Voters in Venezuela decided in a referendum earlier this month to extend their country’s decade-long flirtation with autocratic rule. Voting to abolish presidential term limits, they cleared the way for their stormy left-wing president, retired general Hugo Chavez, to run for a third six-year term in 2012 — and, presumably, as many more as he likes. It’s a depressing prospect for Venezuela, not to mention for Washington policymakers, who detest Chavez’s theatrical anti-Americanism. As for members of Venezuela’s Jewish community, most of them are just plain scared.
For good reason. A militant socialist and fiery orator, Chavez laces his speeches with a mixture of Marxist rhetoric and Christian Crucifixion imagery, making local Jews very nervous. His oratory, combined with his sweeping health, jobs, school and land reforms for the poor — funded by Venezuela’s prodigious oil revenues — have won him throngs of passionate followers who regularly take to the streets and intimidate, and sometimes assault, critics. On the world stage, Chavez presents himself as a champion of the downtrodden and an enemy of American imperialism. He’s allied himself with the likes of Iran. His anti-Israel rhetoric sets new standards for viciousness.
Predictably, the venom trickles down to the public. Pro-Palestinian street rallies regularly feature placards and chants bordering on rank antisemitism. Persistent rumors surface in the pro-Chavez press that Israeli intelligence agents, operating out of local Jewish institutions, are plotting to sabotage the government. Radio commentators periodically accuse Jewish community leaders of working with “plotters.” They’re just words, but they make life feel very tenuous for Venezuela’s 10,000 remaining Jews. (There were twice that many Jews a decade ago, before they started leaving.)
The ugliness has peaked lately, following Israel’s military action in Gaza. Eleven days into the assault, on January 6, Chavez expelled Israel’s ambassador, accusing Israel of perpetrating a “holocaust.” Four weeks later, 15 men attacked the Tiferet Israel synagogue in Caracas, tied up the security guards, trashed the sacred books and scrawled antisemitic slogans on the walls.
Remarkably, the government responded this time. Police quickly rounded up 11 suspects. Chavez announced the arrests personally, saying the attackers’ leader was a disgruntled former synagogue security guard. Opposition leaders confirmed his version. And, in a first, the foreign minister visited the synagogue to show sympathy.
That’s good, but it’s not enough. Chavez’s venom continues to escalate. If the upcoming Durban II conference on racism turns into a hate-fest like the last one, Chavez will undoubtedly be center-stage.
Missing is the influence of American Jewry. A few trenchant statements have been released over the years, some letters written, many hands wrung, but that’s about it. Compare this to 1974, when the same roster of Jewish organizations joined forces in a coordinated campaign and convinced Congress to impose trade sanctions on the Soviet Union for mistreating Jews. Or 1991, when a coordinated effort by Israeli and American Jewish officials resulted in a 25-hour airlift bringing 22,000 endangered Jews from Ethiopia to Israel. American Jewry is capable of great things when we work together. But that hasn’t happened in years.
Close to press time, the World Jewish Congress held several meetings with high-ranking Chavez aides in Caracas and received some lovely promises. But there ought to be a longer-range plan for protecting Venezuela’s Jews. Other major Jewish groups should be consulted, to pool resources or at least avoid overlap. For those who say it’s too early for that sort of thing, well, we hope it’s not too late.
Dans la perspective du référendum du dimanche 15 février au Venezuela, la campagne médiatique contre Hugo Chavez a pris des proportions nationales et internationales que l’on n’avait pas connues depuis longtemps.
On le sait, ce référendum portant sur un amendement à la Constitution, permettra (ou non) à tous les élus régionaux et nationaux, dont le président de la République, de se présenter à des élections sans limitation de nombre de mandats. C’est-à-dire exactement la situation qui existe en France pour les députés, sénateurs, conseillers municipaux, généraux et régionaux, etc. C’était également le cas pour la présidence de la République jusqu’à la réforme constitutionnelle de l’an dernier, qui fixe le plafond à deux mandats.
Dans le reste de l’Europe, où le pouvoir exécutif est exercé par un premier ministre (et non pas par le chef de l’Etat), la non limitation du nombre de mandats est la règle : en Espagne, José Luis Zapatero peut rester président du gouvernement aussi longtemps que les électeurs lui feront confiance. Idem pour Angela Merkel en Allemagne, Gordon Brown au Royaume-Uni, Silvio Berlusconi en Italie, etc. Pour Hugo Chavez, pas plus que pour les personnalités précitées, il ne s’agit nullement d’instaurer une prétendue « présidence à vie », mais simplement de disposer du droit d’être candidat « à vie ». Mais sans garantie d’être élu !
L’opposition vénézuélienne, virulente, se concentre principalement sur les thèmes nationaux pour appeler au « non » au référendum. Pour l’appuyer de l’extérieur, certains de ses relais américains et européens, eux, ont décidé de jouer à fond la carte « Chavez antisémite ». Cette carte a peu d’échos directs au Venezuela où l’antisémitisme n’a aucune racine historique, mais tout commentaire négatif de l’étranger sur ce sujet sensible est aussitôt répercuté dans les grands médias locaux pour tenter de discréditer le président en exercice.
Deux prétextes sont utilisés : d’une part, l’expulsion de l’ambassadeur d’Israël en réaction aux crimes de guerre (pour reprendre la qualification qu’en fait Stéphane Hessel) commis par l’Etat hébreu à Gaza ; d’autre part, la profanation d’une synagogue, intervenue dans la nuit du 30 au 31 janvier. Un faux grossier, présenté comme un discours de Chavez, et qui n’a rien à envier aux Protocoles des Sages de Sion, circule dans toute l’Amérique latine. Il commence ainsi : « Nous, les chavistes, nous méprisons les juifs, et nous ne reconnaissons pas l’Etat d’Israël, pas plus que quelque organisation nationale et internationale juive que ce soit ». Le Washington Post du 12 février, section A 16, titre un article Mr Chavez vs the Jews (« M. Chavez contre les juifs »).
Le papier conclut que si Chavez perd le référendum, il en fera porter la responsabilité aux juifs !
Le hic est que les organisations juives vénézuéliennes, pourtant les mieux placées pour juger de la situation dans leur pays, ne se reconnaissent pas du tout dans cette campagne. Elles ont apprécié que la police identifie et arrête très rapidement les auteurs des actes de dégradation et de profanation de la synagogue. Ces individus, parmi lesquels cinq policiers et un agent des services de renseignement de la police, semblent avoir agi comme des pillards, en laissant derrière eux des inscriptions antisémites pour détourner les soupçons.
Il est significatif que le président de l’Association israélite du Venezuela, Elias Farache Srequi, ait adressé au ministre des affaires étrangères, Nicolas Maduro, une lettre de remerciements que l’on trouvera en fichier attaché et dont voici la traduction :
ASOCIACION ISRAELITA DE VENEZUELA
Caracas, 10 février 2009.
M. Nicolas Maduro Ministre des affaires étrangères de la République bolivarienne du Venezuela
En ma qualité de président de l’Association israélite du Venezuela, je veux vous exprimer notre reconnaissance pour votre intervention positive en relation avec les faits intervenus contre l’institution que je représente. Les paroles que vous avez prononcées et celles de Monsieur le Président de la République condamnant totalement et absolument l’agression dont nous avons été victimes, ainsi que la profanation de la synagogue Tiferet Israel, située à Mariperez, ont été des messages de courage et de tranquillité pour notre communauté. Nous approuvons l’engagement de maintenir des canaux de dialogue nous permettant de résoudre tout problème d’intérêt mutuel. Nous sommes certains que, par un dialogue franc et ouvert, nous réussirons à éradiquer des sentiments étrangers à la civilité vénézuélienne et à rendre paix et tranquillité à nos coreligionnaires. Par votre intermédiaire, nous souhaitons faire parvenir à la police de recherche scientifique, pénale et criminelle l’expression de notre reconnaissance pour le travail professionnel qu’elle a effectué. Dans des délais record, elle a pu identifier clairement les auteurs matériels du délit qui a été commis.
Je vous réitère l’expression de notre estime. Veuillez agréer l’expression de nos sentiments les meilleurs.
Elias Farache Srequi Président
Il sera intéressant de voir si le Washington Post et certains médias européens informent leurs lecteurs de cette prise de position sans ambiguïté…
"Une grenade légère a été lancée jeudi devant l'entrée d'un centre juif de Caracas, capitale du Venezuela où une synagogue a déjà été la cible d'une attaque fin janvier. L'explosion de la grenade n'a pas fait de victime et n'a provoqué que peu de dégâts, seule une vitre d'un véhicule stationné à proximité ayant éclaté, ont précisé les responsables de ce centre communautaire. "Les dommages, en réalité, sont spirituels parce qu'il semble qu'il y ait des gens dans notre pays qui souhaitent user du terrorisme", a déclaré à une télévision locale le directeur du centre, Abraham Garzon. Il a ajouté que les auteurs de cette attaque n'avait pas laissé d'indices permettant de déterminer leur identité. Le gouvernement a fait savoir qu'une enquête était en cours. Sept policiers et quatre civils ont été arrêtés au début du mois dans le cadre de l'enquête consécutive à l'attaque menée fin janvier contre une synagogue de Caracas. Le président Hugo Chavez, que les organisations juives accusent d'encourager l'antisémitisme, a condamné cette attaque."
Vous voilà bien émus d'une telle situation. Cependant ce qu'omet de dire ce journal sioniste, c'est que le Ministre de la Justice du Vénézuela Tarek El Aissami avait annoncé que c'est l'ancien garde du corps du Rabbin de Caracas qui avait organisé la profanation de la synagogue. Il avait bénéficié de la complicité du gardien de service qui avait laissé pénétrer ces hommes dans l'édifice.
Ce genre de manipulation est très courante chez les Juifs et il y a quelques temps en France un Juif avait tagué des croix gammées sur un bâtiment communautaire suite à son licenciement. Mais les cas de paranoïa ou d'hystérie ne sont pas les seules causes de ce genre d'actes: c'est aussi une tactique répandue afin d'amadouer une partie de l'opinion et partant de continuer sous le sceau de la légitimité des victimes innocentes le petit jeu habituel.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il est évident que ce sont les Juifs eux mêmes, en concertation avec l'entité sioniste en Palestine, qui ont procédé à cette nouvelle imposture afin d'alimenter une campagne de dénigrement contre Hugo Chavez qui résiste aux intérêts américano-sionistes dans la région.
L'assemblée nationale du Venezuela applaudi l'expulsion de l'ambassadeur israélien. Chavez met au défi Israël d'être juste.