Selon le fondateur de l'Anthroposophie Rudolf Steiner, la Première Guerre mondiale fut une conspiration contre l'esprit allemand. Il est décédé en 1925, mais on peut supposer qu'il aurait dit la même chose au sujet de la Seconde Guerre mondiale. Ces deux guerres mondiales, qui ravagèrent à ce point l'Europe qu'on les qualifia d' "Holocauste" (avant que certains récupèrent le terme à leur compte), furent une "nouvelle guerre de Trente ans", comme disait De Gaulle. Car ces guerres mondiales ne furent en réalité qu'une seule et même guerre contre l'Allemagne.
Tout comme les loges anglos considèrent depuis longtemps l'Allemagne comme devant être isolée, on assiste présentement à l'isolement de la Russie.
Pour assurer leur suprématie dans le monde à venir, il importe par-dessus tout pour les loges anglos de maintenir la tension entre la Russie et l'Allemagne et de les asservir au modèle unique de l'économie anglo-mondialisée. Le futur de l'humanité a besoin de la collaboration de l'Europe de l'Est avec l'Europe du Centre, de sorte que les jeunes pousses fraîches de l'Europe de l'Est soient guidées par la culture spirituelle d'Europe du Centre. Pour maintenir leur suprématie, les loges anglos cherchent par tous les moyens à empêcher la marche de l'humanité vers la liberté. Or elles ne pourront maintenir leur suprématie jusque dans l'avenir le plus lointain que si l'Allemagne (Europe du centre), échoue à remplir son rôle de tuteur envers la Russie et les pays Slaves (Europe de l'Est).
Le Chinois s'est sclérosé et a cessé d'évoluer, il est en quelque sorte le "Juif errant" des temps passés. L'Anglo et spécialement l'Américain sont les "Juifs errants" des temps à venir. En répandant le matérialisme et leur système économique à travers le monde, les anglos remplissent leur mission, mais en l'absence du contrepoids spirituel de l'Allemagne, la culture anglo matérialiste répandra la mort de la culture partout dans le monde. C'est pourquoi ils haïssent et combattent si férocement l'Austro-allemand et le Slave, l'Europe du Centre et l'Europe de l'Est, qui représentent respectivement le développement de l'humanité présente et à venir. Les guerres mondiales, de même que la guerre froide qui semble se raviver, reflètent le combat qui s'exerce sur les plans spirituels entre l'âme russe et l'âme occidentale, un combat qui continuera jusque très loin dans l'avenir.
Pour aller plus loin et pour mieux comprendre ce propos relativement complexe de Rudolf Steiner, il est conseillé de lire cette note écrite par lui sur la guerre de l'Ouest contre la mission de l'Allemagne et de la Russie en lien avec le futur de l'humanité :
La note fut diffusée pour la première fois en
1999 dans "Der Europäer", p.2:
Traduction française:
Une indication fondamentale de Rudolf Steiner (note écrite fin 1917)
La lutte pour la culture embryonnaire de l'humanité à venir en Russie
Il existe un groupe de personnes qui
donnent le ton pour le développement de l'humanité d'aujourd'hui; ils
veulent gouverner la terre en utilisant la mobilité des impulsions
économiques capitalistes.
À ce groupe appartiennent tous les hommes que cette structure de pouvoir
est capable de se lier et d'exploiter par des moyens économiques
d’organisation. Le facteur essentiel est que ce groupe sait qu’il
se trouve une population dans la région du territoire
russe qui n'est pas encore formée ou « organisée » en ce qui concerne
l'avenir; elle contient l'impulsion en germe pour un futur développement
socialiste. L'objectif bien défini est d'amener cette impulsion
socialiste en germe sous le contrôle du groupe antisocial.
Cet objectif du groupe antisocial devient impossible à partir du moment où l'Europe
centrale se met à apprécier et sympathiser avec l'impulsion en
germe à l'Est et cherche à s'unir avec elle. C’est seulement parce que ce
groupe se trouve dans le monde anglo-américain
que s’est formée l’actuelle constellation d’alliances (1): elle est un facteur subordonné qui cache tous les véritables conflits et intérêts. Elle cache en particulier le fait véritable
qu’une lutte fait rage entre les « Pluto-autocrates » anglo-américains
(2) et les peuples d'Europe centrale quant à savoir qui doit guider
l'impulsion culturelle russe en germe. Si l'Europe centrale révélait ce
fait au monde, une constellation fausse serait remplacée par une vraie.
Pour cette raison, la guerre va se poursuivre
sous une forme ou une autre pendant longtemps jusqu'à ce que les peuples
allemand et slave s’unissent dans le but commun de libérer l'humanité
du joug de l'Occident.
Il n'y a que deux possibilités: soit on démasque le mensonge avec lequel l'Occident est obligé de fonctionner s’il veut l’emporter, il faut dire: les dirigeants de la cause anglo-américaine
font la promotion d’un mouvement qui tire son origine d’impulsions antérieures
à la Révolution Française et qui a l'intention d’atteindre la
domination du monde à travers les leviers de pouvoir fournis par le
capitalisme; pour atteindre ce contrôle ces
dirigeants utilisent des impulsions de la Révolution, mais seulement
comme des phrases vides, derrière lesquelles ils cachent leurs
véritables motivations. (3) Dans le cas contraire, si l'on ne
démasque pas ce mensonge, on laisse le contrôle mondial
aux mains d’un groupe occulte œuvrant dans le monde anglo-américain,
jusqu'à ce que dans le futur, émanant du territoire allemand-slave
subjugué, à travers des bains de sang le véritable objectif spirituel de
la terre soit sauvé.
Rudolf Steiner
Notes:
1) L'alliance
(au cours de la Première Guerre mondiale) entre la Grande-Bretagne et
la Russie: elle dissimule l'intention profonde d’amener la Russie sous
la tutelle de la domination de l'Occident.
2) Ce terme de
Steiner est une combinaison intensive de «ploutocrate» (quelqu'un qui
exerce le pouvoir par la richesse; Pluton est le dieu de la richesse et
de l'argent) et «autocrate» (dictateur détenant et usant d’un pouvoir
sans partage).
3) Ces «phrases vides» introduisent, par
exemple, la Déclaration générale des droits de l'homme. L’Article 1
stipule: «Tous les hommes naissent libres et égaux en dignité et en
droits. Ils (...) doivent se rencontrer dans un esprit de fraternité. »
Unique traduction anglaise: http://www.perseus.ch/PDF-Dateien/fundamental.pdf
The Struggle for Mankind's Embryonic Future Culture in Russia
(Trad. N. Dodwell. Annotated by Th. Meyer)
« There exists a group
of people who set the tone for the development of mankind today; they
wish to rule the earth by utilising the mobility of the capitalist
economic impulses.
All circles of men belong to this power structure which this group is
able to bind and harness to its ends (“organise”) through economic
means. The essential factor is that this group knows
that there
lies a population in the region of the Russian territory that is not yet
formed or “organised” as regards the future; it contains the budding
impulse for a future socialist development. The well-defined goal is to
bring this budding socialist impulse under
the control of the anti-social group. This goal cannot be reached if
Middle Europe summons up appreciation and sympathy for the budding
Eastern impulse and seeks to unite with it. Only because this group is
located within the Anglo-American world has the present
constellation of alliances arisen (1): it is a subordinate factor which conceals all the real conflicts and interests. It especially conceals the true
fact that a struggle is taking place between the Anglo-American
“Pluto-Autocrats” (2) and the people of Middle Europe as to who shall
guide the budding Russian cultural impulse. The moment that Middle
Europe reveals this fact to the world, an untrue constellation
will be replaced by a true one. For this reason the war will continue in
one form or another for so long until the German and the Slav peoples
have joined together with the common goal of liberating mankind from the
yoke of the West.
There are only two possibilities: either one must unmask the lie with which the West is
obliged to operate if it is to have success, one must say: the leaders of the Anglo-American cause promote a movement originating from impulses which arose before
the French Revolution and which intends to achieve the control of the
world through the means of power provided by capitalism; to achieve this
control these leaders make use of the impulses of the Revolution, but
only as empty phrases, behind which they conceal
their real motives. (3) Otherwise, if one doesn't do this, one surrenders world control
to an occult group within the Anglo-American world, until
sometime in the future, emanating from the subjugated German-Slavic
territory, through rivers of blood the true spiritual goal of the earth
will be
saved. »
1) The alliance (during the First World
War) between Britain and Russia: it conceals the deeper-lying intention
to bring Russia under the educational domination of the West.
2) This term of Steiner's is an intensifying combination of «plutocrat» (someone who exercises power through wealth; Pluto is the god of wealth and money) and «autocrat» (dictator wielding undivided power).
3) Such «empty phrases» introduce, for example, the General Declaration of Human Rights. Article 1 reads: «All men are born free
and equal in dignity and rights. They (...) are to meet in the spirit of fraternity.
» (Accentuation by Th. Meyer.)
Dans "Derrière le voile des événements", on retrouve le même propos que dans la note écrite précédente sur le futur de l’humanité en Russie et le plan des loges de dominer le monde par l'économie :
(..)
On devra renoncer, dans le domaine occulte, à insérer l’homme lui-même
dans ces rouages mécaniques d’une façon que la théorie darwinienne de la
sélection soit abusivement appliquée à la détermination de la force de
travail de l’homme, comme je vous l’ai décrit la dernière fois dans un
exemple.
Je
fais allusion à toutes ces choses, qui ne peuvent évidemment pas être
traitées de manière exhaustive en si peu de temps, parce que je me dis
que vous continuerez à les méditer, que vous essayerez de créer un lien
entre tout cela et vos propres expériences de vie, surtout ces
expériences que l’on peut faire justement aujourd’hui, en ces temps
difficiles.
Vous
verrez combien de choses s’expliquent si vous les considérez à la
lumière qui peut vous venir de telles idées. Car vraiment, il ne s’agit
pas, à notre époque, de forces et de combinaisons de forces qui se font
face comme on le dit dans la vie exotérique extérieure, mais il s’agit
de tout autre chose : on veut effectivement aujourd’hui recouvrir d’un
voile les vraies impulsions qui sont en jeu. Il est tout à fait vrai que
certaines forces humaines travaillent à sauver quelque chose pour
elles. Sauver quoi ? Certaines forces humaines travaillent à représenter
les impulsions qui étaient des impulsions justifiées jusqu’à la
Révolution française et qui étaient aussi représentées par certaines
écoles occultes, à les représenter maintenant dans une attitude de
retenue ahrimanienne-luciférienne ; les représenter de manière à
maintenir un ordre social que l’humanité croit avoir dépassé depuis la
fin du XVIIIe siècle.
Deux
puissances, surtout, se font face : les représentants du principe qui
fut dépassé vers la fin du XVIIIe siècle et les représentants de
l’époque moderne. Instinctivement, un grand nombre de personnes sont
évidemment des représentants de l’impulsion de l’époque moderne. C’est
pourquoi ceux dont on veut qu’ils soient des représentants des anciennes
impulsions, datant encore des XVIIIe, XVIIe et XVIe siècles, doivent
être insérées de manière artificielle dans les forces qui émanent de
certaines confréries agissant selon un égoïsme de groupe. Le principe le
plus efficace, de nos jours, pour étendre son pouvoir sur autant de
gens que nécessaire, est le principe économique, le principe de la
dépendance économique. Mais celle-ci n’est que l’instrument. Il s’agit
en réalité de tout autre chose. Ce dont il s’agit, c’est justement ce
que vous pouvez déduire de toutes les allusions que j’ai faites. Le
principe économique se relie à tout cela pour faire d’un grand nombre de
personnes du monde entier, pour ainsi dire, une armée de défense de ces
principes.
Voilà
ce qui s’affronte. Nous trouvons là des indications sur ce qui combat
actuellement dans le monde : à l’Ouest, le principe bien ancré des
XVIIIe, XVIIe et XVIe siècles, qui fait en sorte de passer inaperçu en
endossant les slogans de la Révolution, les slogans de la démocratie, en
adoptant ce masque et en s’efforçant, de cette manière, d’obtenir le
plus de pouvoir possible. Il est avantageux, pour cette tendance, que le
plus grand nombre de gens possible ne cherchent pas à considérer les
choses telles quelles sont et se laissent bercer d’illusions, se
laissent bercer par cette mâyâ que l’on peut par exemple traduire en
mots en disant qu’il existerait aujourd’hui une guerre entre l’Entente
et les Empires centraux.
Cette
guerre n’existe pas, en réalité, mais c’est de toutes autres choses
qu’il s’agit, de choses qui sont les vraies réalités, derrière cette
mâyâ. Cette dernière allégation, le combat de l’Entente contre les
Empires centraux, n’est qu’illusion. Ce qui est en lutte l’un contre
l’autre, on le découvre si on regarde derrière le voile des événements,
en les éclairant pour soi d’une manière que je ne fais qu’indiquer à
demi-mot, justement pour certaines raisons. Il faut au moins essayer
pour soi de ne pas prendre les illusions pour des réalités : alors
l’illusion se dissipera peu à peu, dans la mesure où elle doit se
dissiper. Il faut surtout, aujourd’hui, s’efforcer de voir les choses
telles qu’elles se présentent à l’esprit vrai, non prévenu.(...)
It will thus be essential, when these problems emerge, that no improper methods should be applied to them, but only those elemental forces which belong to nature on their own account, and great care will have to be taken not to introduce improper forces into the realm of machines. In this occult sphere the human element must not be related to machinery in such a way that the Darwinian natural selection theory is used to determine the working capacity of human beings, in the way of which I gave you an example last week.
I am making these remarks — obviously they cannot exhaust the subject in so short a time — in the belief that you will meditate on these things and will try to build a bridge between them and all those experiences of life which can be encountered, particularly in this difficult time. You will see how things become clear to you if you contemplate them in the light that can come from such ideas as those I have been placing before you. The real point is not that in our time powers and constellations of powers are standing opposed to each other, as we are always being told in external exoteric life. The real point is quite different. It is that a kind of veil is now meant to be spread over the true impulses at work. Certain human powers are intent on saving something for themselves — what is it? Their aim is that impulses which up to the time of the French Revolution were justified, and were represented also by certain occult schools, shall now be taken charge of in an Ahrimanic-Luciferic sense, so as to maintain a form of society which is generally thought to have been overcome since the end of the eighteenth century.
Two powers, especially, stand in opposition to each other: the power representing the principle that was overcome at the end of the eighteenth century and the power representing the new age. A great many people, of course, are instinctively supporters of the new age. Therefore the representatives of the old impulses, those of the eighteenth, seventeenth and sixteenth centuries, must be yoked by artificial means to the forces which emanate from certain brotherhoods who are working for group-egotistic ends. The most effective principle for extending power over as many men as may be needed is to-day the principle of economic dependence. But that is only an instrument: the real thing is quite different. The real issue you can gather for yourselves from all the various hints I have given. The economic principle is connected with everything which seeks to enlist a great number of men all over the world as a kind of army in the service of these principles.
These are the powers which stand opposed to each other. And this indicates what it is that is really battling in the world to-day. In the West we have the principle which is really rooted in the eighteenth, seventeenth and sixteenth centuries, but which passes unnoticed because it clothes itself in the phrases of revolution and democracy. It wears them as a mask and by this means strives to gain all possible power for itself. These endeavours are favoured if as many people as possible do not exert themselves to see things as they are, and in this field allow themselves to be lulled to sleep again and again by the illusion that to-day there is a war between the Entente and the powers of Central Europe.
In reality there is no such war; only by going behind this illusion can one get at the real struggle, but light can be thrown on it if it is approached along the lines which, for certain reasons, I only hint at. At least we should endeavour not to take illusions for realities: then gradually the illusion will be dispelled as far as it need be. Above all we must strive to see these things objectively, as they really are. (25 nov. 1917,
Wrong and Right Use of Esoteric Knowledge)
« Les peuples anglo-américains se prolongeront comme quelque
chose de figé jusque dans la sixième race-mère, de même qu’aujourd’hui les
Chinois sont un reste figé de l’ère atlantéenne, la quatrième race-mère. L'égoïsme universel émane de la race
anglo-américaine. Partant de là, l'égoïsme couvrira toute la Terre. Toutes les
inventions qui recouvrent la Terre d'un réseau d'égoïsme viennent d'Angleterre
et d'Amérique. A partir de là-bas donc, toute la Terre sera recouverte d'une
toile d'égoïsme, de mal. Mais une petite colonie se formera à l'est comme la
semence d'une vie nouvelle pour l'avenir. La culture anglo-américaine consume
la culture de l'Europe [...] mais la race elle-même va à sa ruine. Elle porte
en elle la disposition à être la race du Mal. » (31 oct. 1905, Éléments d'ésotérisme)
Ces révélations reprennent les points du Mémorandum de Steiner de 1917 sur la responsabilité de la Grande guerre, en réponse aux accusations injustes envers l'Allemagne. Ce memorandum vient d'être traduit et publié pour la première fois en français en 2014 (la même année que les commémorations du centenaire de la Grande guerre).
par Rudolf Steiner
Il aura fallu attendre que commencent les
commémorations de la guerre de 14-18 pour que soit rendue disponible en français les tentatives que firent R. Steiner et ses amis auprès des dirigeants d'alors pour donner sinon un cours différent à l'histoire, au moins une compréhension de ce qui y est (encore ?) en jeu et une voie pour en sortir. La France était alors dans l'Entente, nos amis Belges et Suisses étaient "neutres". Peut-on dire comprendre notre temps, et aussi l'anthroposophie elle-même, et oublier ce qui se joua là ?
Alors même qu'un président socialiste français vient de commémorer l'assassinat de
Jaurès sous des sifflets de ceux qui l'ont élu, il est enfin possible maintenant de lire ce que préconisaient parmi les meilleurs en Europe du centre.
F.G. 27 avril, 2014
Pour le déroulement de l'année 1917 et les conditions de leur rédaction, voir:
L'année 1917:
À la mémoire d’un événement spirituel et historique mondial par Hella Wiesberger
Extrait du 1er memorandum sur la Grande guerre, Rudolf Steiner, 1917, en version française:
"La base qui nous est offerte par l'Entente et qui a été reprise par Wilson rend la paix impossible. Si aucune alternative n’est trouvée, le peuple allemand ne peut être amené que par la force à l'acceptation de ce programme et le cours ultérieur de l'histoire européenne fera la démonstration de la justesse de ce qui a été dit parce que la réalisation du programme de Wilson conduira les peuples européens à la ruine. Il faut voir la situation en Europe centrale sans illusion au regard de ce que ces personnalités ont cru pendant tant d'années et considéré comme étant de leur point de vue la loi du développement mondial: que la race anglo-américaine est propriétaire de l'avenir du développement mondial et qu’elle devrait assumer la responsabilité de l'héritage de la race latine et de l'éducation de la race russe. Quand un Anglais ou Américain qui s’estime être un initié énonce cette formule de géopolitique, il est toujours mis en évidence que l'élément allemand ne devrait avoir aucun mot à dire dans l'ordre du monde en raison de son insignifiance dans les affaires politiques du monde, que l’élément latin n'a pas besoin d'être pris en compte car il mourra dans tous les cas, et que l'élément russe a quelqu'un qui se charge d’être l'éducatrice de cet élément. On n’aurait pas besoin de prendre au sérieux une telle confession de foi si elle ne vivait que dans la tête de quelques personnes inclinées à la fantaisie politique ou à l’utopie. Pourtant, la politique anglaise utilise d'innombrables moyens de faire de ce programme dans le contenu pratique de sa véritable politique globale, et dans la perspective de l'Angleterre la coalition actuelle (dans laquelle elle se trouve) ne pouvait pas être mieux adaptée pour faire en sorte que ce programme devienne réalité."
Le même extrait du 1er mémorandum de 1917, en version anglaise:
"The basis that is offered to us by the Entente and which has been taken up by Wilson makes peace impossible. If no alternative is found, then the German people can only be brought by force to acceptance of this programme and the further course of European history will demonstrate the correctness of what has been said because the realization of Wilson's programme will bring the European peoples to ruin. One must view the situation in Central Europe without illusion with regard to what those personalities have believed for so many years and considered from their point of view as the law of world development: that the Anglo-American race owns the future of world development and that it should take over responsibility for the inheritance of the Latin race and for the education of the Russian race. When an Englishman or American who deems himself to be initiated sets out this geo-political formula, it is always made clear that the German element should have no say in the ordering of the world because of its insignificance in world political matters, that the Latin element does not need to be considered because it will die out in any case, and that the Russian element has someone who makes himself into this element's educator. One would not need to think too much of such a confession of faith if it lived in the heads of a few people inclined to political fantasy or Utopia. Yet English politics uses countless means to make this programme into the practical content of its real global policy, and from the perspective of England the present coalition (in which it finds itself) could not be better suited for turning this programme into reality."
Extrait du 2e Memorandum sur la Grande guerre, 2e version, Rudolf Steiner. 1917:
Les objectifs réels de la guerre de l'Entente ont été voilés d'une manière douteuse dans la manière dont M. Wilson exprime ses intentions. On ne saurait éviter de traiter avec ceux-là (les objectifs voilés) lorsqu’on a à faire à celles-ci (les intentions exprimées). Atteindre la plus habile réfutation conceptuelle de «programme» Wilson n’est pas pertinente à ce stade. Nous ne traitons pas d’arguments visant à distinguer qui est juste de ce qui ne l’est pas. Dans le domaine qui nous intéresse ici, la seule chose importante est ce qui se passe maintenant et ce qui a le potentiel de faire en sorte que des choses se produisent. Et les pensées que l'on pense et que l’on prononce comme semences pour les actions présentes et futures n’ont de valeur que lorsqu’elles sont portées dans le sens indiqué ici. Les paroles de Wilson ne sont pas parlées par un ami littéraire de l'humanité. Elles sont la bannière sous laquelle les Américains s’arment ainsi que les actes que l'Entente a accompli contre l'Europe Centrale a pour combattre au nom de ce qui est proclamé sur cette bannière qui est d'aller se battre pour le bénéfice de l'humanité, pour la libération des peuples. L'Entente et Wilson disent ce pour quoi ils prétendent combattre. Ces mots ont le pouvoir de la publicité. La puissance de leur publicité devient de plus en plus grave. Il y en a certains en Europe Centrale qui refuseront d’admettre qu'ils ne font que répéter les paroles de Wilson, mais leurs idées ne sont pas différentes de ses paroles. Quiconque connaît les origines de la guerre de manière profonde ne peut que souligner la nécessité que le programme Wilson-Entente en Europe Centrale subisse le rejet plus fort dans les faits. Parce que les perspectives réelles de ce programme (en plus de provoquer la cécité morale) résident dans sa volonté d’utiliser les instincts des peuples d'Europe Centrale et de les manipuler inconsciemment par des moyens moraux et politiques pour les conduire dans un état de dépendance économique vis-à-vis des Anglo-Américains. Toute personne qui sait que dans les milieux des Initiés anglais la «guerre mondiale à venir» fait l’objet de discussions depuis le dernier siècle comme étant l'événement devant mener la race anglo-américaine à la domination du monde, ne pourra jamais prendre au sérieux les prétentions des dirigeants de l’Entente disant qu’ils ont été pris par surprise ou qu’ils voulu empêcher la guerre, même si ces excuses données par les dirigeants, telles qu’elles sont exprimées pour le moment, peuvent être subjectivement vraies de leur point de vue. Ceux qui ont parlé de la «guerre mondiale à venir» comme d’un événement inévitable comptent sur de véritables forces historiques appartenant aux peuples européens. Ils comptent sur les instincts des Européens, à savoir les peuples Slaves. Et ils voulaient guider et utiliser les idéaux des peuples Slaves de telle manière qu’ils soient au service de l'égoïsme national des Anglo-Américains. Ils comptent en outre sur le déclin du monde latin sur les ruines duquel ils veulent construire leur propre empire. Ils comptent donc sur les perspectives historiques à grande échelle des peuples et des nations qu'ils veulent mettre au service de leurs propres objectifs. Et ces objectifs conduisent à l'objectif d'écraser les structures d'Etat en Europe Centrale, bien que cela soit nié fortement du côté de l'Entente. Il est bon de souligner d'une façon complètement lucide que l'objectif des dirigeants de l'Entente est d'écraser l'Europe Centrale parce que la seule réponse possible aux déclarations très efficaces de l'Entente est de souligner cet objectif. Or c’est une réponse négative puisqu'elle veut réfuter ce qui est dit par l'Entente comme n'ayant pas de valeur. Par conséquent, la réponse suivante sera positive ce qui signifie montrer que les faits en l'Europe centrale s’opposent à l'Entente. Ce n’est qu’en reconnaissant qu'il en est ainsi que l’Europe centrale pourra apporter ces impulsions qui conduiront hors du présent chaos. Le groupe d’Etats Central Européen ne peut que prendre la position de rendre le programme de l'Entente inapplicable en prenant des mesures appropriées. Ce programme de l’Entente (plus ou moins parlé ou tacite) repose sur trois propositions:
- que le regroupement d'Etat européen historiquement développé ne doit pas (du point de vue de l'Entente) être reconnus comme étant les responsables de la résolution des problèmes ethniques européens;
- que le regroupement d'Etats Central Européen ne doit pas rivaliser avec les Anglo-Américains, mais devrait plutôt être dans une relation de dépendance.
- que les relations culturelles et spirituelles de l'Europe Centrale et Orientale seront ordonnés dans l'intérêt de l'égoïsme national anglo-américain.
Seul celui qui reconnaît que la traduction de ces trois points dans le langage du programme Wilson-Entente est la même que celle utilisée par Wilson dans sa lettre aux Russes est capable de voir à travers ce qui se passe.
Il se peut aussi que grâce à la pression des événements, nous allons obtenir la paix dans un avenir proche. Peut-être que c’est ce qui se passera si l'Angleterre voit qu'elle ne peut plus se maintenir en ce moment sans consentir à mettre fin à la guerre. Tout ce qui ne modifie pas les éléments essentiels du côté Anglo-Américain. Si les Anglo-Américains croient qu'il est possible de continuer la guerre, alors ils vont continuer à habiller les trois points ci-dessus dans la phraséologie de la lettre de Wilson: «Car ce sont des choses que nous avons toujours professé à désirer, et à moins que nous versons le sang et le trésor maintenant et que nous réussissons, nous ne pourrons jamais être en mesure d'unir ou de démontrer la force de conquérir à nouveau dans la grande cause de la liberté humaine».
Si les puissances dirigeantes en Angleterre sont tenues de laisser la guerre prendre fin dans un proche avenir, alors les futures politiques, qui resteraient orientées vers les trois points ci-dessus, seraient formulées ainsi: «Nous voulions sacrifier de l'argent et du sang pour la libération humaine, nous l'avons fait à un haut degré tandis que les puissances d'Europe Centrale ont toujours eu uniquement l'intention contraire. Nous n’avons pour l'instant que partiellement prévalu contre ces puissances. Notre objectif n’est aucunement diminué à nos yeux, car il est le but de l'humanité. »
Le véritable contenu de ces intentions ne sera contrecarré que si, dans l'action concrète, l’Europe Centrale est prise sur la base de cette connaissance: à l’Ouest, les gens donnent à la domination par les Anglo-Américains le nom de libération de l'homme et de démocratie. Et parce que ç’en est une (une démocratie), l'impression est créée comme quoi il y avait là un véritable désir de libérer l'humanité. Pour l'emporter contre les effets de cette tromperie épouvantable, contre les effets d'un égoïsme racial inné vêtu d'une morale impossible, l’Europe Centrale doit se concentrer sur son approche de la pleine vérité de l'affaire.
Le même extrait du 2e Memorandum sur la Grande Guerre, Rudolf Steiner, 1917, en version anglaise:
The Entente's real war aims have been veiled in a questionable way in the manner in which M. Wilson gives expression to his intentions. One cannot avoid dealing with the former when dealing with the latter. Achieving the cleverest conceptual refutation of the Wilson 'programme' is not of relevance at this time. We are not currently dealing with arguments to distinguish who is right and who is not. In the area with which we are here concerned the only thing of value is what happens or has the potential to make things happen. And thoughts that are thought and spoken of as seeds for present and future actions only have value when they are carried in the sense here indicated. Wilson's words are not spoken by a literary friend of humanity. They are the banner to which the Americans are arming themselves, and the deeds that the Entente have accomplished against Central Europe has to fight against that which is proclaimed under this banner as going into battle for the benefit of humanity, for the liberation of peoples. The Entente and Wilson say what they allege they are fighting for. These words have the power of advertisement. The power of their advertisement becomes progressively more serious. There are people in Central Europe that surely will not admit that they are repeating Wilson's words, yet their ideas are not dissimilar to his words. Anyone who knows the origins of the war in a deeper sense cannot but stress the necessity that the Wilson-Entente programme in Central Europe should suffer the sharpest rejection through the facts. Because the real prospects of this programme (next to his causing moral blindness) lie in its wanting to use the instincts of Central and Eastern European peoples to manipulate them unconsciously by moral and political means towards economic dependence on the Anglo-Americans. Anyone who knows that in circles of English initiates the "coming world war" was spoken about since the last century as the event that must bring the Anglo-American race to world dominance, cannot take seriously that leaders of the Entente claim they were surprised or wanted to prevent the war even if these assurances by the leaders, as they are expressed at the moment, may be subjectively true for them. Those who spoke of the "coming world war" as an inevitable event count on true historical forces of European peoples. They count on the instincts of the Europeans, namely the Slavic people. And they wanted to guide and use the ideals of the Slavic peoples in such a way that they would become of service to the national egotism of the Anglo-Americans. They count further on the decline of the Latin world on whose ruins they want to build their own empire. They thus count on the large-scale historic perspectives of peoples and nations that they want to bring into the service of their own goals. And these goals lead to the purpose of crushing the Central European state structures, however strongly this is denied from the side of the Entente. It is right to emphasize in a completely clear-headed fashion that the goal of the leaders of the Entente is to crush Central Europe because the only possible response to the very effective statements of the Entente is to emphasize this goal. But a response which is negative because it wants to refute what is said by the Entente has no value. Therefore the following answer will be positive which means pointing to the facts that oppose the Entente from Central Europe. Only by recognition that this is so can Central Europe bring those impulses that will lead out of the chaos of the present. The Central European state grouping can only adopt the position of making the programme of the Entente unworkable by taking appropriate measures. This Entente programme (more or less spoken or unspoken) rests on three propositions:
- that the historically developed European state grouping must not (from the standpoint of the Entente) be recognized as the ones which are responsible for solving the European ethnic problems;
- that the Central European state grouping must not compete with the Anglo-Americans but should, rather, be in a relationship of dependence.
- that the cultural-spiritual relations of Central and Eastern Europe will be ordered in the interest of Anglo-American national egotism.
Only someone who is able to recognize that the translation of these three points into the Wilson-Entente language is the same as used by Wilson in his letter to the Russians is able to see through what is happening.
It may also be that through the pressure of events we will get peace in the near future. Perhaps this will happen if England sees that it cannot any longer sustain itself at the moment without consenting to ending the war. All that does not alter the essentials on the Anglo-American side. If the Anglo-Americans find it possible to continue the war, then they will continue to clothe the three above points in the formula of Wilson's letter: "For these are things we have always professed to desire, and unless we pour out the blood and treasure now and succeed, we may never be able to unite or show conquering force again in the great cause of human liberty".
If the leading powers in England are obliged to allow the war to end in the near future then the future policies, which would remain oriented to the above three points, would be formulated:"We wanted to sacrifice money and blood for human liberation, we have done it in a high degree while the Central European powers have been intent only on the opposite. We have for the time being only partially prevailed against these powers. Our goal stands undiminished before our eyes because it is the goal of mankind."
The true content of these intentions will only be countered if in Central Europe practical action is taken according to this knowledge: in the West people call domination by the Anglo-Americans human liberation and democracy. And because this is one, the impression is created as if there was a true wish to liberate humanity. To prevail against the effects of this appalling deception, against the effects of an innate racial egotism clothed in an impossible morality, Central Europe must concentrate its approach on the full truth of the matter.
Sur l'expérience socialiste:
In
order to found a commercial and industrial world dominance, the first
thing to do is to divide the main region into two parts. This has to do
with the nature of commercial and industrial affairs. I can only explain
this by using an analogy: Whatever takes place on the physical plane
always requires a splitting into two parts.
Imagine a teacher
without any pupils; there is no such thing. In the same way there cannot
be a commercial empire without another region which is its counterpart.
Therefore if a British commercial empire is founded, then a Russian
opposite pole must be founded too. So that a differentiation can arise
between buying and selling, so that the necessary circulation can come
about, two regions are needed. If the whole world were to be made into a
unified realm, it would be impossible to found a universal commercial
realm. It is not quite the same, but similar to saying that if you
produce something you need a buyer, otherwise you cannot produce. So
this twofold split is necessary. And the fact that this has been
initiated as a major trend is a great — indeed, a gigantic — conception
on the part of those secret brotherhoods of which I have spoken. To
create this contrast is a conception of universal proportions, against
which everything else pales into insignificance: this contrast, between
the British commercial empire on the one hand and, on the other, all
that emanates from the Russian sphere involving, through their spiritual
capacities, preparations for the sixth post-Atlantean period, together
with everything I have described to you. It is a great, gigantic,
admirable conception of these secret brotherhoods about whom we have
spoken. Put simply, it is hardly possible to imagine a better opposite
pole for what has developed in the West — namely, the supreme flowering
of commercial and industrial thought — than the future Russian Slav who
in times to come is sure to be even less inclined than he is today to
occupy himself professionally with commercial matters, and who, just
because of this, will be an excellent polar opposite. (15 jan. 1917,
The Karma of Untruthfulness Vol 2)
Lors
de ces considérations, j'ai également parlé à diverses reprises de
cette guerre catastrophique et de son retentissement jusqu'à
aujourd'hui. J'espère qu'on comprendra que ce qui s'est passé au cours
des dernières semaines (8) confirme pleinement ce que je vous dis à ce
sujet, à vous et à d'autres, depuis des années. Les choses n'ont pas
pris un autre cours que celui dont je parlais. Même la carte (9) que
j'ai dessinée au tableau, il y a des années de cela, se concrétise ces
jours-ci sous vos yeux.
Note 9:
L'Anglais Labouchère publia dès 1890 dans son hebdomadaire satirique
Truth une carte de l'Europe qui devint réalité après 1918, où l'Autriche
était présentée comme une république reconnue par la Société des
Nations, la Tchécoslovaquie comme un État indépendant, et l'Allemagne
comme un ensemble de petites républiques. Sur le territoire russe on
peut lire Russian desert, États pour expériences socialistes.
D'après Arthur Polzer-Hoditz, Kaiser Karl, Zurich, 1929, pp. 19 sq.,
note. Cf. Thomas Meyer, Ludwig Polzer-Hoditz, ein Europaer, Bâle, 1994,
pp. 84 sqq.) Voir aussi la conférence de Rudolf Steiner du 4 décembre
1916 Zeitgeschichtliche Betrachtungen. Das Karma der Unwahrhaftigkeit —
Considérations historiques contemporaines. Le karma de la non-véracité —
première partie (13 conférences, Dornach et Bâle 1916),
(29 nov 1918, Les exigences sociales fondamentales de notre temps)
Top left is written: "Second British secret lodges map about the distribution of Europe."
Over Russia is written: "States decreed for the socialist experiment by England."
"Nevertheless,
it has been documented long ago, though this is by no means widely
enough known, that in certain circles in England to which Edward VII
also belonged there had already in the 80's been talk of the necessity
of the next great European War. C.G. Harrison very openly spoke about
such views in his lectures The Transcendental Universe held in 1893 in
a London club (7). Such views were linked with definite plans
for a radical restructuring of all future social conditions in Europe
and in the Slavic East. In place of the old monarchies there were to be
republics all over – indeed in Germany there was to be more than one!
And Russia had been selected as Terra Nova for ‹experiments in
socialism› unsuited for the Western population. An apparently harmless
echo of such far sightet international planning in the West – of which
there has hitherto been no evidence in Central Europe – may be found in
the Christmas edition of the satirical magazine Truth which
illustrates such intentions in a remarkable way on a map of Europe. The
map is entitled ‹The Kaiser's Dream› and shows Wilhelm II. revealing his
worst fears for the future under the influence of hypnosis. What does
he see? He sees a completely post-monarchic Europe! Everwhere republics,
and over Russia the enigmatic words ‹Russian desert› which means
territory for experimenting with new forms of social conditions. Was not
the Kaiser, with his sabre rattling superficiality and pomposity indeed
an idle dreamer, compared to the skilled statesmen of the West, such as
Disraeli, Lord Salisbury, Lord Rosebery or Gladstone – as may be seen
by his behaviour on the 1st of August 1914? And were not Lord Rosebery
or Cecil Rhodes and others much more realistic in their ‹dreams› than
Wilhelm had ever been in his ordinary waking life? And did they not
‹dream› of the universal power that should be given to the English
speaking nations in the modern industrialized era?"
Note 7 :
C.G. Harrison, The Transcendental Universe, Six Lectures on Occult
Science Theosophy, and the Catholic Faith , Hudson, New York 1993. – See
particularly lecture two in which we read about the people of Russia:
‹The Russian emprie must day that the Russian people may live (...) We
need not pursue the subject further than to say that the national
character will enable them to carrry out experiments in Socialism,
political and economical , which would present innumerable difficulties
in Western Europe.› Harrison also speaks of ‹the next great European
war›. (Italics T.H.M.)
(Light for the New Millennium, T.H. Meyer)
I told you that certain secret brotherhoods entertained views about how
Europe ought to be structured and how they could influence that
structuring. Today I want to add to what has already been made plain
something that has not yet been mentioned. I do this because it seems to
me to be a good thing that once at least, in however small a circle,
something is said which will certainly be made known in the future, just
as the division of Austria has been made known in the note from the
Entente to President Wilson. Those who knew about these things could
have sketched the division of Austria as long ago as the nineties — I do
not want to go back any further — on the basis of the maps I have
already mentioned. [ Note 5 ]
Note 5: by means of maps: Arthur
Polzer-Hoditz says in his book Kaiser Karl (Emperor Charles),
Zurich-Leipzig-Vienna 1928, p.19 (Note): ‘I conclude that the breaking
up of the Habsburg monarchy had long been a foregone conclusion among
those politicians who — by the way — after the collapse of the Central
Powers intended to share amongst themselves the chief roles in world
politics. I refer in particular to a map showing the division of Europe,
which was published by the Englishman Labouchère in his satirical
weekly journal Truth in 1890 (the Christmas Number dated December 25
1890, not the regular number for that week which is also dated December
25), that is, twenty-four years before the outbreak of the World War.
This map is virtually identical with that of present-day Europe: Austria
as a monarchy has disappeared and made way for a republican member of
the League of Nations. Bohemia is an independent state in the incidental
shape of Czechoslovakia. Germany is squeezed into her present confines
and split into small republics. Where Russia would be is written
“Russian Desert.” Countries for socialist experiments.’ See also C. G.
Harrison The Transcendental Universe. Six Lectures on Occult Science,
Theosophy and the Catholic Faith, London 1894, Lecture 2: ‘A powerful
empire which unites under a despotic government a number of local
communes — Russia. The remains of a kingdom — Poland, whose only
cohesive force is its religion, and which will be ultimately reabsorbed
in the Russian Empire in spite of it. A number of tribes who, oppressed
by the alien Turk, have thrown off the yoke, and have been artificially
consolidated into little states, whose independence will last as long
as, and no longer than, the next great European war ... The Russian
Empire must die that the Russian people may live, and the realization of
the dreams of the Pan-Slavists will indicate that the sixth Aryan
sub-race has begun to live its own intellectual life, and is no longer
in its period of infancy.’
As
I have told you, during the final decades of the nineteenth century
certain members of occult streams began — not with ordinary
consciousness, but with occult consciousness — to expand this British
Empire by placing before their souls, and the souls of their pupils,
maps [ Note 5 ] which showed what still had to come about if the British
Empire was to beam its forces over the whole world. In these occult
circles the following idea was consciously cultivated: The fifth
post-Atlantean period belongs to the English-speaking peoples. Based on
this, all the arrangements were carried out and all the details
elaborated.
"In the nineties particularly, these brotherhoods held this great European war to be imminent, and it was linked especially to evolutionary impulses which were to emanate from the Balkan Slavs, born of the fact that these states, which had come into being as a result of their disengagement from the Turkish Empire, had to undergo a transition to new forms. Only until the next great European war, it was said, would these Balkan Slavs [ Note 3 ] be able to maintain their independence. After that they would meet with quite other destinies. These peoples are at present, so it is taught, in their infancy. So it is hinted that since they are the future sixth sub-race, while the Britons are the present fifth sub-race, the Britons will have to play a role towards them similar to that played by the Romans towards the northern Germanic peoples, namely that of wet-nurse; to be a wet-nurse to these peoples is their primary task. This role of wet-nurse will cease to be necessary, it is said, at the moment when these peoples will have reached a point when the Russian Empire no longer exists and they have succeeded in creating their own forms out of their own dawning intelligence. But gradually the wet-nurse must be replaced by the guardian. This means that in the West a kind of papacy must develop out of those who form the fifth sub-race. For this, a strong spirituality must develop and, just as the Papacy stood in relation to Central Europe, so a configuration will have to come about which works comprehensively from the West over towards the East. This must result in the East being used as a place where certain institutions can be created in a manner similar to that in which the Papacy created its institutions in Europe. Of course we have now progressed by one sub-race. The Papacy created churches and religious communities of all sorts. But now the western ‘papacy’, which is to develop out of the British element, will have the task of carrying out certain quite definite economic experiments, that is, of instituting a certain form of economic society of a socialist nature which, it is assumed, cannot be founded in the West because there the fifth and not the sixth sub-race has its being. The East, experimentally at first, must be used for such experiments for the future. Political, cultural and economic experiments must be carried out. Of course these people are not so stupid as to maintain that the dominance of the West will last forever, for no serious student of spiritual matters would believe that. But they are quite clear about the fact that just as at first the services of the wet-nurse were offered, so must these be metamorphosed into the role of the guardian — in other words a kind of future ‘papacy’ on the part of western culture. I have been reporting, my dear friends! These things are buried deeply in the teachings of western Freemasonry and it is a matter of recognizing whether the ones I have mentioned, which are very influential, are really justified as being for the good of mankind in general in its evolution, or whether it is necessary to think of them as needing correction in some way. This is what we are concerned with. We shall return to all this again."
Note 3 : Balkan Slavs: See Note 7, Lecture One. Also C. G. Harrison, as above, Lecture 2: ‘We need not pursue the subject further than to say that the national character [of the Slav peoples] will enable them to carry out experiments in Socialism, political and economical, which would present innumerable difficulties in Western Europe’.
(16 Dec. 1916, The Karma of Untruthfulness, Vol 1.)
Comment sont obtenus les secrets permettant la domination des masses:
Voyez-vous, il existait encore au XIXe siècle, en Orient, un ordre
étrange, dénommé « Thug ». Cet ordre, qui florissait dans une partie de
l’Asie, n’avait pas été créé par un pur et ardent désir de réaliser ses
objectifs, un désir né peut-être des cœurs de ceux qui appartenaient à
cet ordre. Cet ordre obligeait ses membres à assassiner certaines
personnes qui étaient désignées par des supérieurs dans la hiérarchie de
l’ordre, et qui gardaient très, très soigneusement leur anonymat.
C’était une sorte d’ordre d’assassins, un ordre qui avait pour mission
d’assassiner certaines personnes. Son activité consistait dans le fait
que l’on apprenait de temps en temps que telle ou telle personne avait
été assassinée. Mais l’assassinat était perpétré pour la simple raison
que telle ou telle personne avait été désignée par des supérieurs
inconnus, avec ordre pour l’un des membres de Thug de l’assassiner.
Aux
endroits concernés où se mettait en œuvre un tel processus, on savait
bien quelle était l’intention ainsi poursuivie. L’intention poursuivie
en réglant tout d’abord les affaires au plan physique de telle manière
que cet ordre d’assassins pût voir le jour, puis en mettant en scène les
affaires de cet ordre d’assassins de la manière appropriée, était la
suivante : que franchissent avec violence la porte de la mort justement
des personnes qui auraient alors la propriété de connaître certains
secrets après la mort. Ceux qui ont mis en place ce système ont aussi
organisé, d’un autre côté, ici dans le plan physique, les
événements-miroirs, comme on appelle cela dans la vie occulte ; ils ont
nommément pour projet d’organiser des événements-miroirs correspondants,
ici sur le plan physique.
Pour une part, quoique minime, mais pour
une part, de tels événements ont déjà été organisés ici sur le plan
physique. Cela se fait ainsi : on forme certaines personnes appropriées
pour en faire des médiums, on les met ensuite dans un état médiumnique
et l’on oriente, par divers procédés, les courants du monde spirituel en
direction du médium ; de sorte que le médium révèle certains secrets
qui ne peuvent se savoir autrement que par le fait qu’une personne tuée
de manière violente utilise dans l’autre monde les forces qui, ici sur
terre, sont restées utilisables du fait de cette mort violente. Elle
découvre, en tant qu’âme, certains secrets et elle instille ensuite ces
secrets au médium. Ainsi, ce qui a été instillé par de telles âmes peut à
son tour ici sur terre être exploré par ceux qui trouvent un intérêt à
l’investigation de ces choses.
Or les choses qui sont explorées de
cette manière sont, si je puis m’exprimer ainsi, des naissances
spirituelles prématurées. Les âmes qui ont franchi de manière normale la
porte de la mort et ont l’occasion d’entrer en relation avec de telles
choses savent qu’elles doivent se préparer, maintenant – et on voit
qu’elles le font effectivement – afin de faire descendre ultérieurement,
par des voies appropriées, lorsque l’humanité sera devenue mûre pour
cela, certaines choses du monde spirituel sur la terre ici-bas, et de
l’inoculer à la terre.
Un certain nombre de personnes qui
franchissent actuellement la porte de la mort ont même pour tâche
d’utiliser, plus tard, les forces normales, une fois quelles seront
mûres pour certains secrets qui ne leur seront pas communiquée par un
raccourci, en utilisant les forces provoquées par la mort violente.
Ces
personnes ont vraiment pour mission de découvrir ces forces normales et
de les apporter à leur tour, en les leur inspirant, aux hommes qui sont
ici sur terre, qui ne sont pas des médiums, mais qui doivent en faire
l’expérience d’une manière normale, régulière, par inspiration. Dans la
vie normale, il faudrait attendre pour cela. Du fait que ces choses,
dont il faudrait en vérité qu’elles viennent plus tard, arrivent comme
une naissance spirituelle prématurée par la voie que je vous ai indiquée
– par banditisme occulte –, de ce fait, ceux qui n’ont pas de bonnes
intentions envers l’humanité, qui sont donc, dans ce sens, des magiciens
noirs ou gris, entrent en possession de tels secrets.
Et de telles choses se sont produites derrière le décor des événements extérieurs justement de ces dernières décennies. L’intention
était la suivante : premièrement déposer entre les mains d’un certain
groupe de personnes le secret de la manière de dominer les masses, ce
que j’ai évoqué en premier. C’est là le secret de savoir comment
on peut maîtriser, dans une large mesure, ces groupes de personnes,
justement, qui se préoccupent peu des affaires extérieures, mais qui ont
des dispositions spirituelles, propres, surtout, à leur permettre de
jouer un rôle de préparation pour la sixième période post-atlantéenne,
et c’est aussi le secret de savoir comment le don de régir cet ensemble
de personnes doit être placé entre les mains d’un petit nombre
d’individus.
C’était le premier aspect. L’autre aspect est un
point qui jouera un grand rôle à l’avenir : il s’agit des secrets sur la
manière d’obtenir les moyens d’orienter dans une certaine direction des
phénomènes liés à des processus de maladie et aussi au processus de
reproduction. Sur ce point, il s’agit notamment de choses telles que
celles que j’ai déjà mentionnées devant quelques amis {59}. L’époque
matérialiste s’efforce, à partir de certains cercles de personnes, de
paralyser toute évolution spirituelle de l’humanité, de la rendre
impossible ; d’amener les hommes à ce qu’ils rejettent, simplement par
leur tempérament, par leur caractère, tout ce qui est spirituel, et à ce
qu’ils le considèrent comme de la folie.
Un tel courant – chez
certains individus, il est déjà perceptible aujourd’hui – se renforcera
de plus en plus. Le désir intense naîtra de voir tout le monde défendre
le point de vue que le spirituel, les choses de l’esprit, sont
extravagance, sont folie ! – On essayera d’y parvenir en produisant des
vaccins contre, en trouvant, comme on a trouvé des vaccins pour se
protéger des maladies, des vaccins qui influencent le corps humain d’une
manière telle que celui-ci n’offre point asile aux penchants spirituels
de l’âme. On vaccinera les hommes contre leur disposition à nourrir des
idées spirituelles. Du moins, s’y efforcera-t-on : on essayera des
vaccins pour que les hommes perdent dès l’enfance leur soif de vie
spirituelle.
Mais ce n’est que l’une des choses qui sont liées à une
connaissance plus intime, telle qu’elle doit apparaître dans cette
cinquième période post-atlantéenne, sur le lien entre ces processus
naturels, ces moyens naturels, et l’organisme humain. Elles apparaîtront
en temps voulu dans l’humanité. Il s’agira seulement de savoir si,
auparavant, des efforts comme ceux qui visent à une telle naissance
prématurée peuvent avoir une chance d’aboutir, en faisant parvenir de
tels projets entre les mains d’individus isolés qui poursuivent ainsi
leurs buts, ou si la connaissance de ces choses descendra de la bonne
manière, de la manière dont elle doit servir au salut de l’humanité,
lorsque les temps seront mûrs.
Cette organisation, qui était
destinée à provoquer de telles naissances prématurées, qui travailla
avec l’aide de l’ordre assassin des Thug, n’agissait pas en amateur ;
elle travaillait très systématiquement, quoique d’une manière qui, pour
toute personne bien intentionnée envers l’humanité, est effroyable ;
elle travaillait conformément à ses objectifs, sans amateurisme, avec
une connaissance des moyens adéquats.
Parce que l’on
s’appliquait ainsi à faire entrer une partie de l’humanité, par une
descente prématurée de certains moyens arrachés au monde spirituel, en
possession égoïste de ce qui de toute manière doit venir pendant la
cinquième époque post-atlantéenne au cours du processus de maturation de
l’humanité, il se produisit, en même temps que ce phénomène apparut, ce
malaise craintif chez d’autres qui, en quelque sorte – mais en
amateurs, parce que c’était un enfant né de la peur – mirent en scène,
comme une contre-image, la propagande de l’action, qui devait alors les
aider, mais qui fut, dans un premier temps, une tentative entreprise
avec des moyens insuffisants.
Ce sont des choses importantes qui se
jouent derrière le décor des événements. Et ces choses ne seraient pas
non plus discutées ici aujourd’hui s’il n’était pas un devoir de rendre
attentifs ceux qui peuvent entendre de telles choses, du fait qu’ils ont
reçu une certaine préparation aux enseignements de la science de
l’esprit, et si ce n’était pas une nécessité impérieuse d’éveiller leur
attention. Or il est nécessaire que ces choses pénètrent dans la
conscience de l’humanité de la cinquième époque post-atlantéenne. Car ce
n’est que si elles pénètrent dans la conscience de l’humanité de la
cinquième époque post-atlantéenne que peut être atteint ce qui doit
devenir l’objectif de l’évolution terrestre.
Il faut bien qu’il
advienne que les hommes s’infligent cette incommodité de ne pas
seulement penser comme les écoles d’enseignement supérieur le
transmettent aujourd’hui aux personnes prétendument cultivées de notre
époque ; il faut qu’advienne une époque où un certain nombre de
personnes se déclarent prêtes à prendre sur elles une telle conception
du monde incommode, qui tire ses orientations, ses concepts et ses idées
du monde spirituel. Car l’humanité n’est pas en droit de rester dans
cet état de sommeil dans lequel elle veut rester avec ces concepts
abstraits et généraux que vise l’époque matérialiste en les qualifiant
alors de nobles.
Il existe donc, si vous songez à ce que je vous ai
évoqué, toute une somme de possibilités pour utiliser des courants
venant du monde spirituel et faire le mal ici sur la terre physique,
pendant la cinquième période post-atlantéenne ; il existe toute une
série de possibilités à cet effet. Je vous ai signalé une telle
possibilité aujourd’hui. Et le fait d’avoir à souligner que la réception
d’une telle connaissance dans la conscience de quelques âmes est une
nécessité, est une conséquence de tout ce qui caractérise
fondamentalement notre époque. J’ai plusieurs fois indiqué, dans l’un ou
l’autre de nos cercles d’amis {60}, comment l’année 1841 fut une année
de crise, une année décisive. Bien sûr, on ne s’en aperçoit pas en
considérant seulement les événements qui se produisirent ici, dans le
monde physique, mais on s’en aperçoit seulement à partir du moment où
l’on considère ces événements en lien avec ce qui se déroule dans le
monde spirituel. L’année 1841 a effectivement été, pour l’introduction
de l’époque matérialiste, l’année de la crise, car un combat très précis
a commencé, à l’époque, dans les mondes spirituels, un combat de
certains esprits des ténèbres, pourrions-nous dire, qui appartiennent à
la hiérarchie des anges. Ils ont mené ce combat dans le monde spirituel
jusqu’à l’automne 1879 et visaient des choses très précises, toute une
série de choses dont nous ne voulons évoquer qu’une seule aujourd’hui. À
l’époque, entre 1841 et 1879, il devait se décider si une certaine
somme de sagesse spirituelle pouvait être rendue mûre en haut, dans le
monde de l’esprit, de façon à tomber progressivement, goutte à goutte,
sur la terre, à partir du dernier tiers du XIXe siècle, c’est-à-dire de
façon à pénétrer les âmes humaines et à stimuler dans les âmes humaines
un savoir spirituel, ce savoir que nous appelons aujourd’hui le savoir
de la science de l’esprit. Ce n’est, en effet, que depuis le dernier
tiers du XIXe siècle qu’un tel savoir est devenu possible.
Ne pas
laisser mûrir là-bas, dans le monde spirituel, ce qui devait en tomber
goutte à goutte, telle était l’intention de ces esprits des anges entre
les années 1841 et 1879. Mais ces esprits ont perdu la guerre qu’ils ont
menée durant ces décennies contre les esprits de la lumière. Il s’est
effectivement déroulé quelque chose en 1879, à moins grande échelle que
de tels événements se sont déroulés à plusieurs reprises au cours de
l’évolution et qu’ils se sont toujours exprimés à travers un certain
symbole : à travers la victoire de Michaël ou de Saint-Georges sur le
dragon. Là aussi, en 1879, le dragon a été vaincu dans un certain
domaine. Ce dragon, ce sont les êtres des anges qui visaient ce que je
vous ai indiqué, mais qui n’ont pas pu l’atteindre. C’est pourquoi ils
ont été précipités en 1879 hors du monde de l’esprit, dans le domaine
des hommes. Ce fut la chute des êtres des anges dans le domaine des
hommes, hors de la sphère du monde spirituel, et c’est dans ce domaine
des hommes qu’ils évoluent aujourd’hui, parmi les hommes. Leur présence
s’y manifeste par le fait qu’ils envoient leurs forces dans les pensées,
dans les sentiments, dans les impulsions de volonté des hommes, et
qu’ils fomentent ceci ou cela. Or ils n’ont pas pu empêcher – en cela
consiste justement leur défaite – que le temps soit venu où le savoir
spirituel tombe goutte à goutte. Ce savoir spirituel est là maintenant,
et se développera toujours davantage. Les hommes vont avoir la
possibilité de percer à jour le monde de l’esprit.
Mais maintenant,
ces êtres des anges ont été précipités sur terre et ils veulent causer
des malheurs avec ce qui tombe goutte à goutte. Ils veulent aiguiller
ici ce savoir sur de fausses voies. Ils veulent ravir à ce savoir son
pouvoir bénéfique et le canaliser dans un mauvais sens. Bref, ils
veulent obtenir ici, avec l’aide des hommes, ce qu’ils n’ont pas pu
obtenir là-haut avec l’aide des esprits, parce qu’ils ont été précipités
ici-bas en 1879. Ce qu’ils veulent, c’est détruire le bon plan du
monde, qui consiste à répandre parmi les hommes, aux époques de maturité
appropriées, le savoir sur la domination des masses humaines,
le savoir sur la naissance, la maladie et la mort, et d’autres choses.
Ils veulent le répandre prématurément par l’intermédiaire de naissances
prématurées. Outre d’autres actes que ces esprits veulent commettre, ils agissent dans ce que je viens d’indiquer.
(…)Les
mystères spirituels en vertu desquels ce qui est cosmique peut, sur
terre – à l’aide des forces doubles du magnétisme, le positif et le
négatif ― traverser ce qui est spirituel, proviennent des Gémeaux ; ce
sont des forces de midi. Déjà dans l’Antiquité, on savait qu’il
s’agissait là de quelque chose de cosmique, et les scientifiques savent
bien, aujourd’hui, sur le plan exotérique, qu’il existe d’une manière ou
d’une autre, dans le zodiaque, derrière les Gémeaux, un magnétisme
positif et un magnétisme négatif. Il s’agira alors de paralyser ce qui
doit être tiré du cosmos par la manifestation de la dualité, de le
paralyser d’une manière égoïste, matérialiste, au moyen des forces qui
affluent vers l’humanité depuis les Gémeaux, et qui peuvent être
entièrement mises au service du double.
Pour d’autres
confréries, qui veulent surtout passer à côté du Mystère du Golgotha, il
s’agira de tirer parti de la double nature de l’homme, cette double
nature qui comprend, tel que l’homme est entré dans la cinquième période
post-atlantéenne, d’un côté l’homme, mais en l’homme aussi sa nature
animale inférieure. Car l’homme est vraiment un centaure : il contient
la nature animale inférieure astralement, et ne contient l’humanité
qu’au-dessus, pour ainsi dire, de cette nature animale {195}. Du fait de
cette action concourante de la double nature en lui, il existe aussi un
dualisme de forces. C’est ce dualisme de forces qui sera davantage
utilisé du côté oriental, indien, par certaines confréries égoïstes,
pour séduire aussi l’Est européen, qui a pour tâche de préparer la
sixième période post-atlantéenne, et ce dualisme-là emploie les forces
qui agissent depuis le Sagittaire. (…)
Beaucoup d’efforts
s’opposeront à cela, des efforts qui introduiront les morts de manière
artificielle dans l’existence humaine. Par le détour des Gémeaux, des
morts seront introduits dans la vie humaine, ce qui aura pour effet que
les vibrations humaines continueront à résonner et à vibrer d’une
manière très particulière dans les travaux mécaniques accomplis par les
machines. Le cosmos mettra les machines en mouvement par le biais que je
viens d’indiquer.
L’important, dans cette affaire, est que l’on
n’ait pas recours à des moyens indus quand ces problèmes arrivent, mais
que l’on ait uniquement recours aux forces élémentaires, qui d’ailleurs
font partie de la nature ; que l’on renonce à introduire des forces
indues dans la vie mécanique. On devra renoncer, dans le domaine
occulte, à insérer l’homme lui-même dans ces rouages mécaniques d’une
façon que la théorie darwinienne de la sélection soit abusivement
appliquée à la détermination de la force de travail de l’homme, comme je
vous l’ai décrit la dernière fois dans un exemple.
Je fais allusion
à toutes ces choses, qui ne peuvent évidemment pas être traitées de
manière exhaustive en si peu de temps, parce que je me dis que vous
continuerez à les méditer, que vous essayerez de créer un lien entre
tout cela et vos propres expériences de vie, surtout ces expériences que
l’on peut faire justement aujourd’hui, en ces temps difficiles.
Vous
verrez combien de choses s’expliquent si vous les considérez à la
lumière qui peut vous venir de telles idées. Car vraiment, il ne s’agit
pas, à notre époque, de forces et de combinaisons de forces qui se font
face comme on le dit dans la vie exotérique extérieure, mais il s’agit
de tout autre chose : on veut effectivement aujourd’hui recouvrir d’un
voile les vraies impulsions qui sont en jeu.
Il est tout à fait vrai que certaines forces humaines travaillent à sauver quelque chose pour elles. Sauver quoi ? Certaines
forces humaines travaillent à représenter les impulsions qui étaient
des impulsions justifiées jusqu’à la Révolution française et qui étaient
aussi représentées par certaines écoles occultes, à les représenter
maintenant dans une attitude de retenue ahrimanienne-luciférienne ; les
représenter de manière à maintenir un ordre social que l’humanité croit
avoir dépassé depuis la fin du XVIIIe siècle.
Deux puissances,
surtout, se font face : les représentants du principe qui fut dépassé
vers la fin du XVIIIe siècle et les représentants de l’époque moderne.
Instinctivement, un grand nombre de personnes sont évidemment des
représentants de l’impulsion de l’époque moderne. C’est pourquoi ceux
dont on veut qu’ils soient des représentants des anciennes impulsions,
datant encore des XVIIIe, XVIIe et XVIe siècles, doivent être insérées
de manière artificielle dans les forces qui émanent de certaines
confréries agissant selon un égoïsme de groupe. Le principe le plus
efficace, de nos jours, pour étendre son pouvoir sur autant de gens que
nécessaire, est le principe économique, le principe de la dépendance
économique. Mais celle-ci n’est que l’instrument. Il s’agit en réalité
de tout autre chose. Ce dont il s’agit, c’est justement ce que vous
pouvez déduire de toutes les allusions que j’ai faites. Le principe
économique se relie à tout cela pour faire d’un grand nombre de
personnes du monde entier, pour ainsi dire, une armée de défense de ces
principes.
Voilà ce qui s’affronte. Nous trouvons là des
indications sur ce qui combat actuellement dans le monde : à l’Ouest, le
principe bien ancré des XVIIIe, XVIIe et XVIe siècles, qui fait en
sorte de passer inaperçu en endossant les slogans de la Révolution, les
slogans de la démocratie, en adoptant ce masque et en s’efforçant, de
cette manière, d’obtenir le plus de pouvoir possible. Il est
avantageux, pour cette tendance, que le plus grand nombre de gens
possible ne cherchent pas à considérer les choses telles quelles sont et
se laissent bercer d’illusions, se laissent bercer par cette mâyâ que
l’on peut par exemple traduire en mots en disant qu’il existerait
aujourd’hui une guerre entre l’Entente et les Empires centraux.
Cette
guerre n’existe pas, en réalité, mais c’est de toutes autres choses
qu’il s’agit, de choses qui sont les vraies réalités, derrière cette
mâyâ. Cette dernière allégation, le combat de l’Entente contre les
Empires centraux, n’est qu’illusion. Ce qui est en lutte l’un contre
l’autre, on le découvre si on regarde derrière le voile des événements,
en les éclairant pour soi d’une manière que je ne fais qu’indiquer à
demi-mot, justement pour certaines raisons. Il faut au moins essayer
pour soi de ne pas prendre les illusions pour des réalités : alors
l’illusion se dissipera peu à peu, dans la mesure où elle doit se
dissiper. Il faut surtout, aujourd’hui, s’efforcer de voir les choses
telles qu’elles se présentent à l’esprit vrai, non prévenu.
(25 nov 1917, Derrière le voile des événement)
Quelques citations de Rudolf Steiner sur la Grande Guerre, le rôle de l'Europe centrale et de l'Europe de l'Est:
« Il n’est guère possible
qu’actuellement déjà, une même mission soit remplie par tous les peuples
de la même manière. Certains peuples y sont particulièrement
prédestinés. Les nations qui représentent aujourd’hui la civilisation
occidentale ont été choisies pour amener cette cinquième civilisation à
son apogée: elles ont dû développer l’intellect, la raison. C’est
pourquoi cette civilisation de l’intelligence, qui n’est d’ailleurs pas
encore arrivée à son point culminant, est répandue surtout en Occident.
L’intelligence élargira encore son champ d’action ; les hommes
utiliseront de plus en plus leurs forces spirituelles à satisfaire leurs
besoins matériels, à se détruire les uns les autres, avant même la
Guerre de tous contre tous. De nombreuses découvertes seront faites en
vue de mieux faire la guerre ; une intelligence considérable sera mise
en œuvre afin de contenter les instincts les plus bas. Mais
simultanément quelque chose se prépare à quoi certaines nations de
l’Est, du Nord-Est, sont prédestinées. Des nations se préparent à sortir
d’une certaine léthargie, à susciter, sous forme de grandes et
puissantes impulsions, une force spirituelle qui sera comme le pôle
opposé de l’intellectualité, […] époque à venir où la spiritualité de
l’Est et l’intellectualité de l’Ouest viendront à s’unir. De cette union
naîtra la communauté de Philadelphie. Tous ceux qui accueillent dans
leur âme l’impulsion du Christ participeront à cette union et formeront
la grande communauté fraternelle qui survivra à la Guerre de tous contre
tous. Ils auront des ennemis, ils subiront maintes persécutions – mais
ils assureront une base à la race du Bien. Lorsque la Guerre de tous
contre tous aura provoqué l’apparition de l’animalité chez ceux qui en
seront restés aux formes du passé, la race du Bien naîtra elle aussi.
Elle portera vers la future époque une civilisation plus élevée. Et nous
verrons, entre le Déluge atlantéen et la “Guerre de tous contre tous”,
se former à l’époque de "Philadelphie" une colonie qui n’émigrera pas ;
elle sera partout présente, de sorte qu’on pourra partout agir dans
l’esprit de Philadelphie, dans l’esprit du Christ, dans l’esprit de la
future communauté humaine. »
(
24 juin 1908, L’Apocalypse, Rudolf Steiner, GA 104)
"These forces certainly stream outwards from Central Europe and make themselves felt elsewhere in many ways. But if you look closely you will find also in Central Europe the forces that oppose those I have described. Consider, for instance, that the first opposition to the theocratic, cultic element of the Spanish and Italian South came from Central Europe. It reached a certain climax in Luther and its greatest profundity in the mysticism of Central Europe. Not only German elements worked here, for mingled in the Central European stream were also Slav elements. Here there was a desire not for the Christianity of the Papal hierarchy, but for precisely that inwardness that had been hollowed out in the South. Savonarola was, after all, simply executed. This inwardness lived in the Czech, John Huss, and in Wyclif who stemmed from the Germanic element in England, and in Zwingli, and in Luther. Its more profound element is to be found in the mysticism of Central Europe, which, by the way, is very close to the Slav element. Precisely these relationships show how things fulfil themselves in a remarkable way. For Central Europe backed up by the Slav element is, in this, certainly an opponent of the periphery. So although they are in many aspects still disunited politically, Central European influences and Slav influences work together. In an occult sense, too, they work together fundamentally in a wonderful way."
(
15 jan. 1917, The Karma of Untruthfulness, Rudolf Steiner, GA 174)
« Ce que le Russe aime dans sa terre, ce dont il s’imprègne, lui donne certaines faiblesses, mais surtout aussi une certaine capacité à surmonter la nature de ce Double dont j’ai parlé. C’est pourquoi le Russe sera appelé à fournir les impulsions les plus importantes à l’époque où cette nature du Double devra être définitivement combattue, dans la sixième période de civilisation postatlantéenne.Mais il y a un lieu à la surface de la terre qui présente la plus grande parenté avec ces forces [ahrimaniques]. Lorsque l’homme s’y rend, il entre dans leur domaine d’influence ; dès qu’il le quitte, il n’en est plus ainsi, car il s’agit de caractéristiques géographiques, non pas ethnographiques ou nationales, mais purement géographiques. La région où ce qui afflue depuis le bas exerce la plus grande influence sur le Double est la région de la terre où la plupart des montagnes ne sont pas orientées transversalement d’Ouest en Est, mais où les montagnes sont principalement orientées du Nord au Sud – car cela est également en lien avec ces forces – et où l’on est proche du pôle nord magnétique. C’est la région où, sous l’effet des conditions extérieures, se développe avant tout une parenté avec la nature méphistophélique ahrimanienne [satanique]. Et beaucoup, dans l’évolution de la terre qui poursuit sa marche en avant, est dû à cette parenté. L’homme n’est pas en droit, aujourd’hui, de passer par l’évolution de la terre en aveugle ; il doit percer à jour ces liens entre les choses. L’Europe ne pourra établir des rapports justes avec l’Amérique que si ces circonstances peuvent être percées à jour, que si l’on sait quelles limitations d’ordre géographique viennent de là-bas. Sinon, si l’Europe continue à rester aveugle à ce propos, il en ira de cette pauvre Europe comme il en alla de la Grèce par rapport à Rome.Il ne faut pas que le monde soit géographiquement américanisé, car les efforts de l'Amérique visent à tout mécaniser, à tout faire entrer dans le domaine du pur naturalisme, à effacer peu à peu de la surface de la Terre la culture de l'Europe.
(
16 nov, 1917, Derrière le voile des événements – Le mystère du Double, Rudolf Steiner, GA 178).
"What took place
in March — the fall of the Czar — has a metaphysical character. One can
only understand it if one has in mind its metaphysical character. Why
then was there a Czar at all? The question can be grasped in a higher
sense than in the external trivial-historical sense. Why was there a
Czar at all? If one disregards individual pacifist cranks who have seen
something serious in the tomfoolery of the Czar's Peace-Manifesto, then
one must say: even those who from all sorts of reasons have ranged
themselves with the Russian realm have not loved Czardom. And in those
who loved it, the love was certainly not very genuine. But why was there
a Czardom? There was a Czardom — my dear friends, I will now express it
paradoxically, somewhat extremely: — so that Europe had something to
hate. It was necessary to provoke those forces of hatred. There was a
Czardom, and the Czardom behaved as it did, so that Europe had something
to hate. Europe needed this hate as a sort of fresh impetus to
something else. The Czar must be there in order in the first place to
serve as the point on which the hatred concentrated; for a wave of
hatred was prepared, as may now even be seen externally. What is now
taking place will be transformed into powerful feelings of hatred. It
will no longer be possible to understand these, as the sympathy and
antipathy of former times were to be understood — from the aspect of the
physical plane. For, my dear friends, not mere human beings will hate.
Central and Eastern Europe will be hated, not by men, but by certain
demons which will dwell in men. The time will certainly come when
Eastern Europe will perhaps be hated even more than Central Europe."
(
12 jan. 1918, Ancient Myths, Rudolf Steiner, GA 180)
"De même que l'élément latin
s'est éparpillé dans la zone de puissance de la population anglaise,
l'élément slave s'est dispersé dans la population germanophone. Mais cet
élément ne vient pas du passé, on pourrait le comparer à des éclairs de
chaleur, les éclairs annonciateurs de l'avenir. Car le slavisme, qui
commence en Russie, est avenir, il est le germe, et les Slaves en poste
avancé sont comme les précurseurs de ce qui se prépare, de l'avenir du
monde allemand d'Europe centrale, tout comme l'élément latin est l'ombre
du passé du monde anglophone occidental."
(
8 dec. 1918, Les exigences sociales fondamentales de notre temps, Rudolf Steiner, GA 186)
"Il
y a quelques semaines (14), j'ai expliqué ici que, dans notre
conception de l'univers, notamment dans notre mode de représentation
actuel, vivent encore beaucoup d'éléments de l'Ancien Testament, et que
le nerf véritable du christianisme n'a encore que peu pénétré le monde.
La caractéristique du culte de Iahvé est en effet qu'il concerne tout ce
que nous n'acquérons pas entre la naissance et la mort, mais que nous
recevons en héritage, ce qu'il y a dans notre sang et qui n'a
d'influence autrement que pendant notre sommeil, lorsque nous sommes
hors de notre corps. À notre époque, la conception selon Iahvé vit
encore sous bien des aspects. Elle ne peut s'élever jusqu'à la
conception christique que si l'on s'attache avec force à la
compréhension du monde spirituel en cette époque intellectualiste, cela
non par ce qui nous est donné à la naissance, mais par ce qui nous est
inculqué par l'éducation. De par sa nature même, l'ouest n'est pas
prédestiné à passer du culte de Iahvé à celui du Christ, ce sont les
peuples du centre et de l'est de l'Europe qui le sont. Cela vaut, bien
entendu, pour ce qui est propre au peuple, non pour l'individu. De là la
nature singulière du penser wilsonien, reposant encore complètement sur
les représentations de l'Ancien Testament, qui, même s'il le conteste,
veut détruire ce qui cherche à se frayer spirituellement un chemin dans
les pays du centre et de l'est. C'est pourquoi il est tout à fait
inexplicable que de nos jours, à l'heure où ce qu'on voulait éliminer
l'a bel et bien été, où les peuples auxquels, comme on l'a affirmé, on
ne voulait aucun mal, continuent de vivre, on cultive encore le même
raisonnement sous toutes sortes de prétextes. On continue à le cultiver,
car on se défend en réalité contre ce qui, dans les pays du centre et
de l'est, est apparu au cours des derniers siècles et qui est nécessaire
au développement spirituel de l'humanité. On n'a pas envie de s'engager
dans ces choses."
(
21 dec. 1918, Les exigences sociales fondamentales de notre temps, Rudolf Steiner, GA 186)
(...)
(25 sept. 1916, Les arrière-plans spirituels de la Première guerre mondiale, Rudolf Steiner, GA 174b)
(21 fev. 1915, Le Mystère de la Mort, Rudolf Steiner, GA 159)
(...)
(17 janv. 1915, Destin des hommes et destin des peuples, Rudolf Steiner, GA 157)
(From the History and Contents of the First Esoteric Class, Rudolf Steiner, GA 264)
(5 nov. 1905, Éléments d'ésotérisme, Rudolf Steiner, GA 93a)
(Conférence du 18 mars 1916, in L'Europe du Centre entre l'Est et l'Ouest, GA 174a)
Cette personnalité [Helena Petrovna Blavatsky] était donc
précisément là à l’époque où l’humanité devait traverser la phase la plus
intense du matérialisme. Il s’agit là tout simplement d’un fait : nous avons affaire
à une personnalité qui vient d’un peuple d’Europe de l’est, mais qui a aussi
dans ses veines – c’est très facile à mettre en évidence dans son hérédité –
une goutte de sang d’Europe médiane. Elle avait donc tout de même en elle ce
qui, en Europe médiane, mène à penser logiquement et, notamment, à prendre des
initiatives au niveau de la volonté, et que l’appartenance au peuple russe ne
donne pas. Mais tout cela était chez elle comme submergé par ce qui venait de
l’Europe orientale. Or que s’est-il passé ?
Nous n’avons de Blavatsky que des livres en anglais. De
telle sorte que, si on rapproche les deux pôles extrêmes, on peut dire que tout
ce qui a pu sortir du corps éthérique de Blavatsky du fait de son origine russe
a été comme enchâssé dans l’esprit anglais, et s’est retrouvé façonné par cet
esprit anglais, pour paraître dans ses livres. Voilà les faits. Mais ce qui
importe, c’est tout ce qui s’est joué entre ces éléments.
Et pour comprendre cela, il faut savoir qu’il a toujours existé
à l’ouest de l’Europe, notamment à partir de l’Angleterre, une importante
activité de science occulte. Cet occultisme remonte aussi loin que l’histoire
anglaise elle-même. Du fait de ce qu’a été son évolution culturelle et spirituelle,
l’Europe médiane n’a pas vraiment idée de l’importance de ce travail occulte
issu des pays britanniques qui n’a jamais cessé de se répandre à l’est et au
sud de l’Europe et même plus loin. Or si l’on veut comprendre ce qu’il en est
en réalité, il faut d’abord examiner cet occultisme de coloration britannique. Car
il existe bien un occultisme de coloration britannique. Ce que l’on connaît
extérieurement à propos des ordres maçonniques écossais avec tous leurs hauts
grades n’en est que l’aspect extérieur, celui qui est montré au monde. Mais derrière
cette façade il y a des écoles occultes à l’activité étendue, et ces écoles ont
assimilé les anciennes traditions et les anciens courants occultes dans une
bien plus grande mesure que ce n’est le cas en Europe médiane.
En Europe médiane, en effet – cela vous le savez si vous avez
entendu mes différentes conférences publiques –, on s’efforce davantage de
s’élever par sa propre spiritualité à une connaissance spirituelle, une
connaissance des mondes spirituels. On s’est moins appuyé sur ce qui était
transmis par un autre côté, notamment par les anciennes écoles occultes. Nous
pouvons remonter le temps spécialement jusqu’au début du dix-septième siècle,
et nous trouverons en Angleterre, en Ecosse et en Irlande – moins en Irlande,
mais surtout en Ecosse – nombre de communautés occultes qui ont cultivé en leur
sein le savoir occulte tel qu’il existait dans les temps les plus reculés, en
le transformant d’une façon ou d’une autre.(…)
Je voudrais essayer de caractériser ce que ces écoles
occultes enseignaient à propos de la destinée des peuples d’Europe. Il existait
autrefois – disait-on [Ici, Rudolf Steiner suit les explications de C.G. Harrison dans l’ouvrage de celui-ci, ''The Transcendental Universe'' (1893), Londres, 1993] – une quatrième époque post-atlantéens, dont la vie
spirituelle était des plus florissantes ; elle avait apporté aux hommes le
monde des concepts, la notion des structures sociales, et encore une foule d’autres
choses.
Cette culture s’était développée au sud de l’Europe sur la péninsule hellénique et la péninsule
italienne d’où elle avait ensuite rayonné. A l’époque où cette quatrième époque de culture était à son apogée, les
peuples d’Europe médiane et occidentale étaient encore dans leur enfance. Dans
l’humanité d’alors, ils étaient en quelque sorte des bébés, du point de vue spirituel.
Je vous raconte simplement ce que l’on enseignait d’après la tradition. Les peuples de l’Europe médiane et occidentale
étaient donc des bébés quand on comparait leur vie spirituelle à ce qui pouvait
rayonner des fruits culturels de la quatrième époque post-atlantéenne.
Et puis, peu à peu, ces peuples sont sortis de l’enfance et ont
mûri de plus en plus jusqu’au moment de la Renaissance et de la Réforme (il ne
s’agit pas, en l’occurrence, de la Réforme allemande, mais surtout de la
Réforme anglaise avec Jacques 1er, etc.). Ces peuples d’Europe médiane et
occidentale se sont donc libérés. Et c’est
alors qu’apparut, au sein de ces écoles [occultes], un dogme bien particulier,
un dogme auquel on s’attacha avec une foi inébranlable. Ce dogme affirme qu’au
cours de la cinquième époque la culture anglo-saxonne doit remplacer la culture
gréco-latine.
On répétait sans
cesse aux gens qu’à la cinquième époque Post-atlantéenne c’est l’esprit
anglo-saxon qui devra donner le ton, comme l’esprit gréco-latin l’a fait
pendant la quatrième époque. L’esprit
anglo-saxon devra régir spirituellement la cinquième époque post-atlantéenne
; et tout ce qu’on pensera à propos de l’évolution de l’humanité devra être
pensé de telle sorte que ce dogme puisse se réaliser ! On disait dans les écoles
[occultes] que les peuples d’Europe
médiane et occidentale parviendront à leur apogée grâce à l’élément anglo-saxon
; quant aux peuples de l’Europe orientale, ils sont actuellement dans l’état où
les peuples d’Europe médiane et occidentale vivaient lorsque les Romains leur ont
transmis la culture gréco-latine.
On disait aussi que les
peuples slaves, qui vivent à l’est de l’Europe, sont encore comme des bébés, et
on considérait qu’à l’avenir ces peuples devaient encore se développer pour
sortir de l’enfance et grandir, comme les Européens du centre et de l’ouest
l’avaient fait autrefois. Mais – et je reprends là les paroles même que
l’on prononçait – de la même façon que les Romains furent la nourrice, au plan
spirituel, de l’Europe médiane et occidentale, il faut maintenant que l’esprit anglo-saxon serve de nourrice à ces
peuples d’Europe orientale pour les faire passer de la petite enfance à l’âge
de la maturité spirituelle.
Puis on décrivait en détail la façon dont les peuples slaves
se différencieraient, comme les peuples germaniques l’avaient fait lorsqu’ils
s’étaient séparés en Goths, etc. En attirant l’attention sur certaines
perspectives de développement futur à partir de forces intérieures existantes,
on montrait qu’en Russie le peuple est encore très enfant, puisqu’il existe de nombreuses
communes où les hommes se sentent encore simplement attachés à un coin de terre
– comme c’était le cas autrefois en Europe médiane et occidentale – alors que
leur lien avec l’État reste artificiel.
On expliquait aussi que le peuple polonais, qui n’est unique
par sa religion, était appelé, malgré ses aspirations, à être finalement
réabsorbé dans l’entité russe. Je ne fais, encore une fois, que vous raconter
ce qu’on enseignait dans ces écoles britanniques : on était tout à fait
persuadé que l’élément polonais devait à nouveau se réunir à l’élément russe.
On disait aussi par exemple – là encore ce sont les mots exacts – : Aux abords
de la vallée du Danube, certaines populations slaves se sont constituées en
petits royaumes séparés. Et à propos de ces populations, on répétait sans
cesse, vraiment comme à l’école : Ces
États slaves indépendants ne dureront que jusqu’à la grande guerre européenne
qui viendra un jour.
On enseignait partout
qu’une guerre éclaterait en Europe, qui mettrait tout sens dessus dessous, et
que l’indépendance de ces États slaves ne durerait que jusque-là. On
présentait cela comme quelque chose qui n’existait pas encore, et qui devait se réaliser dans le futur –
il faut vous dire que l’enseignement dont je parle a été dispensé pendant des siècles,
et que le futur dont il est question, nous le trouvons déjà en partie réalisé
aujourd’hui, – et qu’alors on devrait trouver un tout autre mode de réunion
pour ces peuples de l’est de l’Europe qui passeraient du stade de nourrisson à
celui de l’enfance puis à celui de la jeunesse.
C’est ce que l’on enseignait depuis toujours. On ne considérait
pas cela comme des théories, et on l’enfonçait dans la tête des élèves des
écoles [occultes] dont nous parlons, de telle sorte que beaucoup d’entre eux
essayaient d’influencer la vie extérieure et de la transformer afin que les
événements se déroulent réellement dans le sens de cet enseignement. Il serait
intéressant, à ce propos, de présenter des faits historiques qui montrent
comment on parvient à produire un enchaînement d’événements. En général, les gens
ne se doutent pas que des événements qui se produisent en même temps sans lien
apparent sont en réalité pensés et organisés ensemble.
Les confréries
occultes dont je parle, comme celles du royaume britannique, ont des antennes
dans toute l’Europe occidentale, et même en Italie. Elles sont très vastes et
leur influence s’étend jusqu’aux milieux dirigeants. Dans de telles organisations,
on sait ce que chacun doit faire, et comment on doit agir dans la vie.(…)
Et il fallait que ces vérités soient favorables aux théories
enseignées comme un dogme par l’esprit anglo-saxon dominant de la cinquième
époque post-atlantéenne.
Dans les années soixante et au début des années soixante-dix,
ces confréries occultes eurent alors tendance à utiliser Blavatsky pour
présenter au monde des vérités spirituelles, mais des vérités spirituelles dont
on puisse dire : Vous voyez, elles n’émanent pas d’un cerveau humain tout à
fait ordinaire, elles émanent d’un corps éthérique, et qui plus est, il s’agit d’un
élément d’avenir, car il apparaît au sein du peuple qui porte en lui les
fondements pour la sixième époque post-atlantéenne.
Seulement comme cet élément d’avenir n’était pas encore totalement
pris en main dans cette cinquième époque post-atlantéenne, on a pensé qu’il
fallait arranger les choses en influençant Blavatsky – qui n’était pas un
médium ordinaire, comme je l’ai montré, mais que l’on pouvait néanmoins influencer
par les forces médiumniques courantes – de telle façon que ce qu’elle exprimât
ne soit pas ce qu’elle aurait exprimé si elle avait été entièrement livrée à
elle-même, mais ce que les confréries britanniques voulaient qu’elle exprime.
Ainsi, ces confréries n’avaient plus à paraître devant le
monde en proclamant simplement que l’esprit britannique devait dominer, mais il
leur suffisait de dire : Voyez, une personnalité s’est manifestée dans le monde
– nous n’y sommes pour rien – et elle puise dans son propre corps éthérique une
nouvelle science, de nouveaux concepts, sous forme d’imaginations ! Sous
l’influence de ces confréries occultes, ces nouveaux concepts devaient être
exactement formulés de façon à faire
penser que l’esprit anglo-saxon est l’élément prépondérant de la cinquième
époque post-atlantéenne. C’est le but que l’on se fixa. En vertu du dogme
dont j’ai parlé, on pensait procéder de façon juste.
On prenait en effet
une Russe, une âme russe, on la traitait comme un bébé, et on se comportait à
son égard, avec l’occultisme d’Europe occidentale à l’appui, comme une nourrice.
Tout ce processus était bien dans la ligne du dogme.
On avait donc l’intention d’introduire dans le monde un nouveau
savoir occulte, grâce auquel les fraternités occultes voulaient pouvoir
retrouver les buts quelles poursuivaient. Tout se serait bien passé si
Blavatsky n’avait été que russe et si, par conséquent, on avait pu faire avec
elle ce qu’on aurait pu faire avec une vraie Russe. Mais comme je vous l’ai
dit, elle avait aussi dans ses veines un
peu de sang d’Europe médiane, et elle était d’une nature beaucoup trop
indépendante pour le rôle qu’on voulait lui faire jouer.(…)
Nous avons donc avec Blavatsky un exemple concret du fait que,
lorsqu’une âme de cette sorte s’incarne,
l’occultisme britannique, qui veut que l’esprit anglo-saxon devienne la force
dominante, s’efforce de tirer profit de ce qu’il considère encore aujourd’hui
comme un bébé. Tout cela part du
principe qu’il faut négliger l’Europe médiane, et passer par-dessus comme si
elle n’existait pas. On parle vraiment comme je vous l’ai raconté, et on
considère le courant d’Europe médiane, dont je vous ai souvent parlé, comme
quelque chose qu’il faudrait finalement écraser !(…)
Si je devais caractériser les deux intentions que Blavatsky
poursuivait à Paris et en Amérique, je dirais qu’il s’agissait alors pour elle
de s’opposer intérieurement, en tant que
Russe, à l’assujettissement de l’élément russe à l’Occident européen et américain.(…)
Vendredi, à la fin de ma conférence publique, j’ai fait allusion
à tout ce qui se joue ainsi aujourd’hui
dans les coulisses, ces conspirations politiques et autre choses du même genre.
On peut vraiment montrer que toutes sortes de conspirations se trament dans ces
organisations souterraines, occultes, et que l’assassinat de Jaurès par
exemple, et toutes les choses dont j’ai encore parlé vendredi, à la fin de la conférence
publique, comme l’assassinat de François Ferdinand, etc., ont à voir avec
ce genre de complots.
Il s’agit d’une sorte
de ceinture de conspiration, dont le monde extérieur n’a, la plupart du temps,
pas la moindre idée, qui commence à Londres, tisse un réseau autour de l’Europe
occidentale, passe en Europe du sud, pénètre dans les pays balkaniques pour
s’achever à Saint-Pétersbourg. Et dans toute cette toile, des choses comme
celles que nous avons évoquées se trament constamment. Comme je vous l’ai dit,
il ne faut pas voir dans de tels processus des faits historiques comme ceux qui
se déroulent au grand jour, mais plutôt ce qui permet d’éclairer un certain
nombre de ces faits extérieurs.(…)
(28 mars 1916, La liberté de penser et les mensonges de notre époque, Rudolf Steiner, GA 167)
Selon Guy Sorman, le Président de l’Europe sera américain Que
vous le vouliez ou non, le prochain Président des Etats-Unis, bien que
vous ne soyez pas citoyen américain, sera aussi votre Président. (...)
Paradoxe : le Président des Etats-Unis est plus Président du monde que
Président des Américains, tant chez lui, tel que l’avaient souhaité les
Pères fondateurs et auteurs de la Constitution, il est ficelé par les
contre-pouvoirs du Congrès, des Etats et de la Cour Suprême.
Commentaire: Le veilleur (17
février, 2016; 12h13min): Cela ne m’étonne pas que les maîtres du monde
cherchent à nous imposer un président Américain pour régner sur l’Europe
et bientôt sur le monde. Le nouvel ordre mondial se met en place
doucement malgré certaine résistance et à sa tête un seul homme qui
régnera autant sur la politique, sur l’économie que sur la religion.
Cependant je crains que cet homme ne soit rien d’autre que celui qu’on
nomme l’Antéchrist, comme l’a prédit Rudolf Steiner.
"…Avant qu’une partie seulement du troisième
millénaire de l’ère post-Chrétienne se soit écoulée, il y aura, à
l’Ouest, une incarnation véritable d’Ahriman : Ahriman en chair et en
os. L’humanité sur terre ne peut pas échapper à cette incarnation
d’Ahriman. Elle va inévitablement survenir. Mais ce qui importe, c’est
que les hommes trouvent le point de vue juste pour le confronter.
Un être comme Ahriman, qui va s’incarner à
l’Ouest dans les temps à venir, prépare son incarnation à l’avance. En
vue de cette incarnation sur terre, Ahriman dirige certaines forces de
l’évolution de manière à ce qu’elles le servent le mieux possible. Un
mal en résulterait si les hommes vivaient ces événements à moitié
endormis, incapables de reconnaître certains phénomènes de la vie comme
des préparatifs pour l’incarnation d’Ahriman dans le physique. On ne
peut trouver l’attitude juste qu’en reconnaissant dans l’une ou l’autre
série d’événements la préparation que fait Ahriman pour son existence
terrestre."
The Great Class War 1914-1918 Summary of Dr. Jacques Pauwels’ new book, “The Great Class War of
1914-1918”: (...) These gentlemen did not “sleepwalk” into the war, but
entered it with a clear head and open eyes. The European elite expected
that war would bring great benefits. War would make it possible to put
an end to the process of political and social democratization, a process
that had started with the French Revolution in 1789. In other words, it
would offer the elite an opportunity to arrest, and perhaps even to
“roll back” the rise of the allegedly ignorant and dangerous lower classes, which threatened its power, wealth and privileges.
The elite also believed that war would exorcize the spectre of social revolution, eliminating that danger once and for all.
Or, les socialistes ne sont pas les seuls ni même les premiers à avoir
compris la dialectique guerre-révolution. L'intellectuel
fasciste Lawrence Dennis, qui a influencé Joseph P. Kennedy,
Harry Elmer Barnes, Francis Parker Yockey, Willis A.Carto, Michael
Collins Piper, etc., a exposé ce principe dans son livre
The Dynamics of War and Revolution.
La création des
États-Unis d'Europe était prévue depuis longtemps du côté de la
Grande-Bretagne, en vue d'une fusion transatlantique anglo-européenne.
Question: "What is England's mission abroad?"
Answer: "To maintain the European Concert - that germ of the United States of Europe - against isolated action; to establish a Roman peace among the dark-skinned races of Asia, Polynesia, and Africa; to unite all branches of the English-speaking race in an Anglo-Saxon Bond, and to spread Liberty, Civilization and Christianity throughout the world."("The elector's Catechism." General Election of 1880, quoted in "Europa", from W. T. Stead, The United States of Europe, Part I, ch.5, 1899)
ALSO SEE PDF -
The Americanisation of the world, The Trend of the Twentieth Century, by W.T. Stead
Les révélations de George
Friedman (fondateur du Stratfor Institute) confirment les explications
de Steiner sur le besoin impératif, pour assurer la survie de
l'hégémonie anglo-américaine-occidentale, de diviser l'Europe en empêchant le rapprochement entre la Russie et l'Allemagne... (Selon Steiner, l'Europe du Centre avec l'Allemagne à sa tête doit servir de médiateur entre les pôles opposés que sont l'Est de l'Europe et l'Ouest de l'Europe.)
YouTube: George Friedman sur le plan américain contre l'Europe et la Russie (@7:53)
(Version sous-titrée en fr.). Steiner disait que les loges anglo ont
grand peur d'un rapprochement fécond et spirituel entre l'Allemagne et
la
Russie, car cela risquerait de mettre fin à l'hégémonie économique
anglo-américaine. George
Friedman dit à peu près la même chose que Steiner (mais bien sûr en mode
strictement matérialiste, conformément à l'esprit anglo-américain):
selon Friedman l'Occident impérialiste (c'est lui qui qualifie
l'Occident d'impérialiste) doit avoir peur d'un rapprochement entre
l'esprit
allemand (technologie) et la puissance russe (remplie de ressources,
etc.) et doit consacrer ses efforts à désunir l'Allemagne et la Russie.
Son auditoire est déjà vendu à la "menace russe", mais Friedman insiste
que l'Allemagne aussi est imprévisible et donc pas fiable ("wild card").
Voici l'extrait pertinent de son discours, en version originale anglaise:
Friedman:
The question on the table for the Russians is will they retain a buffer
zone that at least neutral, or will the West penetrate so far in the
Ukraine that they're 70 miles away from Stalingrad, and 300 miles away
from Moscow. For Russia the status of Ukraine is an existential threat,
and the Russians cannot let go. For the United States, in the event that
Russia holds onto the Ukraine, where will it stop? Therefore it's not
an accident that General Hodges, whose been appointed to be blamed for
all of this, is talking about pre-positioning troops in Romania,
Bulgaria, Poland, and the Baltics. This is the Intermarium from the
Black Sea to the Baltic that Piłsudski dreamt of.
Friedman: This is the solution for the United States. The issue, to which we don't have the answers, what will Germany do?
So, the real wild card in Europe is that as the United States builds
its cordon sanitaire, not in Ukraine, but to the west, and the Russians
try to figure out how to leverage the Ukrainians out; we don't know the German position. Germany is in a very peculiar position. Its former Chancellor Gerhard Schroeder is on the board of Gazprom. They have a very complex relationship to the Russians. The Germans themselves don't know what to do. They
must export, the Russians can't take up the export. On the other hand,
if they lose the free trade zone, they need to build something
different.
For the United States the primordial fear is Russian capital, Russian technology ... I mean, German
technology and German capital, Russian natural resources, Russian
manpower, as the only combination that has for centuries scared the hell
out of the United States. So how does this play out? Well, the US
has already put its cards on the table. It is the line from the Baltics
to the Black Sea.
For the
Russians, their cards have always been on table. They must have at
least a neutral Ukraine, not a pro-Western Ukraine. Belarus is another
question. Now, whoever can tell me what the Germans are gonna do, is
gonna tell me about the next 20 years of history, but unfortunately the
Germans haven't made up their mind, and this is the problem of Germany
always. Enormously economically powerful, geopolitically very fragile,
and never quite knowing how to reconcile the two. Ever since 1871 this has been the German question, the question of Europe. Think about the German question, because now it's coming up again. That's
the next question that we have to address and we don't know how to
address it, we don't know what they are going to do.[END OF TRANSCRIPT]
Source: http://stateofthenation2012.com/?p=22223#more-22223
Source: http://stateofthenation2012.com/?p=22223#more-22223
Il y a en ce moment deux grandes campagnes de propagande
haineuse à l'échelle mondiale auxquelles on ne peut pas ne pas avoir été
exposés (à moins de vivre sur une autre planète):
1- L'Ouest VS l'Islam :
c'est la théorie des néoconservateurs appelée "Conflit des
Civilisation", traduction de l'anglais "Clash of Civilisations", mise de
l'avant par Samuel Huntington sous l'inspiration de l'écrivain
"orientaliste" (en fait anti-islam et anti-arabe) Bernard Lewis. Ce
modèle justifie les guerres sans fin menées par l'Occident au
Moyen-orient.
2- L'Ouest VS la Russie : un autre
modèle de guerre de civilisations imposé par les néoconservateurs.
Ceux-ci étaient très influents à l'époque de la guerre froide et ils
reviennent en force pour entraîner l'Occident en guerre contre la
Russie, qui est pour eux aussi dangereuse pour l'hégémonie occidentale
anglo-américaine que pouvait l'être autrefois l'URSS.
Le "conflit des civilisations"
d'Huntington n'est que le reflet anachronique et retardataire de la
séparation entre l'Église occidentale et l'Église orientale au IXe
siècle de notre ère! Cette
séparation était nécessaire à l'époque de la naissance du matérialisme,
mais elle est absolument contraire aux nécessités spirituelles d'aujourd'hui. Car l'Europe doit maintenant réunir Ouest et Est, église romaine et église orthodoxe, modernité et spiritualité...
Quand l'Église orthodoxe et l'Église romaine (catholique) se sont
séparées il y a à peu près mille ans, c'était dans un but précis:
afin de préparer la mission à venir de l'Europe occidentale (devant
donner naissance au matérialisme) tout en préservant l'esprit
traditionnel à l'Est. Le
concile de Constantinople (condamnation de l'hérétique Photios) fut
adopté par l'Église romaine mais pas par l'Église orthodoxe. Ce concile
d'une
importance sous-estimée a imposé pour la première fois le dogme du
dualisme "corps vs âme", qui creusa un gouffre infranchissable entre
matérialisme (science) et
religion (foi). En rejetant ce concile, l'Église orthodoxe a pu
maintenir la tripartition traditionnelle
de l'homme en corps, âme et esprit. Aujourd'hui, la séparation Est-Ouest
doit être comblée:
l'ouest matérialiste (incluant le monde anglo-américain et l'Europe de
l'Ouest) doit cesser de s'opposer à l'Europe de l'Est et à
la Russie. L'Est n'a jamais cessé de penser au spirituel, l'Ouest doit
réapprendre cela. Actuellement, la situation politique et économique
actuelle oblige l'Est à faire obstruction (jusqu'à un certain point) à
l'hégémonie ploutocratique qui
prévaut à l'Ouest. Le succès de la propagande de guerre de l'Ouest
contre la Russie est
une sorte de "conflit des civilisation" qui s'autoréalise,
différent du conflit des civilisations "Ouest VS Islam" auquel nous
sommes habitués, mais pas si différent au fond. C'est au fond la même
division et la même guerre
entre le monde traditionnaliste et le monde matérialiste. La séparation
qui a eu lieu il y a mille ans entre Est et Ouest ne doit plus être. La
Russie et l'Europe doivent avancer côte à côte, pas l'un contre
l'autre. Prôner l'opposition et la guerre entre la Russie et l'Occident
est hautement nocif, pour la même
raison qu'il est nocif de prôner le "conflit des civilisations" de
"l'Ouest VS l'Islam". Ce
qui était bon il y a mille ans peut être très mauvais de nos jours en ce
qu'il peut nous entraîner dans une direction qui était bonne autrefois
mais plus maintenant (le mal étant un bien déplacé, un bien qui n'est
pas à sa juste place). C'est le propre des impulsions retardataires, qui
étaient bonnes autrefois, de nuire à la naissance des nouvelles
impulsions qui doivent guider le temps présent.
Dans son introduction au recueil de communications entre Steiner et l'âme du défunt général Helmuth von Moltke (intitulé Light for the New Millennium),
l'anthroposophe Thomas H. Meyer rapporte que le général a joué un rôle,
dans l'une de ses incarnations passées, il y a environ mille ans, dans
la séparation de l'Europe occidentale et de l'Europe orientale, alors
qu'il était incarné dans le Pape Nicolas I. C'est cette même division
que les partisans du conflit des civilisations entre l'Ouest et l'Est
veulent réinstaurer et renforcer, or ceci est à l'opposé absolu des
nécessités du temps présent. T.H. Meyer écrit:
Two maps
fighting for a new shape of Europe and the World
The soul
looks often back into the 9th century where the shaping of the future Europe
was initiated through pope Nicholas I. Nicholas was, aided by his wise counsellor,
actually drawing the new map of Europe for the second millennium. It was his
mission to prepare the world historic separation of the West from the East to bring
about an independent Central European culture. The ‘soul’ recognizes now what
were the karmic consequences of this mission in the 9th century. One of these (dated
28 of July 1918) is expressed as follows: “It
was my task then to conceive of ways to
separate the East from the West. Many people were involved in this
separation (...) In those days there was still a closeness to the spiritual
world (...) Yet the inhabitants of Central and Western Europe were striving
away from the spiritual beings. Already at that time they needed to prepare for
materialism.” For only through solely looking at the world as matter for a
while could man become a really free being, merely relying on sense perception
and clear thoughts which, being themselves only dead images of living reality,
form the basis of freedom. For the dead thought images contain no immediate
driving forces, as emotions and instincts do. Therefore in any action based on
thought this driving force is nothing else but man's own free will. Herein lies
the deeper meaning of developing the faculty of looking at mere material
processes, at dead matter to which dead thoughts are the corresponding
counterpart. This was Europe's mission,
and this mission has been achieved. Therefore modern Europe should take a new
step – and use free thought now for the knowledge of supersensible
realities, as done in spiritual science.
“The counsellor would often say then: The
spirits will withdraw from Europe; but later on the Europeans will long for
them. Without the spirits the Europeans will make their machines and their
institutions. They will excel at that. But in doing so they will breed in their
midst the western people who will drive ahrimanic culture to its highest peak
and take their place”. Now according to a number of other messages it gets quite clear to the
soul that the separation-task has been completely fulfilled with the end of the
last incarnation on earth. From the message of June 22nd 1918 we learn: “In
the ninth century we pushed back to the East what was of no use for the West
and Central Europe (...) Our task (...) will be the opposite task from the one
we had in the ninth century.” The task will now be to erect a bridge
between what had to be separated a millennium ago.
From this
point of view the still prevailing
borderline between Roman and Orthodox Christianity which was the result of
the church policy of Nicholas and which again with renewed strength runs across
Europe in our own days is totally
outdated.
Already in
the message from 19 October 1916 we read: “It
is the clearest mission of my I to work on the
European relationship between the Germans and the Slavs.”
And the soul
experiences it as a blessing that he was not have to wage a war against the
East in the last incarnation. The bridging mission, which is his task at the
end of the century and the beginning of the next can unfold itself on unspoiled
ground.
Thus the Moltke
individuality so to speak draws a new map of Europe and the world which
obliterates the old borders between the East and the West and abolishes the frontiers
between the orthodox and Roman Christendom. Within the framework of this ‘Moltke
map’ it is also clear from the message of March 23rd 1918 that “we may not approach the East with purely
economic thinking; we have to think in such a way that the East can reach a
spiritual understanding of the Middle European. Otherwise ‘the Beast’ will be
unable to spiritualize itself. We need to bear the thought within us: in the
East many people are ‘waiting’ who must be ‘found’, for they would be able to
understand, if one spoke to them in the right way. Any attempt to reach an
understanding with those ‘people of the East’ who have become ‘western’ is
futile. The ‘West’ corrupts these people
(...)” (16)
(…)This
spiritual map with the realization of which the individuality sees himself
deeply connected for the present and near future stands in the sharpest possible
contrast to the main forces now shaping European and World politics. We should
like to remind our readers of a map published in the British magazine the
Economist in September 1990 (1-7), just one hundred years after The Kaiser's Dream was published in the
magazine Truth. On this map which is
accompanied by a very serious commentary we see a huge continent called Euro-America,
another huge continent called Euro-Asia and some huge islands called
Islamistan, Confuciana and Hinduland. On the earth of Euro-America we see a
kind of kneeling pilgrim father, on the soil of Euro-Asia an orthodox pope.
‘A Survey of Defence and the Democraties’ ,
from The Economist, 1 September 1990.
If we look
closely enough we see that the two
halves of Europe are exactly divided along the borderline of Roman Catholicism
and the orthodox belief! This map is in perfect tune with the new political
philosophy of Samuel Huntington which outlined the coming clashes between the
different types of world civilisations based on different religions and
confessions. And both this map and Huntington's philosophy are being
actually put into outward historical reality. All the countries now admitted to
the European Union belong, according to this criteria, to Euro-America. And the
NATO expansion towards East functions according the same principle of division.
On the hand old religious beliefs which are strengthened again, on the other ‘purely
economic thinking’, the false ‘bliss’ of the so called free market for the
East.
In reality, the map from The Economist, the corresponding philosophy of clashes of civilisations
and both their realization in European and world politics today are nothing
else then a renewal of the impulses of Nicholas in the 9th century. According to
the insight of the Nicholas-Moltke individuality however they are – viewed from
a higher vantage point – totally anachronistic, in other words nothing less
than ‘new’.
This means that on the level of international
politics the real conflict at the end of this century is by no means that
between different civilisations as Huntington suggests, but the somewhat more hidden conflict between the renewal of
impulses which were adapted to the need of the second millennium, and those
needed by humanity for the third millennium. And whereas The Economist map is an expression of the former impulses, the ‘Moltke
map’ implicitly contained in some of the after death messages of this book is
the only really new map for Europe and the world that has hitherto been
designed. And because the old one is not
appropriate any more to modern humanity it can only create but chaos. (…)
Steiner
n'était pas un nationaliste, mais il a pris la défense de l'Allemagne,
injustement accusée de tous les maux et de toutes les catastrophes du
XXe siècle.
http://spfc441.blogspot.com
30 juillet 2014
La guerre qui vient
En novembre 1917, peu après l'entrée en guerre des Américains, Rudolf Steiner mit solennellement en garde (1) :
« Il ne faut pas que le monde soit
géographiquement américanisé, car les efforts de l'Amérique visent à
tout mécaniser, à tout faire entrer dans le domaine du pur naturalisme, à
effacer peu à peu de la surface de la Terre la culture de l'Europe. »
(R. Steiner, Derrière le voile des événements – Le mystère du Double, G.A. 178, Paris, 1999, pp. 88-89).
Phase 1, le GMT.
Or, que se trame-t-il en ce moment, à peine un siècle après cette mise
en garde solennelle ? Les gnomes de l'Union Européenne s'affairent
précisément en coulisse – et le plus loin possible des oreilles des
peuples, cela va sans dire – à mettre fébrilement en place le GMT, le
futur "Grand Marché Transatlantique" destiné, en dehors de tout accord
populaire conscient bien sûr, à aligner la totalité des normes
européennes, tant environnementales, que sociales, financières et
commerciales, à la mesure des exigences anglo-américaines. Une
vassalisation camouflée de l'Europe, ni plus, ni moins.
C'est cela qui se magouille depuis juillet 2013 : une entente de
libre-échange intégral ouvrant toute grande l'Europe aux multinationales
US en imposant la supériorité de leur droit sur celui des états de
l'UE. Une entreprise opaque menée depuis 20 ans derrière un écran de
fumée pour supplanter le droit européen au profit direct du droit US.
Travail à petits pas discrets auquel même le Parlement européen ne
dispose que d'un accès restreint conformément aux ententes entre les
négociateurs occultes américains et leurs homologues européens (on
oserait mettre des guillemets) :
« Tous les documents concernant le développement du GMT, y compris les
textes des négociations, les propositions faites des deux côtés, le
matériel explicatif joint, les courriels et les autres informations
échangés demeureront confidentiels. » (Accord du 5 juillet 2013).
Taisez-vous, profanes, vous n'avez pas le droit au chapitre…
Phase 2, le coup d'état de Kiev.
C'est en pleine trêve olympique que l'«
Occident
» passe à l'attaque. La paix n'étant pas propice à ce grand
chambardement, il y fallait une préparation psychologique des foules,
une ambiance et quelques bons prétextes bien sanglants : du sur mesure
donc pour les tueurs professionnels des
Pravyi Sektor et autres
Svoboda,
faux nazis naïfs retournés par la CIA, mais vrais mercenaires à la
botte de qui les arme et les paie. Le gouvernement légal refusant de
faire donner l'armée contre son propre peuple, le putsch prend ainsi le
pouvoir en pleine séance du parlement avec le plein soutien de
Washington et de ses obéissants vassaux.
En dépit des slogans de l'Euromaïdan appelant à lutter contre un
régime oligarchique, c'est pourtant bien un « roi du chocolat »
milliardaire qui devient aussitôt président de l'Ukraine : un oligarque
sans scrupules aux ordres de Washington qui s'affaire aujourd'hui à
écraser, avec le plein appui de l'UE, tout ce qui, à l'Est du pays, se
refuse à se soumettre à l'impérialisme du B.A.O. (2) dans lequel
Washington veut à tout prix faire basculer les provinces russophones
hostiles à l'inféodation otanienne. Sans la riposte-éclair de la Russie
en Crimée, c'était toute la population russe de cette presqu'île
stratégique et Sébastopol qui tombait en quelques heures dans les mains
de l'OTAN. Une réaction russe avalisée par un référendum écrasant qui
déclencha l'ire des dirigeants occidentaux d'habitude si respectueux de
la volonté populaire tant qu'elle est à leur avantage...
Déjà des congressistes US proposent de considérer dès à présent
l'Ukraine comme « allié militaire majeur des Etats-Unis » face à la
Russie. En Europe même, l'hystérie anti-russe bat son plein, tous médias
confondus ou peu s'en faut, et n'a de cesse d'appeler au boycott pour
complaire aux diktats états-uniens, sans même comprendre qu'ils se
sanctionnent eux-mêmes au plus grand détriment de leurs propres
entreprises, et que c'est justement là le but de l'administration US :
ruiner l'Europe pour mieux l'asservir et pousser l'OTAN jusqu'aux
frontières mêmes de la Russie. Ce qui avait déjà précipité l'Europe dans
la guerre en 1914 se répète seulement en 2014, mais, comme on le sait,
c'est pour la bonne cause et surtout celle de l'Empire ploutocratique
anglo-saxon.
La Guerre en marche.
Viêtnam, Iraq, Libye, Syrie, Serbie, Ukraine... C'est à l'encerclement
méthodique et total de la Russie et de la Chine (3) que s'affairent
aujourd'hui les stratèges insatiables du Pentagone et leurs obéissants
vassaux de l'Union dite européenne : tous à la botte de l’État US
finissant et d'autant plus agressif. Cette Europe en voie de totale
américanisation, espionnée sans vergogne et, semble-t-il, fière de
l'être…
Lorsqu'on sait que l'OTAN n'avait d'autre objectif à l'origine que de
faire pièce au Pacte de Varsovie communiste et qu'il n'avait, par
conséquent, plus aucune raison d'être à la chute du Mur de Berlin que
Moscou n'avait autorisé qu'à l'expresse condition – hélas non paraphée –
que l'OTAN ne s'étendrait pas sur les pays de l'Est, on ne peut que
constater la duplicité et la puissance de corruption de cette
organisation à vocation purement impérialiste de contrôle hégémonique
planétaire.
Rudolf Steiner avait plusieurs fois souligné dans un contexte anthroposophique que, du fait de son sol, la nature même de l'
Amérique du nord
reposait essentiellement sur la seule volonté de puissance ahrimanique
aveugle et de domination tous azimuts. Quant à l'Europe, c'est de
Lisbonne à Vladivostok qu'elle devait se faire, Russie incluse
évidemment, en trait d'union géographique et culturel entre l'extrême
Occident américain et l'extrême Orient chinois, en force d'équilibre
donc, et non avachie, vendue aux loges noires de Londres et de
Washington.
Entre temps le sang coule, et coule à flot. Il coule non seulement en
Europe du fait de l'interventionnisme obsessionnel US, mais aussi aux
Proche et Moyen-Orients dans le massacre abominable des populations
chrétiennes au profit d'un Islam hystérique et monstrueux gavé d'armes
et soutenu en sous-main par ces états croupions que sont les monarchies
dégénérées du Golfe (4). De toute évidence, les
think tanks anglo-américains veulent la guerre et font tout pour pousser la Russie au
casus belli
: ils sont aujourd'hui tellement dans le pétrin qu'il en va maintenant
de la pérennité de leur business. Comme en 1914. Et comme en 1939...
« L'égoïsme universel émane de la race anglo-américaine. Partant de
là, l'égoïsme couvrira toute la Terre. Toutes les inventions qui
recouvrent la Terre d'un réseau d'égoïsme viennent d'Angleterre et
d'Amérique. A partir de là-bas donc, toute la Terre sera recouverte
d'une toile d'égoïsme, de mal. Mais une petite colonie se formera à
l'est comme la semence d'une vie nouvelle pour l'avenir. La culture
anglo-américaine consume la culture de l'Europe [...] mais la race
elle-même va à sa ruine. Elle porte en elle la disposition à être la
race du Mal. » (Steiner, Éléments d'ésotérisme, Paris, 2000, p. 275)
A
l'heure où nous écrivons, les populations civiles russophones d'Ukraine
orientale sont écrasées sous les bombardements massifs de l'armée
kievienne encadrée désormais par plusieurs centaines de conseillers de
l'ex-armée mercenaire US
Blackwater (Academi). Il est toujours
mieux de faire faire le sale boulot par d'autres et sous fausse
bannière. Cela ne vous rappellerait-il pas les massacres de civils
allemands de Bromberg par les Polonais en 1939 ?
Mais l'Ours russe ne bouge toujours pas...
WH.
1. « La guerre qui vient », titre repris d'un ouvrage célèbre de Francis Delaisi (1911) dont Rudolf Steiner fit autrefois l'éloge à plusieurs reprises.
2. « Bloc Américaniste Occidentaliste ».
La Rada putschiste de Kiev ira même jusqu'à abroger le statut du russe
comme langue régionale dès la prise de pouvoir, obligeant ainsi les
enfants à cesser de parler russe dans les écoles.
3. La Chine aussi
fait elle-même l'objet de cet encerclement militaire par les États-Unis
et leurs bases (Japon, Taïwan, Indonésie, Thaïlande, Corée du Sud, Guam
et Philippines). Les vieilles obsessions US de Mackinder à Brzezinski
sont toujours d'actualité. C'est à cela que tente de faire pièce l'Organisation de Coopération de Shanghaï (OCS) dont fait partie la Russie.
4.
Quant à l'Israël sioniste, éradicateur criminel des populations
palestiniennes soutenu à bout de bras depuis près de 70 ans par l'AIPAC
et les USA, son karma est d'ores et déjà scellé ; cette « erreur de
l'histoire du monde », pour reprendre les paroles de Steiner, n'est plus
qu'un résidu anachronique de l'évolution de l'humanité appelé à cesser
d'être et se dissoudre.
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22 mai 2015
La guerre en marche
Kiev, Maïdan, 2014
Que se passe-t-il en ce
moment dans un monde qui semble n'avoir plus d'autre sens que de renier
toute vérité, que de fouler aux pieds toute justice et sentiment moral ?
C'en est à ce point qu'en quelques mois, sans que les peuples aient
rien compris, le spectre de la guerre planétaire a resurgi, dressant du
jour au lendemain, comme sur une volonté occulte, d'anciens peuples
frères, et les jetant les uns contre les autres dans ce qui n'est plus
rien d'autre qu'une hystérie collective de mensonge et de haine. D'un
bout à l'autre de la Terre, de l'Occident à l'Extrême-Orient, des forces
opposées se sont mises en mouvement, des alliances militaires,
impensables quelques mois auparavant, viennent de se conclure dans
l'ébranlement de grandes manœuvres à l'échelle continentale.
Tout
aura commencé suite au putsch ukrainien du 21 février 2014, lors du
coup d'état de la junte "pro-européenne" soudoyée et financée depuis
1991 en sous main par les agents de la CIA et – du propre aveu de la
représentante officielle au Bureau US des Affaires européennes à
Washington – à hauteur de la bagatelle de 5 milliards de dollars. (Les
Etats-Unis, on le sait, n'ont jamais lésiné sur les moyens de
déstabiliser leurs adversaires par l'émeute et la révolution sous fausse
bannière, les exemples abondent, et je dirai même qu'ils encombrent).
Dans les jours qui suivirent, les choses traînassant un peu trop au goût
des meneurs de jeu occidentaux, des snipers et criminels de haute volée
abattent indifféremment civils et policiers depuis les toits pour créer
enfin dans le sang et la panique l'indispensable chaos propice à tous
les coups fourrés bien préparés. A Odessa, des sbires masqués assaillent
et font brûler vifs plus de quarante opposants pro-russes dans la
Maison des syndicats... Les choses se déroulent ensuite le plus
démocratiquement du monde et avec l'aval bienveillant des représentants
de l'UE : le président ukrainien élu viré, un oligarque sur mesure au
gré des Américains est vite installé à sa place – "Roi du chocolat" qui
plus est – flanqué d'un ancien boxeur et d'un avocat aux dents longues.
Le Parlement rapidement mis à la botte au mieux des vœux des
commanditaires occidentaux, tout aurait dû finir dans la liesse et les
hourras avec une rapide extension de l'Otan jusqu'aux frontières de la
Russie…
La suite, on le sait, ne
se déroula pourtant pas conformément à ce brillant stratagème : Un mois
plus tard, le 18 mars 2014, la Crimée rompait toute relation avec Kiev
et retournait à la Russie sans qu'une goutte de sang ait été versée, les
oblasts russophones de Donetsk et de Lougansk se soulevèrent à leur
tour, et c'est, au bout du compte, toute la province orientale du
Donbass qui fit sécession en bloc au nez et à la barbe des Etats-Unis et
de leurs vassaux de l'Otan. L'Ukraine encaisse depuis déroute sur
déroute en Novorussie, sombre dans la banqueroute et se retrouve réduite
à mendier l'aide de ses bailleurs de fonds du FMI et de l'UE. La
glorieuse « révolution » de l'Euromaïdan tant vantée par les
medias occidentaux n'aura finalement conduit (comme toutes les
révolutions impulsées depuis Washington) qu'à la misère et au chaos, but
avoué, comme on devrait le savoir, des stratèges hallucinés du
Pentagone, et au grand dam des pays de l'UE, Gros-Jean comme devant,
dont le seul bénéfice n'aura jamais été dans cette affaire que de
perdre, du jour au lendemain, toutes leurs ouvertures au marché russe
pour complaire aux Américains (1). Mais qu'importe, si les marchands de
canons US s'en mettent plein les poches.
Le vrai ne se trouve
jamais en bloc d'un seul côté ! Trop d'intoxication, de fausses
nouvelles et de mensonges s'insinuent dans l'Histoire et la polluent de
multiples manières. Les peuples, pour la plupart n'y voient que du feu,
gobent avidement ce qui les conforte. Les simples faits le révèlent très
vite pour peu qu'on les aborde avec un tant soit peu d'objectivité. Il
n'est besoin que de méditer, par exemple, la simple déformation du sens
de mots comme fasciste, nazi etc. sous la pression de ceux qui
les manipulent (2). Ahrimane travaille toujours à diviser l'unité des
hommes et à les leurrer de son miroir aux alouettes.
Svoboda:
Pour
ne s'en tenir qu'à la situation actuelle en Europe, les uns ne jurent
plus que par l'Occident et son aura déjà crépusculaire de liberté
mercantile ; les autres par ce qui se lève à l'est et les unit dans une
aspiration née sur les décombres de l'ancienne URSS. Et les deux se font
face, plus que jamais. Mais lorsque l'Occident se drape dans les
oripeaux de la vieille idéologie éculée de sa sacro-sainte "Démocratie",
il ne s'en allie pas moins sans vergogne – aux monarchies les plus
barbares et décadentes aux Proche et Moyen Orient – et en Ukraine au
Parti Social-Nationaliste relooké Svoboda (3), essai manifestement mal cloné de l'ancien Parti National-Socialiste
allemand des années 30 et dont il s'efforcera même assez naïvement de
copier les vieux emblèmes (4). Mais quel rapport entre les soldats du
défunt IIIème Reich et les excités de Pravyi Sektor ? La
vertueuse UE ne s'en formalisera pourtant pas pour autant, pas plus que
de cette étrange alliance de la carpe et du lapin : les affaires
d'abord, mais le profil bas. Peu importe la vérité des mots pourvu
qu'ils s'incrustent dans les esprits.
La Russie, elle, n'ira
peut-être pas jusqu'à cette hypocrisie, mais ne s'en trouvera pas moins
conduite à faire de sa guerre contre l'Allemagne le symbole unificateur
de sa "Grande guerre patriotique" à la gloire de l'Armée Rouge en
stigmatisant le IIIème Reich comme le Grand Satan agresseur de
l'innocente Sainte Russie en juin 1941 – celle-ci, on le sait, partie
prenante essentielle du très léonin "Tribunal International de Nuremberg"
sur la justice duquel les historiens révisionnistes savent aujourd'hui à
quoi s'en tenir. Malédiction de l'Histoire donc, mais Poutine
pouvait-il faire autrement avec près de 20 % d'électorat communiste ?
Conséquemment ce seront bien derrière les drapeaux de l'URSS soviétique
que défileront les armées russes et chinoises le 9 mai 2015. Rire du
Diable encore, car s'il est une chose certaine c'est que ce n'était pas
contre le peuple russe que s'était dressée l'Allemagne à l'aube du 22
juin 1941 – l'Armée Vlassov suffirait à le montrer – mais bien
contre Staline, l'état bolchévique et l'Armée Rouge à ses frontières,
quinze jours à peine avant qu'elle ne déferle sur l'Europe ainsi qu'on
le sait depuis 1989 et l'ouverture des archives russes. Comme nous le
soulignions déjà en 2011, ce sont donc bien incontestablement, qu'on le
veuille ou non, les armées du Reich qui sauvèrent l'Europe de la submersion communiste
en 1941, et ce au prix de la ruine totale des villes allemandes et du
massacre de plusieurs millions de leurs habitants. Car, en définitive,
ce n'est pourtant pas l'Allemagne qui atomisa les villes japonaises
d'Hiroshima et de Nagazaki, perpétuant ainsi le plus grand crime contre
l'humanité que le monde ait connu, mais bien les grands libérateurs de
la très noble "Croisade des démocraties". Comme à Dresde :
Ce n'est évidemment ni le
lieu, ni le moment d'ouvrir ici une polémique surannée. Les temps
changent et le monde a changé. J'ignore encore si ce sera, cette
fois-ci, la nouvelle Russie post-soviétique qui nous sauvera de cette
américanisation destructrice contre laquelle Rudolf Steiner nous mettait
en garde il y a déjà près d'un siècle de cela, mais tous les éléments
géopolitiques sont d'ores et déjà en place. Que ce soit l'émergence des
BRICS (5), l'Organisation de coopération de Shanghai, et l'Organisation du traité de sécurité collective
(OTSC) de l'ancien espace soviétique, toutes font désormais face à
l'extension de l'OTAN vers les terres eurasiennes, et cumulent
aujourd'hui une entente multiformelle réunissant plus de la moitié de la
population de la Terre face au leadership étatsunien finissant, et
d'autant plus agressif.
Rudolf Steiner
annonçait déjà, le 22 novembre 1918 : « La guerre économique survient à
l'intérieur de l'humanité. C'est une guerre qui s'enflamme entre deux
moitiés de l'humanité de la terre, et elle sera terrible. La guerre
économique dans l'humanité repose sur le développement du système
nerveux en l'être humain. Lors de notre cinquième période
post-atlantéenne et à l'époque de l'âme de conscience, le monde
anglophone est particulièrement organisé pour le développement de la
partie neuro-sensorielle de l'être humain, car lors de cette période le
système neuro-sensoriel développe des pensées utilitaires, matérielles
qui tendent à faire de la planète entière un grand centre commercial.
L'inquiétude vient de l'action, dans la sphère neuro-sensorielle, du
monde du sang, l'autre pôle de la vie humaine. Il enverra ses vagues
dans les remous du combat purement économique qui vient du pôle
neuro-sensoriel, et ces vagues proviendront en première ligne de l'union
des avant-postes slaves, tchèques, slovaques, polonais, slovènes etc.,
jusqu'à ce qu'une autre vague, celle du sang spiritualisé de l'Europe de
l'Est, de la Russie slave, vienne s'y ajouter. » (R. Steiner, Faits historiques, base du jugement social, E.A.R. 2013, pp. 203-204)
Cette guerre se développe aujourd'hui, plus que jamais sous nos yeux, à travers l'enjeu fallacieux du "Grand marché transatlantique"
(6) américano-centré ourdi depuis des années dans les officines
anglo-saxonnes, d'une part, et l'actuelle guerre en cours aux frontières
de la Russie, dans les marches orientales ukrainiennes du Donbass,
d'autre part. Dans
toute cette effervescence l'Amérique s'évertue fébrilement à fomenter
partout autour de la Russie et de la Chine ses sournoises "révolutions
colorées", soi-disant populaires, jusque dans les Balkans, comme en
Macédoine, ou dans les pays baltes hypnotisés par les sirènes
occidentales. Rien de nouveau donc pour tout observateur un tant soit
peu éveillé : l'Otan pousse partout à la guerre, dans les mâchoires
d'acier de son inquiétant emblème. Une chose est désormais sûre, c'est
que le monde se tient aujourd'hui sur un baril de poudre dont la mèche
est d'ores et déjà allumée...
WH.
(1)
Plus énorme encore dans l'abaissement : la France se voit contrainte,
pour complaire à son tout puissant maître américain, de vendre au rabais
ou d'envoyer à la ferraille ses deux porte-hélicoptères flambant neufs,
faute d'être autorisée à les livrer à son légitime commanditaire russe…
(2) Au sens propre, en effet, fascisme désigne le système politique italien mis au point par Benito Mussolini. Quant au national-socialisme
hitlérien, son fondateur lui-même souligna, à maintes reprises, qu'il
ne pouvait, en aucun cas, être extensible à d'autres pays que
l'Allemagne.
(3) Qui deviendra ultérieurement Svoboda.
(4) Dont l'héraldique Wolfsangel inversé de l'ancienne 2ème SS-Panzerdivision allemande.
(5)
Acronyme de l'association économique unissant le Brésil, la Russie,
l'Inde, la Chine, et l'Afrique du sud, soit plus de 40 % de la
population mondiale.
(6) Le Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP).
“Ce qui sera tombé au pouvoir des Asuras
sera irrémédiablement perdu. Point n'est nécessaire que l'homme tout
entier devienne leur proie, mais des morceaux de l'esprit humain seront
découpés par les puissances asuriques.
A
notre époque, les Asuras s'annoncent par l'état d'esprit qui sévit,
état d'esprit s'attachant à la seule vie des sens, oubliant les
véritables entités et les mondes spirituels. Dire actuellement que les
Asuras induisent l’homme en tentation est quelque peu théorique. Pour le
moment, ils font miroiter l’image trompeuse que le "Je" n'est qu'un
produit du monde physique, ils lui font miroiter une sorte de
matérialisme théorique. Mais ultérieurement, ils obscurciront la vue des
hommes au sujet des êtres et des puissances spirituels ; ceci se
manifestera de plus en plus par une débauche croissante, par une
sensualité effrénée envahissant la terre. L'homme ne saura plus rien et
ne voudra plus rien savoir d’un monde spirituel. Il enseignera toujours
plus que les idées morales les plus élevées ne sont qu'une accommodation
des pulsions animales. Il ne se contentera pas d'enseigner que la
pensée humaine n'est qu'une modification d'une faculté animale,
d'enseigner que l’homme, tant par sa constitution que par tout son être,
descend de l'animal, mais prendra ces considérations au sérieux et
vivra conformément à elles. Actuellement, personne ne vit encore en
accord avec l’idée que l'homme, par essence, descend de l'animal, mais
une telle conception règnera absolument, amenant les humains à vivre
comme les bêtes, à s'enfoncer dans les pulsions et les passions
animales. Et bien des choses qu'il n'est pas nécessaire de caractériser
ici, qui se déroulent déjà dans les grandes villes sous forme
d'abominables orgies de sensualité dépravée, nous font déjà entrevoir
l'infernale lueur grotesque de ces esprits que nous appelons Asuras.”
(R. Steiner, Le Moi, son origine spirituelle, (16ème conf.), 1909, G.A.107)
Steiner Rudolf - Derrière le voile des événements
By Balder,
Tuesday 26 August 2014.
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Français › S › Steiner Rudolf
Auteur :
Steiner Rudolf
Ouvrage :
Derrière le voile des événements
Année : 1917
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CONFÉRENCE PUBLIQUE, Saint-Gall, 15 novembre 1917 La science de la nature et la science de l'esprit : leurs caractéristiques. La science de la nature part de la naissance et suit le visible ; la science de l'esprit part de l'étude de la mort et explore le suprasensible. Résignation ou courage de connaître aux limites de la connaissance. Du Bois-Reymond - F. Th. Vischer. Représentation - image. Imagination, Inspiration, Intuition. Préhension réelle de l'aspect psychique et spirituel de l'homme et de l'univers. La vision du monde matérialiste et celle de la science de l'esprit, leurs conséquences pour la vie après la mort et pour la vie pratique. Le goethéanisme.
Le mystère du double. La médecine géographique
Saint Gall, 16 novembre 1917 Le revirement vers le matérialisme, depuis le XVI siècle, exige actuellement la connaissance spirituelle. L'importance, pour la vie de l'âme après la mort, d'avoir cultivé la science de l'esprit en commun. Des concepts spirituels, une lumière de la connaissance. Le monde spirituel s'étendant jusque dans le monde physique. Le double. Les rapports du double aux différentes irradiations terrestres. La médecine géographique. Les relations avec l'Amérique avant et depuis l'ère de l'âme de conscience. La christianisation iro-écossaise. La Terre, un organisme vivant. Le nationalisme et la culture universelle. Russie - Amérique. La science de l'esprit, une force de vie.
Derrière le décor de l'histoire
PREMIÈRE CONFÉRENCE, Zurich, 6 novembre 1917 L'action de forces bonnes et mauvaises dans les événements historiques. L'interaction entre les vivants et les morts. La particularité de l'époque de civilisation actuelle. La direction des hommes selon des principes occultes. La prise de conscience des secrets de la maladie, de la procréation et de la mort. Le savoir que reçoivent les âmes de personnes tuées par attentat. Les impulsions de pouvoir émanant de confréries occultes. Des tendances visant à paralyser l'évolution spirituelle. 1841, année décisive. Depuis 1879, les esprits des ténèbres agissent dans les âmes des hommes. Les discerner enlève la force à. leur action. A propos de l'action en faveur de la science de l'esprit.
DEUXIÈME CONFÉRENCE, Zurich, 13 novembre 1917 Le changement aux temps modernes. Dans le monothéisme, l'homme ne trouve un lien qu'avec l'ange. Les hommes doivent trouver des relations concrètes avec le monde spirituel Le combat dans le monde spirituel entre 1841 et 1879. L'action des esprits des ténèbres. Les confréries occultes et leurs différentes aspirations. La tâche de la science de l'esprit. L'effet de conceptions matérialistes dans le monde spirituel. La nature de la liberté. La relation avec les morts. A propos de la psychanalyse. Des psychopathies, conséquences de relations injustes avec les morts. La connaissance de l'esprit, un remède. L'action à partir d'impulsions spirituelles et les oppositions.
De la psychanalyse
PREMIÈRE CONFÉRENCE, Dornach, 10 novembre 1917 Les débuts de la psychanalyse. Breuer. Freud. L'orientation de leur recherche expliquée à l'aide de cas de malades. Adler. La conception de Jung. Les types d'attitude. L'inconscient individuel et l'inconscient collectif. Projection et introjection. La notion de Dieu, une fonction psychique nécessaire. La conception de Jung, l'exemple symptomatique de quelqu'un qui n'approche pas le monde spirituel. Nietzsche, Schopenhauer, Wagner, exemples réels d'activité spirituelle.
DEUXIÈME CONFÉRENCE, Dornach, 11 novembre 1917 Les réalités de l'âme dont il est question dans la psychanalyse indiquent le spirituel. Le rapport de l'homme avec le monde spirituel. Dessoir et l'anthroposophie, un exemple de la moralité des érudits. Penser, ressentir, vouloir, une unité dans l'âme; se séparant au-delà du seuil ; se mélangeant dans le subconscient lorsque le Je est faible. Hystérie et nervosité. Les concepts intellectuels sont insuffisants. Le caractère desconcepts de la science de l'esprit. La vie de Nietzsche, exemple de l'action d'impulsions spirituelles.Psychanalyse et pédagogie. La thérapie individuelle de la psychanalyse et la thérapie générale de la culture par la science de l'esprit. Critère : une théorie doit pouvoir tenir lorsqu'on l'applique à elle-même.
Les êtres spirituels individuels et le fondement unitaire du monde
PREMIÈRE CONFÉRENCE, Dornach, 18 novembre 1917 Le spirituel ne peut pas être saisi par le concept de l'inconscient. Où il y a de l'esprit, il y a de la conscience. L'apogée du matérialisme et l'expérience de l'apparition du Christ dans L'éthérique. La confrontation avec le mal, une tâche de l'époque. L'effet de concepts spirituels ou matérialistes dans la vie après la mort. Le spiritisme. Le discerner protège de machinations occultes. L'impulsion du Christ. Des confréries occultes occidentales et orientales tendent à détourner les âmes humaines de l'apparition du Christ. L'impulsion de l'Irlande. L'influence " américaine " écartée. Le subconscient et le double. Sa dépendance du territoire.
DEUXIÈME CONFÉRENCE, Dornach, 19 novembre 1917 Les confréries occultes et le spiritisme. Les contradictions de la vie. Le fondement unitaire du monde et l'action d'individualités spirituelles différentes. La réalité de la vie et l'absence abstraite de contradiction. La nature indique un fondement unitaire du monde. L'action d'esprits contradictoires dans les décors s'offrant aux sens. Les êtres élémentaires. Penser, ressentir, vouloir et L'intervention d'entités différenciées. Le mal. Le surmonter à l'aide de l'impulsion du Christ. La liberté de l'homme face au spirituel. L'Irlande et la christianisation de l'Europe. Le double et la liberté. La division taylorienne du travail à titre d'exemple
TROISIÈME CONFÉRENCE, Dornach, 25 novembre 1917 Ce qui est périmé dans la vie spirituelle ancienne - les impulsions nouvelles d'avenir de la science de l'esprit. Les grandes questions de la vie : emploi des forces éthériques dans des machines, maîtrise de la vie, de la maladie et de la mort. Mainmise sur la procréation et la naissance. Laisser passer les impulsions spirituelles en dormant, les saisir en toute liberté La pierre philosophale. Dieu, vertu, immortalité. Leur interprétation par les confréries occultes en biaisant. Tenir compte de l'élément cosmique de manière altruiste : ùne exigence du temps. L'utilisation de cet élément par des confréries occidentales et orientales. L'action des morts en toute liberté, à partir du monde spirituel - leur introduction, dans l'existence terrestre, d'une manière artificielle, tout selon le comportement des hommes terrestres.
Steiner Rudolf - La liberté de penser et les mensonges de notre époque
By Balder,
Saturday 26 April 2014.
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Français › S › Steiner Rudolf
Auteur :
Steiner Rudolf
Ouvrage :
La liberte de penser et les mensonges de notre epoque 12 conférences faites à Berlin du 13 février au 30 mai 1916
Année : 1916
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Steiner_Rudolf_-_La_liberte_de_penser_et_les_mensonges_de_notre_epoque.zip
« Il ne faudra pas attendre longtemps après l’an 2000 pour que l’humanité ait à vivre des choses fort étranges qui se préparent déjà lentement. La plus grande partie de l’humanité sera sous l’influence de l’ouest. Les prémices idéalistes que nous percevons déjà sont bien sympathiques en comparaison de ce qui vient. On verra apparaître, venant d’Amérique, une sorte d’interdiction de penser, non pas directe mais indirecte ; une loi qui aura pour but de réprimer tout penser individuel. On assistera à une oppression généralisée de la pensée dans le monde. Et c’est dans cette perspective qu’il faut travailler grâce à la science de l’esprit. Il faut que l’apport des découvertes soit tel – et il le sera – qu’un contrepoids suffisant puisse être introduit dans l’évolution du monde… » Rudolf Steiner (1916)
PREMIÈRE CONFÉRENCE, 13 février 1916. Le passé et le présent dans l’esprit de l’homme. À propos de quelques poèmes de Friedrich Lienhard et Wilhelm Jordan. L’art dit « moderne » : une sorte de délire qui agite le monde. Exemples tirés des « Frères Karamazov » de Dostoïevski, et notamment l’épisode du Grand Inquisiteur. Nécessité de se faire des jugements sur le monde qui nous entoure. Comment l’oeuvre de Tolstoï a été falsifiée.
DEUXIÈME CONFÉRENCE, 7 mars 1916. L’entité psycho spirituelle de l’homme. Comment l’homme se perçoit lui-même intérieurement. Le rôle du souvenir. Des entités spirituelles travaillent sur nos pensées, nos sentiments et nos impulsions volontaires. L’hérédité n’explique pas les facultés de l’individu. Karl Christian Planck : un « idéaliste » qui avait annoncé la première guerre mondiale dès 1880. Le matérialisme mène à la stérilité du penser.
TROISIÈME CONFÉRENCE, 28 mars 1916. Quelques traits de lumière sur les impulsions profondes de l’histoire. L’histoire ne connaît que l’aspect extérieur des événements. H. P. Blavatsky : une personnalité hors du commun. Comment l’occultisme britannique agit pour que l’esprit anglosaxon régisse notre époque. Les confréries occultes s’entendent entre elles pour produire certains enchaînements d’événements. La mise en captivité occulte d’H. P. Blavatsky. La Theosophical Society et les « mensonges conscients » de Mrs Besant.
QUATRIÈME CONFÉRENCE, 4 avril 1916. Le signe, l’attouchement et le mot. Les hommes percevaient autrefois le monde élémentaire. Les trois formes de respect dans le Wilhelm Meister de Goethe. Le signe, l’attouchement et le mot tels qu’ils sont pratiqués chez les francs-maçons agissent sur le corps éthérique, donc sur l’inconscient, si l’on n’a pas d’abord cultivé une connaissance de l’esprit. Ces pratiques permettent d’utiliser les hommes à certaines fins. Les écrits d’Éliphas Lévi et l’activité de Papus vont dans ce sens. L’influence des fraternités occidentales en Russie. Les hauts grades de la franc-maçonnerie. Une nouvelle façon d’éduquer les « enfantsgénies » viendra de Russie. Peu après l’an 2000, la plus grande partie de l’humanité tombera sous l’influence de l’Amérique, et une sorte de loi interdira aux hommes de penser. Les égarements de la médecine. Tandis que les jésuites et les francs-maçons se combattent extérieurement, des hauts dignitaires des deux tendances s’entendent sur des buts communs.
CINQUIÈME CONFÉRENCE, 13 avril 1916. La révélation originelle de l’humanité. Le sublime architecte de l’univers. L’action des esprits élémentaires dans la nature. L’architecture grecque et la clairvoyance. Vitruve. La disparition de toute relation directe avec le monde spirituel au XVe siècle. Savonarole et Pic de la Mirandole. Amos Comenius : le fondateur de l’éducation moderne, et ses relations avec des confréries occultes ; exemples tirés de sa Pansophie. À propos de travaux médicaux sur l’hystérie. Comment certaines connaissances spirituelles pénètrent l’humanité : le Golem de Gustav Meyrink.
SIXIÈME CONFÉRENCE, 18 avril 1916. Considération pascale. Les symboles de la résurrection, celle d’Hiram et celle du Christ Jésus. La fête de Pâques en lien avec le cosmos. La lumière lunaire et son action sur l’âme humaine. Les pensées trop courtes des hommes d’aujourd’hui : exemples d’E. von Hartmann, G. T. Fechner et de quelques autres spécialistes. La Société anthroposophique et les cycles de conférences. « Vendredi saint » du monde et « Pâques » du monde.
SEPTIÈME CONFÉRENCE, 25 avril 1916. Le mensonge existentiel de notre époque. La recherche du Verbe perdu. Le corps éthérique humain porte en lui tout le règne animal, le corps astral le règne végétal, et le moi le cosmos minéral. A propos de la façon dont un critique parle du poète Christian Morgenstern. Les mensonges de la presse. La science de la nature et la science de l’esprit seront amenées à se compléter. Les corps éthériques des soldats morts jeunes peuvent aider l’humanité.
HUITIÈME CONFÉRENCE, 2 mai 1916. L’Utopie de Thomas More. Henri VIII et la fondation de l’Église anglicane. Thomas More et l’Utopie. Étude de quelques passages de l’Utopie. Celle-ci repose sur des expériences du monde astral qui n’ont pas été totalement amenées à la conscience. L’influence des fraternités occultes dans la mort de Thomas More : une illustration de ce qui se trame derrière ce qu’on nomme l’histoire.
NEUVIÈME CONFÉRENCE, 9 mai 1916. Rite et symbole. L’État jésuite au Paraguay. La tâche de l’enseignement des Mystères à l’époque grécolatine. L’influence des jésuites sur le corps astral des hommes, illustrée par leur action au Paraguay (1610-1768). Comment on manipule l’opinion. Une étude « scientifique » des petites annonces. Comment un homme peut être à la fois très intelligent et faible d’esprit. L’eurythmie ridiculisée ou de la difficulté de présenter correctement la science de l’esprit.
DIXIÈME CONFÉRENCE, 16 mai 1916. Les forces qui s’opposent à l’esprit. Vérités fondamentales du christianisme. On admire Goethe, Schiller, etc., sans les comprendre. Un pamphlet de Kotzebue qui ridiculise ces grands esprits. La triple compréhension de l’événement du Christ : Jésus de Salomon, Jésus de Nathan, et le Christ lui-même. Comment la 19e sourate du Coran parle de l’enfant Jésus de Nathan. Notre cerveau est un reste de l’ancienne période lunaire de l’évolution.
ONZIÈME CONFÉRENCE, 23 mai 1916. Un épisode tiré de la Haggada juive. Une légende à propos du roi Salomon. Les pieds de l’homme le rattachent à la Terre. Rire et pleurer. La sagesse de Salomon et l’énigme de la mort. L’enseignement de Zarathoustra et la doctrine de la prédétermination chez les musulmans. Les apports différents de chacun des deux Jésus. Le savoir scientifique s’avère incapable de maîtriser les faits.
DOUZIÈME CONFÉRENCE, 30 mai 1916. L’homo oeconomus. Présenter l’antique sagesse orientale comme si elle était encore valable est luciférien. Exemple du livre d’Omar al Raschid Bey : le But sublime de la connaissance. L’Homoncule de Robert Hamerling illustre ce qu’est le scientifique matérialiste. L’homo sapiens a été remplacé par l’homo oeconomus.. Le Renouveau de l’Autriche du Dr. Renner. Comment on dénigre le Christ et le Mystère du Golgotha. Le roman Emanuel Quint, le fou en Christ de Gerhart Hauptmann. La Critique du langage de Fritz Mauthner.
Steiner Rudolf - Les exigences sociales fondamentales de notre temps
By Balder,
Tuesday 12 February 2013.
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Français › S › Steiner Rudolf
Auteur :
Steiner Rudolf
Ouvrage :
Les exigences sociales fondamentales de notre temps
Douze conférences faites à Dornach et Berne du 29 novembre au 21
décembre 1918 à des membres de la Société anthroposophique
Année : 1918
Lien de téléchargement :
Steiner_Rudolf_-_Les_exigences_sociales_fondamentales_de_notre_temps.zip
- L’Est et l’Ouest à la lumière de l’esprit - Abstraction et réalité dans le travail - L’intérêt nécessaire pour autrui - Le développement de certaines facultés occultes pour l’avenir - Conditions fondamentales de la vie sociale. Instincts sociaux et anti-sociaux de l’homme - La transformation d’impulsions instinctives en impulsions conscientes - Les métamorphoses de l’intelligences - Le christianisme et les exigences sociales de notre époque
PREMIÈRE CONFÉRENCE, Dornach, 29 novembre 1918 La nécessité de l'articulation ternaire de la structure sociale Les hommes de l'est et de l'ouest. Les deux manières de faire l'expérience du gardien du seuil. La signification du Mystère du Golgotha. Le penser relevant de Iahvé. Étude symptomatologique de l'histoire.
DEUXIÈME CONFÉRENCE, Dornach, 30 novembre 1918 Nécessité de l'intérêt de l'individu pour son semblable. Le prolétariat moderne. Que veut le bolchevisme russe ? Principes de base de Trotski et de Lénine. La mission de la science spirituelle. Le penser social à l'époque actuelle : argent et force de travail. Le travail n'est pas une marchandise.
TROISIÈME CONFÉRENCE, Dornach, ler décembre 1918 La vie de l'évolution s'accomplit dans un mouvement pendulaire. Les parties constitutives de l'être humain se reflètent dans la structure sociale. Sociétés occultes. Occultisme mécanique, hygiénique, eugénique. La catastrophe que fut la guerre de 1914.
QUATRIÈME CONFÉRENCE, Dornach, 6 décembre 1918 La tripartition sociale, exigence de notre temps. L'homme tripartite. Instincts antisociaux dans le penser — sympathie et antipathie dans le sentiment — inclination et répulsion dans la volonté. L'amour n'est souvent qu'amour de soi-même, égoïsme. La socialisation n'est pas pensable sans la liberté dans la vie culturelle.
CINQUIÈME CONFÉRENCE, Dornach, 7 décembre 1918 L'être humain entre Lucifer et Ahriman. L'âme de conscience a une action antisociale; le soi-esprit aura une action sociale. La divinité Iahvé. Vie abstraite des pensées. Influence d'Ahriman. L'impulsion du Christ : la guérison. Mythes — images, Imagination.
SIXIÈME CONFÉRENCE, Dornach, 8 décembre 1918 La révolution russe, Trotski, le marxisme. Le germe de la formation de l'âme de conscience se trouve dans la population anglophone. Le conte de Goethe : puissance — apparence — connaissance, en rapport avec le caractère des peuples anglais, allemand, russe. Expériences auprès du gardien du seuil : maladie et mort.
SEPTIÈME CONFÉRENCE, Berne, 12 décembre 1918 Instincts sociaux et antisociaux en l'être humain. Nécessité des instincts antisociaux. La structure sociale extérieure, contrepoids à la tendance intérieure de l'évolution de l'homme. Dépasser le système de classes. L'argent. Le Manifeste du parti communiste. Haine — amour. L'impulsion du Christ.
HUITIÈME CONFÉRENCE, Dornach, 13 décembre 1918 Les impulsions instinctives veulent devenir conscientes. La réflexion humaine amène l'incertitude. Deux conceptions différentes de l'économie politique. Les hommes doivent devenir pleinement conscients des forces de destruction, du précipice au bord duquel ils se trouvent, des impulsions de l'égoïsme.
NEUVIÈME CONFÉRENCE, Dornach, 14 décembre 1918 Logique de la réalité — Logique des pensées. Le mode de penser de la science spirituelle est nécessaire pour résoudre les questions de la vie sociale. Essai de Berdiaeff. Réalité de la vie — réalité logique. Action de l'esprit ahrimanien. Esclavage — servage — force de travail en tant que marchandise. Marx, Haeckel.
DIXIÈME CONFÉRENCE, Dornach, 15 décembre 1918 Les forces chez l'humanité de l'est — du centre — de l'ouest. L'homme tripartite vit dans le monde. Le protestantisme à l'ouest, à l'est et au centre. Les idées de liberté — égalité — fraternité. Différence entre le mouvement anthroposophique et les autres mouvements.
ONZIÈME CONFÉRENCE, Dornach, 20 décembre 1918 De nouvelles révélations percent le voile de la connaissance. Le Mystère du Golgotha. L'action des Esprits de la personnalité — l'action des Esprits des ténèbres dans les machines. Disharmonie dans la vie sociale de notre époque. De la compréhension du monde à celle de l'être humain et à une nouvelle compréhension de l'univers.
DOUZIÈME CONFÉRENCE, Dornach, 21 décembre 1918 Le Mystère du Golgotha, point de départ d'une nouvelle connaissance. Avenarius. Chaos extérieur, souffrance — l'homme doit se saisir en luimême, en son âme. Apprendre par le malheur à porter son regard sur la révélation spirituelle. Les esclaves dans l'Antiquité; le christianisme libère de l'esclavage. Conception selon Iahvé et conception christique.
Steiner Rudolf - Les dangers d'un occultisme matérialiste
By Balder,
Wednesday 6 March 2013.
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Français › S › Steiner Rudolf
Auteur : Steiner Rudolf
Ouvrage :
Les dangers d'un occultisme matérialiste 14 conférences faites à Dornach du 10 octobre au 7 novembre 1915
Année : 1915
Lien de téléchargement :
Steiner_Rudolf_-_Les_dangers_d_un_occultisme_materialiste.zip
- L’opposition entre les « ésotéristes » et les « exotéristes » - La « mise en scène » du médiumnisme et du spiritisme au XIXe siècle et le fiasco qui s’ensuivit - La personnalité complexe et controversée de H.P. Blavatsky - Les diverses tentatives des occultistes pour sauver l’humanité de l’emprise du matérialisme - Le problème de la huitième sphère - Les risques de confusions et d’erreurs lors de l’entrée dans les mondes spirituels - L’ancienne et la nouvelle clairvoyance - Les dangers d’un occultisme objectif et d’un mysticisme subjectif - Le mythe de Tantale, etc.
PREMIÈRE CONFÉRENCE, Dornach, 10 octobre 1915 11 Clairvoyance et pensée. La symbolique des écoles initiatiques. L'opposition entre ésotéristes et exotéristes en ce qui concerne la publication du savoir occulte. L'établissement d'un compromis: la mise en scène du médiumnisme et du spiritisme. L'échec de cette tentative. La science de l'esprit accomplit le principe des exotéristes du milieu du XIXe siècle.
DEUXIÈME CONFÉRENCE, 11 octobre 1915 28 La Société théosophique, ses méthodes d'investigation médiumniques et le chemin individuel de connaissance tel qu'il se dégage de la science de l'esprit. Les buts particuliers de certains ordres occultes. Le fiasco du spiritisme. La personnalité singulière de H.P. Blavatsky. La fondation de la Société théosophique. Les antécédents de la fondation de la Section allemande de la Société théosophique et le développement du mouvement de la science de l'esprit. "
TROISIÈME CONFÉRENCE, 16 octobre 1915 57 Le matérialisme au XIXe siècle. L'autoréflexion sur le penser comme préalable à la connaissance du vide régnant dans la vision matérialiste. La véritable origine de l'atomisme.
QUATRIÈME CONFÉRENCE, 17 octobre 1915 67 La tentative des occultistes, de différents côtés, pour éviter que l'humanité ne sombre dans le matérialisme. Le matérialisme au sein des courants spirituels du XIXe siècle. Les égarements du médiumnisme. Comment Sinnett et Blavatsky ont défiguré la notion de huitième sphère par rapport à la Lune. Les arrière-fonds de cette défiguration.
CINQUIÈME CONFÉRENCE, 18 octobre 1915 89 La huitième sphère. La réaction des esprits de la forme au moyen des forces lunaires et héréditaires. Le combat de Lucifer et Ahriman contre cette réaction. À propos de la matière lunaire.
SIXIÈME CONFÉRENCE, 19 octobre 1915 113 Les dangers d'erreurs lors de l'entrée dans les mondes spirituels. Ancienne et nouvelle clairvoyance. La revitalisation du corps éthérique en relation avec la nouvelle apparition du Christ dans l'éthérique. Les conditions de vie du mouvement de science de l'esprit. La subsistance d'un savoir antique à l'époque de la montée du matérialisme, par exemple chez Heinroth et Goethe (description de Macarie dans le Wilhelm Meister).
SEPTIÈME CONFÉRENCE, 22 octobre 1915 137 La recherche à propos de la vie entre la mort et une nouvelle naissance. La transformation des forces physiques non utilisées pendant la vie en forces d'aide spirituelle après la mort. Les temps de sommeil revécus dans le kâma-loka. Les limites que la science et la religion tracent pour empêcher l'entrée dans les mondes spirituels.
HUITIÈME CONFÉRENCE, 23 octobre 1915 152 L'objectif du travail avec des symboles dans les sociétés secrètes. La question de la divulgation du savoir auparavant tenu secret. La Divine Comédie de Dante et les méthodes d'enseignement du Père Antoine comme illustrations de la transformation des forces qui s'est effectuée au cours de l'histoire universelle. Les forces ennemies de la nature et de l'homme derrière les phénomènes naturels et les expériences intérieures.
NEUVIÈME CONFÉRENCE, 24 octobre 1915 169 L'importance de l'investigation du monde minéral pour le développement terrestre de l'homme. La dualité dans le monde sensible, la trinité dans le monde suprasensible. Intelligence ahrimanienne, volonté luciférienne. Les dangers de l'occultisme objectif et de la mystique subjective et comment la science de l'esprit permet de les éviter.
DIXIÈME CONFÉRENCE, 25 octobre 1915 187 La conscience humaine entre la réalité objective et la réalité subjective, entre le monde ahrimanien et le monde luciférien. Notre époque exige que l'on cherche à percer, d'un côté ou de l'autre. Les égarements de la conscience et la manière de les surmonter en mettant en oeuvre un travail de pensée sur la science de l'esprit, d'une part, en libérant la vie intérieure grâce à une activité formatrice d'autre part. Le mythe de Tantale. Les lignes directrices indiquées par le mouvement anthroposophique.
ONZIÈME CONFÉRENCE, 31 octobre 1915 217 Le roman de Gutzkow Maha Guru et le drame de Krasinski la Comédie non divine comme exemples de la façon dont certains faits importants du monde spirituel se manifestent dans la littérature du XIXe siècle.
DOUZIÈME CONFÉRENCE, l er novembre 1915 233 L'homme des époques lémurienne et atlantéenne et ses instructeurs, les êtres lunaires. La connaissance, à ces époques, de lois naturelles cachées. La nouvelle connaissance de la nature et son rapport avec le développement d'une volonté libre. Les restes décadents d'une ancienne chimie occulte, par exemple au Tibet. La nécessité de connaître Lucifer et Ahriman et l'imprégnation du moi par le Christ. Extrait d'une lettre de Pétrarque à Boccace au sujet du savoir et de la foi. Extrait du Juif errant de Julius Mosen. La véritable quête du Christ au moyen de la science de l'esprit.
TREIZIÈME CONFÉRENCE, 7 novembre 1915 267 L'écrit de Gustav Theodor Fechner : « Preuves que la Lune est constituée d'iodine ». La faculté de transformation de l'homme à l'époque atlantéenne en ce qui concerne le corps physique et le corps éthérique. La physionomie morale de l'homme à la sixième époque postatlantéenne comme fatalité de la tendance matérialiste.
Les arrière-plans spirituels de la Première Guerre mondiale
de
Rudolf Steiner
E.A.R
- Destin des peuples et cycles des âmes des peuples - La guerre comme instructeur de la spiritualité - Dessous occultes des événements de la guerre - Apparition du Christ dans la forme éthérique - Mission de l’Europe du Centre - Signification du nombre des morts - Expériences de l’âme après la mort - Énigme de la mort - Effets des morts précoces dans le monde spirituel - Traits caractéristiques du peuple russe - Occultisme d’Europe Centrale et anglosaxon - Formation de notre prochaine incarnation - Nécessité du matérialisme - Rajeunissement de l’humanité - Rythmes de la vie - Perte de la conscience de l’esprit - Commerce avec les âmes des défunts - Collaboration des morts aux événements de l’histoire - Signification de l’année 1879 - Wilson - Réalités sensibles en tant que créations de l’esprit - Prolongement de l’action vivante de Goethe dans la science de l’esprit - Question de la responsabilité de la guerre - Les mémoires de Moltke
PREMIÈRE CONFÉRENCE Stuttgart, 30 septembre 1914 Le présent en tant qu’épreuve. L’union entre l’Allemagne et l’Autriche. L’union contre-nature entre l’Angleterre, la France et la Russie. Destin présent des peuples et le cycle de conférences sur l’âme des peuples. Combats des forces de l’âme dans le Drame-Mystère en tant qu’image du combat des peuples. Absurdité de la question de la culpabilité de la guerre. H. Grimm et les Allemands. L’âme du duc assassiné. Transformation de la peur en courage et enthousiasme. Aide apportée aux combattants par les morts au combat Développement de la capacité d’amour par la science de l’esprit. La guerre comme maître de la spiritualité. Parole : « Esprit de vos âmes... Volonté de paix des Allemands. Paroles de Jagov. Guerre, conspiration contre la vie de l’esprit allemande. Objectivité devant l’esprit des peuples grâce à la parole : « Toi, esprit de mon espace terrestre I » Espoir d’avenir.
DEUXIÈME CONFÉRENCE Stuttgart, 13 février 1915 Vérités insaisissables du combat entre les peuples. Diverses missions des peuples de couleur et des peuples blancs. Grands combats à venir entre les peuples de couleur et les peuples blancs. Unité des peuples germaniques. Baldour et le Christ Culture slave, précurseur de la sixième époque. Échange épistolaire entre Renan et Strauss. Possibilité de surmonter les nationalités en Europe du Centre. La théosophie en Angleterre hors de l’esprit du pays, l’anthroposophie en Allemagne en lien avec le reste de l’esprit du pays. Parole de 1870 sur les tendances à l’envahissement de l’Occident par la Russie. Signification des pensées et des sentiments actuels pour l’avenir.
TROISIÈME CONFÉRENCE Stuttgart, 14 février 1915 Lien de l’être humain avec l’esprit de son peuple et avec les autres esprits des peuples. Arrière-plans occultes des faits de guerre. Apparition du Christ en une figure éthérique. Lien entre la France et la Russie comme une maya extérieure. Contraste dans l’esprit entre les âmes de l’Ouest et de l’Est. Tache de l’Europe du Centre. Action du Christ dans les forces inconscientes de l’âme : Constantin, la Pucelle d’Orléans, Olaf Asteson et les treize nuits saintes. Difficulté de la connaissance de soi à l’exemple d’Ernest Mach. Clairvoyance de la tête et de l’abdomen. Éveil de la conscience des âmes après la mort. Theo Faiss, action de son corps éthérique pour l’édification du Goetheanum. Le corps éthérique des hommes tombés à la guerre et leur aide au développement des buts de l’humanité.
QUATRIÈME CONFERENCE Stuttgart, 22 novembre 1915 Signification du grand nombre de morts à la guerre. Sophie Stinde. Notre rapport avec les morts. Vie dans le monde spirituel après la mort Action des hiérarchies dans l’existence des défunts. Signification pour les morts eux-mêmes de nos pensées qui s’adressaient à eux comparée à notre expérience des grandes œuvres d’art.
CINQUIÈME CONFÉRENCE Stuttgart, 23 novembre 1915 Expériences de l’âme dans la mort Perception de l’abandon de tout élément terrestre. Le panorama de la vie. Le regard sur l’expérience de la mort au cours de la vie entre la mort et une nouvelle naissance. Entrée dans le kamaloca. Expérience des actes accomplis et de leur action sur autrui, formation du karma. Essence de la vie onirique. Rapport de notre conscience dans le sommeil avec la vie dans le kamaloca. Action du corps éthérique des défunts précoces.
SIXIÈME CONFÉRENCE Stuttgart, 24 novembre 1915 Formation du germe de la plante sous l’effet des forces du cosmos. Conservation de la force solaire dans la graine au cours de l’hiver. Création de l’ambiance propice à la recherche spirituelle. Examen de l’astral dans le règne animal. L’énigme de la mort. Action dans l’au-delà des morts préco ces comparée à celle des idéalistes dans le monde physique. Nécessité de la modestie devant les grandes énigmes du monde. Les recherches de Moriz Benedikt sur les prédispositions physiologi ques au crime. Métamorphoses possibles de telles prédispositions grace au travail de la science de l’esprit. Signification de cette possibilité pour le développement de l’existence jupitérienne.
SEPTIÈME CONFÉRENCE Stuttgart, 12 mars 1916 Calomnie d’Annie Besant envers l’anthroposophie. Traits caractéristiques du peuple russe et leur utilisation par les puissants. Nécessité pour le peuple russe d’accueillir les impulsions de l’Europe du Centre. Contrastes entre les natures germanique et anglaise. Apparition de l’occultisme d’Europe du Centre à partir des efforts spirituels de la germanité. Les buts de l’occultisme anglo-saxon. Arrière-plans cachés du développement de H. P. Blavatsky. Menées de l’occultisme français en lien avec l’éclatement de la guerre.
HUITIÈME CONFÉRENCE Stuttgart, 15 mars 1916 Lien du corps éthérique et de la vie de la pensée. Signification de nos pensées pour le travail de la troisième hiérarchie sur le développement de la Terre. Transformation des pensées dans le tissu éthérique après la mort. Retournement de l’intérieur vers l’extérieur et vice versa. Travail des hiérarchies supérieures à la formation de notre prochaine vie. Prolongement de la connaissance spirituelle antérieure à l’exemple d’un tableau de Maître Bertram. Nocivité des concepts pacifistes confus. Indigence de la science actuelle à l’exemple de Karl Christian Plank. Conception spirituelle de K E von Baer, maître de E. Haeckel et matérialisme de ce dernier. Menées des francs maçons et le panslavisme. Importance des pensées spirituelles pour le développement de l’humanité. Déclarations caractéristiques du matérialisme de La Mettrie.
NEUVIÈME CONFÉRENCE Stuttgart, 11 ma, 1917 Besoin de l’anthroposophie chez les hommes d’aujourd’hui. L’éveil de l’autonomie par les lectures de la science de l’esprit Incompréhension de cet éveil. Pensée irréaliste caractérisant notre épo que à l’exemple du mathématicien Leo Konigs- berger. Manque d’objectivité dans les disputes anthroposophiques et introduction de l’élément personnel dans le mouvement anthroposophique. Exemples de l’utilisation et du combat anthroposophique à des fins personnelles : E. Bamler, Max Seiling, Max Heindel. Deux mesures devenues nécessaires.
DIXIÈME CONFÉRENCE Stuttgart, 13 mai 1917 Existence nécessaire du matérialisme. Difficulté actuelle d’accéder à la connaissance spirituelle à l’exemple de E. Renan, Richard Wahle et Maurice Barrès. La loi du rajeunissement de l’humanité. Arrêt de l’homme actuel à la phase des vingt-sept ans, exemple : W. Wilson. Nécessité de surmonter cette phase par des impulsions spirituelles. Lien avec les êtres de la troisième hiérarchie en tant que faculté naturelle d’autrefois. Platon à ce propos. Sur l’autonomisation de l’être humain. Effets des méthodes d’éducation non spirituelles d’aujourd’hui. Visions irréelles du présent à l’exemple de L’État comme forme de vie de Kjellén et La Cité antique de Fustel de Coulanges. Une impulsion anthroposophique pour le futur : le périodique Das Reich de A. von Bernus. Les deux mesures prises concernant les entretiens privés.
ONZIÈME CONFÉRENCE Stuttgart, 15 mai1917 Correspondances numériques dans les rythmes du macrocosme, de la vie humaine et de la respiration. Perception de l’esprit des mondes en tant qu’être de lumière tonnant lors de l’ancienne Inde, en tant que lumière et ténèbres dans l’ancienne Perse, en tant qu’expérience intérieure de l’âme chez les Égyptiens. Expérience grecque de l’appartenance de l’âme et du corps. Une parole d’Aristote sur la vie après la mort rapportée par Franz Brentano. L’initiation usurpée chez les Césars romains et conséquences historiques Caligula, Néron, Commode. Nocivité de la prédilection actuelle pour les idées abstraites. Le triptyque abstrait de liberté, égalité, fraternité et son application concrète possible par l’anthroposophie. Abolition de l’esprit lors du concile de Constantinople et son retentissement dans la science matérialiste actuelle. Hostilité d’anciens élèves de l’anthroposophie. Annie Besant, Edouard Schuré.
DOUZIÈME CONFÉRENCE Stuttgart, 23 février 1918 Pensée, sentiment et volonté en tant qu’états de veille, de rêve et de sommeil. Dissertation de F. Th. Vischer sur La fantaisie onirique. L’origine dans le domaine des morts de nos impulsions de la volonté et du sentiment. Conditions pour l’établissement du rapport avec les morts. Importance des instants d’endormissement et de réveil pour l’établissement de ce rapport Nos rêves avec les morts. Collaboration des morts aux événements historiques. Irréalité des considérations historiques habituelles. Exemple du discours de Schiller. Nos rapports aux âmes mortes jeunes et aux âmes mortes vieilles. Nécessité d’une profonde transformation de la pensée. Marche de Gustave Hervé du cosmopolitisme vers le chauvinisme superficiel. L’Europe du Centre vue par l’Oriental et vue par l’Américain. Rappel des taches de la science de l’esprit.
TREIZIÈME CONFÉRENCE Stuttgart, 24 février 1918 Spiritualité des concepts scientifiques modernes et leur application matérialiste. Victoire de Michael sur les esprits ahrimaniens et ses effets sur la terre. Signification de l’an 1879. Préparation de cet événement dès 1841 et son prolongement en 1917. Nécessité de prendre en compte les forces cosmiques lors des considérations de la science de la nature. Développement rapide de la tête, développement lent du reste de l’organisme et les conséquences en pédagogie. Conception sociodémocrate en tant qu’expression de la pensée mécanique. Psychologie d’orientation naturaliste de Theodor Ziehen et les conséquences chez Lénine et Trotski. Les livres de jésus en tant que psychopathe et sur Socrate comme idiot chez Alexandre Moszkowski. La sagesse scolaire de W. Wilson. Activité vivante de la science de l’esprit.
QUATORZIÈME CONFÉRENCE Stuttgart, 23 avril 1918 Importances des expériences semi-conscientes et inconscientes pour la vie onirique et pour la vie après la mort. La vie dans les imaginations, les inspirations et les intuitions entre la mort et une nouvelle naissance. La tendance à l’imitation chez l’enfant en tant que retentissement de la vie avant la, naissance. Le refus de la préexistence par l’Église et la philosophie actuelle. La condamnation d’Origène. Les pensées spirituelles en tant que nourriture pour l’âme des défunts. L’excellent livre d’Oscar Hertwig réfutant la théorie darwiniste du hasard. Lutte spirituelle de Hartmann contre le darwinisme. Les lacunes du livre de Hertwig sur la vie sociale. Impulsions lucifériennes et ahrimaniennes dans notre vie de l’esprit : les titres, les ordres et les examens. Un exemple de la pensée irréaliste de notre temps : un livre de Fritz Mauthner. Education à la pensée autonome par la science de l’esprit.
QUINZIÈME CONFÉRENCE Stuttgart, 26 avril 1918 Difficulté de considérer les faits sensibles comme des créations de l’esprit. Un exemple concret : participation corporelle au développement psycho-spirituel jusqu’à la cinquantaine dans l’ancienne Inde et arrêt toujours plus précoce de cette participation au cours des époques suivantes. La situation actuelle : l’impulsion naturelle au développement spirituel n’agit plus que jusqu’à l’âge de vingt-huit ans. Nécessité d’acquérir les connaissances spirituelles grace à la déchéance du développement corporel. Education à « la vie pleine d’attentes ». Négligence des soins de la vie de l’esprit, et putréfaction de l’esprit négligé. L’enseignement imagé, une nécessité de notre époque. Exemple d’introduction d’une véritable expérience de la nature, de l’approche de l’animal et de l’être humain. Goethe, un maître pour l’approche vivante de la nature. Conséquence pour notre commerce avec les morts. Une question de Loisy, un théologien, concernant la situation actuelle du monde.
SEIZIÈME CONFÉRENCE Stuttgart, 21 mars 1921 Question de la responsabilité de la guerre et diktat de la victoire (avis du ministre Simon). L’Entente considérant la question comme résolue. Deux pensées principales de personnalités dirigeantes de la race anglo-saxonne : 1) L’avenir doit conduire à la domination de la race anglo-saxonne. 2) Mettre à l’épreuve l’impossibilité du marxisme en Russie. Politique anglaise des Balkans. Esprit « mal-pratique » des praticiens. Situation économique et politique impossible en Autriche avant la guerre. L’idée incomprise de la tripartition sociale. Situation à Berlin au seuil de la guerre. L’empereur allemand. La décision solitaire de Moltke sous la pression des événements. Les mémoires de Moltke interdites par un général allemand. Tentative de trouver une solution par la tripartition de l’organisme social et difficulté de rencontrer toute compréhension.
L’Europe du centre entre l’Est et l’Ouest
Histoire de l’homme et du cosmos
de
Rudolf Steiner
E.A.R
- Les arrières plans spirituels de l’éclatement de la Première Guerre Mondiale - Caractéristiques de diverses âmes des peuples - Tâches et destins des divers peuples européens - Expériences de l’âme après la mort - Caractéristiques de l’âme du peuple russe - Helena Petrovna Blavatsky - Constitution de l’être humain et les règnes de la nature - Rajeunissement de l’humanité - Fraternité, égalité, liberté - Rapport avec les défunts - Combat spirituel de Michaël - Causes profondes de notre catastrophe mondiale - Tâche de l’éducation de nos jours.
PREMIERE CONFERENCE Munich, 13 septembre 1914 Arrière-plans spirituels de l’éclatement de la Première Guerre mondiale. L’événement de Sarajevo. Franz Ferdinand après sa mort. Jugement irréaliste de la situation par les politiciens éminents. Énigmes de la philosophie. Construction du Goetheanum. Canon sur l’Alsace. « Sagesse dans la vérité ». Article de Robert Michel. Les guerres de 1866 et 1870-1871. La guerre, un sacrifice et une éducatrice de l’abnégation. Fraternisation de ceux qui se combattent sur les champs de batailles. Paroles (mantra) pour lier les combattants vivants et morts. Événements décisifs de l’histoire : les guerres puniques, les grandes invasions, la guerre actuelle.
DEUXIÈME CONFÉRENCE Munich, 3 décembre 1914 Relation de l’âme individuelle avec l’âme du peuple lors des états de veille et de sommeil. Particularités des âmes des peuples français, italien et russe. Signification de Michael pour l’apparition du Christ dans le monde éthérique. Inversion dans le monde spirituel des constellations de la guerre. Effets dévastateurs des imaginations non parvenues à la conscience. Lien de l’occultisme allemand avec la vie de l’esprit du peuple allemand. Antagonisme entre les occultismes allemand et anglais.
TROISIÈME CONFÉRENCE Munich, 23 mars 1915 Paroles pour les amis défunts. Importance de l’instant de la mort pour la vie entre la mort et une nouvelle naissance. La diversité des peuples euro- péens, leurs tâches et leurs destins. L’action des puissances spirituelles derrière les événements de la guerre. La séparation avec la Société théosophique en lien avec la guerre entre l’Allemagne et l’Angleterre.
QUATRIÈME CONFÉRENCE Munich, 29 novembre 1915 Les morts comme auxiliaires du travail anthroposophique. Expérience de l’âme après la mort. Conscience du moi post-mortem par la rétrospective de la vie passée. Le parcours à rebours de la vie, immédiatement après la mort. L’action des morts précoces.
CINQUIÈME CONFÉRENCE Munich, 18 mars 1916 Les calomnies de M. Besant. Missions des 5e et 6e périodes culturelles. L’être de l’homme russe. L’Europe de l’Est et l’Europe de l’Ouest. Europe du centre et occultisme des temps modernes. Buts des ordres occidentaux : établissement du lien entre l’Europe de l’Est et l’Europe de l’Ouest à l’exclusion de la vie de l’esprit de l’Europe du centre. Helena Petrovna Blavatsky, utilisation de ses visions pour des buts politiques. Les « prophéties » de Madame de Thèbes. Jaurès assassiné. Franc-maçonnerie de l’Europe occidentale et pactes secrets en Russie.
SIXIÈME CONFÉRENCE Munich, 20 mars 1916 L’apparition du corps physique. Comparaison du corps éthérique humain avec le monde animal et du corps astral humain avec le monde végétal, ce qui n’est pas contradictoire. La prescience de ces rapports chez Oken et Schelling. L’action des hiérarchies dans nos corps constitutifs. La pensée spirituelle scientifique et la pensée pratique : Karl Christian Planck. Ancienne sagesse dans un tableau de Maître Bertrand. Prolongement des effets de l’ancienne science de l’esprit. Les frères Karamazov de Dostovski. Kropotkine.
SEPTIÈME CONFÉRENCE Munich, 19 mai 1917 Signification des 4e et 5e périodes postatlantéennes. Du rajeunissement de l’humanité. Maturité de l’être humain arrêtée à vingt-sept ans à l’exemple de Rudolf Euken et Woodrow Wilson. Connaissances pratiques par la science de l’esprit. Souvenir des morts : Ludwig Deinhard, Professeur Sachs. Ingérence de l’élément personnel dans la Société. Calomnies, esprit de cliques. Conséquences limitations des entretiens privés.
HUITIÈME CONFÉRENCE Munich, 20 mai 1917 Nécessité de déployer les forces intérieures de l’âme. Lâcheté devant la nouveauté, conservation de l’ancien. Exemple de Maurice Barrès. Déformation des idéaux de la Révolution française par leur interprétation abstraite. Validité des idées de fraternité, égalité et liberté. Sa comparaison avec corps, âme et esprit. Conception de l’esprit au Concile de 869. Abolition prochaine de l’âme par la médecine. Confusion de la compréhension de l’impulsion du Christ. Adolf Harnack. Initiation usurpée par les empereurs romains. Défaut de la volonté de penser à notre époque. Comparaison fallacieuse chez Kjellén entre État et organisme. Dommages causés à la science de l’esprit par l’introduction d’intérêts personnels
NEUVIÈME CONFÉRENCE Munich, 14 février 1918 La science de l’esprit aujourd’hui. Sommeil et veille en rapport avec pensée, sentiment et volonté. Retournement des circonstances pour la conscience dans la vie après la mort. Impulsions de la vie historique devenant oniriques. Fausses représentations du passé et de l’avenir chez les historiens. Rapport avec les morts. Pensée étriquée. Attention et intensité requises pour la pensée dans les rapports avec les morts. Les morts jeunes et les morts vieux. Effet de la science de l’esprit sur la sensibilité et la volonté
DIXIÈME CONFÉRENCE Munich, 17 février 1915 Notre époque est-elle spirituelle ou matérialiste ? Tâches des êtres d’Ahriman et des archanges. Combat spirituel de Mliehaél. Le reflet des événements d’avant 1879 (1840-1879) sur les événements d’après 1879 jusqu’en 1914 puis en mars 1917. Les morts subites, les morts de maladie. Les années 1840. L’incapacité de comprendre le mystère du Golgotha. Le cycle de conférences sur les âmes des peuples. Les compromis et les inconséquences de l’époque actuelle. Le Christ, un malade mental ? Le « Socrate idiot » d’Alexandre Moszkowsky.
ONZIÈME CONFÉRENCE Munich, 2 mai 1918 Animosité grandissante des religions contre l’anthro- posophie. « Le Christ intérieur » : confusion du Christ avec les anges. « Dieu » et « esprit » dans le dictionnaire. Mauthner et Boll. Impossibilité pour les humains de vieillir. Examens de capacité et « tests » d’intelligence. Tête et membres. L’action des âmes des peuples à travers les divers éléments.
DOUZIÈME CONFÉRENCE Munich, 4 mai 1918 Caractérisation des tendances de notre époque : étroitesse d’esprit de la pensée, aspect philistin (utilitarisme) du sentiment, maladresse de la volonté. Destin de Johann Heinrich Lambert. Élargissement de l’expérience par la considération des rythmes dans le cosmos. Lloyd George, représentant de notre époque. Ancienne spiritualité chez Rabindranath Tagore. Ébauche d’une nouvelle spiritualité dans la vie de l’esprit allemande. Le président Wilson représentant de l’esprit américain. Étroitesse d’esprit chez la plupart des gens après la vingt-septième année. Éveil chaotique de la réelle connaissance spirituelle chez Otto Weininger. Imagination, inspiration et intuition dans la vie après la mort. La pulsion de l’imitation comme prolongement de l’attitude de l’âme avant la naissance. La collaboration des défunts dans la maîtrise des grandes questions de la vie.
Destin des hommes et destin des peuples
de
Rudolf Steiner
EAR
PREMIÈRE CONFÉRENCE Berlin, 1er septembre 1914 ............ Du destin des hommes et des peuples. De l’édifice en chantier à Dornach au début de la guerre. Foi en la victoire de la vie de l’esprit. Nécessité de comprendre les exigences de la gravité du temps. Évocation de la Bhagavad Gita. Langage du karma cosmique encore incompréhensible aujourd’hui. La puissance de l’amour peut naître de l’application de la science de l’esprit en aide aux événements actuels. Paroles de méditation.
DEUXIÈME CONFÉRENCE Berlin, 31 octobre 1914 .............. Nationalité et nation selon la science de l’esprit. Nécessité de comprendre les événements actuels par la science de l’esprit. La part éternelle en l’homme et sa part nationale. Haines nationales et effacement du caractère national dans la mort. Les nations européennes représentatives des diverses parties constitutives de l’être humain. La haine, colère contre le moi supérieur lui-même lié à d’autres nationalités dans l’avenir. Les divers caractères des peuples européens. Leurs divers rapports avec les nations étrangères. Leurs diverses expériences à la porte de la mort. Leurs rapports à la conduite de la guerre. Position particulière de la Russie. La prière à l’Est. Merejkovski. Expériences occultes lors du déclenchement de la guerre. La science de l’esprit mise à l’épreuve des temps difficiles.
TROISIÈME CONFÉRENCE Berlin, 28 novembre 1914 ........... De la nature de l’âme des peuples européens. Difficulté à considérer le terrestre comme maya. Pourquoi sympathie et antipathie n’entrent pas dans la caractérisation des âmes des peuples ? Rapport de l’âme individuelle à l’âme de son peuple lors du sommeil. De la puissance des vérités spirituelles. Action des esprits des peuples sur le développement terrestre. Émancipation de l’âme individuelle par la mort. Sens de la mort sur le champ de bataille. Imprégnations variées des peuples russe ou français par leur esprit du peuple. Combat entre êtres spirituels élevés pour l’introduction de courants spirituels dans l’humanité avec l’aide de l’âme des défunts. Inversion actuelle des alliances spirituelles par rapport aux alliances dans les combats terrestres. L’anthroposophie comme exigence de la part des mondes spirituels. La question de la responsabilité de la guerre et le karma de l’âme des peuples. Contribution à apporter à l’avenir par un renouveau spirituel de la pensée.
QUATRIÈME CONFÉRENCE Berlin, 17 janvier 1915 ............ Nature de l’impulsion du Christ et de son esprit serviteur michaélique (I). L’impulsion du Christ dépassant toute compréhension actuelle et son action vivante dans l’histoire. Le combat de Maxence contre Constantin en 312. Jusqu’au 9e siècle le lien avec le christianisme n’est que dans le corps éthérique. Tâche de l’Angleterre dans la 5e période postatlantéenne et tâche de l’Europe continentale. L’impulsion du Christ et Jeanne d’Arc. Différence entre développement de l’âme individuelle et de l’âme du peuple. Âme individuelle se réincarnant dans divers peuples. Divers types de relation à l’impulsion christique : par le sentiment, par la connaissance, par le moi et le corps astral. Exemple de Goethe dans son Faust. Tâches complémentaires pour l’avenir incombant à l’Europe de l’Ouest et à l’Europe de l’Est et grand danger à endommager la mission de l’Europe du Centre.
CINQUIÈME CONFÉRENCE Berlin, 19 janvier 1915 ........... Nature de l’impulsion du Christ et de son esprit serviteur michaélique (II). Grands rapports historiques réglés dans le monde spirituel. Différences entre l’époque de Jeanne d’Arc et la nôtre. Monde mécanique ahrimanien et démoniaque. Visions de la bergère et christification de la clairvoyance romaine. Le secret de la naissance de Jeanne d’Arc, caractère de sa mort. Son triomphe sur Lucifer. Déversement dans l’humanité des forces divines spirituelles, par les actes humains, dans le monde ahrimanisé. De la nature de Michaël, sa force d’action jusque dans la compréhension physique. Forces vigilantes de compréhension spirituelle opposées à Ahriman. Correspondance de la tâche de l’époque avec celle de l’esprit du peuple allemand. Caractère de l’esprit du peuple allemand : force de sacrifice du sang sous Gabriel et force de la volonté de connaissance sous Michaël. Innocuité des poisons ahrimaniens par leur mise au jour.
SIXIÈME CONFÉRENCE Berlin, 26 janvier 1915 .................. Les exigences du temps selon la science de l’esprit. La recherche actuelle et la reconnaissance de l’existence d’un monde spirituel. Incapacité d’une attitude conséquente. O. Binswanger : Processus nerveux et élément moral spirituel. La nature des systèmes religieux. Représentations dépassant le monde sensible. Nécessité de renforcer la vie de l’esprit aujourd’hui. Sens de la guerre. Le grand nombre de morts jeunes et les forces éthériques inutilisées pouvant servir le développement de l’humanité. Soin du rapport aux morts. Danger d’une certaine spiritualisation par la guerre. Nécessité spirituelle, et uniquement spirituelle, de la guerre. Exigences de notre temps et efforts spirituels. Augmentation des dérèglements nerveux. Dostoïevski et Hamerling. Force de guérison de la science de l’esprit.
(...)
The Karma of Untruthfulness
Secret Societies, the Media, and Preparations for the Great War, vol. 1 (CW 173)
Rudolf Steiner Translated by Johanna Collis Introduction by Terry M. Boardman 336 pp.
13 lectures, Dornach and Basel, December 4-31, 1916 (CW 173) Although these lectures were given in 1916, they have much to teach us about today’s political spin, media distortions, propaganda and downright lies—all delivered by the media on a daily basis. Rudolf Steiner’s calm, methodological approach penetrates the smokescreen of accusations and counterclaims, illusions and lies, surrounding World War I. From behind this fog and under the guise of outer events, the true spiritual struggle is revealed. Steiner’s words give the reader a deeper understanding of the politics and world conflicts that confront us today through the filter of popular media. Amid the turmoil of World War I, Steiner spoke out courageously against the hate, lies, and propaganda of the time. His detailed research into the spiritual impulses of human evolution allowed him to reveal the dominant role that secret brotherhoods played in events that culminated in that cataclysmic war. He warned that the retarding forces of nationalism must be overcome before Europe can find its true destiny. He also emphasized the urgent need for new social structures in order to avoid such future catastrophes. Political and social changes around the world are moving at a breathless pace, hurtling us all toward an uncertain future. These lectures illuminate much of what lies behind today’s turbulent events and the scenes played out on the nightly news.
This volume is a translation from German of Zeitgeschichtliche Betrachtungen. Das Karma der Unwahrhaftigkeit - Erster Teil. Kosmische und Menschliche Geschichte Band IV (GA 173).
LECTURE ONE December 04, 1916 Fundamental basis for forming judgements: A sense for the facts. Rudolf Kjellén, Rosa Mayreder. The political situation in Europe since the final third of the nineteenth century. On the outbreak of war in 1914: Jakob Rüchti's pamphlet; Georg Brandes. Alexander von Gleichen-Russwurm on human dignity.
LECTURE TWO December 09, 1916 Inattentiveness and attentiveness. The role of the secret brotherhoods. Alexander III of Russia. H. P. Blavatsky. Moriz Benedikt. The British people and the Slav peoples. The so-called testament of Peter the Great. Parallels between Britain and ancient Rome. Pan-Slavism. The predicted fall of Austria.
LECTURE THREE December 10, 1916 Current events and the spiritual world. Hermann Bahr's novel Himmelfahrt. Archduke Franz Ferdinand. The assassination at Sarajevo. Archduke Rudolf. The ‘Narodna Odbrana’. Contradictions in real life. The betrayal by Judas as a precondition for the Event of Golgotha.
LECTURE FOUR December 11, 1916 The ‘Narodna Odbrana’. Michael Obrenovich. Russian influence in Serbia. The ‘Brotherhood of Ten’. Murder as a political weapon. Rivalry between the Obrenovich and Karageorgevich families. Draga Masin. English and French imperialism. The outbreak of the war.
LECTURE FIVE December 16, 1916 The question of necessity in world events. Brooks Adams on the development of nations. Thomas More's Utopia. Charlemagne, Dante, Venice, Counter-Reformation. The unification of Italy and her relationship to Central Europe and France. The Triple Alliance. The annexation of Bosnia by Austria, the assassination at Sarajevo. 1888 and 1914.
LECTURE SIX December 17, 1916 The nature of the fifth post-Atlantean period. Utopia and Thomas More. The mystery of evolution. The western brotherhoods' knowledge of the development of nations. The decadence of the Latin element and the ascendancy of the English-speaking world as the fifth sub-race. The German language and Grimm's law of sound shifts.
LECTURE SEVEN December 18, 1916 Aversion towards Germany. Central Europe as a reservoir of nations and a theatre of war, especially during the Thirty Years' War. The concept of the state in Germany. The ‘great German’ and ‘little German’ options; the foundation of the Reich in 1871. Sir Edward Grey, Jaurès, Delcassé, Clemenceau. The European alliances. The outbreak of war. Word and thought in the French, English, German and Russian languages. The task of the German nation. Etheric vibrations and machines. The spiritual forces for the future in the different nations: the forces of coming into being and dying away, eugenics, medicine based on spiritual knowledge. Lord Acton, Michael Faraday.
LECTURE EIGHT December 21, 1916 Christmas at a time of tragic destiny. Jesus and Christ. The Christ concept of Gnosis and the dogmatic creed. Loss of the Christ concept in the South resulting from the rooting-out and dying-away of Gnosis. The newly-converted heathen in the North at first fail to comprehend Jesus. The northern Mysteries of the Ingaevones. Vanir and Aesir. Worship of Hertha or Nerthus. The Anglo-Saxon rune song. ‘The revelation from on high and peace on earth.’ Shouting down mankind's longing for peace.
LECTURE NINE December 24, 1916 Christmas during wartime. Gnosis. The Mystery wisdom of the Ingaevones. Baldur, Loki and Hödr. The Christmas and the Easter Mystery. Exercising influence over crowds through the misuse of atavistic forces. ‘Delirious’ consciousness. Cola di Rienzi and d'Annunzio, Whitsun 1347 and 1915.
LECTURE TEN December 25, 1916 Flight from the truth. The living connection between word and reality. Christ and Jesus. The year as sacrament. Bringing together Christ-idea and Jesus-feeling. The significance of the constellations for the links between earth and cosmos. Man's angel is now mistaken for ‘God’. The story of Gerhard the Good.
LECTURE ELEVEN December 26, 1916 Spiritual knowledge in recent history. Spiritualism as an attempt to prove the existence of a spiritual world. The destiny of H. P. Blavatsky. Christ and the individual human being. Gerhard the Good in connection with the rise of commerce. The Reformation, the Thirty Years' War. Frederick, Elector Palatine, son-in-law of James I of England. The Seven Years' War and the battle for India and America. Ernst August of Hanover. On the outbreak of war: Racconigi 1909, Ernesto Nathan. Bismarck and Usedom. Austria and Italy. Prezzolini on modern Italy and the benefits of war. Shouting down the idea of peace.
LECTURE TWELVE December 30, 1916 These are not political observations and there is no taking of sides. Knowledge alone is the aim. On the outbreak of war. The violation of Belgian neutrality. The actions of states cannot be judged morally. England and India, England and China. The Opium War.
LECTURE THIRTEEN December 31, 1916 Poisons in the social sphere. No moral judgement of historical necessities. Judgements about history change with time. How can the seeming increase in world population be understood in relation to reincarnation? The spiritual background and the consequences of the Opium War. The ‘Chinesifying’ of Europe. The ‘social carcinoma’. Effect and significance of poisons. Bearer of the ego: metamorphosed poison substances of ancient Moon. Consciousness arises through the forces of decay. The healing powers of poisons: luciferic forces balanced by ahrimanic forces. The Baldur myth as an expression of how poisons work. G. S. Fullerton on Germany.
The Karma of Untruthfulness
Secret Societies, the Media, and Preparations for the Great War, vol. 2 (CW 174)
Rudolf Steiner Translated by Johanna Collis Introduction by Terry M. Boardman 264 pp.
12 lectures, Dornach, January 1-30, 1917 (CW 174) In The Karma of Untruthfulness, volume 2, Rudolf Steiner takes these lectures further, again, offering much insight into today’s political spin, media distortions, propaganda and downright lies—all delivered by the media on a daily basis. Steiner’s calm, methodological approach penetrates the smokescreen of accusations and counterclaims, illusions and lies, surrounding World War I. From behind this fog and under the guise of outer events, the true spiritual struggle is revealed. Steiner’s words give the reader a deeper understanding of the politics and world conflicts that confront us today through the filter of popular media. Amid the turmoil of World War I, Steiner spoke out courageously against the hate, lies, and propaganda of the time. His detailed research into the spiritual impulses of human evolution allowed him to reveal the dominant role that secret brotherhoods played in events that culminated in that cataclysmic war. He warned that the retarding forces of nationalism must be overcome before Europe can find its true destiny. He also emphasized the urgent need for new social structures in order to avoid such future catastrophes. Political and social changes around the world are moving at a breathless pace, hurtling us all toward an uncertain future. These lectures illuminate much of what lies behind today’s turbulent events and the scenes played out on the nightly news. Like volume 1, this new edition, reproduced in a larger format, is put in a modern context and introduced by Terry Boardman.
This volume is a translation from German of Zeitgeschichtliche Betrachtungen. Das Karma der Unwahrhaftigkeit - Zweiter Teil. Kosmische und Menschliche Geschichte Band V (GA 174).
LECTURE FOURTEEN January 01, 1917 The karma of untruthfulness. The effect of poisons in man's higher components. People who lag behind evolution fill their being with a poisonous phantom of formative forces, the source of emptiness of soul, hypochondria, aggressive instincts. If spiritual life is possible, it must also be possible to go astray. Untruthfulness is the counter-image of Imagination. Evil comes about through the misuse of higher forces. Those who fail to accept the spirit develop poisons instead. Richard Grelling's J'accuse and Romain Rolland's John Christopher as examples of failure to find the spirit.
LECTURE FIFTEEN January 06, 1917 Nationalism, imperialism, spiritual life. The mechanical world of material progress is non-national, like a body which is to receive non-national spiritual science as its soul. Nationalism arises because soul development lags behind material progress. Profusion of ideas in the age of German Idealism. The power of slogans which are divorced from reality. The abstract idea of ‘eternal peace’. Which countries could have embarked on disarmament? British imperialism. The puritanical and the imperialistic stream in England. The importance of absolute truthfulness.
LECTURE SIXTEEN January 07, 1917 Tragedy and guilt among nations. How the folk soul works into individuals. An individual belongs to a nation as a result of karma. Nationality as something karmic is above logic, nationality as something belonging to the blood is below logic. ‘Justice and freedom’ are concepts which cannot be applied to nations. Rise and fall of nations. Hebbel's definition of what is tragic. Seeley, the historian of the British Empire. Prophetic writings. Treitschke, Cramb, Kuropatkin. Untruth in the guise of truth. The importance of actual facts.
LECTURE SEVENTEEN January 08, 1917 Exhortation to members not to misrepresent these lectures. The Austro-Serbian conflict and the World War. Russian and British imperialism. Russia's attention drawn away from India and towards the Near East. The chain reaction: Britain in Egypt, France in Morocco, Italy in Tripoli, the Balkan War. The Grand Lodges as implements of occult impulses. The democratic trend in the world paralleled by an aristocratic trend in the Lodges. German Idealism transforms the mysteries of the Lodges into a purely human matter. The spiritual life of the Lodges originated in Central Europe: Fludd, pupil of Paracelsus; Saint-Martin, pupil of Jakob Böhme. Sir Oliver Lodge: materialistic view of spiritual matters. Fichte: Reden an die deutsche Nation. Polzer-Hoditz: Thoughts during Wartime.
LECTURE EIGHTEEN January 13, 1917 Materialistic history; history revealed through following one's karma. Wilhelm von Humboldt and Heinrich von Treitschke. History revealed through symptoms. Need to cultivate a sense for truth. Treitschke's love for the truth. Humboldt's work on a concept of the state; his successors Edouard Laboulaye and John Stuart Mill. Treitschke's Freedom. Treitschke as a representative of the German people. Treitschke not an exponent of the principle of power, but a teacher for his people. The note from the Entente to President Wilson. The meaningless term ‘Czecho-Slovaks’. Kramar and Masaryk.
LECTURE NINETEEN January 14, 1917 The subconscious soul impulses. On self-knowledge. The solar plexus as the point of contact for ego-activity. The ego as bearer of evil forces which are held in check by the abdominal nervous system. Liberation of the ego: madness. The nervous system of the spinal cord as the point of contact for the astral body. Liberation of the astral body: madness, volatility of ideas, manic conditions, depression, hypochondria. The brain as point of contact of the etheric body. The liberated etheric body has chiefly ahrimanic characteristics: envy, jealousy, avarice. Psychiatry will have to learn to distinguish between the abnormalities caused by the freeing of the different components. The earth works on man through the solid element, the angeloi through the fluid element, the archangeloi through the airy element, the folk spirits through the system of ganglia. The working of the folk spirits is removed from consciousness and therefore demonic. This is utilized by secret brotherhoods who pursue the egoistic aims of their groups.
LECTURE TWENTY January 15, 1917 Recapitulation of previous lecture. The battles of the fifth post-Atlantean period as expressions of the conflict between materialism and spiritual life. The spiritual world-view of the sixth post-Atlantean period. Echoes of the third and fourth post-Atlantean periods in the peoples of Europe. Italy-Spain; France. The British element as representative of the fifth post-Atlantean period. Development of the commercial, industrial element. This strives to dominate the world. The contrast between western commercial thinking and eastern (Russian-Slav) spiritual inclinations. Central European impulses: Luther, Huss, Wyclif, Zwingli, Kepler, Copernicus, Galileo-Lomonosov as bridges between East and West. Central Europe strives to find the spirit through the soul. The West seeks to prove the spirit through experiments. Bacon, Shakespeare, Jakob Böhme, Jakobus Baldus, King James I of England. ‘My kingdom is not of this world.’ Theocracy, monarchy, industrial elements to be replaced by the general human element which seeks no form of domination. ‘Render unto Caesar what is Caesar's.’ Attacks on Anthroposophy. The Central Powers' call for peace.
LECTURE TWENTY ONE January 20, 1917 The destructive power of untruthfulness in the relationship between the living and the dead. When the living work on spiritual science this gives the dead the opportunity to work in the physical world. Secret brotherhoods bring about ahrimanic immortality by means of ceremonial magic which leads to an illegitimate relationship with the dead.
LECTURE TWENTY TWO January 21, 1917 Orientation of the human body according to the stars. The threefold structure of man — head, breast organs and abdominal organs — in relation to life after death. How the dead intervene in the world of the living. Materialism as a barrier to a healthy relationship between the earthly and the supersensible worlds.
LECTURE TWENTY THREE January 22, 1917 Consciousness in sleep and consciousness after death. Work of angeloi, archangeloi and retarded spiritual beings on the dead. Retarded archai as opponents of Christ. Occult impulses for egoistic group purposes. Concepts which could provide the foundations for peace. The spiritual significance of Central Europe.
LECTURE TWENTY FOUR January 28, 1917 Measure and number. The Platonic Cosmic Year. Goethe's studies on the breathing of the earth. The links between speech and the rhythm of breathing. Sleeping and waking and their importance for man's contact with the spiritual world. The constitution of folk souls; the Italian and Russian folk souls. The lack of concrete concepts. A brochure by Hungaricus.
LECTURE TWENTY FIVE January 30, 1917 History of the Anthroposophical Movement. Saint-Martin. Ancient wisdom and the etheric clairvoyance of the future. The flood of ‘occult’ literature compared with the wisdom given by spiritual science. Bridges to be built between the physical and spiritual world. German Idealism as the spiritual life of Central Europe: Novalis, Schlegel, Steffens, Schubert, Troxler, K. C. Planck. W. and J. Bolyai and the question of parallel lines. Honesty in forming concepts. The element of general humanity in Central Europe in contrast to the one-sided elements in the periphery. The necessity for concepts to be in accord with reality. Parting words at a time of utmost difficulty.
DYING EARTH AND LIVING COSMOS
The Living Gifts of Anthroposophy –
The Need for New Forms of Consciousness
Rudolf Steiner
These authoritative lectures, delivered during a period of deep crisis and conflict in world history, present a comprehensive spiritual teaching for contemporary humanity. Despite the raging world war, Rudolf Steiner was still actively touring Central Europe whilst simultaneously completing work on his architectural masterpiece, the first Goetheanum, in neutral Switzerland. The building of the Goetheanum – undertaken by a community of people from seventeen nations at war – forms a thematic backdrop to the lectures. In speaking of the walls in the new building, for example, Rudolf Steiner describes how their forms are not confining, but rather express an openness to the surrounding cosmos. Likewise, the carved motifs on the architraves of the wooden pillars are not fixed ‘symbols’ but are alive and continually metamorphosing . These observations are reflected in Steiner’s broader discussions. He speaks of extending and deepening our connection with the world and the cosmos, going beyond our usual narrow limits and definitions to engage in ‘community with the realities of existence’. We can do this, for example, with the so-called ‘dead’, who find it difficult to relate to sense-bound thinking. Rudolf Steiner explains how we can connect with them, greatly enriching our lives and ‘making an enormous difference to their souls’. The distinction between fixed symbols and living motifs takes us to the core of anthroposophy, striving never to rest in inert forms of thought. In the field of education, Steiner thus warns about ‘external measuring’ of pupils and linear models of cognitive learning. Throughout the three lecture courses included here – which together form a kind of compendium of anthroposophy at the time – Steiner touches upon a wealth of absorbing themes, including the ‘discovery’ of America, the contrast between East and West, the qualities of European ‘folk souls’, Valentin Andreae’s Chymical Wedding, and Darwinism. Regardless of his topic, however, Steiner consistently makes the urgent appeal that we ‘grasp reality’, looking further than abstract schemes of all kinds – such as social and political ‘programmes’ – to participate in the cosmos as conscious and fully human co-creators. spacer
WHAT IS NECESSARY IN THESE URGENT TIMES
Rudolf Steiner
In early 1920, political, economic, social, and spiritual chaos was everywhere. The old world had fallen apart and would need to be rebuilt. Anthroposophy, too, had to be remade. Recognizing this, Rudolf Steiner worked tirelessly for the 'threefold social order', establishing the first Waldorf school, helping to create businesses, and addressing the talented, educated, and idealistic young people who were beginning to turn toward anthroposophy for answers. In these lectures, Steiner speaks in the new, direct 'Michaelic' way, seeking the path to a new way of working. He stresses that the task of spiritual science is to awaken us to reality and to a true understanding of life that sees through illusions and understands the ever-present potential of evil. Speaking both esoterically and exoterically, he returns repeatedly to the importance of community, of meeting one another face-to-face, heart-to-heart, as individuals. Thus, rather than seeking power and control, we are called to cultivate trust and receptivity. What Is Necessary in These Urgent Times is a translation from German of Geisitige und soziale Wandlungen in der Menschheitsentwikelung (GA 196).
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Guerre contre la Russie et la Chine et autres visées à long terme de l'Empire des loges, cet empire des mots vides comme "démocratie"...
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