Poursuivons notre exploration des travaux les plus sérieux en matière de théories du complot, qu'il s'agisse de complots avérés ou qu'ils soient seulement conceptualisés par des penseurs sérieux et rigoureux.
Les auteurs Douglas Valentine et Guy Debord sont peut-être positionnés à gauche (le marxisme dominait la pensée de la jeunesse à cette époque), n'empêche que des penseurs libres et non-alignés seront certainement capables de faire le tri et de corriger eux-mêmes les quelques biais de ces chercheurs, biais assez rares et peu problématiques à notre avis. C'est le cas de Guy Debord tout particulièrement, dont les critiques du "système capitaliste" peuvent décevoir par leur caractère horriblement abstrait, bien que sa manière très concrète de décortiquer le système de domination secrète reste des plus efficace.
C'est le chercheur Doug Valentine (auteur de The Phoenix Program et The C.I.A. As Organized Crime) qui nous aura fait découvrir l'auteur philosophe Guy Debord (auteur de La société du spectacle), dont la pensée nous apparaît curieusement très proche de la nôtre.
Comme lui, nous sommes conscients que près de la moitié de nos lecteurs sont des spooks qui travaillent en fait contre nous et pour le maintien du système de domination secrète. Premier chapitre des Commentaires sur la société du spectacle:
"Ces Commentaires sont assurés d’être promptement connus
de cinquante ou soixante personnes ; autant dire beaucoup dans les
jours que nous vivons, et quand on traite de questions si graves.
Mais aussi c’est parce que j’ai, dans certains milieux, la réputation
d’être un connaisseur. Il faut également considérer que, de cette
élite qui va s’y intéresser, la moitié, ou un nombre qui s’en approche
de très près, est composée de gens qui s’emploient à maintenir le
système de domination spectaculaire, et l’autre moitié de gens qui
s’obstineront à faire tout le contraire. Ayant ainsi à tenir compte
de lecteurs très attentifs et diversement influents, je ne peux
évidemment parler en toute liberté. Je dois surtout prendre garde
à ne pas trop instruire n’importe qui."
À la différence d'un Soral et des autres conspirationistes de notre temps, Debord se basait uniquement sur les meilleures sources (plutôt que sur de la littérature conspirationniste douteuse) et avant tout sur une pensée philosophique solidement formée et accomplie.
Où est le lien dans tout ça avec le programme Phoenix développé au Vietnam par la C.I.A.? C'est ce que vous comprendrez en écoutant ces entrevues avec Doug Valentine dans lesquelles il explique comment les réseaux Phoenix sont réapparus partout dans le monde pour surveiller les populations, manipuler tous les médias et le spectacle, faire taire les diseurs de vérité, contrôler les partis politiques, les universités, les écoles, etc. La différence entre ce propos audacieux de Doug Valentine et celui du conspirationniste ordinaire qui sévit aujourd'hui sur internet est que Doug Valentine a l'information permettant de le prouver et de tirer les conclusions qui s'imposent en ce qui concerne la réalité actuelle, car depuis ses débuts au Vietnam le programme Phoenix a eu amplement le temps et l'occasion d'évoluer et de se perfectionner considérablement. (Nous restons cependant fort sceptiques vis-à-vis de tous ces vidéos hallucinants et sensationnels qui circulent sur YouTube concernant le programme Phoenix, MK Ultra et les armes psychotroniques, dont nous ne nions absolument pas l'existence mais qui méritent un examen approfondi beaucoup plus sérieux et professionnel.)
DEBORD: LA SOCIÉTÉ DU SPECTACLE (RÉSUMÉ)
https://la-philosophie.com/debord-la-societe-du-spectacle-resume
Analyse de la Société du Spectacle
On lit ici et là de plus en plus de papiers conspirationnistes,
d’auteurs dénonçant la mainmise des politiques sur les médias, la
version “officielle” du 11 septembre, la désinformation sur le conflit
irakien, le nucléaire iranien, … Le monde paraît manipulé, mis au
secret, masqué des yeux du public, bref l’objet d’un complot permanent.
Il est nécessaire de retracer la généalogie intellectuelle de cette
pensée, à travers l’auteur majeur du situationnisme, Guy Debord et son ouvrage La Société du Spectacle.
La théorie du complot, ou l’essence de la politique chez Guy Debord
Qu’est-ce que le spectacle chez Debord ?
Dans La Société du spectacle, et plus encore dans ses Commentaires sur la société du spectacle, Debord critique la démocratie et ses fondements.
Dans le texte de 1967, Debord ne distinguait que deux
formes du spectaculaire, l’une diffuse (dont le modèle était la société
américaine, dans laquelle le modèle du citoyen-consommateur dominait) et
l’autre concentrée (représentée par les régimes dictatoriaux reposant
sur le culte du chef). En 1988, le penseur situationniste ajoutait un
troisième type : le spectaculaire « intégré », synthèse des deux
premiers. Ce dernier, en sus d’être apparu le plus récemment selon lui,
est transversal à tous les régimes politiques, mais acquiert une force
particulièrement grande dans les démocraties spectaculaires, et se
caractérise par cinq traits :
« le renouvellement technologique incessant ; la fusion
étatico-économique ; le secret généralisé ; le faux sans réplique ; un
présent perpétuel ».
Et Debord d’ajouter plus loin :
« Le secret généralisé se tient derrière le spectacle, comme le
complément décisif de ce qu’il montre et, si l’on descend au fond des
choses, comme sa plus importante opération. » ; « Notre société est
bâtie sur le secret, depuis les ”sociétés-écrans” qui mettent à l’abri
de toute lumière les biens concentrés des possédants jusqu’au
”secret-défense” qui couvre aujourd’hui un immense domaine de pleine
liberté extrajudiciaire de l’Etat » .
On le voit ici, le secret couvre le champ tant économique que
politique. Il convient ainsi de déterminer en quoi le secret est au
coeur du spectacle, et quelle est précisément sa fonction : en quoi
est-il sa « plus importante opération » ? Le secret, comme technique de
gouvernement, apparaît comme la clé de voûte du système spectaculaire,
en ce qu’il permet de masquer le spectacle, autrement dit la domination,
au public. Il est ainsi vital à l’exercice de la domination. Mieux, le
secret est le mode de production de la domination. Car sans lui, cette
dernière, apparaissant au grand jour, deviendrait, dans sa nudité et son
obscénité, insupportable et donc fragile. C’est pourquoi Debord fustige
ceux qui organisent le secret, ses agents, à savoir les services
secrets, les experts, les médias et les sociétés secrètes.
Le rôle des services secrets
Les services secrets, sous couvert de protéger une société de ses
ennemis, constitueraient en fait un réseau d’espionnage des citoyens,
visant à surveiller et à contrôler toute découverte de ces derniers de
la véritable nature de la société spectaculaire, bref pour étouffer
toute tentative de renversement du pouvoir. Ils symbolisent l’arbitraire
du pouvoir, leurs actions injustes, assassinats, enlèvements,
pressions, restant à jamais dans l’ombre. La condamnation de l’impunité
dont jouissent ses agents est renforcée par la détention d’informations
capitales, qui assoit leur pouvoir : ils convertissent leur savoir en un
pouvoir qu’ils exercent sur toute la société.
Les experts
Les experts participent, quant à eux, de la même dynamique. Ils ont
pour rôle de falsifier le passé (réalisant la « mise hors la loi de
l’histoire » ), organisant l’amnésie collective de la société, le
présent (avançant « des récits invérifiables, des statistiques
incontrôlables, des explications invraisemblables et des raisonnements
intenables ») et le futur, la mise à distance du monde et
l’impossibilité de bâtir un projet réformateur, bref la déréalisation du
monde, le devenir-falsification du monde.
Les médias
Les médias renforcent les effets du spectaculaire en rendant futile
et stérile tous les débats, fondés uniquement sur le divertissement.
Assujettis au pouvoir, ils constituent, pour Debord, les meilleurs
propagandistes de la société du spectacle, maintenant, via la pratique
de la rumeur et de la désinformation, les individus dans l’ignorance.
Les sociétés secrètes
Enfin, les sociétés secrètes, quatrième « institution » de la société
spectaculaire, concourt à la prolifération du secret. Elle naît sur le
sol même du spectacle, complice, et non rival, de l’Etat. L’alliance de
la Mafia et du spectaculaire intégré consiste, nous dit Debord, à
déposséder, comme cela a été le cas lors de la prohibition aux
Etats-Unis, le public de toute autonomie. Ils participent de la même
conspiration contre les citoyens. Debord érige la Mafia, société secrète criminelle, en unique modèle de société secrète.
Secret et démocratie
Par conséquent, le secret existerait avant tout comme secret de la domination. Debord nous
présente l’image d’une société divisée en deux camps, les manipulateurs
et les manipulés, les uns complotant contre les autres. Cette théorie
du complot généralisé, d’ascendance marxienne, ne traduit-elle pas une
conception paranoïaque du pouvoir et de ses soi-disant affidés ? Faire
du secret, la source de production et de conservation de la domination
ne donne-t-elle pas une vision manichéenne de la société ? Le sujet,
chez Debord, est réduit à la passivité, ingérant sans
discernement ce qu’on lui présente. Or, même en admettant que le secret
est omniprésent, ne peut-on pas « miser » sur la capacité critique des
citoyens à faire montre de méfiance ?
Né à Paris en 1931 dans une famille de la moyenne bourgeoisie,
orphelin de père à 4 ans, Guy Debord a grandi à Nice, avant de revenir
dans la capitale à la fin de l’adolescence.
On le connaît par de multiples images. Autant de fragments d’une vie
et d’une légende. Un jeune homme de 22 ans, inscrivant sur un mur de la
rue de Seine, le slogan « Ne travaillez jamais », graff
liminaire écrit à la craie, symbole d’une révolte politique et
esthétique contre l’ordre établi et le confortable conformisme de la
France des Trente Glorieuses. L’image du chef de bande, un rien voyou,
vaguement clandestin, presque gourou, fondant en 1957 l’Internationale
situationniste et dirigeant sa petite troupe d’activistes avec
l’autorité et la stratégie d’un chef de guerre. L’image du théoricien
politique radical, fuyant les médias, méditant sa lecture de Marx pour
écrire et publier, quelques mois avant Mai 68, un essai dont le titre a
connu une rare et équivoque fortune : La Société du spectacle (1967). L’image d’un cinéaste héroïque, livrant une poignée de films qu’il revendiquait sans « aucune concession pour le public ». Celle, enfin, de l’ermite de Haute-Loire, l’autobiographe de Panégyrique (1989),
symbole d’un diable paranoïaque pour les uns, épicurien sensible et
généreux pour les autres ; vivant retiré du monde, lisant, écrivant et
buvant beaucoup, ultimement tiré de l’oubli par l’annonce de son
suicide, le 30 novembre 1994.
On peut reprocher à Debord le choix malheureux du mot spectacle. Il
semble nier autant le rôle nécessaire de la représentation que celui de
la procuration oubliant la validité ou le rôle cathartique du théâtre,
des spectacles et de l’art en général. Mais le principal n’est pas là.
Il s’agit d’un texte radical qui subsiste à minima comme prophétique.
Dans La Société du spectacle, et plus encore dans ses Commentaires sur la société du spectacle, Debord critique le capitalisme, la démocratie et ses fondements.
La « société du spectacle » est incontestablement le concept qui fait
encore la postérité de Guy Debord. Devenu, dans le langage courant, une
sorte de dénonciation de l’emprise excessive des médias, La Société du spectacle, essai
plutôt difficile d’accès, est en fait bien plus que cela : un pamphlet
anticapitaliste virulent et argumenté. La cible de l’auteur, et il le
redira en 1988 dans ses Commentaires sur la société du spectacle, c’est «
l’accomplissement sans frein des volontés de la raison marchande », «
le règne autocratique de l’économie marchande ayant accédé à un statut
de souveraineté irresponsable, et l’ensemble des nouvelles techniques de
gouvernement qui accompagnent ce règne ».
Le capitalisme est une machine qui tourne pour elle même, où le
spectacle exprime le fait qu’il semble avoir oublié les besoins que la
production est censée satisfaire.
Pour la première fois dans l’histoire des hommes, ajoute Debord,
« les mêmes ont été les maîtres de tout ce que l’on fait et de tout ce
que l’on en dit ». C’est la concentration de tous les pouvoirs dans les
mains de quelques-uns, le totalitarisme de la marchandise, l’aliénation
de l’individu dont l’existence est au service de ladite marchandise. «
Quand l’économie toute-puissante est devenue folle […] les temps
spectaculaires ne sont rien d’autres », conclut Guy Debord.
Il nous montre que la société est devenue une société matérialiste et
consumériste qui tourne autour de l’avoir et du paraître mais aussi une
société en lutte permanente.
Pour lui tout est production, le monde est devenu une représentation
du capitalisme au sens théâtral du terme. Tout est dans la
représentation, le paraître qui découle de l’avoir. A l’époque de
l’industrialisation , l’avoir définissait l’être. Aujourd’hui avec la
production de masse quand tout le monde peut avoir des choses
identiques, l’avoir n’est plus la définition premier de l’être. Ça
devient le paraître. C’est ce qu’on donne à voir qui va nous définir,
nous devenons des spectacles de nous mêmes. Il critique la
marchandisation du monde. Dans la société contemporaine, tout se vend
tout s’achète. On doit consommer toujours plus et cette consommation à
outrance est de plus en plus visible et se donne en spectacle.
Une société en lutte permanente dominée par les institutions du pouvoir
Les hommes politiques issues de la bourgeoisie pour la plupart ont la
main mise sur l’économie capitaliste. La société est construite selon
un point de vue bourgeois. la lutte et la domination se retrouvent aussi
dans les domaines de l’espace, du temps et de la culture. Ce sont les
dirigeant qui décident aussi bien de la répartition du temps que de la
manière dont on peut le dépenser . Ainsi il y a une profonde inégalité
entre les travailleurs qui sont emprisonnés dans ce que Debord appelle
«un temps cyclique» qui correspond au temps de production ou ils ne font
que répéter des gestes de production. (voir les expressions métro
boulot dodo ou travaille consomme et meurs ou encore travaille consomme
et tais toi); tandis que les dirigeants perçoivent la «valeur ajoutée»
du temps qu’ils dépensent comme ils le veulent en loisirs ou autre.
De plus Debord nous explique aussi qu’il y a depuis le début de
l’industrialisation une lutte entre la ville et la campagne et que c’est
finalement la première qui gagne dans l’emménagement du territoire.
Dans le texte paru en 1967, Debord ne distinguait
que deux formes du spectaculaire, l’une diffuse dont le modèle était la
société américaine, dans laquelle le modèle du citoyen-consommateur
dominait et l’autre concentrée, représentée par les régimes dictatoriaux
reposant sur le culte du chef. En 1988, il ajoutait un troisième type :
le spectaculaire « intégré », synthèse des deux premiers. Ce dernier,
en sus d’être apparu le plus récemment selon lui, est transversal à tous
les régimes politiques, mais acquiert une force particulièrement grande
dans les démocraties spectaculaires, et se caractérise par cinq traits
:«le renouvellement technologique incessant ; la fusion étatico-économique ; le secret généralisé ; le faux sans réplique ; un présent perpétuel ».
Et Debord d’ajouter plus loin :« Le secret
généralisé se tient derrière le spectacle, comme le complément décisif
de ce qu’il montre et, si l’on descend au fond des choses, comme sa plus
importante opération. » ; « Notre société est bâtie sur le secret,
depuis les ”sociétés-écrans” qui mettent à l’abri de toute lumière les
biens concentrés des possédants jusqu’au ”secret-défense” qui couvre
aujourd’hui un immense domaine de pleine liberté extrajudiciaire de
l’Etat » .
On le voit ici, le secret couvre le champ tant économique que
politique. Il convient ainsi de déterminer en quoi le secret est au cœur
du spectacle, et quelle est précisément sa fonction : en quoi est-il sa
« plus importante opération » ? Le secret, comme technique de
gouvernement, apparaît comme la clé de voûte du système spectaculaire,
car il permet de masquer le spectacle, autrement dit la domination, au
public. Il est ainsi vital à l’exercice de la domination. Mieux, le
secret est le mode de production de la domination car sans lui elle
apparaîtrait au grand jour et deviendrait donc, dans sa crue et obscène
nudité, insupportable et donc fragile.
C’est pourquoi Debord fustige ceux qui organisent le
secret, ses agents, à savoir les services secrets, les experts, les
médias et les sociétés secrètes.
Le rôle des services secrets
Les services secrets, sous couvert de protéger une société de ses
ennemis, constitueraient en fait un réseau d’espionnage des citoyens,
visant à surveiller et à contrôler toute découverte de ces derniers de
la véritable nature de la société spectaculaire, bref pour étouffer
toute tentative de renversement du pouvoir. Ils symbolisent l’arbitraire
du pouvoir, leurs actions injustes, assassinats, enlèvements,
pressions, restant à jamais dans l’ombre. La condamnation de l’impunité
dont jouissent ses agents est renforcée par la détention d’informations
capitales, qui assoit leur pouvoir : ils convertissent leur savoir en un
pouvoir qu’ils exercent sur toute la société.
Les experts
Les experts participent, quant à eux, de la même dynamique. Ils ont
pour rôle de falsifier le passé (réalisant la « mise hors la loi de
l’histoire » ), organisant l’amnésie collective de la société, le
présent (avançant « des récits invérifiables, des statistiques
incontrôlables, des explications invraisemblables et des raisonnements
intenables ») et le futur, la mise à distance du monde et
l’impossibilité de bâtir un projet réformateur, bref la déréalisation du
monde, le devenir-falsification du monde.
Les médias
Debord pointe du doigt les moyens de communication de masse qui sont
les principaux acteurs, la preuve la plus évidente d’une représentation
du monde ou nous sommes le spectacle de nous mêmes. De plus les médias
renforcent les effets du spectaculaire en rendant futile et stérile tous
les débats, fondés uniquement sur le divertissement. Assujettis au
pouvoir, ils constituent, pour Debord, les meilleurs propagandistes de
la société du spectacle, maintenant, via la pratique de la rumeur et de
la désinformation, les individus dans l’ignorance.
Les sociétés secrètes
(Pour être tout à fait clair et éviter les confusions,
Debord ne pense pas aux théories complotistes telle la théorie du
complot Illuminati véhiculée par «les milieux d’extrême droite
ésotérique marqués par le new-age », par une association d’extrême
droite comme Égalité et Réconciliation ou par Laurent Glauzy, ancien
chroniqueur de Rivarol qui lui a consacré un livre largement cité à
l’extrême droite (Rivarol, Radio Courtoisie , plusieurs sites officiels
du Front national)
Il parle des sociétés maffieuses ( Camorra, Cosa nostra, ‘Ndrangheta, triades chinoises, boryokudan japonais, bratva russe) , qui sont des « institutions» de
la société spectaculaire, qui concourent à la prolifération du secret.
Elle naissent sur le sol même du spectacle, complices, et non rivales ,
de l’État. L’alliance de la Mafia et du spectaculaire intégré consiste,
nous dit Debord, à déposséder, comme cela a été le cas lors de la
prohibition aux États-Unis, le public de toute autonomie. Debord érige la Mafia, société secrète criminelle, en unique modèle de société secrète.
Un penseur prophétique?
Le philosophe Giorgio Agamben écrivait en 1990 : « L’aspect sans
doute le plus inquiétant des livres de Debord tient à l’acharnement avec
lequel l’histoire semble s’être appliquée à confirmer ses analyses. Non
seulement, vingt ans après La Société du spectacle, les commentaires sur la société du spectacle (1988)
ont pu enregistrer dans tous les domaines l’exactitude des diagnostics
et des prévisions, mais entre-temps, le cours des événements s’est
accéléré partout si uniformément dans la même direction, qu’à deux ans à
peine de la sortie du livre, il semble que la politique mondiale ne
soit plus aujourd’hui qu’une mise en scène parodique du scénario que
celui-ci contenait. L’unification substantielle du spectacle concentré
(les démocraties populaires de l’Est) et du spectacle diffus (les
démocraties occidentales) dans le spectacle intégré, qui constitue une
des thèses centrales des Commentaires, que bon nombre ont trouvée
à l’époque paradoxale, s’avère à présent d’une évidence triviale. Les
murs inébranlables et les fers qui divisent les deux mondes furent
brisés en quelques jours. Afin que le spectacle intégré puisse se
réaliser pleinement également dans leur pays, les gouvernements de l’Est
ont abandonné le parti léniniste, tout comme ceux de l’Ouest avaient
renoncé depuis longtemps à l’équilibre des pouvoirs et à la liberté
réelle de pensée et de communication, au nom de la machine électorale
majoritaire et du contrôle médiatique de l’opinion (qui s’étaient tous
deux développés dans les États totalitaires modernes). »
Guy Debord nous livre donc dans son travail, une critique acerbe de
la marchandisation de la société. Société dans laquelle les individus
sont séparés les uns des autres alors qu’ils sont de plus en plus
identiques et en lutte permanente les uns envers les autres que ce soit à
l’intérieur de l’entreprise ou ils sont mis en concurrence les uns avec
les autres, au niveau du marché du travail national et même
international où le travailleur italien est mis en concurrence avec le
chinois , le roumain ou le français.A l’heure ou se cristallise et se
manifeste le mécontentement d’une partie des français il est bon de
rappeler qui sont ceux qu’il faut combattre, quels sont ceux à qui il
faut s’adresser. En ce sens «la société du spectacle» garde toute sa
pertinence. Il faut toutefois ajuster cette pensée avec la réalité
actuelle: Ce que Debord nomme les dirigeants, les politiques, ne sont
pas ceux qui sont à l’Élysée, à Matignon, au sénat ou à l’assemblée
nationale. L’ennemi c’est le système capitaliste et les dirigeants des
grandes entreprises Google, Total, Facebook, Amazon , les Vincent
Bolloré,François Pinault , Bernard Arnault, Mark Zuckerberg, Jeff Bezos
etc.
La connexion israélienne est souvent censurée même dans les médias alternatifs, sinon elle est présentée par une source, un auteur non-fiable sinon anonyme (comme l'auteur de ce présent blog!). Mais il y a des exceptions à cette règle, ainsi on peut voir l'auteure journaliste Whitney Webb poster sur le site MintPress (devenu célèbre récemment grâce à la série de Webb sur Epstein et l'histoire des réseaux mafieux de chantage sexuel) un magnifique résumé de la symptomatique affaire des "Israéliens dansants", suite à de récentes divulgations de documents du FBI (voir les précédents rapports du FBI tout au bas de cet article dans la liste d'articles similaires sur ce blog). Webb aborde aussi le rôle de Netanyahou dans la construction du mythe du terrorisme international comme nouvelle menace, et le bienfait considérable et incontestable que le 11 septembre constitue pour les intérêts d'Israël (nul doute que ce fut au minimum une opportunité de maximisation de son capital de sympathie).
Nous tenons à souligner cependant qu'à notre avis le mouvement pour la "Vérité" (mis à part son obsession technique qui n'a réussi qu'à le faire tourner en rond) fait fausse route en ce qu'il n'a jamais considéré même la possibilté qu'au vu de son échec patent, ce mouvement de "Vérité" ait pu être en lui-même une opération de manipulation ("Black Operation") relevant de la guerre psychologique ("PsyOp"), et ce au meme titre que les attaques "sous faux drapeau" récupérées politiquement par des intérêts géostratégiques. Car à voir où a abouti ce mouvement (transformé en grande partie en sandyhookisme), on peut se demander franchement s'il n'a pas été conçu dès le départ pour mener à rien et ainsi protéger les criminels, les laissant libres de poursuivre leurs sombres desseins (les livres fort détaillés de David Ray Griffin, par exemple, ne mentionnent même pas le mot Israël). Que les deux côtés d'une controverse puissent être contrôlés et préventivement neutralisés, l'existence même d'oppositions contrôlées, ne devraient surprendre personne du côté des conspirationnistes. Autant la haine anti-musulmans générée par le récit officiel du 11 septembre que la haine anti-élites ocidentales (et/ou sionistes) générée par le discours conspirationniste du 11 septembre peuvent être instrumentalisées, politiquement: on les a même vus s'unir dans l'Alt-Right et constituer la base de Trump.
Nous arrivons donc à la conclusion que le 11 septembre est avant tout une opération de guerre psychologique à deux niveaux au moins: au premier degré elle suscite la haine ethnique anti-arabe et anti-islam, mais au second degré elle terrifie tous ceux dans la population qui sont assez intelligents pour comprendre qu'il s'agit de toute évidence d'un gros mensonge et que les gouvernements, les médias et le renseignement sont dans le coup et se soutiennent mutuellement dans leur propagande mensongère. On dirait que tout a été fait pour que même les imbéciles comprennent qu'il s'agissait sans doute d'un coup monté! Ceux qui ont décelé le gros mensonge reçoivent simplement un conditionnement différent des autres: ils apprennent en même temps qu'ils doivent la fermer et qu'ils risquent gros s'ils dénoncent le gros mensonge, ils comprennent qu'ils risquent non seulement d'être qualifiés d'anti-Américains (ou antijuifs s'ils blâment Israël) mais ils risquent même de tout perdre, jusqu'à leur moyen de subsistance. Au cas où ce ne serait pas assez clair: la version officielle est trop pleine de trous, les services secrets semblent jouer avec nous, cela semble fait exprès pour nous imposer une croyance aveugle (même si elle contredit les faits) en même temps que la terreur de tout perdre si on ose la contester. On nous fait comprendre que les responsables sont tout-puissants et qu'on ne peut pas les arrêter même si la version officielle est absolument incroyable, qu'ils sont des Dieux en somme, et avec le Patriot Act (et ses variantes internationales) on nous fait comprendre que, comme Dieu, Big Brother épie chacun de nos faits et geste. C'est un conditionnement mental très efficace et insidieux quand, pour nous intimider et nous démoraliser, on nous révèle un bout de la vérité, simplement pour mieux nous faire comprendre qu'on doit s'autocensurer, que c'est pratiquement un suicide professionnel que d'en parler. Savoir qu'on nous ment tout en sachant surtout qu'il faut garder le silence, a pour effet de nous déprimer et nous faire abandonner, nous faire perdre le courage et la volonté dire cette vérité. Comprendre cette tactique insidieusement psychologique, c'est comprendre plus profondément en quoi le 11 septembre relève d'une opération de guerre psychologique (PsyOp), une opération noire (BlackOp).
As another 9/11 anniversary comes and goes, many questions
surrounding the events remain unanswered. MintPress brings you a freshly
updated article, originally published in May, 2019 that seeks answers
to some of those questions.
Il s'agit d'une version augmentée de l'article suivant:
New information released by the FBI has brought fresh scrutiny to the possibility that the “Dancing Israelis,” at least two of whom were known Mossad operatives, had prior knowledge of the attacks on the World Trade Center. (by Whitney Webb)
À comparer avec l'apport de Michael Collins Piper, même si de son propre aveu, son travail ne concerne que les aspects oubliés ou ignorés par les autres chercheurs, concernant Israël...
(...) What
[George] Friedman said on 9-11 [source], only hours after the attack on the World Trade Center,
provided an absolute underscoring of my own thesis that Israel was ultimately
behind the events that had taken place that day. Friedman wrote in no uncertain
terms:
The big winner today, intended or not, is the
state of Israel. Israel has been under siege by suicide bombers for more than a
year. It has responded by waging a systematic war against Palestinian command
structures. The international community, particularly the United States, has
pressured Israel heavily to stop its operations. The argument has been made
that the threat of suicide bombings, though real, does not itself constitute a
genuine threat to Israeli national security and should not trigger the kind of
response Israel is making. Today’s events change all of this.
“The big
winner” Friedman said, was Israel. The events of that day—still unfolding
(including not far from me at the Pentagon)—changed everything vis-a-vis U.S.
policy toward Israel, he said.
You can imagine my sense of vindication. Here was a Jewish supporter of
Israel with substantial credentials in the world of intelligence essentially
confirming the very suspicions I had outlined in my conversation with my perhaps
a bit-incredulous sister-in-law hardly more than an hour or two before.
Friedman
actually seemed to be gloating that now that Americans had been (conveniently,
for Israel’s interests) victimized by terrorism, that: 1) Americans had now
being galvanized against Israel’s enemies; 2)that the terrorist acts
effectively put the United States in a position in which it could no longer
criticize Israel; and that 3)Americans would be forced to be “dependent” on
Israel (not vice versa):
First, the United States no longer can argue
that Israel should endure the bombings. Moving forward, the domestic American
political mood simply won’t tolerate such a stance.
Second, Israel now becomes, once again, an indispensable
ally to the United States. The United States is obviously going to launch a
massive covert and overt war against the international radical Islamic movement
that is assumed to be behind this attack.
Not only does this align U.S. and Israeli
interests but it also makes the United States dependent on the Israelis—whose
intelligence capabilities in this area as well as covert operational
capabilities are clearly going to be needed.
What
Friedman did not explain was why Israel’s vaunted “intelligence capabilities”
did not help stop prevent these acts of terrorism from happening in the first
place.
In any
event, Friedman stated that “There is no question, therefore, that the Israeli
leadership is feeling relief.” He contended the alleged Muslim terrorists
touted in the media as the likely 9-11 terrorists had calculated that their
acts would split the Arab world and force Palestinian leader Yasser Arafat to
become more accommodating to Israel.
At the time
Friedman wrote his remarkable analysis, there was officially “no evidence” as to
who was actually behind the attacks—although the major media was already
chanting that “the Muslims” (and even Osama bin Laden) were most likely to
blame. However, Friedman was already speculating heavily, grinding the axe for
not just Islamic terrorists, but for an Islamic state itself. He wrote:
The greatest question right now is this: Which
Islamic state was involved in the attack? We suspect that there was such
involvement. The sophistication required means of communication and transport
available only to states. Afghanistan does not have the international
facilities needed. We assume that Sudanese and Iraqi diplomatic communications
and transport are both too closely monitored to be useful. If that is true,
what other nation provided support facilities for this operation? Answering
that question speaks to the future of the region.
Friedman
candidly answered the question “Who benefits?” by saying it was Israel. But his
question—“What other nation provided support facilities for this operation?” may
have been, in the end—in light of what we now know of evidence pointing toward
Israeli state sponsorship of the 9-11 tragedy—the most thought-provoking (if
ironic) aspect of Friedman’s essay, however obviously unintentional it may have
been.
So it
was—very early on 9-11—that George Friedman was effectively putting in
writing—although from an obviously different perspective from my own—the very
reasoning that led to my “controversial” assumption as to what really lay
behind the 9-11 terrorist attacks.
And needless
to say, I made good use of Friedman’s remarks in the days ahead, as I plowed
forward, along with my colleagues at American
Free Press, in trying to bring the real truth about 9-11 to our readers.
And let it
be stated without ambiguity: From the beginning, American Free Press (AFP) was the one national newspaper countering
the 9-11 lies that were being foisted on the American people and daring to
point the finger of blame in the direction of Israel.
The first
issue of AFP published immediately after Sept. 11 (dated Sept. 24) went to the
printer on Sept. 14. That issue made it clear our staff was already raising
questions about what really happened.
The lead
story, by Willis Carto, asked frankly: “Who benefits?” and pointed out that
Israel—above all—stood to benefit as a consequence of the United States
becoming more embroiled in the Middle East thanks to the likely reverberations
from 9-11.
That issue
of AFP also featured an article by yours truly, Michael Collins Piper, pointing
out there was evidence pointing to Mossad involvement in the first World Trade
Center attack in 1993, noting this revelation had first appeared in an article
in TheVillage Voice on August3, 1993 by respected Jewish-American
investigative journalist Robert I. Friedman (not to be confused with George
Friedman of stratfor.com).
After that
first attack on the trade center, I had written an article for TheSpotlight
reflecting on Friedman’s report and yet both The Spotlight’s story (and Friedman’s original report) continued to
be ignored, even by many so-called “conspiracy theorists.”
And in the
wake of 9-11, even many in the “alternative media” who were raising questions
about the 9-11 attacks preferred to avoid the possibility of Mossad
involvement, studiously refusing to address what Friedman had revealed about
the first WTC attack in 1993.
So—at the
very outset—AFP broached the No. 1 taboo relating to 9-11, that even many 9-11
dissidents are still hesitant to mention today. AFP was indeed the one national
media voice—perhaps the one international media voice—that said, from the
beginning, that Israel was certainly the chief suspect in the 9-11 tragedy.
In fact,
the second issue of AFP issued in the wake of 9-11 (dated Oct. 1but printed
Sept. 21), featured the front page headline asking the question, “Did Israelis
Have Foreknowledge?” That issue of AFP included an article (by yours truly)
entitled “U.S. Army Officers Say: ‘Mossad May Blame Arabs, ’which focused on
the aforementioned Sept.10 report (published in The Washington Times) describing the study from the Army’s School
of Advanced Military Studies which called the Mossad a “wild card” capable of
committing a terrorist attack and blaming it on the Arabs.
My article
tied the military’s assessment to George Friedman’s contention that “the big
winner” on 9-11 was Israel. The article also reiterated Robert I. Friedman’s
revelation of the Mossad link to the first World Trade Center attack that I had
reported the week before in AFP.
The balance
of my article provided an extended overview of the Mossad’s historic use of
false flags in global terrorism—the details of which now appear in this present
book in Chapter One.
Yes, I was
piling it on—driving home the point that Americans needed to ponder the
likelihood Israel had been involved in orchestrating 9-11. In fact, I was one
of the first print journalists—if not the first and certainly the first with a
wide-reaching audience—to focus on both Friedman’s revealing comments and the
report from the local Washington Times
on the U.S. Army’s concerns about the Mossad’s false flag trickery, both
stories of critical importance that could have otherwise been lost in the
massive avalanche of press frenzy following 9-11.
Later, as
the media added garbage upon garbage onto its mound of “evidence” that “the Muslims” were not only responsible
for 9-11 but also—horror of horrors—conveying the Hellish lie it was actually
Israel behind the tragedy, one pro-Israel propagandist, Harold Brackman of the Simon
Wiesenthal Center, prepared a special report entitled 9/11 Digital Lies: A Survey of Online Apologists for Global Terrorism.
One bit of
“evidence” of Muslim perfidy cited by Brackman was a quote attributed to Sheikh
Muhammed Hussein Fadlullah of Hizbollah on Islam On Line on Sept. 15, 2001. The
sheikh’s offending remark was that “Israel is the main beneficiary of this
terrible tragedy.”
In fact, most
of those who expressed outrage at the sheikh’s words probably had no idea the
sheikh’s remarks precisely echoed what our respected former CIA official, George
Friedman, a Jewish American, had said immediately after the 9-11 attacks.
And note,
too, what former Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu said about what the
9-11 attacks meant for relations between the United States and Israel. The
Sept. 12, 2001 issue of TheNew York Times quoted Netanyahu as
saying frankly, “It’s very good,” then adding hurriedly, “Well, not very good, but
it will generate immediate sympathy.”
In 2008
Netanyahu reaffirmed his view that Israel was indeed a beneficiary of 9-11. On
April 16, 2008, the online edition of Israel’s Ha’aretz newspaper reported
that, speaking at Bar Ilan University, Netanyahu had said, “We are benefiting
from one thing, and that is the attack on the Twin Towers and Pentagon, and the
American struggle in Iraq.”
Ha’aretz
cited the other prominent Israeli newspaper, Ma’ariv, as having said that
Netanyahu had also added that those events “swung American public opinion in
our favor.”
Perhaps not
coincidentally, in the aftermath of the bombing at the Boston Marathon in early
2013, Ron Dermer a diplomatic advisor known to be especially close to
Netanyahu—once again serving as prime minister—told Jewish leaders in New York
that, just like the 9-11 attacks, the Boston bombing would increase American
support for Israel. The April 19, 2013 issue of Ha’aretz reported that Dermer
said:
The bulk of the American people stand firmly
with Israel and identify with Israel. If you can look, historically, there was
a big change after 911, and I am sure that after the tragic bombing in Boston,
people will identify more with Israel and its struggle against terrorism and we
can maintain that support.
Un autre aspect intéressant mais ignoré de l'utilité politique du 11 septembre concerne la "cause palestinienne". Après le 11 septembre, l'administration Bush n'a pas que déclenché la guerre en Afghanistan, il a également traîné en cour une grosse organisation pro-palestienne travaillant à l'établissement d'un État palestien, sous de fausses accusations mais qui ont permis de détruire l'organisation. L'histoire de ces évéements est racontée par Miko Peled dans son plus récent livre:
Les attentats majeurs servent à manipuler la population, que le contre-terrorisme fabrique ses terroristes: on le sait déjà mais encore faut-il avoir les preuves pour le dire. Max Blumenthal en parle dans son plus récent livre, en rappelant les liens de Netanyahou avec la fabrication et l'agitation de l'épouvantail terroriste.