportages vidéo largement diffusés et des dépêches
imprimées dans tout Israël-Palestine. Dan est correspondant chez RT
America et tweets chez @DanCohen3000.
Before the fateful day of January 22, fewer than one in five
Venezuelans had heard of Juan Guaidó. Only a few months ago, the
35-year-old was an obscure character in a politically marginal far-right
group closely associated with gruesome acts of street violence. Even in
his own party, Guaidó had been a mid-level figure in the
opposition-dominated National Assembly, which is now held under contempt
according to Venezuela’s constitution.
But after a single phone call from
from US Vice President Mike Pence, Guaidó proclaimed himself president
of Venezuela. Anointed as the leader of his country by Washington, a
previously unknown political bottom-dweller was vaulted onto the
international stage as the US-selected leader of the nation with the
world’s largest oil reserves.
Echoing the Washington consensus, the New York Times editorial board hailed
Guaidó as a “credible rival” to Maduro with a “refreshing style and
vision of taking the country forward.” The Bloomberg News editorial
board applauded him for seeking “restoration of democracy” and the Wall Street Journal declared him “a
new democratic leader.” Meanwhile, Canada, numerous European nations,
Israel, and the bloc of right-wing Latin American governments known as
the Lima Group recognized Guaidó as the legitimate leader of Venezuela.
While Guaidó seemed to have
materialized out of nowhere, he was, in fact, the product of more than a
decade of assiduous grooming by the US government’s elite regime change
factories. Alongside a cadre of right-wing student activists, Guaidó
was cultivated to undermine Venezuela’s socialist-oriented government,
destabilize the country, and one day seize power. Though he has been a
minor figure in Venezuelan politics, he had spent years quietly
demonstrated his worthiness in Washington’s halls of power.
“Juan Guaidó is a character that has
been created for this circumstance,” Marco Teruggi, an Argentinian
sociologist and leading chronicler of Venezuelan politics, told The Grayzone.
“It’s the logic of a laboratory – Guaidó is like a mixture of several
elements that create a character who, in all honesty, oscillates between
laughable and worrying.”
Diego Sequera, a Venezuelan
journalist and writer for the investigative outlet Misión Verdad,
agreed: “Guaidó is more popular outside Venezuela than inside,
especially in the elite Ivy League and Washington circles,” Sequera
remarked to The Grayzone, “He’s a known character there, is predictably
right-wing, and is considered loyal to the program.”
While Guaidó is today sold as the
face of democratic restoration, he spent his career in the most violent
faction of Venezuela’s most radical opposition party, positioning
himself at the forefront of one destabilization campaign after another.
His party has been widely discredited inside Venezuela, and is held
partly responsible for fragmenting a badly weakened opposition.
“‘These radical leaders have no more than 20 percent in opinion polls,” wroteLuis
Vicente León, Venezuela’s leading pollster. According to León, Guaidó’s
party remains isolated because the majority of the population “does not
want war. ‘What they want is a solution.’”
But this is precisely why Guaidó was
selected by Washington: He is not expected to lead Venezuela toward
democracy, but to collapse a country that for the past two decades has
been a bulwark of resistance to US hegemony. His unlikely rise signals
the culmination of a two decades-long project to destroy a robust
socialist experiment.
Targeting the “troika of tyranny”
Since the 1998 election of Hugo
Chávez, the United States has fought to restore control over Venezuela
and is vast oil reserves. Chávez’s socialist programs may have
redistributed the country’s wealth and helped lift millions out of
poverty, but they also earned him a target on his back.
In 2002, Venezuela’s right-wing
opposition briefly ousted Chávez with US support and recognition, before
the military restored his presidency following a mass popular
mobilization. Throughout the administrations of US Presidents George W.
Bush and Barack Obama, Chávez survived numerous assassination plots,
before succumbing to cancer in 2013. His successor, Nicolas Maduro, has survivedthree attempts on his life.
The Trump administration immediately
elevated Venezuela to the top of Washington’s regime change target list,
branding it the leader of a “troika of tyranny.” Last year, Trump’s national security team attempted to recruit members of the military brass to mount a military junta, but that effort failed.
According to the Venezuelan
government, the US was also involved in a plot, codenamed Operation
Constitution, to capture Maduro at the Miraflores presidential palace;
and another, called Operation Armageddon, to assassinate him at a military parade in July 2017. Just over a year later, exiled opposition leaders tried and failed to kill Maduro with drone bombs during a military parade in Caracas.
More than a decade before these
intrigues, a group of right-wing opposition students were hand-selected
and groomed by an elite US-funded regime change training academy to
topple Venezuela’s government and restore the neoliberal order.
Training from the “‘export-a-revolution’ group that sowed the seeds for a NUMBER of color revolutions”
On October 5, 2005, with Chávez’s
popularity at its peak and his government planning sweeping socialist
programs, five Venezuelan “student leaders” arrived in Belgrade, Serbia to begin training for an insurrection.
The students had arrived from
Venezuela courtesy of the Center for Applied Non-Violent Action and
Strategies, or CANVAS. This group is funded largely through the National Endowment for Democracy,
a CIA cut-out that functions as the US government’s main arm of
promoting regime change; and offshoots like the International Republican
Institute and the National Democratic Institute for International
Affairs. According to leaked internal emails from Stratfor, an intelligence firm known as the “shadow CIA,” CANVAS “may have also received CIA funding and training during the 1999/2000 anti-Milosevic struggle.”
CANVAS is a spinoff of Otpor, a Serbian protest group founded by Srdja Popovic
in 1998 at the University of Belgrade. Otpor, which means “resistance”
in Serbian, was the student group that gained international fame — and
Hollywood-level promotion — by mobilizing the protests that eventually toppled Slobodan Milosevic.
This small cell of regime change
specialists was operating according to the theories of the late Gene
Sharp, the so-called “Clausewitz of non-violent struggle.” Sharp had
worked with a former Defense Intelligence Agency analyst, Col. Robert Helvey,
to conceive a strategic blueprint that weaponized protest as a form of
hybrid warfare, aiming it at states that resisted Washington’s unipolar
domination.
Otpor at the 1998 MTV Europe Music Awards
Otpor was supported by the National
Endowment for Democracy, USAID, and Sharp’s Albert Einstein Institute.
Sinisa Sikman, one of Otpor’s main trainers, once said the group even received direct CIA funding.
According to a leaked email
from a Stratfor staffer, after running Milosevic out of power, “the
kids who ran OTPOR grew up, got suits and designed CANVAS… or in other
words a ‘export-a-revolution’ group that sowed the seeds for a NUMBER of
color revolutions. They are still hooked into U.S. funding and
basically go around the world trying to topple dictators and autocratic
governments (ones that U.S. does not like ;).”
Stratfor revealed that CANVAS “turned
its attention to Venezuela” in 2005, after training opposition
movements that led pro-NATO regime change operations across Eastern
Europe.
While monitoring the CANVAS training
program, Stratfor outlined its insurrectionist agenda in strikingly
blunt language: “Success is by no means guaranteed, and student
movements are only at the beginning of what could be a years-long effort
to trigger a revolution in Venezuela, but the trainers themselves are
the people who cut their teeth on the ‘Butcher of the Balkans.’ They’ve
got mad skills. When you see students at five Venezuelan universities
hold simultaneous demonstrations, you will know that the training is
over and the real work has begun.”
Birthing the “Generation 2007” regime change cadre
The “real work” began two years
later, in 2007, when Guaidó graduated from Andrés Bello Catholic
University of Caracas. He moved to Washington, DC to enroll in the
Governance and Political Management Program
at George Washington University, under the tutelage of Venezuelan
economist Luis Enrique Berrizbeitia, one of the top Latin American
neoliberal economists. Berrizbeitia is a former executive director
of the International Monetary Fund (IMF) who spent more than a decade
working in the Venezuelan energy sector, under the old oligarchic regime
that was ousted by Chávez.
That year, Guaidó helped lead anti-government rallies after the Venezuelan government declined to
to renew the license of Radio Caracas Televisión (RCTV). This privately
owned station played a leading role in the 2002 coup against Hugo
Chávez. RCTV helped mobilize anti-government demonstrators, falsified
information blaming government supporters for acts of violence carried
out by opposition members, and banned pro-government reporting amid the
coup. The role of RCTV and other oligarch-owned stations in driving the
failed coup attempt was chronicled in the acclaimed documentary The Revolution Will Not Be Televised.
That same year, the students claimed credit for stymying Chavez’s constitutional referendum for a “21st century socialism” that promised
“to set the legal framework for the political and social reorganization
of the country, giving direct power to organized communities as a
prerequisite for the development of a new economic system.”
From the protests around RCTV and the
referendum, a specialized cadre of US-backed class of regime change
activists was born. They called themselves “Generation 2007.”
The Stratfor and CANVAS trainers of
this cell identified Guaidó’s ally – a libertarian political organizer
named Yon Goicoechea – as a “key factor” in defeating the constitutional
referendum. The following year, Goicochea was rewarded
for his efforts with the Cato Institute’s Milton Friedman Prize for
Advancing Liberty, along with a $500,000 prize, which he promptly
invested into his political network.
Friedman, of course, was the
godfather of the notorious neoliberal Chicago Boys who were imported
into Chile by dictatorial junta leader Augusto Pinochet to implement
policies of radical “shock doctrine”-style fiscal austerity. And the
Cato Institute is the libertarian Washington DC-based think tank founded
by the Koch Brothers, two top Republican Party donors who have become aggressive supporters of the right-wing across Latin America.
Wikileaks published a 2007 email
from American ambassador to Venezuela William Brownfield sent to the
State Department, National Security Council and Department of Defense
Southern Command praising “Generation of ’07” for having “forced the
Venezuelan president, accustomed to setting the political agenda, to
(over)react.” Among the “emerging leaders” Brownfield identified were
Freddy Guevara and Yon Goicoechea. He applauded the latter figure as
“one of the students’ most articulate defenders of civil liberties.”
Flush with cash from libertarian
oligarchs and US government soft power outfits, the radical Venezuelan
cadre took their Otpor tactics to the streets, along with a version of the group’s logo, as seen below:
“Galvanizing public unrest…to take advantage of the situation and spin it against Chavez”
In 2009, the Generation 2007 youth activists staged their most provocative demonstration
yet, dropping their pants on public roads and aping the outrageous
guerrilla theater tactics outlined by Gene Sharp in his regime change
manuals. The protesters had mobilized against the arrest of an ally from
another newfangled youth group called JAVU. This far-right group
“gathered funds from a variety of US government sources, which allowed
it to gain notoriety quickly as the hardline wing of opposition street
movements,” according to academic George Ciccariello-Maher’s book,
“Building the Commune.”
While video of the protest is not available, many Venezuelans have identified
Guaidó as one of its key participants. While the allegation is
unconfirmed, it is certainly plausible; the bare-buttocks protesters
were members of the Generation 2007 inner core that Guaidó belonged to,
and were clad in their trademark Resistencia! Venezuela t-shirts, as
seen below:
Is this the ass that Trump wants to install in Venezuela’s seat of power?
That year, Guaidó exposed himself to
the public in another way, founding a political party to capture the
anti-Chavez energy his Generation 2007 had cultivated. Called Popular
Will, it was led by Leopoldo López,
a Princeton-educated right-wing firebrand heavily involved in National
Endowment for Democracy programs and elected as the mayor of a district
in Caracas that was one of the wealthiest in the country. Lopez was a
portrait of Venezuelan aristocracy, directly descended from his
country’s first president. He was also the first cousin of Thor Halvorssen,
founder of the US-based Human Rights Foundation that functions as a de
facto publicity shop for US-backed anti-government activists in
countries targeted by Washington for regime change.
Though Lopez’s interests aligned neatly with Washington’s, US diplomatic cables
published by Wikileaks highlighted the fanatical tendencies that would
ultimately lead to Popular Will’s marginalization. One cable identified
Lopez as “a divisive figure
within the opposition… often described as arrogant, vindictive, and
power-hungry.” Others highlighted his obsession with street
confrontations and his “uncompromising approach” as a source of tension
with other opposition leaders who prioritized unity and participation in
the country’s democratic institutions.
Popular Will founder Leopoldo Lopez cruising with his wife, Lilian Tintori
By 2010, Popular Will and its foreign
backers moved to exploit the worst drought to hit Venezuela in decades.
Massive electricity shortages had struck the country due the dearth of
water, which was needed to power hydroelectric plants. A global economic
recession and declining oil prices compounded the crisis, driving
public discontentment.
Stratfor and CANVAS – key advisors of Guaidó and his anti-government cadre – devised a shockingly cynical plan
to drive a dagger through the heart of the Bolivarian revolution. The
scheme hinged on a 70% collapse of the country’s electrical system by as
early as April 2010.
“This could be the watershed event,
as there is little that Chavez can do to protect the poor from the
failure of that system,” the Stratfor internal memo declared. “This
would likely have the impact of galvanizing public unrest in a way that
no opposition group could ever hope to generate. At that point in time,
an opposition group would be best served to take advantage of the
situation and spin it against Chavez and towards their needs.”
By this point, the Venezuelan
opposition was receiving a staggering $40-50 million a year from US
government organizations like USAID and the National Endowment for
Democracy, according to a report
by the Spanish think tank, the FRIDE Institute. It also had massive
wealth to draw on from its own accounts, which were mostly outside the
country.
While the scenario envisioned by
Statfor did not come to fruition, the Popular Will party activists and
their allies cast aside any pretense of non-violence and joined a
radical plan to destabilize the country.
Towards violent destabilization
In November, 2010, according to emails
obtained by Venezuelan security services and presented by former
Justice Minister Miguel Rodríguez Torres, Guaidó, Goicoechea, and
several other student activists attended a secret five-day training at a
hotel dubbed “Fiesta Mexicana” hotel in Mexico. The sessions were run
by Otpor, the Belgrade-based regime change trainers backed by the US
government. The meeting had reportedly received the blessing
of Otto Reich, a fanatically anti-Castro Cuban exile working in George
W. Bush’s Department of State, and the right-wing former Colombian
President Alvaro Uribe.
Inside the meetings, the emails
stated, Guaidó and his fellow activists hatched a plan to overthrow
President Hugo Chavez by generating chaos through protracted spasms of
street violence.
Three petroleum industry figureheads –
Gustavo Torrar, Eligio Cedeño and Pedro Burelli – allegedly covered the
$52,000 tab to hold the meeting. Torrar is a self-described “human
rights activist” and “intellectual” whose younger brother Reynaldo Tovar
Arroyo is the representative in Venezuela of the private Mexican oil
and gas company Petroquimica del Golfo, which holds a contract with the
Venezuelan state.
Cedeño, for his part, is a fugitive
Venezuelan businessman who claimed asylum in the United States, and
Pedro Burelli a former JP Morgan executive and the former director of
Venezuela’s national oil company, Petroleum of Venezuela (PDVSA). He
left PDVSA in 1998 as Hugo Chavez took power and is on the advisory committee of Georgetown University’s Latin America Leadership Program.
Burelli insisted that the emails detailing his participation had been fabricated and even hired a private investigator to prove it. The investigator declared that Google’s records showed the emails alleged to be his were never transmitted.
Yet today Burelli makes no secret of
his desire to see Venezuela’s current president, Nicolás Maduro, deposed
– and even dragged through the streets and sodomized with a bayonet, as
Libyan leader Moammar Qaddafi was by NATO-backed militiamen.
Update:Burelli contacted the Grayzone after the
publication of this article to clarify his participation in the “Fiesta
Mexicana” plot.
Burelli called the meeting “a legitimate activity that took place in a hotel by a different name” in Mexico.
Asked if OTPOR coordinated the meeting, he would only state that
he “likes” the work of OTPOR/CANVAS and while not a funder of it, has
“recommended activists from different countries to track them and
participate in the activities they conduct in various countries.”
Burelli added: “The Einstein Institute trained thousands openly
in Venezuela. Gene Sharpe’s philosophy was widely studied and embraced.
And this has probably kept the struggle from turning into a civil war.”
The alleged Fiesta Mexicana plot flowed into another destabilization plan revealed in a series of documents
produced by the Venezuelan government. In May 2014, Caracas released
documents detailing an assassination plot against President Nicolás
Maduro. The leaks identified the anti-Chavez hardliner Maria Corina
Machado – today the main asset of Sen. Marco Rubio – as a leader of the
scheme. The founder of the National Endowment for Democracy-funded
group, Sumate, Machado has functioned as an international liaison for
the opposition, visiting President George W. Bush in 2005.
Machado and George W. Bush, 2005
“I think it is time to gather
efforts; make the necessary calls, and obtain financing to annihilate
Maduro and the rest will fall apart,” Machado wrote in an email to
former Venezuelan diplomat Diego Arria in 2014.
In another email,
Machado claimed that the violent plot had the blessing of US Ambassador
to Colombia, Kevin Whitaker. “I have already made up my mind and this
fight will continue until this regime is overthrown and we deliver to
our friends in the world. If I went to San Cristobal and exposed myself
before the OAS, I fear nothing. Kevin Whitaker has already reconfirmed
his support and he pointed out the new steps. We have a checkbook
stronger than the regime’s to break the international security ring.”
Guaidó heads to the barricades
That February, student demonstrators
acting as shock troops for the exiled oligarchy erected violent
barricades across the country, turning opposition-controlled quarters
into violent fortresses known as guarimbas.
While international media portrayed the upheaval as a spontaneous
protest against Maduro’s iron-fisted rule, there was ample evidence that
Popular Will was orchestrating the show.
“None
of the protesters at the universities wore their university t-shirts,
they all wore Popular Will or Justice First t-shirts,” a guarimba participant said
at the time. “They might have been student groups, but the student
councils are affiliated to the political opposition parties and they are
accountable to them.”
Asked who the ringleaders were, the guarimba participant said, “Well if I am totally honest, those guys are legislators now.”
Around 43 were killed during the 2014 guarimbas. Three years later, they erupted again, causing mass destruction of public infrastructure, the murder of government supporters, and the deaths of 126 people, many of whom were Chavistas. In several cases, supporters of the government were burned alive by armed gangs.
Guaidó was directly involved in the 2014 guarimbas.
In fact, he tweeted video showing himself clad in a helmet and gas
mask, surrounded by masked and armed elements that had shut down a
highway that were engaging in a violent clash with the police. Alluding
to his participation in Generation 2007, he proclaimed, “I remember in
2007, we proclaimed, ‘Students!’ Now, we shout, ‘Resistance!
Resistance!'”
Guaidó has deleted the tweet, demonstrating apparent concern for his image as a champion of democracy.
On February 12, 2014, during the height of that year’s guarimbas, Guaidó joined Lopez on stage at a rally of Popular Will and Justice First. During a lengthy diatribe
against the government, Lopez urged the crowd to march to the office of
Attorney General Luisa Ortega Diaz. Soon after, Diaz’s office came
under attack by armed gangs who attempted to burn it to the ground. She
denounced what she called “planned and premeditated violence.”
Guaido alongside Lopez at the fateful February 12, 2014 rally
In an televised appearance in 2016, Guaidó dismissed deaths resulting from guayas – a guarimba
tactic involving stretching steel wire across a roadway in order to
injure or kill motorcyclists – as a “myth.” His comments whitewashed a
deadly tactic that had killed unarmed civilians like Santiago Pedroza and decapitated a man named Elvis Durán, among many others.
This callous disregard for human life
would define his Popular Will party in the eyes of much of the public,
including many opponents of Maduro.
Cracking down on Popular Will
As violence and political
polarization escalated across the country, the government began to act
against the Popular Will leaders who helped stoke it.
Freddy Guevara, the National Assembly
Vice-President and second in command of Popular Will, was a principal
leader in the 2017 street riots. Facing a trial for his role in the
violence, Guevara took shelter in the Chilean embassy, where he remains.
Lester Toledo, a Popular Will
legislator from the state of Zulia, was wanted by Venezuelan government
in September 2016 on charges of financing terrorism and plotting
assassinations. The plans were said to be made with former Colombian
President Álavaro Uribe. Toledo escaped Venezuela and went on several
speaking tours with Human Rights Watch, the US government-backed Freedom
House, the Spanish Congress and European Parliament.
Carlos Graffe, another Otpor-trained Generation 2007 member who led Popular Will, was arrested
in July 2017. According to police, he was in possession of a bag filled
with nails, C4 explosives and a detonator. He was released on December
27, 2017.
Leopoldo Lopez, the longtime Popular Will leader, is today under house arrest, accused of a key role in deaths of 13 people during the guarimbas in 2014. Amnesty International lauded
Lopez as a “prisoner of conscience” and slammed his transfer from
prison to house as “not good enough.” Meanwhile, family members of guarimba victims introduced a petition for more charges against Lopez.
Yon Goicoechea, the Koch Brothers posterboy, was arrested in 2016 by security forces who claimed they found found a kilo of explosives in his vehicle. In a New York Times op-ed, Goicoechea protested the charges as “trumped-up” and claimed he had been imprisoned simply for his “dream of a democratic society, free of Communism.” He was freed in November 2017.
David Smolansky, also a member of the
original Otpor-trained Generation 2007, became Venezuela’s
youngest-ever mayor when he was elected in 2013 in the affluent suburb
of El Hatillo. But he was stripped of his position and sentenced to 15
months in prison by the Supreme Court after it found him culpable of
stirring the violent guarimbas.
Facing arrest, Smolansky shaved his beard, donned sunglasses and slipped into Brazil
disguised as a priest with a bible in hand and rosary around his neck.
He now lives in Washington, DC, where he was hand picked by Secretary of
the Organization of American States Luis Almagro to lead the working
group on the Venezuelan migrant and refugee crisis.
This July 26, Smolansky held what he called a “cordial reunion” with Elliot Abrams, the convicted Iran-Contra felon installed by Trump
as special US envoy to Venezuela. Abrams is notorious for overseeing
the US covert policy of arming right-wing death squads during the 1980’s
in Nicaragua, El Salvador, and Guatemala. His lead role in the
Venezuelan coup has stoked fears that another blood-drenched proxy war
might be on the way.
Four days earlier, Machado rumbled another violent threat against Maduro, declaring that if he “wants to save his life, he should understand that his time is up.”
A pawn in their game
The collapse of Popular Will under
the weight of the violent campaign of destabilization it ran alienated
large sectors of the public and wound much of its leadership up in exile
or in custody. Guaidó had remained a relatively minor figure, having
spent most of his nine-year career in the National Assembly as an
alternate deputy. Hailing from one of Venezuela’s least populous states,
Guaidó came in second place
during the 2015 parliamentary elections, winning just 26% of votes cast
in order to secure his place in the National Assembly. Indeed, his bottom may have been better known than his face.
Guaidó is known as the president of
the opposition-dominated National Assembly, but he was never elected to
the position. The four opposition parties that comprised the Assembly’s
Democratic Unity Table had decided to establish a rotating presidency.
Popular Will’s turn was on the way, but its founder, Lopez, was under
house arrest. Meanwhile, his second-in-charge, Guevara, had taken refuge
in the Chilean embassy. A figure named Juan Andrés Mejía would have
been next in line but reasons that are only now clear, Juan Guaido was
selected.
“There is a class reasoning that explains Guaidó’s rise,” Sequera, the Venezuelan analyst, observed. “Mejía
is high class, studied at one of the most expensive private
universities in Venezuela, and could not be easily marketed to the
public the way Guaidó could. For one, Guaidó has common mestizo
features like most Venezuelans do, and seems like more like a man of
the people. Also, he had not been overexposed in the media, so he could
be built up into pretty much anything.”
In December 2018, Guaidó sneaked
across the border and junketed to Washington, Colombia and Brazil to
coordinate the plan to hold mass demonstrations during the inauguration
of President Maduro. The night before Maduro’s swearing-in ceremony,
both Vice President Mike Pence and Canadian Foreign Minister Chrystia
Freeland called Guaidó to affirm their support.
A week later, Sen. Marco Rubio, Sen.
Rick Scott and Rep. Mario Diaz-Balart – all lawmakers from the Florida
base of the right-wing Cuban exile lobby – joined President Trump and
Vice President Pence at the White House. At their request, Trump agreed that if Guaidó declared himself president, he would back him.
Secretary of State Mike Pompeo met
personally withGuaidó on January 10, according to the Wall Street
Journal. However, Pompeo could not pronounce Guaidó’s name when he
mentioned him in a press briefing on January 25, referring to him as
“Juan Guido.”
By January 11, Guaidó’s Wikipedia page had been edited
37 times, highlighting the struggle to shape the image of a previously
anonymous figure who was now a tableau for Washington’s regime change
ambitions. In the end, editorial oversight of his page was handed over
to Wikipedia’s elite council of “librarians,” who pronounced him the
“contested” president of Venezuela.
Guaidó might have been an obscure
figure, but his combination of radicalism and opportunism satisfied
Washington’s needs. “That internal piece was missing,” a Trump
administration said of Guaidó. “He was the piece we needed for our strategy to be coherent and complete.”
“For the first time,” Brownfield, the former American ambassador to Venezuela, gushed to
the New York Times, “you have an opposition leader who is clearly
signaling to the armed forces and to law enforcement that he wants to
keep them on the side of the angels and with the good guys.”
But Guaidó’s Popular Will party formed the shock troops of the guarimbas
that caused the deaths of police officers and common citizens alike. He
had even boasted of his own participation in street riots. And now, to
win the hearts and minds of the military and police, Guaido had to erase
this blood-soaked history.
On January 21, a day before the coup began in earnest, Guaidó’s wife delivered a video address
calling on the military to rise up against Maduro. Her performance was
wooden and uninspiring, underscoring her husband’s political limits.
While Guaidó waits on direct
assistance, he remains what he has always been – a pet project of
cynical outside forces. “It doesn’t matter if he crashes and burns after
all these misadventures,” Sequera said of the coup figurehead. “To the
Americans, he is expendable.”
Max Blumenthal is an award-winning journalist and the author of several books, including best-selling Republican Gomorrah, Goliath, The Fifty One Day War, and The Management of Savagery. He has produced print articles for an array of publications, many video reports, and several documentaries, including Killing Gaza.
Blumenthal founded The Grayzone in 2015 to shine a journalistic light
on America’s state of perpetual war and its dangerous domestic
repercussions.
Dan
Cohen is a journalist and filmmaker. He has produced widely distributed
video reports and print dispatches from across Israel-Palestine. Dan is
a correspondent at RT America and tweets at @DanCohen3000.
Un
document interne du gouvernement révèle des tactiques de « guerre
économique » et d’ »armes financières » que les Etats-Unis utilisent
contre le Venezuela au nom de la « promotion du capitalisme ».
Le Venezuela a souffert d’une crise économique ces dernières années,
et alors que le gouvernement américain et les médias commerciaux ont
blâmé cette situation difficile uniquement sur le parti socialiste au
pouvoir, des documents internes du gouvernement américain reconnaissent
que Washington a utilisé ce qu’il décrit clairement comme des « armes
financières » pour mener une « guerre économique » contre cette nation
sud-américaine riche en pétrole.
L’aveu discret confirme ce que le gouvernement de Caracas répète depuis des années : Les États-Unis mènent une guerre économique contre le Venezuela, le pays qui possède les plus grandes réserves de pétrole du monde.
Les sanctions paralysantes imposées par l’administration Donald Trump ont privé le Venezuela de milliards de dollars.
Le premier rapporteur des Nations Unies à se rendre dans le pays depuis deux décennies, le juriste Alfred de Zayas, a déclaré à The Independent
que les sanctions internationales dévastatrices imposées au Venezuela
sont illégales et pourraient constituer un crime contre l’humanité.
Le professeur Steve Ellner,
un éminent spécialiste de la politique vénézuélienne qui vit et
enseigne dans le pays depuis des décennies, a expliqué dans une
interview accordée à Moderate Rebels que les sanctions ont isolé économiquement Caracas : « La
crainte de représailles de la part de l’administration Trump a poussé
la communauté économique mondiale abandonner l’économie vénézuélienne.
Cela équivaut pratiquement à un blocus du Venezuela. »
Début 2019, l’administration de Trump renforça les mesures. Le 23 janvier, le gouvernement américain a initié un coup d’Etat politique au Venezuela en reconnaissant le leader de l’opposition de droite non élu Juan Guaidó comme soi-disant « président intérimaire ».
M. Guaidó, qui était un inconnu pour 81 % des Vénézuéliens, selon un sondage
effectué en janvier, a tenté d’usurper le gouvernement légitime du
président Nicolás Maduro, réélu lors des élections présidentielles de
2018 qui ont été volontairement boycottées par l’opposition soutenue par les États-Unis.
Cette tentative de coup d’État en cours est le point culminant d’une
campagne de déstabilisation menée depuis deux décennies par les
États-Unis pour briser la révolution bolivarienne au Venezuela. Caracas a
longtemps décrit cette campagne comme une campagne de guerre
économique. Et des documents internes du gouvernement américain montrent
que c’est exactement ça.
Les « armes financières » et la « guerre économique » des Etats-Unis
Alors que le coup d’état fait rage au Venezuela, WikiLeaks a publié un extrait de ce qu’il a décrit comme le « manuel du coup d’Etat américain« , le livret des Forces d’opérations spéciales de l’Armée de terre sur la guerre non conventionnelle (PDF).
WikiLeaks a particulièrement attiré l’attention sur une partie de la
publication intitulée « Financial Instrument of U.S. National Power and
Unconventional Warfare » [Instrument financier du pouvoir national US et la guerre non-conventionnelle].
Cette section décrit comment le gouvernement US, selon ses propres
termes, utilise des « armes financières » pour mener une « guerre
économique » contre des gouvernements étrangers qui tentent de suivre
une voie indépendante.
Dans le manuel de guerre non conventionnelle, l’Army Special Operations Forces (ARSOF) écrit que les Etats-Unis « peuvent utiliser la puissance financière comme une arme en temps de conflit jusqu’à une guerre générale à grande échelle« . Et il a noté que « la
manipulation de la force financière des États-Unis peut influencer les
politiques et la coopération de gouvernements étrangers » – c’est-à-dire forcer ces gouvernements à se conformer à la politique américaine.
Les institutions qui aident le gouvernement américain à y parvenir, a
poursuivi l’ARSOF, sont la Banque mondiale, le Fonds monétaire
international (FMI) et l’Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE).
Parmi les exemples d’ »armes financières », on peut citer la « manipulation par l’Etat de la fiscalité et des taux d’intérêt » et les pressions exercées sur les institutions financières pour qu’elles restreignent « les prêts, subventions ou autres aides financières aux acteurs étatiques et non étatiques étrangers », selon l’ARSOF.
« Le Bureau of Foreign Assets Control (OFAC) a une longue histoire de conduite de guerre économique précieuse pour toute campagne de guerre non conventionnelle de l’ARSOF « , conclut le manuel.
C’est l’Office of Foreign Assets Control du département du Trésor US
qui supervise les sanctions contre des pays comme le Venezuela. Et le 28
janvier, le jour où WikiLeaks a tweeté l’extrait ci-dessus, l’OFAC a sanctionné la compagnie pétrolière publique du Venezuela, Petroleos de Venezuela, S.A. (PDVSA).
Cibler la compagnie pétrolière d’État vénézuélienne PDVSA
L’objectif de ces dernières sanctions américaines est clair : Steve
Mnuchin, secrétaire au Trésor de Trump et ancien directeur de
l’information de Goldman Sachs, a indiqué que Juan Guaidó, le leader du
coup d’État soutenu par les États-Unis au Venezuela, utilisera PDVSA et
les actifs pétroliers basés aux États-Unis pour financer son
gouvernement parallèle non élu.
L’OFAC, qui, selon l’ARSOF, « a une longue histoire de guerre économique« , a pris soin de souligner, tout en sanctionnant la PDVSA, que cette compagnie pétrolière d’État est « une source primaire de revenus et de devises étrangères du Venezuela« .
Comme l’a rapporté Grayzone, Guaidó a immédiatement pris pour cible PDVSA quelques heures après s’être déclaré « président par intérim » (avec la bénédiction de l’administration Trump).
Guaidó et l’opposition de droite soutenue par les Etats-Unis espèrent
restructurer PDVSA et pousser à sa privatisation, réécrire les lois
vénézuéliennes sur les hydrocarbures et distribuer des contrats pour
permettre aux multinationales d’accéder aux plus grandes réserves de
pétrole du monde. Et Guaidó a sollicité l’aide financière du FMI, que
l’ARSOF a identifié comme un allié américain dans sa stratégie de guerre
économique.
Le manuel de guerre non conventionnelle de l’ARSOF indique clairement
que ces politiques ne sont pas seulement une campagne de pression
pacifique ; elles font partie d’une stratégie explicite de « guerre non
conventionnelle » visant le Venezuela.
Ces paroles, prononcées directement par le gouvernement US,
confirment que les sanctions et autres politiques économiques punitives
ne sont pas un simple prélude à la guerre ; elles sont une forme de
guerre.
Les Etats-Unis ne sont pas en train d’ « envisager » une guerre
contre le Venezuela ; la superpuissance mène déjà depuis des années une
guerre contre cette nation sud-américaine indépendante.
Les sanctions américaines » comparables aux sièges médiévaux « .
C’est précisément ce qui a conduit l’ancien rapporteur de l’ONU Alfred de Zayas à déclarer, tant dans une interview à The Independent
que dans un rapport sur le Venezuela qu’il a soumis au Conseil des
droits de l’homme des Nations Unies, que les Etats-Unis et leurs alliés
comme l’Union européenne et le Canada ont mené une « guerre économique »
contre le Venezuela.
De Zayas, un juriste qui enseigne le droit international à l’Ecole de diplomatie de Genève, a écrit : « Les sanctions économiques et les blocus des temps modernes sont comparables aux sièges des villes des temps médiévaux« . Il a ajouté : « Les sanctions du XXIe siècle tentent de mettre à genoux non seulement une ville, mais des pays souverains. »
Premier rapporteur de l’ONU à écrire sur le Venezuela depuis 21 ans, M. de Zayas a déclaré à The Independent :
« Quand je dis que l’émigration est en partie
attribuable à la guerre économique menée contre le Venezuela et en
partie aux sanctions, les gens n’aiment pas entendre cela. Ils veulent
juste le simple récit que le socialisme a échoué et qu’il a failli
devant le peuple vénézuélien. »
Et les États-Unis n’ont pas été les seuls dans cette agression. La Banque d’Angleterre a également refusé de rendre
au gouvernement souverain du Venezuela ses 1,2 milliard de livres de
réserves en or. Au lieu de cela, un ministre britannique des affaires
étrangères a tenté de donner cet argent au chef du coup d’État nommé par
Trump, Juan Guaidó.
Les objectifs réels de la politique étrangère américaine
Le manuel sur la guerre non conventionnelle de l’ARSOF donne un
aperçu de ce qui motive réellement les États-Unis à faire la guerre
économique au Venezuela et ailleurs.
Ce document décrit l’un des principaux objectifs de la politique étrangère américaine :
« Promouvoir le libre-échange, libre de
droits de douane, d’interdictions et d’autres barrières économiques, et
promouvoir le capitalisme pour favoriser la croissance économique,
améliorer les conditions de vie et promouvoir la vente et la mobilité
des produits américains aux consommateurs internationaux. »
Les objectifs de la politique étrangère américaine énoncés dans le manuel de guerre non conventionnelle de l’ARSOF
Le conseiller ultra-militariste du président Trump pour la sécurité nationale, John Bolton, s’est fait l’écho de ces priorités dans un entretien avec Fox Business. « Nous sommes en pourparlers avec de grandes entreprises américaines… Je pense que nous essayons d’obtenir le même résultat final », a déclaré M. Bolton.
« Cela fera une grande différence pour l’économie des États-Unis
si les compagnies pétrolières américaines peuvent vraiment produire et
investir dans les capacités pétrolières du Venezuela »
Venezuela has suffered from an economic crisis in recent years, and
while the US government and corporate media outlets have blamed this
hardship solely on the ruling socialist party, internal US government
documents acknowledge that Washington has been using what it clearly
describes as “financial weapons” to wage “economic warfare” on the
oil-rich South American nation.
The quiet admission confirms what Caracas’ government has said for years: The United States is waging an economic war on Venezuela, the country with the world’s largest oil reserves.
Crippling sanctions imposed by the Donald Trump administration have bled Venezuela of billions of dollars.
The first United Nations rapporteur to visit the nation in two decades, legal expert Alfred de Zayas, told The Independent that the devastating international sanctions on Venezuela are illegal and could potentially be a crime against humanity.
Professor Steve Ellner, a leading scholar of Venezuela’s politics who has lived and taught in the country for decades, explained in an interview on Moderate Rebels that
the sanctions have economically isolated Caracas: “The fear of
retaliation on the part of the Trump administration has pressured the
world economic community to lay off the Venezuelan economy. This amounts
practically to a blockade of Venezuela.”
In early 2019, the Trump administration dug the knife deeper. On January 23, the US government initiated a political coup in Venezuela by recognizing the unelected right-wing opposition leader Juan Guaidó as supposed “interim president.”
Guaidó, who was unknown to a staggering 81 percent of Venezuelans according to a January poll,
has tried to usurp the legitimate government of President Nicolás
Maduro, who was re-elected in a 2018 presidential election that was
voluntarily boycotted by the US-backed opposition.
This ongoing coup attempt is the culmination of a two-decade long US
destabilization campaign aimed at shattering Venezuela’s Bolivarian
Revolution. Caracas has long described this campaign as one of economic
warfare. And internal US government documents show that’s exactly what
it is.
US “financial weapons” and “economic warfare”
With the coup raging in Venezuela, WikiLeaks published an excerpt from what it described as the “US coup manual,” the Army Special Operations Forces Unconventional Warfare booklet (PDF).
WikiLeaks drew particular attention to a segment of the publication
entitled “Financial Instrument of U.S. National Power and Unconventional
Warfare.” This section outlines how the US government, in its own
words, uses “financial weapons” to wage “economic warfare” against
foreign governments that try to pursue an independent path.
In the unconventional warfare manual, Army Special Operations Forces
(ARSOF) wrote that the US “can use financial power as a weapon in times
of conflict up to and including large-scale general war.” And it noted
that “manipulation of U.S. financial strength can leverage the policies
and cooperation of state governments” — that is to say, force those
governments to comply with US policy.
Institutions that help the US government accomplish this, ARSOF
continued, are the World Bank, International Monetary Fund (IMF), and
Organization for Economic Cooperation and Development (OECD).
Examples of “financial weapons,” include “State manipulation of tax
and interest rates” and pressure on financial institutions to restrict
“loans, grants, or other financial assistance to foreign state and
nonstate actors,” ARSOF stated.
“The Office of Foreign Assets Control (OFAC) has a long history of
conducting economic warfare valuable to any ARSOF UW campaign,” the
manual concludes.
The US Treasury Department’s Office of Foreign Assets Control is what
oversees sanctions against countries like Venezuela. And on January 28,
the day WikiLeaks tweeted the above excerpt, OFAC sanctioned Venezuela’s state-owned oil company, Petroleos de Venezuela, S.A. (PDVSA).
Targeting Venezuela’s state-owned oil company PDVSA
The goal of these latest US sanctions is clear: Steve Mnuchin,
Trump’s treasury secretary and the former chief information officer of
Goldman Sachs, indicated that Venezuela’s US-backed coup leader Juan
Guaidó will use PDVSA and Venezuela’s US-based oil assets to bankroll
his unelected parallel government.
OFAC, which ARSOF noted “has a long history of conducting economic
warfare,” was careful to point out while it was sanctioning PDVSA that
this state oil company is “a primary source of Venezuela’s income and
foreign currency.”
As The Grayzone has reported, Guaidó immediately targeted PDVSA within hours of having declared himself “interim president” (with the Trump administration’s blessing).
Guaidó and the US-backed right-wing opposition hope to restructure
PDVSA and move toward privatization, rewriting Venezuela’s hydrocarbons
laws and handing out contracts to allow multinational corporations
access to the largest oil reserves on the planet. And Guaidó has sought
financial assistance from the IMF, which ARSOF identified as a US ally
in its economic warfare strategy.
The ARSOF Unconventional Warfare manual makes it clear that these
policies are not just a peaceful pressure campaign; they are part of an
explicit strategy of “unconventional warfare” aimed at Venezuela.
These words, straight from the mouth of the US government, confirm
that sanctions and other punitive economic policies are not a mere
prelude to war; they are a form of war.
The United States is not “considering” a war against Venezuela; the
superpower has already been waging a war, for years, on this independent
South American nation.
US sanctions “comparable with medieval sieges of towns”
This is precisely what led former UN rapporteur Alfred de Zayas to say, both in an interview with The Independent and in a report on Venezuela that he submitted to the UN Human Rights Council, that the United States, and allies like the European Union and Canada, have waged “economic warfare” on Venezuela.
De Zayas, a legal expert who teaches international law at the Geneva School of Diplomacy, wrote, “Modern-day economic sanctions and blockades are comparable with medieval sieges of towns.” He added, “Twenty-first century sanctions attempt to bring not just a town, but sovereign countries to their knees.”
The first UN rapporteur to report from Venezuela in a shocking 21
years, de Zayas told The Independent, “When I come and I say the
emigration is partly attributable to the economic war waged against
Venezuela and is partly attributable to the sanctions, people don’t like
to hear that. They just want the simple narrative that socialism failed
and it failed the Venezuelan people.”
And the US has not been alone in its aggression. The Bank of England
has likewise refused to let the sovereign government of Venezuela
withdraw its £1.2 billion of gold reserves. Instead, a UK foreign office
minister has sought to give that money to the Trump-appointed coup
leader, Juan Guaidó.
Real US foreign policy goals
The ARSOF Unconventional Warfare manual provides further insight into
what really motivates the United States to wage economic warfare in
Venezuela and beyond.
The document outlines one of the key goals of US foreign policy:
Furthering free trade, unencumbered by tariffs, interdictions, and other economic barriers, and furthering capitalism to foster economic growth, improve living conditions, and promote the sale and mobility of U.S. products to international consumers.
US foreign policy goals outlined in the ARSOF Unconventional Warfare manual
President Trump’s ultra-militaristic National Security Adviser John Bolton
echoed these priorities in an interview with Fox Business. “We’re in
conversation with major American companies now… I think we’re trying to
get to the same end result here,” Bolton declared.
“It will make a big difference to the United States economically if
we could have American oil companies really invest in and produce the
oil capabilities in Venezuela.”
Ben Norton is a journalist and writer. He is a reporter for The Grayzone, and the producer of the Moderate Rebels podcast, which he co-hosts with Max Blumenthal. His website is BenNorton.com, and he tweets at @BenjaminNorton.
En direct du Venezuela : La mayonnaise Guaido ne prend pas Juan Guaido, nouveau Frankenstein politique crée par la Maison Blanche, est un produit médiatique qui se vend surtout à l’extérieur du pays. Un peu comme nos mauvais vins. Caracas. […]
Venezuela: Les 5 gros mensonges de Macron, médias et Cie Que préparent les USA contre le Venezuela ? Pourquoi Macron s’aligne-t-il sur Trump ? Et toute l’UE ? Que nous cachent les médias ? Qui a provoqué la crise économique, […]
Venezuela : l’autre son de cloche Frontière Colombie-Venezuela. Lorsque le président Nicolas Maduro à décidé samedi 23 février de rompre les relations diplomatiques avec la Colombie, son homologue colombien Ivan Duque l’a menacé en responsabilisant le […]
Venezuela, un autre son de cloche : la guerre économique L’économiste Pascualina Curcio est l’universitaire vénézuélienne qui a le plus étudié les effets pervers de la guerre économique menée contre le Venezuela. Elle est l’auteure des livres “La main visible […]
Michel Midi – Venezuela : la prochaine guerre ? Michel Collon accueille Mujica, l’ambassadeur du Venezuela à Paris. En français. Le monde entier se demande si Trump va renouer avec la tradition US des débarquements militaires en Amérique latine. […]
The Invasion of Panama
By Noam Chomsky. European elite, less than 10% of the population. That
changed in 1968, when Omar Torrijos, a populist general, led a coup that
allowed the black and mestizo [mixed-race] poor to obtain at least a
share of the power under his military dictatorship. In 1981, Torrijos
was killed in a plane crash. By 1983, the effective ruler was Manuel
Noriega, a criminal who had been a cohort of Torrijos and US
intelligence. The US government knew that Noriega was involved in drug
trafficking since at least 1972, when the Nixon administration
considered assassinating him. But he stayed on the CIA payroll. In 1983,
a US Senate committee concluded that Panama was a major center for the
laundering of drug funds and drug trafficking. The US government
continued to value Noriega’s services. In May 1986, the Director of the
Drug Enforcement Agency praised Noriega for his "vigorous anti-drug
trafficking policy." A year later, the Director "welcomed our close
association" with Noriega, while Attorney-General Edwin Meese stopped a
US Justice Department investigation of Noriega’s criminal activities.
In August 1987, a Senate resolution condemning Noriega was opposed by
Elliott Abrams, the State Department official in charge of US policy in
Central America and Panama.
[Source - PDF]
Senior officials ignored Fiers' opinion. On September 20, North
informed Poindexter via e-mail that "Noriega wants to meet me in London"
and that both Elliott Abrams and Secretary of State George Shultz support the initiative. Two days later, Poindexter authorized the North/Noriega meeting.
[Source - PDF]
On February 10, 1986, Owen ("TC") wrote North (this time as "BG," for
"Blood and Guts") regarding a plane being used to carry "humanitarian
aid" to the contras that was previously used to transport drugs.
The plane belongs to the Miami-based company Vortex, which is run by
Michael Palmer, one of the largest marijuana traffickers in the United
States. Despite Palmer's long history of drug smuggling, which would
soon lead to a Michigan indictment on drug charges, Palmer receives over
$300,000.00 from the Nicaraguan Humanitarian Aid Office (NHAO) -- an
office overseen by Oliver North, Assistant Secretary of State for
Inter-American Affairs Elliott Abrams, and CIA officer Alan Fiers -- to ferry supplies to thecontras.
2011: New report suggests Israel linked to Irangate scandal
New revelations published on 25th anniversary of Iran-Contra affair say
Israel played secondary part in the scandal which rocked DC in 1986. 'Washing the transaction through Israel wouldn't make it legal,' President Reagan was told
The Truth About Israel, Iran and 1980s U.S. Arms Deals
Recently declassified Pentagon documents reveal a strange, not to say
illicit, 1980s operation called 'Tipped Kettle,' in which weapons stolen by Israel from the PLO in Lebanon were transferred to theContras and to anti-American elements in Iran.
Robert Parry: Second Thoughts on October Surprise
(...) But the key to understanding the October Surprise case was that
it appeared to be a prequel to the Iran-Contra scandal, part of the same
storyline beginning with the 1980 crisis over 52 American hostages held
in Iran, continuing through their release immediately after Ronald
Reagan’s inauguration on Jan. 20, 1981, then followed by mysterious U.S.
government approval of secret arms shipments to Iran via Israel in
1981, and ultimately morphing into the Iran-Contra Affair of more arms-for-hostage deals with Iran until that scandal exploded in 1986.
On June 12, 1986, Seymour Hersh published a front-page story in the New
York Times exposing General Manuel Noriega’s twenty-year association
with the Colombian drug cartels. The exposé appeared just as Noriega was
in Washington to receive a medal of honor from the Inter-American
Defense Board. The article alleged that Noriega was involved in money
laundering, arms dealing and political assassinations, including the
torture and murder by decapitation of his liberal opponent, Dr. Hugo
Spadafora. The article, based on sources in the Defense Intelligence
Agency, also accused Noriega of selling US technology to the Cubans and
Eastern Bloc nations.
Hersh quoted from a 1985 House Foreign Affairs Committee report that
called Panama “a drug and chemical transshipment point and money
laundering center of drug money.” That same investigation of Noriega
prompted the NSC’s Admiral John Poindexter to travel to Panama and have a
session with Noriega, during which Poindexter claims he told the squat
general to “cut it out.” But it wasn’t long before Elliott Abrams,
assistant secretary of state, had bailed out Noriega by intervening in a
policy debate within the Reagan administration to insist that only
after the Sandinistas had been dealt with should any serious sanctions
against Noriega be considered. Noriega was a vital component in the
CIA’s war against Nicaragua. At the request of the Reagan administration he had contributed more than $100,000 to Contras operating in Costa Rica,
and in 1985 he had provided “an ordnance expert” for a North-planned
operation that blew up a Sandinista military depot in Managua.
After the unflattering attention sparked by Hersh’s article, Noriega
called Oliver North seeking counsel in cleaning up his image. North
agreed to meet with a Noriega emissary on August 23, 1986, and minuted
the encounter in a computermessage to John Poindexter, later unearthed
by the National Security Archive:
You will recall that over the years
Manuel Noriega and I have developed a fairly good relationship. It was
Noriega who told me Panama would be willing to accept [Ferdinand] Marcos
[the exiled former president of the Philippines].… Last night Noriega
called and asked if I would meet w[ith] a man he trusts – a respected
Cuban American – the president of a college in Florida. He flew in this
morning and he outlined Noriega’s proposal: In exchange for a promise
from us to ‘help clean up his [Noriega’s] image’ and a commitment to
lift our ban on FMS [foreign military sales], he would undertake to
‘take care of the Sandinista leadership for us. I told the messenger
that such actions were forbidden by US law and he countered that Noriega
had numerous assets in place in Nicaragua that could accomplish many
things that would be essential [to a] Contra Victory. Interesting.
My sense is that this is a potentially very useful avenue, but one which
would have to be very carefully handled. A meeting with Noriega could
not be held on his turf – the potential for recording this information
is too great … you will recall that he was head of Intelligence for the
PDF [Panamanian Defense Forces] before becoming CG [commanding general].
My last meeting with Noriega was in a boat on the Potomac … Noriega
travels frequently in Europe at this time of year and a meeting could be
arranged to coincide with one of my other trips. My sense is that this
offer is sincere, that Noriega does indeed have the capabilities
preferred and that the cost could be born by Project Democracy (the
figure of $1M was mentioned) … The proposal seems sound to me and I
believe we could make the appropriate arrangements for reasonable OPSEC
[operational security] and deniability. Beg advice.
Within minutes Poindexter had responded to North’s suggestion that this
murderous thug and drug smuggler be retained at a cost of $1 million to help in the Contra War.
“I wonder what he means about helping him clean up his act,” the
admiral wrote. “If he is really serious about that we should be willing
to do that for nearly nothing. If on the other hand he just wants us
indebted to him, so that he can blackmail us to lay off, then I am not
interested. If he really has access inside, it could be very helpful,
but we cannot (repeat not) be involved in any conspiracy or
assassination. More sabotage would be another story. I have nothing
against him other than his illegal activities. It would be useful for
you to talk to him directly to find out exactly what he has in mind with
regard to cleaning up his act.”
North cleared the meeting with Secretary of State George Shultz and Shultz’s sidekick Abrams
and then proceeded to London, where he hunkered down in a hotel with
Noriega and reviewed plans to wreak mayhem on the Sandinistas, all in
contravention of the express will of Congress. They reviewed plans for
bombings of the Managua airport, attacks on phone lines and power plants
and the destruction of an oil refinery. Noriega also pledged to create training camps for the Contras and the Afghan mujahedin, no doubt with advanced courses in accountancy, international banking practices and the covert movement of drugs and money.
In exchange North agreed to sign Noriega up with a New York PR firm. In
his book Panama: The Whole Story, Kevin Buckley quotes an American
source who observed North and Noriega together. “To North, Noriega was a
spymaster, an operator, a man who made things happen. To North, Noriega
was like Brando, up the river in Apocalypse Now. No rules. Noriega
thought North was a pipsqueak.”
If North revered Noriega, North’s patron William Casey, director of the
CIA, had a coldly pragmatic appreciation of the usefulness of the
Panamanian. Casey saw Panama as the key to US operations throughout
Latin America, not only against Nicaragua but also Cuba. The
relationship between Casey and Noriega was described by the latter’s
right-hand man, José Blandón, to documentary filmmakers Leslie and Andrew Cockburn: “The US had information that Noriega was involved in the drug trade for at least eight years. Yes, they knew about that. Butfor the White House, the Reagan administration, the Contras were so important that the drugs took second place. There was a very special relationship between Casey and Noriega. At least $3 million in support came from Casey. Whenever there would be an investigation of Noriega, Casey would stop it.”
Actually the US had known about Noriega’s drug trafficking since at
least the late 1960s, and there was a history across nearly three
decades of US military and intelligence agencies shielding Noriega from
criminal investigation. He had been recruited by the Defense
Intelligence Agency in 1959 and began working for the CIA in 1967. When
the Bureau of Narcotics and Dangerous Drugs attempted to indict Noriega
in 1971 for drug trafficking, the CIA intervened to protect their man in
Panama. The BNDD continued to brood on ways to get rid of Noriega,
including a procedure chastely described as “total and complete
immobilization.” But in the end the drug agency was overruled and
ordered to work with the drug smuggler. Throughout the 1980s Noriega’s
star continued to rise. In 1976, for example, the CIA paid Noriega
$100,000 for his work on behalf of the Agency. The director of the CIA
at the time was George Bush. By 1985, at the height of the Contra War,
Noriega’s paycheck from the CIA had soared to $200,000 a year.
On October 5, 1986, a few weeks after the meeting in London, the bold
plans explored by North and Noriega came crashing down in the wake of
the similarly abrupt descent of a plane ferrying arms from Ilopango air
base in El Salvador to Contra camps inside Nicaragua. As Eugene
Hasenfus, a veteran of the CIA’s Air America operation in Laos, was
kicking the supplies out of the back of a C-123K, a Sandinista gunner
scored a direct hit and only Hasenfus managed to parachute down and into
the world’s headlines, offering incontrovertible proof of the Reagan
administration’s illegal shipments. Among the phone numbers in
Hasenfus’s notebook was that of George Bush’s office.
In rapid order, Noriega’s fervent supporters inside the Reagan administration lost favor. Then William Casey died. Noriega’s star plummeted.
He became a liability to George Bush, and it was not long before
Noriega had been indicted as a drug smuggler, then became the target of
an American invasion of Panama on December 20, 1989. Absurdly titled
Operation Just Cause, the mission succeeded in killing plenty of
Panamanian civilians but not Noriega, who found sanctuary in the house
of the Papal Nuncio. Finally, on Christmas Eve, Noriega surrendered and
in a Miami courtroom in 1990 learned what it was to fall from grace. The
veteran of the CIA’s payroll and a thousand forgiven drug shipments
went down on a 45-year prison sentence, which as of 1998 he is serving
in the state of Florida. His amusing memoir, America’s Prisoner, detailing his career and relationship with the CIA, was not widely reviewed in the US press.
The greatest irony of all is that under the US-installed successor to
Noriega, Guillermo Endara, Panama became the province of the Calí
cartel, which rushed in after the Medellín cartel was evicted along with
Noriega. By the early 1990s, Panama’s role in the Latin American drug
trade and its transmission routes to the US had become more crucial than
ever.
Lire aussi le chapitre 10 de
l'excellent ouvrage des journalistes d'investigation d'Andrew et Leslie
Cockburn, sur les opérations secrètes conjointes des USA et Israël.
Comme le montraient il y a plus de 25 ans déjà Andrew et Leslie
Cockburn, Israël est économiquement dépendant de ses contrats
d'industrie militaire, en particulier envers le Pentagone, en raison de
la part très importante que représente l'ensemble de ces contrats dans
les revenus de l'État israélien. Paradoxalement, cette dépendance
économique de l'État israélien vis-à-vis ces contrats militaires avec le
Pentagone est presque toujours entendue et défendue comme un "gage de
l'indépendance et de l'autosuffisance économique d'Israël"!
Bien entendu la collaboration entre Israel et les États-Unis s'étend
bien au-delà des contrats militaires... Ells s'étend aussi, notamment,
jusqu'aux plus hauts échelons des services secrets (Mossad et CIA) et se cache ainsi derrière de nombreuses opérations secrètes des États-Unis à travers le monde:
que ce soit contre les communistes (comme dans l'entraînement par le
Mossad des soldats Moudjahidines anti-soviets en Afghanistan avec
l'argent de la CIA) ; la vente d'armes et l'entraînement par le Mossad
des commandos "antiterroristes" de Medellin en Colombie ; l'entraînement
des Contras (contrarrevolucion)
au Honduras et d'autres troupes d'élite au Guatemala ; le rôle des
États-Unis dans le développement nucléaire militaire israélien ; la
coopération nucléaire entre Israël et l'Afrique du Sud, les opérations
de subversion contre Nasser en Égypte et Hussein en Irak, etc.
Dual Loyalty
By Victor Mallet REVIEWS OF TWO BOOKS: The Samson Option: Israel,
America and the Bomb by Seymour Hersh, and Dangerous Liaison: The
Inside Story of the US-Israeli Covert Relationship by Andrew Cockburn
and Leslie Cockburn
A Special Relationship
By David Schoenbaum. Review of DANGEROUS LIAISON The Inside Story of the
U.S.-Israeli Covert Relationship. By Andrew Cockburn and Leslie
Cockburn.
In
Bed With the Israelis? DANGEROUS LIAISON: The Inside Story of the
U.S.-Israeli Covert Relationship, By Andrew and Leslie Cockburn
September 01, 1991 | Dan Raviv | Raviv, a
CBS News correspondent based in London, is co-author of "Every Spy a
Prince: The Complete History of Israel's Intelligence" (Houghton
Mifflin.)
Le fait est qu'historiquement, surtout depuis la Seconde Guerre
mondiale, des individus anti-juifs endoctrinés à l'anti-communisme ont
été utilisés dans des opérations internationales visant à détruire des
mouvements révolutionnaires de libération nationale (ex: Contras
-contrarevolucion- et réseaux stay-behind reliés au "nazi" Reinhard
Gehlen) ! Ils ignoraient qu'ils étaient en fait entraînés par le Mossad,
exactement comme les moudjahidines utilisés contre l'Union soviétique!
Dans leur esprit, ces anti-juifs anti-communistes croyaient combattre la
subversion juive mondiale, alors qu'en réalité, ils étaient leurs
idiots utiles! Combien de conspirationnistes et d'antijuifs militants
ont fini par travailler pour des gouvernements capitalistes corrompus et
antisociaux au services des ploutocraties à cause de leur
endoctrinement anti-communiste? Croyant combattre la toute-puissance
juive en allant combattre une révolution communiste dans le tiers-monde,
ces pauvres ignoraient tout simplement qu'on se servait d'eux, qu'on
les manipulait pour détruire un authentique mouvement de libération
nationale!
Les identitaires semblent toujours à la recherche d'une éventuelle taupe
soviétique ou à blâmer les communistes pour tout.. exactement comme faisait le numéro 2 de
la CIA James Jesus Angleton (qui créa la fausse piste soviétique-cubaine
de l'assassinat de JFK). C'est que, même si les identitaires et les
conspirationnistes prétendent ne plus croire au clivage gauche-droite,
la plupart du temps ils croient qu'être à droite c'est être un "vrai
dissident", et passent leur temps à reprocher essentiellement aux juifs d'être derrière le complot communiste,
même si la réalité actuelle n'a rien à voir avec cet anachronisme (il
n'y a plus de pouvoir communiste aujourd'hui!). Les moudjahidines
étaient entraînés par le
Mossad avec l'argent de l'oncle Sam pour attaquer l'Union soviétique, de
même de nombreux anticommunistes incluant des antijuifs convaincus ont
été utilisés dans des commandos contre-révolutionnaires
(contrarevolucion) et les réseaux stay-behind (liés au "nazi" Reinhard
Gehlen) à l'ère de la guerre froide. Car le sionisme s'arrange pour
faire faire son sale travail par des groupes
non-juifs, afin que les juifs
eux-mêmes puissent garder les mains propres et projeter une image de
gauche.
Pour comprendre l'appui d'Israël et de la Maison Blanche aux dictateurs d'amérique du Sud et d'Amérique centrale: From the Nov 4, 1979 edition of Granma, official newspaper voice of Castro's government:
"The Zionist movement, created by the Jewish big
bourgeoisie at the end of the 19th century, was born with a decidedly
counterrevolutionary purpose. From the founding of the World Zionist
Organization in 1897 to the present, Zionism, as ideology and political
practice, has opposed the world revolutionary process. Zionism
is counterrevolutionary in a global sense in that it acts the world over
against the three major forces of revolution: the socialist community,
the working class movement in capitalist countries and the movement for
national liberation. Zionist counterrevolution began by making
inroads in the European working class movement. In the early years, when
the growth of monopoly capitalism and the expansion of reactionary
tendencies that accompanied the establishment of the imperialist phase
of capitalism demanded the unity and solidarity of the proletariat, the
Zionists focused on dividing the working class. They propagated
the thesis that all non-Jews were, and would always be, anti-Semites;
asserted that the only possibility for the Jewish masses’ well-being and
justice was to emigrate to the “promised land”; and defended class
collaboration, thus diverting the Jewish proletariat away from the
struggle for their real emancipation and dividing and weakening the
working class movement. It’s not fortuitous that in czarist police
archives one finds documents calling for support for the Zionist
movement as a way of stemming the tide of proletarian revolution. Theodore Herzl, the founder of Zionism, wrote at the time in his
diary:“All our youth; all those who are from 20 to 30 years old, will
abandon their obscure socialist tendencies and come over to me.” However, the efforts of Zionist counter-revolution could not hold back
the wheels of history. The victory of the Great October Socialist
Revolution in Russia ushered in a period of transition from capitalism
to socialism on a world scale. The first victory of the proletariat, the
premise of future victories, was a heavy blow to Zionism. Most
of the money that filled Zionist coffers came from Russia, where czarism
had humiliated and oppressed the Jews for centuries. Russia provided a
million immigrants for the Zionist colonization of Palestine. When the
Russian Revolution liquidated the exploitation of man by man, it also
destroyed the basis for Zionism in the Soviet Union. Leninist
policy on the national question toppled all Zionist myths that the Jews
could not be fully incorporated, with equal rights, into society and
destroyed all the racist claims on the inevitability of anti-Semitism.
The Zionists never did, and never will, forgive the Soviet state and its
Leninist Party, not so much for cutting off the money flow from Russia
and for the loss of workers for the colonization effort, but because the
Bolsheviks implemented a correct policy that incorporated the talents
and efforts of the Soviet Jews into the tasks of building a new society
and thus demonstrated the class origins of discrimination and
anti-Semitism, breaking with the past and providing a genuine solution
to the Jewish problem, a solution which was not and could never be a
massive exodus to Palestine. Zionist counterrevolution took on an
anti-Soviet thrust. Before October 1917 the Zionists collaborated with
Kerensky. Later they supported all the attempts at counter-revolution
and enthusiastically participated in the different white “governments”
set up in different parts of the country during the Civil War [in
Russia]. They were active in all the moves against the Soviet Union from
abroad, and their powerful propaganda machine spread a spate of lies
about the first workers’ and peasants’ state in the world. Not
even the Soviet victory over German fascism, which saved so many Jewish
lives, made the Zionists change their anti-Soviet stand. With the
outbreak of the cold war the Zionists collaborated in all the
subversive and diversionary activities against the USSR and other
socialist countries. The secret services of the Zionist state of Israel
coordinated their spy activities with the CIA. Zionist agents played an
active role in the counter-revolutionary attempts in Hungary and
Czechoslovakia. Today Zionism seconds the hypocritical
anti-Soviet campaign on presumed violations of the human rights of Jews
in the Soviet Union and does all it can to put pressure on Soviet
citizens of Jewish origin so they will leave their true homeland and go
to Israel. This effort by Zionist counter-revolution can only lead to new
failures. And to complete the picture there is the Zionist
counter-revolutionary action against the national liberation movements. Soon after World War I, Zionist settlers penetrated into Palestinian
territory, acting as the spearhead of British imperialist interests in
opposition to the Arab peoples’ hopes for independence. Their role was
clearly spelled out by the prominent Zionist leader Max Nordau in a
statement to the British authorities: “We know what you want from
us: that we defend the Suez Canal.We must defend your route to India
which passes through the Middle East.We are ready to take on that
difficult task. But you must allow us to become powerful enough to carry
out that task.” And, as a matter of fact, the Zionists became a
power and succeeded in establishing their own state in 1948: the Zionist
state of Israel. Now their task is to defend oil routes, protect all
the interests of U.S. imperialism and block the advance of the Arab
revolution. Backed by tremendous amounts of imperialist economic
and military aid, the Zionists are constantly acting against national
liberation movements. At one time it was their mission to
penetrate African and Asian independence movements, guarantee that the
newly independent states followed paths acceptable to imperialism, that
they not stray from the confines of neo-colonialism. Israel offered
courses, advisers, all sorts of aid. But the ploy wasn’t very
successful. Israel’s increasing role as imperialism’s policeman in the
Middle East, its racism and avowed expansionism made the young African
and Asian nations see the dangers of Israeli “aid,” the treachery of
Israeli foreign policy. Nevertheless, the Zionist state took up a
new role in the struggle of world reaction against progress. It went
beyond the geographical confines of the Middle East, established
friendly ties with all reactionary regimesand began to supply arms,
equipment and advisers to those who were trying to suppress national
liberation struggles. The Israeli armaments industry specialized
in designing and producing all sorts of weapons for urban and rural
anti-guerrilla warfare. The South African racist regime, the
dictatorships of Guatemala and El Salvador, and the fascist Pinochet are
among the best clients of the Israeli armaments industry. Israeli arms sales in 1978 were estimated at $400 million. One of their best clients was the Nicaraguan dictator Anastasio Somoza. Zionist counter-revolution was present in Somoza’s Nicaragua in the
form of Galil guns and Pull-push planes, but they couldn’t stop the
victory of the Sandinista revolutionaries. This is a symbol of
our times: neither the machinations of Zionist counterrevolution, nor
Israeli arms, can hold back the victorious march of the peoples of the
world."
Israël. Des colonies et des armes pour le Myanmar
Au même titre que Donald Trump, Benyamin Netanyahou a tweeté: «Nous
construisons et nous continuerons à construire.» Ainsi, après avoir
«révélé» la construction – évidemment planifiée depuis longtemps...