pascasher.blogspot.com: Manchester: La propagande sioniste accuse la gauche de Corbyn de légitimer le terrorisme, pour avoir simplement attiré l'attention sur la responsabilité de l'Occident (spécialement ses guerres sans fin au Proche-Orient) dans la montée du terrorisme international. Pendant que la propagande sioniste cherche à amalgamer la résistance palestinienne avec le terrorisme de Daech, les médias admettent de plus en plus la connivence, voire l'alliance objective de Daech avec Israel.

Et dire que juste avant ces attentats, Corbyn menait largement dans les sondages... Or depuis l'attaque la situation s'est radicalement inversée: c'est la tatchérienne May qui mène désormais. Sans ces attentats, Corbyn, que les médias qualifient d' "antijuif", aurait été élu. Or grâce aux attentats, May est maintenant sûre de gagner. Il n'est par conséquent pas du tout sensé ni logique d'accuser le parti de Corbyn de servir ou d'être de connivence avec les intérêts djihadistes et terroristes, car le fait est que dans les démocraties post-9/11, les attaques terroristes djihadistes détruisent généralement toutes les chances de victoire des candidats de gauche anti-impérialiste... On devrait plutôt dire que les attaques terroristes djihadistes font progresser la droite et l'ultra-droite dans les sondages, car c'est toujours ce qui se produit lorsqu'une attaque terroriste se produit peu de temps avant des élections.

La morale de cette histoire est qu'il est rigoureusement interdit de remettre en question les guerres occidentales sans fin et surtout de suggérer que celles-ci pourraient jouer un rôle - par exemple - dans la création de daesh, et plus généralement dans la motivation des attentats terroristes contre l'Occident. D'ailleurs, tout ce qui concerne l'effet "blowback" a été caviardé dans le rapport de la commission d'enquête du 9/11. C'était prévisible, car si on avait eu le sérieux de chercher les motivations des terroristes présumés du 9/11, on se serait pas coincés aujourd'hui avec le dogme indécrottable stipulant qu' "ils nous haïssent à cause de nos libertés et notre démocratie". Le monde entier envie l'Amérique des États-Unis et tente depuis des décennies de lui ressembler le plus possible, alors on ne me fera jamais croire que le monde entier en est venu tout naturellement à mépriser l'Occident et même à se réjouir secrètement du déclin de son hégémonie. L'Occident ne serait pas ainsi détesté s'il n'était pas constamment en guerre contre tous, guerre militaire mais aussi guerre économique, espionnage, assassinats, renversements de régime et coups d'état, etc. Il serait encore envié.